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« À présent que les témoins sont morts, victimes comme bourreaux, il reste le souvenir de leurs mots et de leurs visages, les monuments et les livres. J'ai voulu tisser les fils de la grande histoire avec ceux de la petite, jusqu'à ce que jaillisse un tableau d'antan, avec ses parts d'ombre et de lumière, ses vies écrasées par la mégalomanie des hommes ; celles de Lydia et Karl Schwarz qui eurent la malchance de naître à l'orée d'un siècle maudit. » Découvrant les arrangements de son grand-père allemand avec le régime nazi, Géraldine Schwarz met au jour la responsabilité des Mitläufer dans une dictature : ceux, si nombreux, qui « marchent avec le courant ». Suivant sa famille sur trois générations, elle retrace le travail de mémoire mené en Allemagne, qui fait la force de sa démocratie. En le comparant aux lacunes mémorielles en France et ailleurs en Europe, elle soulève une question cruciale : faire des citoyens des victimes de l'Histoire au lieu de les responsabiliser n'a-t-il pas ouvert la voie au populisme et fragilisé nos démocraties?
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Une colère noire ; lettre à mon fils
Ta-nehisi Coates
- J'Ai Lu
- Document
- 11 Janvier 2017
- 9782290134245
«Voilà ce qu'il faut que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est une tradition, un héritage. Je ne voudrais pas que tu te couches dans un rêve. Je voudrais que tu sois un citoyen de ce monde beau et terrible à la fois, un citoyen conscient. J'ai décidé de ne rien te cacher.»Dans cette lettre adressée à son fils de 15 ans, Ta-Nehisi Coates revient sur la condition de l'homme noir aux États-Unis. Une ode à l'humanité, un cri de colère contre ce mal qui gangrène la société américaine depuis des siècles.
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Propriété : le sujet et sa chose
Gérard Mordillat, Christophe Clerc
- Seuil
- Documents
- 12 Mai 2023
- 9782021513905
La propriété a des origines bien plus anciennes qu'on ne l'imagine. Treize siècles avant notre ère, la Mésopotamie la connaissait et la codifiait bien avant les Grecs et les Romains. Aujourd'hui, il n'en existe aucune définition universelle. Chaque pays, chaque culture, chaque histoire se l'approprient. « Inviolable et sacrée » chez les Français, elle est un « faisceau de droits » pour les Anglo-Saxons, collective en Afrique, singulière en Asie... Violente par essence et pacificatrice dans l'usage, la propriété apparaît dès lors comme le meilleur outil, voire la meilleure arme pour comprendre le monde où nous sommes.
Dans Propriété. Le sujet et sa chose, Christophe Clerc et Gérard Mordillat analysent l'histoire et le concept de propriété. Un concept si familier et si énigmatique lorsqu'il s'applique à la propriété du corps, de l'intelligence, de la nature. Une chose est sûre : si la propriété a des propriétés, une grammaire, elle n'a pas de propriétaire. -
Enquête sur la Nigerian Connection. Marseille, quartiers nord, début des années 2020. Une tour squattée par des Nigérians est ravagée par les flammes. Des hommes s'affrontent à la machette en plein jour. Des filles à peine majeures viennent garnir les rangs de la prostitution... La police française découvre avec stupéfaction l'existence de gangs aux croyances occultes qui sèment la terreur parmi les demandeurs d'asile africains et défient les caïds locaux sur leur propre territoire. Pour percer le mystère de ces groupes criminels qu'on appelle cults, Célia Lebur et Joan Tilouine se sont rendus dans les mégalopoles déglinguées du sud du Nigeria où tout a commencé il y a quelques décennies. Drogue, traite d'êtres humains, cyberfraudes, les cults étendent leurs activités sur tous les continents et nouent des alliances avec les mafias les plus puissantes.De Benin City à Marseille, de Tripoli à Palerme, cette enquête inédite nous entraîne dans les méandres d'un crime organisé aussi violent que méconnu.
