Contes, récits et fables ; les quatre livres de lecture, 1869-1872

Traduit du RUSSE par CHARLES SALOMON

À propos

« J'ai reçu le quatrième volume de Tolstoï. Comme Antée, là où il est en contact avec la terre, il retrouve ses forces et c'est alors merveilleux. » Tourguénev.
Tolstoï a été successivement dominé dans sa vie passionnée par plusieurs préoccupations maîtresses : l'oeuvre religieuse, l'oeuvre scolaire, l'oeuvre sociale, l'oeuvre paysanne. Aussi, avec la ferveur qu'il a jusqu'à la fin apportée à toutes ses entreprises, se consacra-t-il, de 1859 à 1872, aux questions scolaires, à l'oeuvre de l'éducation du peuple. Le résultat littéraire en sera la composition de l'Abécédaire, incluant ces Quatre Livres de lecture dont nous publions la première traduction française qui respecte l'ordre souhaité par l'auteur.
De retour dans son village natal Isnaïa Poliana, après avoir démissionné de l'armée en 1849, Tostoï ouvrit en effet une école pour les enfants de la campagne afin de s'adonner tout entier à sa passion d'enseigner. Un maître dans la force de l'âge, habile à tous les travaux des champs, qui avait vécu au Caucase, qui rentrait de la guerre : voilà qui devait immédiatement séduire la jeunesse. Tolstoï et ses élèves devinrent très vite inséparables.
Un livre tiré de cette expérience paraîtra trois ans plus tard ; ce sera cet Abécédaire, énorme manuel de 756 pages, actuellement introuvable, qui comprenait une méthode pour apprendre à lire et à compter, des textes historiques en vieux russe, des épisodes des Saintes Écritures, et d'où seront plus tard extraits les Quatre Livres de lecture.
« Je sais son immense supériorité sur tous les autres livres, je n'attends pas le succès. Cela me laisse indifférent que l'Abécédaire ne marche pas. Je suis si certain d'avoir élevé un monument en l'écrivant ! », écrira-t-il à son ami, le critique Strakhov en 1872. Mais si le succès s'est bien fait attendre presque dix ans, il ne s'est pas démenti depuis lors. À la mort de l'auteur, on touchait à la trentième édition.
« Tolstoï, dans ces Quatre livres de lecture, a voulu simplement composer un recueil de récits gradués, accessibles à tous. Il a cherché à y éviter toutes les inexactitudes, toutes les exagérations. Des entrées en matière rapides :
Une courte phrase y suffit. Point de moralité à la fin d'une fable. Surtout point de conclusion éloquente : une forme brève. Tolstoï a toujours aimé les histoires, il en a conté jusqu'à la fin. Il a été, de notre temps, même avant d'entrer dans la légende à son tour, la personnification des forces intellectuelles et morales de son peuple et le défricheur spirituel d'une âme tourmentée » Charles Salomon, son ami et traducteur, dans l'introduction de l'édition française originale, 1934.


Sommaire

Introduction, par Charles Salomon (75 pages) Le Premier Livre Le Second Livre Le Troisième Livre Le Quatrième Livre Appendice Notes Bibliographie Table des récits

Rayons : Littérature > Contes / Légendes > Europe


  • Auteur(s)

    Léon Tolstoï

  • Traducteur

    CHARLES SALOMON

  • Éditeur

    Belles Lettres

  • Distributeur

    Belles Lettres

  • Date de parution

    21/10/2015

  • Collection

    Domaine Etranger

  • EAN

    9782251210254

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    520 Pages

  • Longueur

    19 cm

  • Largeur

    12.5 cm

  • Épaisseur

    2.2 cm

  • Poids

    425 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Léon Tolstoï

Léon Tolstoï (1828-1910) est un des géants des lettres russes. Ses romans et ses nouvelles se mêlent de réflexion morale et philosophique. Mobilisé lors de la guerre de Crimée (1853-1856), il témoigne de son expérience militaire dans les Récits de Sébastopol (1855). Guerre et Paix (1869), une reconstitution historique des guerres napoléoniennes, est aussi une réflexion sur la violence des conflits. Entrepris en 1873, Anna Karénine trouvera sa forme définitive en 1877, après que Le Messager russe, qui le publiait en feuilleton, eut désapprouvé son dernier chapitre. Tolstoï entame alors une quête spirituelle et morale qui se reflète dans La Mort d'Ivan Ilitch (1886), La Sonate à Kreutzer (1889) et plus encore dans Résurrection (1899), dont le héros rencontre la figure du Christ. À la fin de sa vie, il devient un maître à penser, prônant une vie simple et morale. Apôtre de la non-violence, il inspire directement le Mahatma Gandhi et Romain Rolland.

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