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A la veille de la Seconde Guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d'Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et se convictions, le docteur Kersten consent à examiner Himmler, le puissant chef de la Gestapo. Affligé d'intolérables douleurs d'estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C'est le début d'une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l'enfer.
Joseph Kessel nous raconte l'incroyable histoire du docteur Kersten et lève le voile sur un épisode méconnu du XXe siècle.
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Vénitiens ! Vénitiennes ! La traversée d'une ville (Venise, 1520)
Claire Judde de Larivière
- Seuil
- L'univers Historique
- 11 Octobre 2024
- 9782021538373
En janvier 1520, le crieur public Pasqualin Durazin est chargé par les magistrats de Venise de proclamer une loi relative à l'écoulement des eaux usées et au ramassage des ordures. Il y a urgence à agir : cet hiver-là, les pluies abondantes font se déverser quantité d'immondices dans les eaux de la lagune mettant en péril la réputation de la ville et la santé de ses habitants.
Vénitiens ! Vénitiennes ! nous invite à suivre la tournée du crieur public, de paroisse en paroisse, des palais des grandes familles patriciennes jusqu'aux étals des marchés, des bords du Grand Canal jusqu'aux arrière-cours des maisons populaires. Venise est une ville bouillonnante d'activité, densément peuplée, qui bruisse d'une multitude de langues et de visiteurs venus de toute la Méditerranée. Ancrant le récit dans la description de la vie quotidienne des habitants, Claire Judde de Larivière raconte la ville à travers l'histoire de ceux et celles qui y travaillent, y nouent des liens familiaux et amicaux, s'y déplacent, y déploient des formes de sociabilité. Qu'est-ce qui fait communauté en cette fin de Moyen Âge, dans une des villes d'Italie les plus puissantes de son époque ? Est-il possible, aujourd'hui encore, de percevoir les traces et échos de la ville qu'a parcourue Pasqualin Durazin ? Vénitiens ! Vénitiennes ! propose un récit captivant des dynamiques sociales, de la vitalité et de la beauté de Venise, une cité aussi unique que représentative des sociétés urbaines de la Méditerranée médiévale. -
«Dans ce livre, les bateaux naviguent ; les vagues répètent leur chanson ; les vignerons descendent des collines des Cinque Terre, sur la Riviera génoise ; les olives sont gaulées en Provence et en Grèce ; les pêcheurs tirent leurs filets sur la lagune immobile de Venise ou dans les canaux de Djerba ; des charpentiers construisent des barques pareilles aujourd'hui à celles d'hier...Et cette fois encore, nous sommes hors du temps. Plus qu'aucun autre univers des hommes, la Méditerranée ne cesse de se raconter elle-même, de se revivre elle-même. Par plaisir sans doute, non moins par nécessité. Avoir été, c'est une condition pour être.»Fernand Braudel.
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Jamais frères ? Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique
Anna Colin lebedev
- Seuil
- 2 Septembre 2022
- 9782021518689
« Nous ne serons jamais frères ; ni de même patrie, ni de même mère. » Tels sont les mots adressés par la poétesse ukrainienne Anastasia Dmitruk au peuple russe en 2014, miroir inversé des discours récents de Vladimir Poutine qui ne cesse de souligner au contraire l'identité commune entre les deux pays.
S'appuyant sur son expérience de terrain en Russie et en Ukraine, Anna Colin Lebedev retrace les trajectoires de ces deux sociétés pendant les années postsoviétiques. Si l'époque soviétique a créé une proximité forte entre les deux sociétés, leur passé n'est pas complètement commun, et les différences n'ont cessé de s'approfondir au cours des trente dernières années. À partir de 2014, l'annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass ont conduit à une rupture entre Russes et Ukrainiens qui ont cessé d'avoir la même vision d'un destin partagé. Et c'est un gouffre qui semble depuis février 2022 se creuser entre les deux peuples, alors que l'agression armée de l'Ukraine par la Russie les ont fait basculer dans l'horreur d'un conflit meurtrier.
