Rayons
Futuropolis
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En juin 2019, Étienne Davodeau entreprend, à pied et sac au dos, un périple de 800km, entre la grotte de Pech Merle et Bure. Des peintures rupestres, trésors de l'humanité encore protégés aux déchets nucléaires enfouis dans le sous-sol, malheur annoncé pour les espèces vivantes. Étienne Davodeau, sapiens parmi les sapiens, interroge notre rapport au sol. Marcheur-observateur, il lance l'alerte d'un vertige collectif imminent et invite à un voyage dans le temps et dans l'espace.De quelle planète les générations futures hériteront-elles ? Qu'allons-nous laisser à celles et ceux qui naîtront après nous ? Comment les alerter de ce terrible et réel danger pour leur survie ? Il est de notre responsabilité collective d'avancer sur les questions énergétiques pour protéger la «peau du monde».Dans cette marche à travers la France, il est parfois accompagné d'amis, de sa compagne, mais aussi de spécialistes, qu'il convoque sur ces sentiers pour qu'ils nous racontent l'histoire unique du sol de notre planète, ou encore celle du nucléaire et de ses déchets, dangereux pendant plusieurs centaines de milliers d'années.À la marge du témoignage et du journalisme augmenté, le Droit du sol marque le grand retour d'Étienne Davodeau à la bande dessinée de reportage.
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Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne. Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ? Teodoro Martini, le narrateur, reconstruit son histoire familiale, au gré des fluctuations de sa mémoire, en convoquant le souvenir de la trentaine de personnes qui se trouvaient, quarante ans plus tôt, au repas de sa communion. Le récit se développe comme la mémoire de Teodoro, tout en discontinuité chronologique. Il y est question d'un massacre à Aigues-Mortes en 1893, de la résistance aux nazis, du retour au pays, de Mussolini, de Claudio Villa, des Chaussettes noires, et de Maurice Thorez... Des soupes populaires et de la mort des hauts-fourneaux... En tout, du prix à payer pour devenir transparent. Avec Quéquette Blues, publié dans les années 80, et les Années Spoutnik, publié au tournant du siècle, Bella ciao peut être vu comme le dernier volet d'une trilogie, pensée comme la colonne vertébrale de l'univers narratif de Baru.
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Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne. Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ? Dans troizième tome, Teo, le narrateur, poursuit le récit familial, que ses souvenirs en marabout d'ficelle restituent en autant d'histoires vives et hautes en couleur, tragiques ou comiques. Celle de sa grande frousse quand il allait porter la gamelle à son père au pied des hauts fourneaux, dans le vacarme assourdissant des tuyères et la chaleur étouffante de la coulée. Celle de la «morra», sans doute le jeu de mains le plus vieux du monde, qui se joue à deux et qui, immanquablement, se termine en castagne ! Celle de Domenico, le grand-père de Teo, qui pouvait passer de longs moments, assis sur sa chaise, à contempler l'eau du robinet couler dans l'évier. Celle encore où il est question des garibaldiens de l'Argonne et d'un certain Lazzaro Ponticelli, devenu Lazare après sa naturalisation en 1939, qui fut pendant quelques mois le dernier poilu de 14-18 encore vivant et, à ce titre, reçut l'hommage de la Nation !
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Bella ciao, c'est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier... En s'appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l'immigration italienne. Bella ciao, c'est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l'être, et devenir transparent dans la société française. L'étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l'universalité de la question ? Teodoro Martini, le narrateur, reconstruit son histoire familiale, au gré des fluctuations de sa mémoire, en convoquant le souvenir de la trentaine de personnes qui se trouvaient, quarante ans plus tôt, au repas de sa communion. Le récit se développe comme la mémoire de Teodoro, tout en discontinuité chronologique. Il y est question d'un massacre à Aigues-Mortes en 1893, de la résistance aux nazis, du retour au pays, de Mussolini, de Claudio Villa, des Chaussettes noires, et de Maurice Thorez... Des soupes populaires et de la mort des hauts-fourneaux... En tout, du prix à payer pour devenir transparent. Avec Quéquette Blues, publié dans les années 80, et les Années Spoutnik, publié au tournant du siècle, Bella ciao peut être vu comme le dernier volet d'une trilogie, pensée comme la colonne vertébrale de l'univers narratif de Baru.