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Dante ; la vraie vie de Dante, 1265-1321
Alessandro Barbero
- Flammarion
- 17 Février 2021
- 9782081519336
«Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d'un homme du Moyen Âge, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l'école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s'engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l'un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre.» C'est ainsi que l'auteur de cette biographie trépidante nous plonge au coeur de la société violente et multiforme du XIIIe siècle, retraçant ici une bataille au côté d'un Dante chevalier, dévoilant là les mystères entourant son mariage alors qu'il était encore enfant.Dante fut un citoyen aisé de Florence, la plus riche ville italienne, c'est-à-dire, à l'époque, la plus riche d'Europe. Une ville guelfe, protégée par le pape, amie du roi de France, où l'on trouvait en abondance argent, immigrants, commerces, chantiers... Dante, lui, ne s'intéressait pas aux affaires, il vivait de rentes et pouvait s'adonner à ses passions, l'étude et l'écriture. Vers l'âge de trente ans, il se découvrit une autre passion, la politique, et s'y jeta à corps perdu - ce qui lui valut le bannissement de la ville.En associant la rigueur historiographique à la clarté de l'écriture, comblant les lacunes des précédentes biographies, Alessandro Barbero brosse le portrait vivant d'un homme de son temps, éloigné de la sacralisation du Poète à laquelle nous sommes habitués.
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C'est (vraiment?) moi qui décide ; les raisons cachées de nos choix
Dan Ariely
- Flammarion
- Champs
- 14 Septembre 2016
- 9782081390539
Exposé des champs d'application de l'économie comportementale à travers des expériences du quotidien sur les mécanismes des comportements irrationnels.
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Une enquête sur la santé des photojournalistes ? On pense maladies du grand reporter : tourista, paludisme, voiture piégée, assassinat ciblé. L'état des lieux dressé en juin 2019 par la sociologue Irène Jonas* tranche avec un quelconque romantisme et rapproche les photographes des chauffeurs Uber. Le premier risque du métier, dans un univers de la presse abîmé, est le même que celui subi par un ouvrier dans une usine en liquidation, ou en pleine « réorganisation », comme on dit maintenant : perte de sens, burn-out, sentiment de ne pas être respecté, peur de l'avenir. Vient ensuite la pénibilité : les horaires, la flexibilité, le matériel à porter. Puis l'absence de soins. La plupart des photographes cumulent les statuts : autoentrepreneurs, pigistes (payés en salaire), auteurs (cotisant à l'Agessa). En multipliant les régimes, ils sont privés d'un accès correct à la sécurité sociale, aux mutuelles, aux caisses de retraite. Certains comptent sur leur conjoint, ou prient pour ne jamais tomber malade, avoir besoin de lunettes... D'autres repoussent puis oublient un projet de grossesse. D'autres encore vieillissent sans le sou.
Dans ce paysage sinistré, 6Mois ne fait pas figure de solution. Nous ne paraissons que deux fois par an, trop peu pour assurer des perspectives aux photographes. Exigeants mais humbles, nous savons que nous ne sauverons pas ce métier. Nous ne paierons jamais assez celui qui a passé un an, dix ans, une vie sur un sujet. Carolina Arantes, qui ouvre notre triptyque sur le Brésil, travaille sur l'agrobusiness depuis six ans. Javier Alvarez a régulièrement passé six à huit semaines, entre 2014 et 2019, dans un squat de São Paulo.
Comment gratifier un tel engagement ? Comment rendre justice à leur travail ? C'est toute notre ambivalence : nous aimons des projets qui ne reposent sur aucun modèle économique. Nous primons la passion, le dévouement, le courage, sans être capables de vraiment les rétribuer. Nous payons honnêtement : autour de 2 500 euros le reportage. Cette somme dépend du nombre de pages publiées, pas du nom du photographe. Qu'il soit un inconnu habitant un village iranien ou une star américaine, nous accordons à chacun la même attention. Et nous défendons leurs projets auprès de vous, lecteurs, avec le même enthousiasme.