Aucun livre ne suffira à combler ce gouffre et à panser l'immense blessure de la guerre. Ce texte se veut cependant un pas dans une direction essentielle : ne pas renoncer à connaître et comprendre l'autre. -
D'abord, des petites communautés d'habitants s'installent au fond du golfe Adriatique, au milieu d'eaux salées et de terres humides. Déjà, elles se livrent à des échanges.
Puis commence la construction d'une ville et d'une puissance marchande capable de dominer le commerce méditerranéen et de mettre en scène sa gloire dans le spectacle de la place Saint-Marc, de ses palais et de ses églises.
L'histoire de Venise se confond aussi avec celle d'une république qui, de modèle pour la pensée politique, s'est transformée, à la veille de sa brutale disparition en 1797, en un triste exemple d'État aristocratique et autoritaire.
Ce grand entrepôt du négoce international, cette métropole animée au XVIe siècle par un rebond industriel, devient encore, à l'heure des redimensionnements de son rôle économique, une capitale culturelle et la cité du Carnaval.
Toutes ces vies successives de Venise se prolongent et se renouvellent après la chute de la République. L'ouvrage les ressaisit dans un récit inscrit dans la longue durée, jusqu'aux défis que doit relever la Venise d'aujourd'hui, vidée de ses habitants, confrontée aux périls de son site fragile et à ces autres risques liés au tourisme de masse.
De la lagune à la Méditerranée orientale, de la ville aux campagnes de la Terre Ferme, sur ces territoires se jouèrent les mille et une existences vénitiennes, celles des acteurs, connus et surtout inconnus, d'une histoire totale.
Prenant appui sur une intime connaissance des archives, sur une bibliographie internationale et une familiarité nouée de longue date avec Venise, Élisabeth Crouzet-Pavan retrace mille cinq cents ans d'une histoire profondément renouvelée, éclairée par une somptueuse iconographie. -
De l'Antiquité à aujourd'hui, l'histoire politique, sociale et culturelle des Italies.
De la période préromaine à l'Empire, des invasions lombardes, normandes ou sarrasines à la pax cristiana , de la constitution d'États comme les Républiques maritimes ou les États de l'Église, des guerres d'Italie à la domination espagnole, des Lumières à la Révolution et à l'Empire, du Risorgimento au fascisme, pour finir avec la République italienne et ses derniers développements récents, l'histoire des Italies est infiniment riche, complexe, passionnante.
Une histoire indissociable de celle de l'Europe, quelles que soient les périodes considérées. -
Le drapeau bleu étoilé de l'Union européenne est déchiré. Le divorce chaotique du Brexit et les incertitudes qui pèsent sur la relation future entre le Royaume-Uni et l'Union font souffler un vent mauvais sur l'idée d'une Europe unie, où la souveraineté partagée est un dessein assumé.
Laisser, dans une telle tempête, s'éteindre les étoiles d'une Union forgée à partir des années cinquante pour sortir de l'engrenage des guerres et des rivalités mortelles, serait la pire des renonciations. Il nous était impossible, dans cette collection L'âme des peuples, conçue en pleine crise financière européenne pour permettre de mieux de mieux ajuster notre regard sur les pays, villes et régions qui nous entourent, de ne pas relever le défi.
Ce petit livre n'est ni un guide, ni une énième profession de foi, mais il est une flamme que nous voulons entretenir et souffler sur les braises d'un rêve européen.
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Histoire de la Sicile : de l'Antiquité à Cosa Nostra
John julius Norwich
- Tallandier
- Texto
- 3 Juin 2021
- 9791021044760
La Sicile, plus grande île de la Méditerranée, est le relais entre l'Europe et l'Afrique, le lien entre l'Occident latin et l'Orient grec. Sa situation stratégique a tenté les empereurs romains, les princes français et les rois espagnols, la plaçant au centre de l'histoire du monde.
John Julius Norwich est le premier à nouer ensemble les fils de l'histoire sicilienne dans une seule étude globale. De ses débuts comme cité-État grecque à son émergence comme carrefour multiculturel pendant les croisades, et de la rébellion contre l'unification italienne à l'essor de la mafia, l'histoire de la Sicile est riche de moments et de personnages extraordinaires.
