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Oeuvre monumentale qui couvre soixante-dix ans de la vie de l'écrivain, le Journal de Julien Green n'avait pourtant jamais été publié dans sa version intégrale et définitive. L'auteur en avait délibérément écarté les pages les plus intimes, l'évocation de sa vie amoureuse et certains portraits littéraires dans lesquels il livrait une opinion sans fard sur quelques-uns de ses pairs.
Jugeant impubliable de son vivant cette « confession qui rétablissait la vérité » et où l'on saurait « tout » de lui, selon sa formule, Julien Green s'est cependant toujours montré favorable à l'idée que cet ensemble soit exhumé le moment venu par ses héritiers, leur laissant le choix d'en décider en fonction des instructions qu'il leur avait laissées. C'est chose faite aujourd'hui, grâce à cette édition conçue à partir des manuscrits originaux par Guillaume Fau, Alexandre de Vitry et Tristan de Lafond.
Entre préoccupations métaphysiques et notations relatives à son travail de créateur, le grand romancier catholique, porté par une exaltation incessante de la jeunesse et de la beauté, livre ici, avec une sincérité sans détour et de la façon souvent la plus crue, le récit de ses rencontres et aventures homosexuelles, de ses rapports avec des amants de passage comme avec son compagnon de l'époque, Robert de Saint Jean. Julien Green n'ignorait pas que ces pages restées longtemps confidentielles pourraient surprendre, voire scandaliser, le jour où elles seraient révélées. Mais il tenait les exigences de la chair pour indissociables de celles de l'esprit : une conviction qu'il ne cesse d'illustrer à travers cette magnifique célébration du désir et de la passion. Son « journal complet », comme il le qualifiait, offre ainsi une approche plus authentique de sa vie comme de l'ensemble de son oeuvre.
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Le récit de la lutte, pleine d'amour, d'humour et d'énergie, d'un homme contre la fatalité de la maladie de Charcot.
Chaque année pour son anniversaire, Antoine Mesnier, médecin réputé de Bordeaux et adoré par ses patients, a l'habitude de recevoir les mêmes cadeaux - chemise blanche ou livre sur le rugby. Pour ses 65 ans, il se voit offrir un présent inattendu : la maladie de Charcot.
Après la catastrophe du diagnostic, et quand d'autres se laisseraient aller au désespoir, lui prend le parti de se mettre au vert dans sa maison au fin fond du Pays basque et d'affronter le mal les yeux dans les yeux. Il souhaite vivre avec intensité les mois qui lui sont désormais comptés. S'ensuit un long apprentissage, souvent douloureux mais parfois joyeux, pour mener sa nouvelle vie. Les affres de la maladie font aussi ressurgir en lui le traumatisme d'un passé douloureux.
Il se raconte sans tabou mais avec gourmandise et amusement : ses aventures et petites catastrophes du quotidien, ses grands espoirs, l'affection bienveillante de son entourage et la solidarité entre les malades. Avec un humour doux-amer, celui qui ne savait pas d'arrêter apprend à profiter de ses enfants et de l'amour qui refleurit autour de lui. Il compte bien gagner la partie. -
Publié pour la première fois dans sa version intégrale, le Journal de Matthieu Galey, amputé lors de sa parution de ses passages les plus sulfureux, traverse, de 1953 à 1986, plus de trente années de vie littéraire, mondaine et politique.
Observateur passionné et désenchanté d'une comédie parisienne qu'il est amené à beaucoup fréquenter, par curiosité autant que par nécessité professionnelle, Matthieu Galey, journaliste et écrivain, a tenu en secret ce journal savoureux, dans lequel il est aussi beaucoup question de ses amours homosexuelles. Chaque soir il relatait dans le même temps ses échanges et ses rencontres avec les personnalités du Tout-Paris. Membre du comité de lecture des éditions Grasset à partir de 1962, Galey fut aussi le témoin privilégié des combinaisons qui gouvernaient en secret la composition des jurys des grands prix, en particulier du Goncourt, et le choix de leurs lauréats.
Le regard acéré et la plume incisive, il se fait le démystificateur de la faune littéraire, de ses jeux, de ses rites, de ses moeurs, et chaque dîner ou cocktail qu'il relate devient une scène de genre, un moment de comédie humaine souvent irrésistible. L'ironie et la férocité avec lesquelles il manie l'art du portrait l'imposent aujourd'hui comme un maître du genre, disciple en cela de Francois Mauriac dont il écrit : « J'aime cette morsure de chaque phrase. Quel appétit pour déchirer ! » Aux approches de la cinquantaine, Matthieu Galey se découvrit atteint d'une maladie alors incurable qui l'emporta à l'âge de 52 ans et fit de lui quasiment le chroniqueur de sa propre disparition, aussi lucide vis-à-vis de lui-même qu'il le fut envers ses contemporains.