Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l'étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps. Elle s'y montre telle qu'elle est : libre, véhémente, sereine.
« L'Ukraine est vue de Moscou comme la pièce essentielle d'un dispositif de protection à contrôler ou, au mieux, à neutraliser. » Michel Foucher.
Arpentant les contrées d'Europe médiane et orientale depuis une trentaine d'années, le géographe et diplomate Michel Foucher, spécialiste des frontières géopolitiques, analyse le confit russo-ukrainien en mettant au jour la cartographie mentale - historique, politique, territoriale et identitaire - du duel qui oppose les deux nations suite à l'agression fratricide lancée par Vladimir Poutine. Cette cartographie entre Baltique et mer Noire, étendue par ses causes et ses effets à l'Europe entière, porte l'empreinte d'une confrontation entre un passé qui ne veut pas passer - celui de la Russie, comme puissance autocratique et impériale - à un futur qui ne semble devoir naître que dans la résistance et la souffrance, celui de l'Ukraine comme État-nation souverain « inclinant vers le monde euroatlantique » (Havel). Un duel qui affecte gravement l'état du monde et dont le déroulement et l'issue nous concernent tous.
«Faire mentir le passé pour mieux faire haïr au présent... et ainsi inventer un futur détestable.»Éric Zemmour aime à se faire passer pour un intellectuel et l'histoire occupe une place à part dans la construction de sa figure publique. Conscient de la force de frappe idéologique de l'histoire et de son attrait auprès du public, il se targue d'un savoir sur le passé qui lui donnerait une compréhension intime et profonde des dynamiques à l'oeuvre aujourd'hui.Mais Éric Zemmour ne fait que déformer l'histoire pour la mettre au service de ses visions idéologiques. Aux travaux des historiennes et historiens, il prétend opposer un «roman national» idéalisant les gloires passées de la nation. De la première croisade à l'assassinat de Maurice Audin, de Clovis aux mutinés de 1917, de saint Louis au maréchal Pétain, cette histoire déborde d'erreurs, d'interprétations tendancieuses, voire de mensonges grossiers. Ignorant les sources et méprisant la recherche savante, le polémiste asservit l'histoire au profit d'un discours agressif, raciste et complotiste.Face à cette offensive, un collectif d'historiennes et d'historiens a décidé de répondre en corrigeant, point par point, les plus flagrantes et les plus dangereuses erreurs historiques d'Éric Zemmour.Textes écrits par un collectif d'historiennes et d'historiens rassemblant:Alya Aglan - Florian Besson - Jean-Luc Chappey - Vincent Denis - Jérémie Foa - Claude Gauvard - Laurent Joly - Guillaume Lancereau - Mathilde Larrère - André Loez - Gérard Noiriel - Nicolas Offenstadt - Philippe Oriol - Catherine Rideau-Kikuchi - Virginie Sansico - Sylvie Bénault.
« Il ne s'agit plus de commenter ou de comprendre le réel : il s'agit de produire du réel. Ce qui tue aujourd'hui et avant tout, c'est notre manque d'imagination. L'art, la littérature, la poésie sont des armes de précision. Il va falloir les dégainer. Et n'avoir pas peur de ceux qui crieront au scandale et à la trahison. » En répondant aux questions brûlantes d'actualité de Carole Guilbaud, Aurélien Barrau remet le politique et le social au coeur de l'écologie.
Il nous aiguillonne vers un renouveau démocratique où la liberté la plus fondamentale est d'abord celle du pouvoir vivre.
"L'Europe ne peut compter éternellement sur les échecs de ses ennemis pour espérer régler un enjeu aussi complexe."Hugo MicheronMalgré une actualité brûlante, marquée par le procès des attentats du 13 novembre 2015 et la campagne pour l'élection présidentielle, le phénomène jihadiste demeure mal compris.Ce tract retrace les mutations du jihadisme en Europe depuis la chute du mur de Berlin et revient sur ses reconfigurations actuelles à la suite de l'effondrement de Daech. Il fait émerger sa mécanique et pointe un écueil fatidique qui consiste à croire que le jihad global a disparu, à chaque fois qu'il entre en mutation. En l'espace d'une génération, les idées jihadistes se sont propagées vers les sociétés européennes et représentent désormais un enjeu politique et sociétal qui doit absolument être pensé.