Un récit vivant et érudit qui nous dévoile le tumultueux destin de cette île fascinante.
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Le fascisme italien ; 1919-1945
Serge Berstein, Pierre Milza
- Points
- Points Histoire
- 15 Mars 2018
- 9782757872642
Longtemps après la chute du régime mussolinien, les historiens continuent de s'interroger sur la nature du phénomène fasciste. Parenthèse dans l'histoire de l'Italie ou point d'aboutissement d'une révolution manquée, échec des élites forgées par les batailles du Risorgimento ? Action concertée et logique des représentants du « grand capital » ou fruit suicidaire de la révolte « petite-bourgeoise » ? Comprendre le fascisme, c'est d'abord en rechercher la réalité vivante dans le jeu complexe et conflictuel des forces et des hommes qui sous-tendent ou combattent son action.
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Y a-t-il en Europe une terre qui ait connu en quatre millénaires davantage de bouleversements que l'Italie ? La Péninsule aura expérimenté tous les modèles d'organisation politique et elle les a souvent exportés. Elle aura subi aussi, de tout temps, des bouleversements démographiques et des brassages sans équivalents. En dépit de cette instabilité, c'est en vain qu'on chercherait une époque où l'Italie aurait cessé d'illustrer le génie humain : de l'Empire romain à la Cité-Etat, du latin au toscan - qui a été fixé bien avant les autres langues vernaculaires -, des sciences à la peinture, etc., elle n'a pas souffert d'avoir eu dix ou douze villes capitales rivales (la France n'en a jamais eu qu'une seule !), au contraire, elle en a fait une force...
À la différence de quelques autres « miracles » que les historiens relèvent ici ou là dans l'espace et le temps mais, qui sont souvent éphémères, le miracle italien est permanent. De l'âge du bronze à aujourd'hui, Pierre Milza guide son lecteur sur tous les fronts : l'événement bien sûr, le portrait d'une longue cohorte d'hommes d'exception, mais aussi la civilisation.
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Peu de régions auront autant que l'Andalousie sollicité l'imagination et le rêve. Peut-être même est-elle la région d'Europe où les vérités et les légendes ont fait le plus de ravages dans les esprits parfois les plus éminents. On a fini par attribuer à toute l'Espagne certains de ses traits : les patios, le flamenco, Carmen, les gitans, les courses de taureaux, l'architecture hispano-mauresque, la fiction d'un lieu où chrétiens, juifs et musulmans auraient vécu en harmonie au Moyen âge... Paré des charmes exotiques d'un Orient lui aussi fabriqué, ce pays attachant, étranger à l'Europe et quasi africain, est une invention, l'envers de la« légende noire » de l'Espagne, des écrivains romantiques français et anglais, ce qui n'a pas empêché le national-catholicisme franquiste, avec son rejet des Lumières et du monde moderne, d'entretenir à sa façon ce même cliché d'un paradis perdu. Aujourd'hui encore, la nostalgie d'une Andalousie supposée« communautariste » ne manque pas de rencontrer quelques échos. L'histoire réelle, elle, nous raconte que les délimitations ne remontent pas au-delà du XIXe siècle et qu'il est difficile de soutenir que l'Andalousie ait jamais connu l'unité. Le passé s'y articule autour de trois pôles, Grenade, Cordoue et Séville (mais pas Cadix, ville moderne qui se prête mal à l'exotisme...), aux destins bien différenciés. Quant à faire de la conversion/expulsion des juifs et plus tard des moresques l'épisode le plus significatif de la politique intolérante de la monarchie espagnole, c'est commettre un anachronisme que la recherche historique la plus récente a mis en évidence.