Alors que faire ? À la lecture de ce rapport, on ne doit pas se contenter du constat. Chacun peut, à son niveau, s'engager à participer à la survie d'un photojournalisme aussi remarquable que les femmes et les hommes qui le pratiquent. À 6Mois, nous leur proposons de publier leur projet sur une vingtaine de pages. Nous tentons de coller au plus près de leur démarche. De les guider dans le travail de légendes, d'éclairage, pour faire émerger le sens et la dynamique de leur histoire. Cette année, pour la première fois, nous lançons aussi un prix doté de 10 000 euros et accompagnerons un ou une photographe dans la poursuite de son projet (voir page 305). Cette fois encore, nous encouragerons le souffle, l'engagement.
Et vous ? Si vous lisez ces lignes, si vous tenez 6Mois entre vos mains, vous faites votre part. Les photographes ne vivent que grâce aux publications qui les rétribuent ; nous ne vivons que grâce à vous, lecteurs. Aucune page de publicité, aucun mécénat. Chaque fois que vous dépensez 26 euros pour cette revue de 300 pages, vous permettez à ces professionnels de mettre une noix de beurre dans leurs épinards. D'aller voir un dentiste. De contracter une mutuelle. De partir en vacances une semaine. C'est rien, n'est-ce pas. Cela aide pourtant à avancer, à se projeter. De notre part à tous : merci - Léna Mauger et Marion Quillard
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De nos jours, le couple serait en crise, et le mariage en déclin. Cette crise serait due au capitalisme, à l'hypersexualisation de la société, à Internet ou à l'on ne sait quelle incapacité de la jeunesse à s'engager.
Pour comprendre ce que sont devenus l'amour, le couple et le désir, Belinda Cannone retrace les métamorphoses du sentiment amoureux. L'histoire du mariage nous apprend ainsi que l'union « pour toujours » est une invention chrétienne, que le mariage d'amour émerge à la fin du XVIIIe siècle, et que ce sont les révolutions du XXe siècle qui ont érigé le désir en ingrédient indispensable de la réussite du couple.
Cette révolution ne va pas sans problème : l'amour, en se transformant, peut durer une vie, alors que le désir est plus fugace. Dès lors, pourquoi continuer à vivre dans un couple où le désir s'est dissipé ? En effet, nous tendons à présent à former au cours de nos vies des couples successifs, non pérennes. Mais si ce problème n'en était pas un ? S'il s'agissait simplement d'une profonde mutation du couple, qui n'est pas pire - voire qui est meilleure, plus riche - que les versions antérieures du couple ?
Bien sûr, cette renonciation au « pour toujours » n'est possible que si l'on reconnaît la noblesse du désir. Trop longtemps regardé comme un péché, il est aujourd'hui valorisé, mais pas toujours pour ce qu'il est. Suspendant les rapports de domination, le désir est profondément féministe. Il n'est pas un simple besoin du corps, ou de la reproduction, mais une expérience capitale qui engage la totalité du corps-esprit. Intimement mêlé à l'amour, il en est le nouveau nom.
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Les confessions de madame Cent-Kilos : le manuscrit retrouvé d'une criminelle de la Belle Epoque
Marie-Justine Pesnel
- Lattes
- Essais Et Documents
- 8 Février 2023
- 9782709670111
Elle s'appelait Marie-Justine Pesnel, dite Madame Cent-Kilos. Entremetteuse, espionne, fausse marquise et vraie prostituée, elle a pesé son poids dans la pègre de la Belle Époque.
Elle monta une géniale arnaque d'agence matrimoniale, fut mariée trois fois sans divorcer, poursuivie pour polyandrie. Mais c'est pour une tentative d'assassinat qu'elle atterrit en prison, en 1907. Et qu'elle commença à écrire ses Mémoires...
Ce manuscrit, intact, a été retrouvé par l'historien Bruno Fuligni. D'une plume vive et maline, Madame Cent-Kilos y raconte sa vie : un témoignage d'une valeur documentaire exceptionnelle. Femme puissante avant l'heure, cet Arsène Lupin à chignon donne, enfin, « un féminin au mot escroc ».