Ce livre donne des clés pour déchiffrer non seulement les faces cachées de Poutine mais aussi les aléas de ce nouveau monde. Il est le résultat d'une longue enquête qui devait être publiée plus tard, mais les événements tragiques en ontaccéléré la parution.
L'auteur, qui a connu Vladimir Poutine, aide à comprendrece qui se trame dans l'esprit du dirigeant russe. VladimirFédorovski voit en lui cinq hommes qui façonnent le leader guerrier d'aujourd'hui : l'enfant meurtri, le sportif tacticien, l'espion fourbe, l'homme politique blessé et le tsar fantasmé. Ce qui arrive est d'une gravité pire que la guerre froide car il y avait des lignes rouges à ne pas franchir.
On assiste à un grand mélange entre propagande et politique réelle ; on ne parle plus le même langage ; on joue perdant perdant. Pour reconstruire, il faut tenir compte dne erreur fondamentale qui remonte à la fin de la sortie du communisme : les Occidentaux ont refusé d'associer la Russie au monde libre. On a marginalisé la Russie, on l'a humiliée même, et on le paie très cher aujourd'hui.
De mère russe, de père ukrainien, l'auteur est doublementdéchiré. Il a le sentiment que tout le sens de sa vie diplomatique comme fossoyeur de la guerre froide a été anéanti.
Il y a vingt-cinq siècles, dans la Chine des "Royaumes Combattants", était rédigé le premier traité sur "l'art de la guerre". Pour atteindre la victoire, le stratège habile s'appuie sur sa puissance, mais plus encore le moral des hommes, les circonstances qui l'entourent et l'information dont il dispose. La guerre doit être remportée avant même d'avoir engagé le combat. Sun Tzu ne décrit pas les batailles grandioses et le fracas des épées, pas plus qu'il n'énumère des techniques vouées à l'obsolescence : L'Art de la guerre est un précieux traité de stratégie, un grand classique de la pensée politique, et une leçon de sagesse à l'usage des meneurs d'hommes.
Autant que de courage, la victoire est affaire d'intelligence.
« J'ai croisé la route de Vladimir Poutine à plusieurs reprises dans ma vie. J'étais bien loin de me douter que cet homme sans envergure accéderait un jour au pouvoir suprême. ».
Ancien officier supérieur du KGB, Sergueï Jirnov décrypte les enjeux cachés d'une guerre que personne n'avait vu venir. Il dévoile ce qui avait vocation à rester secret : la mécanique qui nous a menés au bord de la guerre nucléaire.
À travers ce récit vertigineux apparaît la personnalité impénétrable du tsar du Kremlin.
Des morts suspectes aux protocoles secrets de la dissuasion, de l'analyse des sanctions économiques au contentieux historique entre la Russie et l'Ukraine, Sergueï Jirnov nous fait pénétrer dans les coulisses du vrai pouvoir.
On y découvre avec stupéfaction les obsessions et les rancoeurs du despote, ses multiples fautes stratégiques, la politique provocatrice de l'OTAN et l'attitude ambivalente des Européens.
Est-il encore temps, pour sortir de ce redoutable engrenage, d'éliminer Poutine ?
Un document exceptionnel à la fois fascinant et inquiétant.
Devenu le principal porte-parole de l'extrême droite, Éric Zemmour nie pourtant cette filiation et se revendique du général de Gaulle et du RPR. Il se présente aussi sous les traits d'un écrivain féru d'histoire se contentant d'observer les faits.
Une telle posture et une telle prétention à dire le vrai au nom de l'histoire méritaient un examen attentif. Spécialiste de l'extrême droite et du régime de Vichy, Laurent Joly resitue Zemmour dans la tradition politique qui est la sienne, celle du « nationalisme ethnique », né au tournant du XXe siècle et dont les idées ont été portées au pouvoir sous Vichy.
Il montre l'importance pour Éric Zemmour de réécrire l'histoire de Vichy et de la persécution des juifs. Tout son projet vise en effet à rendre possible des politiques disqualifiées depuis les crimes de la collaboration : mettre à bas l'État de droit, stigmatiser des minorités, expulser deux millions d'étrangers et de « mauvais Français »...