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Depuis sa création au VIe siècle, Venise, perle nichée au coeur de la lagune, ne cesse de fasciner. La ville des peintres relie l'Occident à l'Orient avec son architecture byzantine, son dédale de canaux et sa mosaïque de petites rues. Au XVIIIe siècle, tandis qu'elle a perdu toute importance politique, elle voit s'épanouir la culture la plus originale d'Italie. Elle jouit alors d'un rayonnement artistique mondial et devient capitale du plaisir. Jamais Venise n'a été plus affranchie de l'oppression romaine, plus adéquate à son esprit léger, plus uniquement vénitienne. Jamais elle n'a connu autant d'esprits brillants... Philippe Monnier plonge avec brio dans les ors et les gestes de cette ville envoûtante et fait revivre l'âme de la Venise du XVIIIe siècle, avec son luxe et son faste, mais aussi sa musique, sa peinture, son théâtre, ses fêtes somptueuses, sans compter ses Vénitiens hors normes : aventuriers comme Casanova, bourgeois, marchands tout droit sortis d'un tableau signé Canaletto.
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Histoire de la Sicile ; des origines à nos jours
Jean-yves Frétigné
- Pluriel
- 7 Mars 2018
- 9782818505588
Difficile d'imaginer un territoire sur lequel se sont succédé autant de civilisations brillantes et où tant de populations se sont tour à tour installées ! Depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, la Sicile a abrité quelques-unes des cités grecques, romaines et byzantines les plus prestigieuses, des établissements célébrés dans le monde musulman. Sa position de carrefour de la Méditerranée ne se dément pas, elle s'impose comme un point d'entrée en Europe, pour les migrants du xxie siècle comme elle l'était par le passé pour les voyageurs venus d'Afrique ou du Moyen-Orient.
La Sicile a été subjuguée par une poignée de chevaliers venus de Normandie, conquise mais jamais réellement dominée par l'Empire germanique, par les Angevins, par les Aragonais et les Espagnols, par les Bourbons de Naples, avant de devenir une province italienne unique en son genre. Terre de culture d'une densité et d'une personnalité historiques très fortes mais aussi victime de nombreux préjugés, la Sicile est un objet d'histoire à part entière.
Ouvrage de référence autant que compagnon de voyage, le récit documenté de Jean-Yves Frétigné n'a pas d'équivalent sur le sujet.
Maître de conférences à l'université de Rouen, ancien membre de l'École française de Rome, Jean-Yves Frétigné est spécialiste de l'histoire italienne des xixe et xxe siècles. Parmi ses ouvrages, sa biographie de Giuseppe Mazzini (préfacée par Pierre Milza, Fayard, 2006) a été couronnée par le prix de l'Académie du Maine.
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Histoire de l'Italie ; du Risorgimento à nos jours
Sergio Romano
- Points
- Points Histoire
- 1 Mai 1977
- 9782020046411
Énigme de l'Italie. Une unité tardive et imparfaite - mais pourquoi ? Le premier État fasciste - dans quelles conditions ? Le « miracle (... à Milan et ailleurs) italien » lol - mais comment ? Un parti communiste dont l'aggiornamento est en avance sur tous les autres - mais encore ? Et cette constante, depuis les origines : l'ingouvernabilité d'une nation insaisissable...
Sergio Romano ne raconte pas l'Italie : il la quête, il la traque, il l'explique.
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« La cité des doges, son histoire, les trésors de son architecture, et sa terrible agonie, qui dure depuis deux siècles, forment l'unique objet de son oeuvre. » François Dufay, à propos d'Alvise Zorzi.
Qui, en rêvant devant les façades des palais vénitiens, n'a pas désiré percer le secret de ces murs et deviner les destins des familles patriciennes qui les ont habités au cours des siècles ? Par ce voyage à travers l'histoire de la ville et de ses habitants, Alvise Zorzi, l'un des meilleurs spécialistes de Venise, fait revivre, dans un texte dense et lumineux, les sept siècles où s'épanouit la Sérénissime en une symphonie adriatique aux mille tableaux rehaussés d'or et de sang.
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Les 100 mots de Rome
Bruno Racine
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ? Les 100 Mots
- 9 Janvier 2019
- 9782130804147
Il paraît que tous les chemins mènent à Rome. Une fois sur place pourtant, difficile de ne pas se perdre dans ce mille-feuilles architectural où l'Antiquité voisine avec la Renaissance, les coins de rue médiévale avec les églises baroques.