« Nous parviennent ces Mémoires piquants et joliment désuets [...]. Une formidable plongée parmi les aigrefins de la Belle Epoque. » Femme Actuelle -
« Partant de l'expérience vécue de la maladie, je voudrais montrer en quoi cette crise sanitaire est révélatrice d'un état problématique de notre société. La pandémie introduit sournoisement, massivement, l'angoisse de la maladie et de la mort ; elle fait apparaître la fragilité de la vie individuelle autant que collective, et notre relative impuissance devant un virus mal connu et contagieux.
Face à cette épreuve, un président déclare le pays «en guerre», des médias tournent en boucle, des médecins se disputent sur les plateaux... Des courants idéologiques gauchisants, des écologistes fondamentalistes, tout comme un courant de droite réactionnaire qui rêve de revenir en arrière en ont profité pour faire valoir leurs thèses : «On vous l'avait bien dit !» Les polémiques et les oppositions sommaires incitant les citoyens à choisir leur camp ont repris de plus belle. Comment s'y reconnaître dans tout ce fatras ?
Nous vivons une pandémie anxiogène et bavarde qui nous a plongés dans un monde étrange où il est devenu difficile de démêler le réel de la bulle médiatique qui l'enveloppe. Le confinement nous a plongés dans une sorte de tunnel dont on ne voyait pas le bout - en sommes-nous vraiment sortis ou bien un nouveau mode de vie va-t-il s'installer durablement ?
Le personnel soignant s'est trouvé confronté à l'épreuve du tragique. Il subissait depuis des années des restrictions budgétaires enveloppées dans une incroyable logomachie managériale sur la «performance» et ses multiples «boîtes à outils». Malgré la bureaucratie, le manque de protection et de moyens, il a su y faire face de manière exemplaire.
La pandémie a révélé une société malade et fracturée, en même temps qu'elle a fait apparaître des «réserves d'humanité» qu'on aurait pu croire disparues à l'heure du repli individualiste et communautariste. Un tel élan est-il temporaire ou se prolongera-t-il par-delà le choc de la pandémie ? »
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Altesses en détresse : quand les psys s'invitent chez les têtes couronnées
Thomas Pernette, Virginie Megglé
- Flammarion
- Documents
- 19 Octobre 2022
- 9782080286284
Peut-on s'allonger sur le divan d'un psychanalyste quand on est roi, prince héritier ou simplement altesse royale ? Imagine-t-on un souverain flancher, envoyer valdinguer ses engagements officiels pour confier à un professionnel de santé ses angoisses et ses fantasmes, comme n'importe lequel de ses sujets ? A-t-on vu une seule fois Elizabeth II vaciller ? Pourtant, les " cas " de Charlène de Monaco, de Diana, de Meghan et Harry, de Masako du Japon - et de tant d'autres - ne sont-ils pas révélateurs d'un certain malaise ? Après tout, Charles III n'est pas sans faille... Et si les familles royales n'étaient pas si différentes de nous ? Et si elles avaient quelque chose à nous apprendre sur nous-mêmes ? Entre crises de succession et crises de nerfs, pas si simple de garder toute sa tête quand on porte la couronne.
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Objectif 2030 : Un monde sans extrême pauvreté
Najat Vallaud-Belkacem
- J'Ai Lu
- Librio
- 6 Janvier 2021
- 9782290253601
« En quelques années, nous pourrions mettre fin à l'extrême misère: qu'attendons-nous ? » Chacun d'entre nous a intérêt à vivre dans un monde sûr, où la richesse est justement répartie. Nous pourrions y être. Nous n'y sommes pas. Nous avons les moyens d'y être dans dix ans, nous n'en prenons pas le chemin.
L'aide au développement est aujourd'hui notre unique instrument de redistribution planétaire des ressources publiques. Mérite-t-elle les critiques, les caricatures, les procès en inefficacité, gaspillage, détournement, assistanat, néocolonialisme et j'en passe ?
Qu'attend-on pour aider les Français à y voir plus clair, pour pousser les gouvernements à revoir leurs ambitions à la hausse ?
Ce livre s'adresse à ceux qui veulent comprendre, réfléchir, et agir.
N.V.-B.