Se fondant sur des sources inédites, exhumant des controverses oubliées, Laurent Joly démontre que le discours historique d'Éric Zemmour recycle les justifications de l'extrême droite pétainiste depuis 1945, et qu'il n'hésite pas falsifier les faits et à créer délibérément la confusion, afin d'unir les droites sous l'étendard de l'anti-islamisme. Ce que cet homme dit et écrit sur Pétain, Vichy et la Shoah est révélateur de ce qu'il est, de ce qu'il pense et de ce qu'il veut faire si lui-même ou ses idées arrivaient au pouvoir.
La conviction qui nous anime en prenant aujourd'hui la parole, c'est que plutôt que de se taire par peur d'ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l'espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l'omerta n'est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l'avenir du vivant.
Le 20 janvier 2022, l'Assemblée nationale a reconnu le génocide du peuple ouïghour en Chine. Dilnur Reyhan redonne ici un nom et une voix aux femmes et aux hommes - écrivains, poètes, traducteurs, éditeurs, universitaires, chercheurs - qui ont été enfermés, « rééduqués », condamnés à mort ou à perpétuité.
Face à la destruction à marche forcée d'une langue, d'une culture, de tout un peuple, d'une civilisation, Dilnur Reyhan nous alerte aussi sur le sort tragique des femmes ouïghoures et en appelle à la solidarité des féministes françaises.
Tous les 4 ans, à chaque élection présidentielle américaine, le National Intelligence Council (NIC), le cerveau prospectif de la CIA, fournit un rapport au nouvel élu de la Maison Blanche sur le monde des 20 prochaines années.
Un monde contesté, telle est ligne principale de ce rapport. La pandémie de Covid 19 a ébranlé la confiance entre gouvernants et gouvernés. Les gens descendront de plus en plus dans les rues. Ce ne sont pas seulement les pouvoirs forts ou dégradés qui seront remis en cause mais aussi les démocraties.
L'une des tendances les plus certaines au cours des 20 prochaines années sera un changement démographique majeur : la croissance de la population mondiale ralentira et le monde vieillira. La pression migratoire, accentuée par le stress hydrique et le manque d'eau, mettra économies et sociétés à rude épreuve.
En 2050 : la moitié des urbains vivra dans les pays pauvres.
La fracture numérique risque de fragmenter les populations et les pays. La finance, la santé, le logement seront de plus en plus connectés. L'intelligence artificielle (IA) jouera donc un rôle majeur et les pays qui exploiteront les gains de productivité liés à L'IA verront s'élargir leurs possibilités économiques. Les acteurs non étatiques (superstars de la technologie, ONG, groupes religieux) seront en mesure de concurrencer voire de contourner les États.
Sur le plan international, le pouvoir s'élargira à de nouveaux pays mais les USA et la Chine exerceront la plus grande dynamique en imposant des choix tranchés aux autres acteurs. La dégradation climatique provoquera une activité renforcée des grands ouragans et une augmentation de 2, 50 °c pour le jour le plus chaud de l'année.
Tout n'est pas pessimiste selon ce rapport. Dans les scénarios d'avenir (il y en au moins 5 majeurs) dressés par le NIC : une coalition mondiale menée par l'Europe et la Chine mettra en oeuvre des changement majeurs contre la lutte climatique et une renaissance démocratique est possible.
Le monde en 2040 selon la CIA est préfacé par Piotr Smolar, spécialiste des relations internationales, grand reporter au Monde.
Plus qu'une liste de mesures, l'Avenir en commun porte une vision du monde cohérente pour le futur. Il s'articule autour de 5 grands enjeux qui couvrent l'intégralité des défis auxquels nous devons faire face : vivre libres et citoyens, s'adapter au système de la nature, unir pour bien vivre, humaniser les personnes et la société, et enfin, ordonner le monde.
C'est un programme «prêt à l'emploi» : 14 chapitres y détaillent les propositions que Jean-Luc Mélenchon et son équipe mettront en oeuvre après l'élection présidentielle de 2022.