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Cher pays de notre enfance : enquête sur les années de plomb de la Ve République
Etienne Davodeau, Benoît Collombat
- Futuropolis
- 25 Mai 2022
- 9782754833738
Sous les présidences de Pompidou et de Giscard d'Estaing, la France connaît de véritables «années de plomb» comme en Italie. Dans ces années-là, on tue un juge trop gênant. On braque des banques pour financer des campagnes électorales. On maquille en suicide l'assassinat d'un ministre... Cette violence politique, tache persistante dans l'ADN de cette V? République à bout de souffle, est aujourd'hui largement méconnue.En sillonnant le pays à la rencontre des témoins directs des événements de cette époque - députés, journalistes, syndicalistes, magistrats, policiers, ou encore anciens truands -, en menant une enquête approfondie, Étienne Davodeau et Benoît Collombat nous révèlent l'envers sidérant du décor de ce qui reste, malgré tout, le cher pays de leur enfance...Une collection qui emprunte la forme des éditions de poche (format de 14,8 x 20 cm, reliure brochée), avec une finition soignée et un papier crème qui permet une reproduction fidèle au travail des auteurs. À mettre en poche pour voyager dans l'imaginaire des grands auteurs de Futuropolis !
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Intrigué par les pays de l'ex URSS, le dessinateur Igort s'est rendu à maintes reprises en Ukraine, Russie et Sibérie. Les témoignages recueillis sur place révèlent un passé terrible, l'empreinte de Staline reste forte, mais un présent guère plus glorieux. Les assassinats remplacent les goulags d'autrefois et la corruption reste la marque de fabrique de cette société. Serafima Andreievna avait 5 ans en 1932. Elle se souvient de l'Holodomor, l'extermination par la faim instituée par Staline contre le peuple Ukrainien. Il n'y avait que des racines, des hérissons à manger, le pain se faisait avec du foin. 25 % de la population a été exterminée. Nicholay Vasilievitch raconte la dureté de sa vie. Durant la seconde guerre mondiale, les nazis ont envahi son village. Puis, Staline a obligé les gens à travailler dans les Kolkhose. Dans le cahier supplémentaire qui aborde la situation actuelle, Igort donne la parole à des Ukrainiens mais également à un jeune soldat Russe.
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Les cahiers japonais t.1 ; un voyage dans l'empire des signes
Igort
- Futuropolis
- 8 Octobre 2015
- 9782754811996
En se replongeant dans ses cahiers intimes, notes, croquis, photos prises au Japon lors de ses nombreux voyages, l'idée est venue à Igort de faire un livre sur la culture japonaise. Il faut dire que c'est un domaine qu'il connaît bien. Il est l'un des rares auteurs occidentaux à avoir travaillé directement pour un éditeur japonais, et cela durant onze années. Après avoir fait un tour d'horizon de l'édition manga au Japon vue de l'intérieur, les méthode de travail, les relations avec les éditeurs de Kodansha publishing, il nous entraine tout naturellement dans son sillage à la rencontre d'artistes qu'il a eu la chance de côtoyer comme Jiro Taniguchi, Katsuhiro Otomo. En sa compagnie et celle d'Hayao Miyazaki, nous visitons les studios Ghibli. Remontant le temps, Igort nous plonge également dans la beauté des oeuvres d'Hokusai et Hiroshige. Le cinéma non plus n'est pas oublié, avec un chapitre consacré à L'empire des sens et une rencontre avec Takeshi Tikano.
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Italie, plaine du Pô, aujourd'hui. Bruno vit seul. Il est gardien de péage du pont. Son obsession : « rester dans le tracé », ne pas faire de vague, être invisible...
Bruno rend régulièrement visite à Maria et l'aide à vider la cabane au bord du fleuve. Depuis la mort de son mari, Maria vit seule avec son chien. Il y a une odeur réconfortante dans sa maison. Une odeur de choses immobiles. La fille de Maria, elle, veut la convaincre d'emménager près d'elle, en ville. C'est dangereux sa maison isolée. Il y a de plus en plus de cambriolages, sans parler des trafics sur le fleuve qui ne cessent d'augmenter. On dit que c'est la faute aux étrangers. Ils squattent de vieilles fermes abandonnées. Ça tourne à l'invasion, on dit cela.
Anton, lui, est en Italie depuis 9 mois. Il vit d'expédients et de petits boulots sur les chantiers. Au noir. Un jour il se casse la jambe en tombant d'un échafaudage. Pas question d'hôpital pour les patrons. Il est embarqué dans un refuge, où on le soigne quand même, discrètement. Mais Anton s'enfuit et pique la caisse. Il se réfugie dans la cabane de Maria...
Bruno et Anton. Deux hommes en marge de la société.
Le premier ne veut surtout pas faire de vagues, le second tente simplement de survivre. Mais vivre à la marge fait-il de vous des nuisibles ? Piero Macola signe un récit intimiste qui parle aussi, de manière diffuse, des malaises de la société d'aujourd'hui...