Pour éviter de s'évanouir devant un trop-plein d'oeuvres d'art - sous l'effet du syndrome de Stendhal -, suivez un cicérone hors de pair en la personne de Bruno Racine, le plus Romain des Français. Il vous guidera entre les sept collines (qui sont aujourd'hui neuf), le long du Tibre, du Forum au Trastevere et de la Piazza Navone à la Piazza del Popolo en passant par la Via del Corso et la Via Vittorio Veneto. Vous apprendrez pourquoi Rome n'est plus une ville blanche, et pourquoi il ne faut pas dire « Lazio de Rome » pour p arler d'une des deux équipes de calcio (football) de la Ville éternelle.
Une quête de sens qui est aussi un éveil des sens : avez-vous déjà goûté un abbacchio, suivi d'un gelato - con panna o senza panna (« avec ou sans crème fouettée ») ? Quoi qu'il en soit, vous ne refuserez pas un verre de grattachecca avec le fantôme du Bernin ou de Poussin, de Chateaubriand ou de Freud...
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Vladimir Fédorovski Le Roman de Saint-Pétersbourg A l'occasion du tricentenaire de Saint-Pétersbourg, Vladimir Fédorovski met en scène les grands moments de l'histoire sentimentale de cette ville insolite créée par la seule volonté de Pierre le Grand au bord de la Néva.
Pierre ier et son impératrice paysanne, Catherine ii et son vigoureux, compagnon le prince Potemkine, Alexandre ier et son égérie occulte, mais aussi les grands artistes et hommes de lettres russes et occidentaux (Pouchkine, Dostoïevski, les poètes du siècle d'Argent, le chevalier d'Eon, le marquis de Custine, Balzac) sont les personnages de ce roman vrai qui nous convie à une promenade romantique dans la Venise du Nord.
Une traversée étonnante dans le temps et l'espace, dans les palais étincelants de Saint-Pétersbourg d'hier et les rues sinueuses de Leningrad, sur les traces des hommes et des femmes qui y ont connu le coup de foudre.
Cet ouvrage s'appuie sur des archives tirées des fonds confidentiels récemment rendus accessibles en Russie et sur des témoignages inédits. Des pages marquées par le mystère, l'évasion, l'aventure et le défi.
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L'ultime combat ; nos années au ghetto de Varsovie
Bernard Goldstein
- Éditions Zones
- 23 Octobre 2008
- 9782355220166
La résistance insensée du ghetto de Varsovie face aux nazis, vue de l'intérieur : Bernard Goldstein, ou de l'une des voix les plus puissantes de l'histoire du XXe siècle.
En avril 1943, le ghetto de Varsovie se soulève contre l'armée nazie. Ce livre-témoignage raconte les cinq années de résistance clandestine qui menèrent à cet ultime combat. Bernard Goldstein appartenait à la direction du Bund , l'organisation révolutionnaire des travailleurs juifs de Pologne. Trop connu pour pouvoir militer à visage découvert dans le ghetto, il fut exfiltré en zone aryenne afin de coordonner la jonction avec la résistance polonaise. Rescapé, il émigra aux États-Unis dans l'immédiat après-guerre, où il écrivit son récit des événements.
Goldstein raconte l'invasion de la Pologne en 1939, les débuts de l'occupation, les premières mesures antisémites, l'instauration du ghetto en octobre 1940, la vie quotidienne à l'intérieur de celui-ci, les persécutions, les rafles, les grandes déportations, la découverte par les agents du Bund de la vérité de l'extermination, et la résolution obstinée, une fois le sort connu, de rester debout et de combattre jusqu'à la fin.
Il nous offre un témoignage poignant, un véritable tombeau à la mémoire des combattants du ghetto qui, comprenant peu à peu que l'issue serait fatale, se dressèrent contre la mort, pour la dignité humaine.