De la refondation du peuple par l'Assemblée constituante au développement de l'économie de la mer, en passant par la garantie d'emploi, les propositions du candidat de l'Union populaire sont soutenues par une majorité de Français. Ce livre vise à convaincre cette majorité de Français de choisir le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon afin de construire une société d'entraide ayant pour but l'harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature.
« Ces êtres ne sont pas corrompus : ils sont la corruption », écrivait Juan Branco dans son best-seller Crépuscule. Dans Treize pillards, il donne la synthèse la plus accessible possible des corruptions politiques de nos dirigeants, Emmanuel Macron, Édouard Philippe, Xavier Niel, Benjamin Griveaux, Gabriel Attal, Arnaud Lagardère, Bruno Roger-Petit, Anne Lauvergeon, Thierry Breton, Martin Hirsch, Fabrice Fries... En treize chapitres explosifs, il expose les manipulations et l'avidité de ceux qui nous gouvernent.
Une plongée sidérante dans le revers de notre démocratie.
Un livre indispensable dans le débat politique qui agite la France.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Cette phrase semble indécente alors que la guerre fait rage, que l'Ukraine est ravagée, que la Russie s'efforce de détruire toutes ses infrastructures civiles ; alors que l'on découvre de jour en jour des dizaines et des dizaines de crimes de guerre perpétrés par l'armée russe ; alors que c'est l'existence même de l'Ukraine, en tant que pays et en tant que nation, qui est mise en cause par Vladimir Poutine.
Et si l'Ukraine libérait la Russie ? Je veux dire, si l'électrochoc provoqué par le désastre ukrainien arrivait, en Russie, à réveiller les consciences, et à changer l'Histoire russe ?
La Red Team n'est pas la nouvelle série de Netflix. Et pourtant.... C'est un commando qui a mené une opération pionnière particulièrement haletante. Pour la première fois, le ministère français des armées et l'université Paris Sciences et lettres (qui regroupe notamment les Mines, Normale sup, le Collège de France, le CNRS, l'INRIA et 140 laboratoires scientifiques) ont lancé un projet de prospection particulièrement innovant. Les analystes des armées ont partagé leurs réflexions avec 10 écrivains de romans noirs et de science-fiction pour élaborer les scénarios possibles de conflits à l'horizon 2030/2060. Les programmes d'armement étant particulièrement longs à concevoir (parfois 20 ou 30 ans), il est indispensable d'avoir les instruments les plus pointus d'analyse. Cette fois la méthode est révolutionnaire : décloisonner les genres, les carcans mentaux, bâtir sur les fondements scientifiques les plus solides de scénarios de fiction et d'anticipation. C'est Thucydide 2.0. Pour la première saison, placée sous le signe de la piraterie, deux scénarios ont été élaborés : la création d'une nouvelle nation pirate née des changements climatiques et le second explore la faiblesse de la numérisation du monde, le hacking possible des implants neuronaux (des pirates ou des états ennemis pourraient contrôler le système mental des militaires). Quatre scénarios seront publiés dans ce volume. C'est un livre grand public de géopolitique particulièrement informée racontée comme un scénario de série.
La pandémie a bouleversé les grands équilibres et scellé la rupture entre Chine et États-Unis, accentuant le basculement du monde vers l'Est. Dans ce brillant essai, Thomas Gomart nous éclaire sur les nouveaux défis géopolitiques.
Dans l'échiquier mondial totalement polarisé, deux lignes de fractures convergent : la dégradation environnementale et la propagation technologique où se jouent désormais les rivalités stratégiques et économiques. L'auteur décrit le retour de la compétition agressive des puissances et met en perspective les mécanismes profonds, cachés, qui transforment notre planète et réfléchit au rôle que la France pourrait jouer dans ces nouvelles « guerres invisibles ».
