« La Polenta» est le premier titre que j'ai écrit dans la collection « dix façons de préparer». Auteure alors débutante, je me suis lancée timidement dans l'élaboration de recettes pour un public de lecteurs, cela malgré mon passé de cuisinière bien rodée et une puissante envie d'écrire. Aujourd'hui, 8 ans et près de 15 titres plus tard, plus à l'aise et soucieuse de donner un maximum d'informations pour un résultat optimal, j'ai eu envie de revoir ce premier titre que j'affectionne tout particulièrement. J'ai eu envie de l'enrichir davantage et de partager des nouvelles et gourmandes recettes expérimentées entre temps. J'espère que le résultat vous plaira.
Il n'est pas nécessaire d'être un « pro » du fourneau pour préparer une polenta, le seul ingrédient à ajouter à la farine, l'eau et le sel, c'est la patience. 45 minutes devant la marmite à tourner la préparation pour en assurer la parfaite cuisson sans grumeaux et lui conférer un bel aspect lisse et crémeux.
« Si je vous dis que le curry, avec les tempuras, les sushis et les râmen, est l'un des plats représentatifs du Japon, vous ne me croirez peut-être pas immédiatement. Pourtant, un Japonais mange du «karê raisu» (curry and rice) en moyenne 73 fois par an. À la maison comme dans les restaurants, le style du curry développé par les Japonais est si singulier qu'il existe même une plaisanterie à ce sujet : un Indien en visite au Japon, après avoir goûté au curry japonais, s'exclame :
'C'est délicieux ! Comment ce plat s'appelle-t-il ?' » Ryoko Sekiguchi « Dans la cuisine de la Maison du Voyageur à Cancale, nous avons tâtonné, avancé au nez dans un tunnel d'échantillons des parfums de currys japonais rapportés par Ryoko pour trouver la quintessence de cette composition, afin ensuite d'être en mesure de la réaliser. Après de nombreux essais, nous avons, ensemble, choisi d'y ajouter de la laitue de mer des côtes bretonnes. Cette algue apporte une douceur iodée qui accentue l'umami (du curry déjà présent grâce au hatcho miso. » Mathilde Roellinger Nous souhaitons que ce livre incite les amoureux et les curieux à préparer un curry du levant comme les japonais à la maison et aussi à trouver d'autres inventions.
Et si, pour que le pain retrouve sa dignité, il nous fallait savoir le perdre en redécouvrant le pain perdu??
Ingrédient de base de la cucina povera - littéralement cuisine pauvre -, le pain rassis nous a nourris pendant des générations avant de disparaître de nos tables il y a un siècle, par snobisme bien sûr, mais aussi parce que le pain d'aujourd'hui est, comme la société qui l'engendre, incapable de vieillir. Prenez une baguette blanche une semaine après sa fabrication : sa consistance s'apparentera à celle du caoutchouc.
« Disons-le : le citron est une passion qui ne connaît pas de limites ni de saisons. Cet agrume incontournable se récolte, selon les variétés, toute l'année pour le plus grand plaisir des gourmands. Certains aliments nous charment par leur parfum, d'autres par leur goût ou simplement par leur allure ou leur histoire. Moi, j'ai toujours été fascinée par le citron.
J'aime d'abord sa couleur, un jaune pur et vif, qui rappelle la lumière du soleil et les étoiles, une couleur chaude comme chaude est son énergie. J'aime découvrir sa douceur cachée sous une acidité pimpante, son parfum intense et sans équivoque qui arrive toujours avant le gout dynamique et rafraîchissant. »
« Cuisiner, un sentiment » est un livre de recettes pas comme les autres, presque un roman, qui cultive la madeleine proustienne. Entre souvenirs, rites, saisons, envies et lieux, tout part des sentiments. Jacky Durand expose ici avec talent le cheminement qui le pousse à cuisiner.
Le zinc, la table et le fourneau sont des scènes irremplaçables pour dérouler nos vies, créer des instants minuscules comme des jalons mémorables. On peut tout dire, tout entendre en cassant la graine ou en confectionnant une sauce béchamel. On se confie rarement dès l'oeuf-mayonnaise, plus souvent en attaquant l'onglet à l'échalote ou en s'attardant sur la crème brûlée. Partager un plat est une invitation à l'hospitalité des corps et des âmes. Et cuisiner, le plus court chemin pour écouter, sentir, voir, toucher et goûter l'autre. En racontant des histoires de cuisine, Jacky Durand donne faim de bonnes choses et envie de passer un moment autour d'une assiette, de se lancer pour de vrai et d'y mettre du coeur pour que la cuisine soit affaire de sentiments.
Alessandra Pierini est italienne et épicière à Paris ; Sonia Ezgulian est d'origine arménienne et cuisinière à Lyon. Ces deux-là se croisent depuis des années, elles partagent la même passion des beaux produits et sont très impliquées dans la transmission culinaire. Alessandra et Sonia ont décidé de faire vraiment connaissance et de partir ensemble aux sources des pâtes, à Gragnano et à Naples pour célébrer l'art de vivre à l'italienne.
Soutenues par Garofalo, pastificio à Gragnano, elles signent ensemble un ouvrage atypique, à la fois recueil de recettes et carnet de voyages ponctués par les dessins et collages de Sonia Ezgulian et les photographies d'Emmanuel Auger. Les deux complices confient aussi dans ce livre leurs meilleures adresses de restaurants et de producteurs pour découvrir les produits italiens indissociables des pâtes.
J'ai depuis toujours une passion pour le carpaccio. Il est devenu incontournable pour nos déjeuners du samedi et le premier objectif de mon marché du week-end... Quand je pars faire mon marché le week-end, je pars toujours sans idée précise pour mon carpaccio, c'est l'ingrédient de base qui va donner le « ton », j'imagine ensuite, comme un jeu, avec quels ingrédients l'associer... un végétal ou une herbe aromatique, un agrume ou un vinaigre et enfin les épices et le poivre pour compléter le plat. Je donne juste ce qu'il faut de conseils et de bons gestes... Vous trouverez dans cet ouvrage 30 de mes associations préférées illustrées avec poésie par Alessia Serafini. À vous maintenant de vous les approprier et d'oser vos propres accords.
Tiges croquantes ou bulbe ventru, graines, racines, fleurs ou fanes proches de l'aneth : tout dans le fenouil est bon à prendre, que celui-ci soit sauvage ou cultivé.
La gracieuse silhouette du fenouil sauvage triomphe au bord des rivages et des champs. Son parfum puissant de bonbon d'antan rappelle la Méditerranée, la cuisine du Sud, le maquis et la mer. Ses tiges rameuses, surmontées d'ombelles garnies de fleurettes jaunâtres en guise de mini-feux d'artifice, se dressent au bord des chemins ou au milieu de la garrigue et des rocailles. Il invite à la récolte et excite l'appétit. Et puisque la cuisine est aussi parfois une histoire de sorcellerie, sachez que le fenouil était autrefois répertorié dans les livres de magie pour son pouvoir d'éloignement des esprits maléfiques. Un bouquet de fenouil sauvage suspendu au plafond protégerait même la maison des fantômes...