Bernard Goldstein appartenait à ce que l'on a appelé le Yiddishland révolutionnaire : à la fois juif et antisioniste, socialiste et antistalinien, son témoignage avait été occulté des mémoires. Cette réédition permet la redécouverte de l'une des voix les plus puissantes du XXe siècle. -
Les 100 mots de l'Italie
Michel Feuillet
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ? Les 100 Mots
- 2 Octobre 2019
- 9782715401907
Malgré une unification récente et en dépit de la relative petitesse de son territoire, l'Italie jouit d'un niveau de reconnaissance très fort dans l'imaginaire collectif en Europe et dans le monde. Ses frontières maritimes qui dessinent une botte au coeur de la Méditerranée, ses origines glorieuses au temps de l'empire romain, les chefs-d'oeuvre de ses artistes, de ses hommes de lettres et de ses musiciens, son art de vivre entre dolce vita et intrépidité sont autant de repères qui composent une image riche, mais où abondent aussi les poncifs.
En 100 mots - Carnaval, Design, Économie souterraine, Pizza, Renaissance, SPQR, Vespa... -, Michel Feuillet reprend ces clichés, pour les documenter, les dépasser aussi. Il explore ainsi les multiples facettes de cette identité italienne si séduisante et nous propose 100 occasions de (re)découvrir l'Italie.
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Des années 1960 aux années 198o, l'Italie fut le théâtre d'une violence politique de nature exceptionnelle par son intensité et sa durée.
Attentats à la bombe perpétrés par l'extrême droite. Enlèvements, "jambisations", assassinats revendiqués par des formations armées d'extrême gauche, telles que les Brigades rouges ou Prima Linea. Manifestations violentes et répression policière. Aujourd'hui encore, cette période de l'histoire italienne, dite des "années de plomb", conserve un caractère traumatique, suscitant d'incessants conflits mémoriels.
Des procès sont toujours en cours tandis que certains faits sont restés impunis. Le caractère encore brûlant de ce passé n'a pas empêché sa constitution en objet d'histoire. Réunissant les meilleurs spécialistes français et italiens, historiens, politistes, sociologues et juristes, ainsi que des témoins italiens, cet ouvrage privilégie quatre angles d'analyse : saisir les raisons et les usages de la violence ; penser et conceptualiser les années de plomb ; étudier les représentations de cette époque ; et, enfin, esquisser une comparaison entre les perceptions française et italienne des années de plomb qui se sont affrontées autour de tant de malentendus et de polémiques liés à la fameuse "doctrine Mitterrand".
Un ouvrage qui constitue une pierre d'importance pour le vaste chantier historiographique et mémoriel de l'Italie des années de plomb.
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L'Italie de Bonaparte : politique, construction de l'Etat et Nation dans la Péninsula 1796-1821
Antonio de Francesco
- Champ Vallon
- La Chose Publique
- 24 Juin 2022
- 9791026710004
A rebours d'une tradition interprétative qui veut que l'indépendance politique de l'Italie se serait faite sans l'aide de la France, ce livre prend l'exact contre-pied en affirmant que la modernité politique a été apportée en Italie par le jeune général républicain ; que l'Italie a bénéficié des leçons de la Révolution française de 1789 à 1794 pour élaborer des projets républicains fédéraux ou unitaires, sans passer par la Terreur ; que la période impériale ne fut pas spoliation ou autoritarisme mais construction d'une classe administrative, au fondement lointain d'un Etat tourné vers un XIXème siècle moderne.
C'est la maturité démocratique et républicaine italienne que l'auteur dévoile entre 1796 et 1820, faisant de l'Italie un laboratoire central de la modernité politique.