«Les victoires démocratiques restent toujours imparfaites et provisoires, et c'est leur force que de rappeler combien l'histoire est incertaine, l'humanité fragile.»Vincent DuclertFace à tant d'impuissance pour agir et penser aujourd'hui face à l'antisémitisme, il n'est pas vain de rappeler à la France, à l'Europe, le meilleur de ce qu'elles ont été dans le passé, afin de demeurer capables encore d'édifier des sociétés démocratiques. Ces récits de combats héroïques réinsufflent à la raison démocratique un supplément d'âme. Il ne suffit pas d'invoquer la démocratie pour la défendre. On doit «croire» en elle et trouver, dans cette croyance de raison, le courage de se battre pour elle.En 1910, Charles Péguy écrit dans Notre jeunesse que l'affaire Dreyfus «ne finira jamais». Plus elle est finie, explique-t-il, «plus elle prouve».
Le phénomène du populisme n'a pas encore été véritablement pensé, tant nous sommes surtout attachés à caractériser sociologiquement les électeurs populistes ou à discuter ce dont il est le symptôme ou encore à sonner le tocsin sur la menace qu'il représenterait.
Cet ouvrage propose de le comprendre en lui-même, comme l'idéologie ascendante du XXIe siècle, qui offre une vision cohérente, puissante et attractive de la démocratie, de la société et de l'économie. S'il exprime une colère et un ressentiment, sa force tient au fait qu'il se présente comme la solution aux désordres du présent.
L'auteur en présente une théorie documentée, en retrace l'histoire au sein de la modernité démocratique et en développe une critique approfondie et argumentée. Il dessine ainsi les grandes lignes de ce que pourrait être une alternative mobilisatrice à ce populisme.
« Je connais plus de fous parmi les responsables politiques que dans tout autre métier, car peu sont aussi éloignés de la réalité. » En mars 2017, Bruno Le Maire est nommé ministre de l'Économie et des Finances auprès d'Emmanuel Macron. Il offre ici un éclairage unique sur la pratique du pouvoir comme sur les événements et crises qui ont marqué ces années, et les confronte à notre histoire nationale. Alors que les grands pays occidentaux ont été bousculés par la crise de la Covid-19 et par l'émergence de la Chine, Bruno Le Maire cherche à définir les enjeux qui façonneront la France et l'Europe de demain. Ce faisant, il réaffirme le lien séculaire entre littérature et pouvoir.
« Une bonne histoire, aujourd'hui encore, c'est souvent l'histoire d'un mec qui fait des trucs. Et si ça peut être un peu violent, si ça peut inclure de la viande, une carabine et des lances, c'est mieux... » Mais quelle place accorde-t-on dans ces histoires aux personnages féminins et à la représentation de leur corps ? Alice Zeniter déconstruit le modèle du héros et révèle la manière dont on façonne les grands récits depuis l'Antiquité. De la littérature au discours politique, elle nous raconte avec humour et lucidité les rouages de la fabrique des histoires et le pouvoir de la fiction.
Septembre 2021. Éric Zemmour passe de 7 à 15% d'intentions de vote dans les sondages et devient de facto un candidat majeur de l'élection présidentielle française. Vincent Bresson, journaliste indépendant, cherche à comprendre la dynamique autour de l'ancien éditorialiste et polémiste d'extrême droite, condamné deux fois pour "provocation à la haine raciale» et surnommé le «Z» par ses aficionados. Le reporter change de nom et infiltre «Génération Z», mouvement des jeunes militants zemmouriens.
Très vite, Vincent Bresson constate les propos racistes de certains militants et de deux membres de l'état-major, se retrouve seul la nuit à garder le QG de campagne du candidat, intègre une cellule fantôme baptisée «WikiZédia» dont la mission consiste à «zemmouriser» Wikipédia et découvre de multiples manoeuvres souterraines orchestrées directement par Samuel Lafont, directeur de la stratégie numérique d'Éric Zemmour.
«Au coeur du Z» est un voyage en zemmourie, une plongée sans tabou dans une campagne devenue pour certains une croisade.
Le livre : Pour Stéphane Hessel, le " motif de base de la Résistance, c'était l'indignation. " Certes, les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraître moins nettes qu'au temps du nazisme. Mais " cherchez et vous trouverez " : l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au " toujours plus ", à la compétition, la dictature des marchés financiers, jusqu'aux acquis bradés de la Résistance - retraites, Sécurité sociale. Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l'homme. en sont la démonstration. Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu'il appelle à une " insurrection pacifique ".