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Paroles de poilus ; lettres et carnets du front, 1914-1918
Collectif
- J'Ai Lu
- 28 Janvier 2004
- 9782290335345
Paroles de Poilus Librio vous propose une série de témoignages exceptionnels, recueillis par Jean-Pierre Guéno auprès des 14 millions d'auditeurs de Radio France. Ces extraits de lettres, de journaux intimes et de récits autobiographiques sont authentiques, tendres et poignants ; ils illustrent notre mémoire collective et rendent à l'histoire sa dimension humaine.
Ils avaient dix-sept ou vingt-cinq ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, ouvriers ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers...
Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants, revêtir l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés...
Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures...
Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces Poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour.
Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité...
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Un populisme à l'italienne ? comprendre le mouvement 5 étoiles
Jérémy Dousson
- Les Petits Matins
- 18 Janvier 2018
- 9782363832450
Une analyse vivante et très complète du Mouvement de Beppe Grillo en Italie.
8 septembre 2007 : dans plusieurs villes d'Italie, des manifestants défilent aux cris de " Vaffanculo ! ". Un peu à l'image du " Tous ensemble pour leur foutre au cul avec Coluche " 25 ans plus tôt en France, l'initiative a été lancée par un comique, Beppe Grillo. Et ce " Va te faire foutre " à l'italienne s'adresse aux élites politiques et financières, présentées comme corrompues et incapables de résoudre les problèmes économiques du pays.
C'est l'acte de naissance du Mouvement 5 étoiles (M5S), qui suscitera rapidement une forte adhésion, dans la rue et dans les urnes. Cinq étoiles comme cinq dossiers majeurs aux yeux de son animateur : l'eau publique, des transports soutenables, un développement durable, la préservation de l'environnement et la connectivité pour tous.
Pourquoi un tel succès ? Qui sont ces " grillons " (surnom des supporters de Beppe Grillo) qui ont déferlé sur le pays ? Où se situent-ils politiquement ? En quoi ce populisme anti-système est-il différent de celui d'un parti xénophobe tel que la Ligue du Nord ? Quel avenir peut-il avoir ? Pour permettre à chacun de se faire une opinion, l'auteur présente une analyse très complète et vivante de la réalité de ce mouvement.
Il n'omet évidemment pas les critiques - nombreuses et souvent justifiées - qui visent cette formation : limites de la démocratie plébiscitaire, faiblesse des contre-pouvoirs, risques de dérive, alliances douteuses, etc. Mais, souligne-t-il, au-delà de ce cas d'espèce, le M5S nous en apprend beaucoup sur les mouvements populistes de tous bords qui, en Italie comme ailleurs, surfent sur le rejet de la classe politique et la peur du déclassement ressentie par de nombreux citoyens. Car les populismes s'appuient sur des problèmes bien réels pour prospérer.
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Jérémy Dousson, diplômé en finance d'entreprise, est directeur général adjoint d'Alternatives économiques, la coopérative qui publie le mensuel du même nom. -
Génération zombie : enquête sur le scandale des antidépresseurs
Ariane Denoyel
- Fayard
- 14 Avril 2021
- 9782213718392
Plus d'un Français sur dix est sous antidépresseurs. La plupart du temps, ce sont des « ISRS », de la famille du Prozac, du Deroxat, du Zoloft... Des médicaments souvent peu efficaces, et surtout - cette enquête le démontre - qui peuvent être très dangereux : émotions anéanties, tendances suicidaires, pulsions de violence, voire de meurtre. Sans parler d'autres effets indésirables graves, comme l'impuissance et la perte de la libido. À toutes ces personnes, on dit pourtant : « C'est la dépression qui vous fait ça, pas l'antidépresseur. » C'est faux.
Pour cette enquête, Ariane Denoyel a recueilli les témoignages des victimes de ce naufrage sanitaire, aggravé par la crise du Covid-19. Médecins et spécialistes du monde entier dénoncent enfin dans ce livre, preuves à l'appui, un scandale public.
En dévoilant les coulisses de l'industrie pharmaceutique, l'organisation douteuse de nombreux essais cliniques et les choix partiaux des revues scientifiques, l'autrice brise le mur du silence. Et met au jour une catastrophe de santé publique.