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Les discriminés ; l'antisémitisme soviétique après Staline
Sarah Fainberg
- Fayard
- 12 Mars 2014
- 9782213662848
L'Union soviétique s'est voulue le pays de l'égalité démocratique et de l'« amitié entre les peuples ». Pourtant, Lénine puis Staline ont initié des discriminations ethniques qui se cristallisèrent en racisme d'État. Certaines minorités, tels les Tchétchènes et les Tatars de Crimée, furent déportées quand d'autres furent promues. Les Juifs, d'abord bénéficiaires de la révolution, firent l'objet d'une violente répression officielle orchestrée par Staline après la Seconde Guerre mondiale. À la mort du Pharaon rouge, le Kremlin poursuivit à leur encontre un système tacite d'exclusion. Pourquoi l'empire soviétique a-t-il discriminé les Juifs jusqu'à sa chute en 1991 ? Et comment les victimes inventèrent-elles de nouveaux chemins pour survivre ? Cette enquête, forte d'entretiens menés auprès de quatre générations de Juifs originaires d'ex-URSS et d'archives inédites, dévoile la mécanique de ce monde kafkaïen où la pseudo-correction des inégalités devient une machine à broyer des minorités. Sarah Fainberg démonte les ressorts de la domination étatique, du racisme ordinaire et de la compétition interethnique, source de réflexion pour nos démocraties du XXIe siècle.
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À partir de nombreux documents d'époque, souvent inédits, et d'une cartographie originale, ce livre offre une immersion passionnante dans le Paris ouvrier du XIXe siècle. Derrière les représentations du Paris haussmannien, on lit donc la présence d'une autre modernité, méconnue, mûrie dans l'horizon ouvrier et fleurie dans l'expérience du printemps 1848 et, plus tard, de la Commune.
Les historiens qui se sont intéressés au Paris de la première moitié du XIXe siècle ont souvent célébré la modernité de la ville bourgeoise qui se développe à l'ouest et autour des Grands Boulevards, et considéré les quartiers du centre et de l'est comme des espaces structurellement immobiles et à l'écart du progrès.
S'appuyant sur des archives peu explorées, voire inédites, ce livre propose une vision renouvelée de ce Paris populaire : il montre au contraire qu'il s'agit de lieux extrêmement dynamiques, dans lesquels se développent des formes de production tout aussi novatrices qu'économiquement efficaces. Et dans lesquels se construit progressivement un modèle de modernité propre au monde ouvrier, fondé sur la demande de démocratie locale et sur une vision participative de la société. Derrière les représentations de la modernité du Paris bourgeois, si souvent célébrée, on lit donc la présence d'une autre modernité, qui a germé dans l'horizon ouvrier de la première moitié du XIXe siècle et fleuri le temps d'un instant dans les printemps 1848 et 1871.
Si la répression de ces mouvements a brisé cet élan, le souvenir de la République démocratique et sociale rêvée par le mouvement ouvrier a cependant laissé ses traces dans la société française, et l'on voit aujourd'hui ressurgir certaines thématiques qui en sont héritées (la demande de démocratie directe et de nouvelles formes d'organisation du travail, le modèle associatif comme base de solidarité nationale). Enrichi par de nombreux documents d'époque et une cartographie originale, le livre de Maurizio Gribaudi offre une immersion passionnante dans ce Paris ouvrier du XIXe siècle. -
Histoire de Rome et des Romains ; de Napoléon 1re à nos jours
Catherine Brice
- Perrin
- 3 Octobre 2019
- 9782262083090
Capitale flamboyante durant la période baroque, Rome fut aux xviiie et xixe siècles un laboratoire politique, social et urbain sans équivalent. Théâtre d'une confrontation violente entre la tradition romaine et la modernité, la ville aux sept collines fut aux prises avec les transformations napoléoniennes qui firent de l'Urbs la seconde ville de l'Empire, avant de devenir en 1871 la capitale du jeune État italien enfin unifié. Puis d'être marquée par le fascisme qui apporta un projet politique et urbanistique fort, avant de devenir la ville de la dolce vita, mais aussi du tourisme de masse.
Aujourd'hui, Rome n'est pas une capitale tout à fait comme les autres. Elle occupe une place indiscutée dans l'imaginaire collectif et demeure un acteur majeur de la vie culturelle et religieuse. Pourtant sa gestion au quotidien reste compliquée. En s'appuyant sur des travaux récents et des recherches de première main, Catherine Brice expose d'une main de maître les aspects politiques, sociaux et culturels de la Rome contemporaine, en s'attachant à la dimension urbaine et architecturale de cette ville à nulle autre pareille.