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Prix
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Les femmes photographes sont dangereuses
Clara Bouveresse, Laure Adler
- Flammarion
- Les Femmes Qui...
- 9 Octobre 2024
- 9782080437815
«Femmes à toutes mains, femmes petites mains, femmes réduites au silence pendant des décennies même quand elles créaient : on connaît désormais les rouages du processus implacable d'invisibilisation des femmes dans le monde de l'art et dans le monde en général. Mais ce qui est singulier dans cet art majeur qu'est la photographie c'est que, justement, et depuis son origine, il a été considéré, et en premier lieu par son inventeur, comme une activité si simple qu'elle pouvait être à la portée des femmes et des enfants.» Laure Adler Le métier de photographe a toujours été ouvert aux femmes car il n'était pas normalisé, c'était une profession jeune, instable, pas forcément prestigieuse ou excluante. Dès le XIX? siècle, de nombreuses femmes s'emparent de la photographie naissante. Présentes dans tous les domaines, de l'art au journalisme en passant par la mode, la science ou la publicité, elles se heurtent pourtant trop souvent à un manque de reconnaissance et de visibilité. Laure Adler les met à l'honneur à travers une sélection de choix personnels, réunissant des pionnières incontournables, des figures oubliées et de jeunes découvertes. Certaines s'engagent en politique ou dans le militantisme féministe, d'autres s'aventurent sur les terrains de guerre ou rompent avec les normes et les conventions. Toutes prennent des risques, s'émancipent des cadres établis et inventent des formes inédites, de nouvelles façons d'être et de travailler. Ces femmes sont «dangereuses» parce qu'elles remettent en cause les attentes et les présupposés entourant leur profession et leur statut : elles nous invitent à imaginer de nouveaux mondes.
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Une histoire mondiale des femmes photographes
Luce Lebart, Marie Robert, Agnes Dahan
- Textuel
- Photographie
- 4 Novembre 2020
- 9782845978430
Une fabuleuse somme collective, un livre manifeste, un ouvrage de référence : telle est l'ambition de cet ouvrage co-construit par 160 autrices du monde entier qui présentent 300 femmes photographes, de l'invention du médium aux années 2000. Ainsi les portraits de chaque photographe ont été rédigés par des femmes de toute nationalité pour se prémunir de l'écueil d'un regard "occidentalo-centré". Les séquences de portraits alternent avec des portfolios qui font dialoguer les oeuvres entre elles.
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Petite histoire de la photographie
Walter Benjamin
- Allia
- Petite Collection
- 8 Mars 2012
- 9782844854445
Ne regardez jamais l'appareil.
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Photographies d'une France des bistrots vivants, de leurs patrons et habitués.
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C'est en 1996 que Kate Barry débute sa carrière de photographe. Les premières expérimentations sont consacrées à sa famille (sa mère Jane Birkin et ses demi-soeurs Lou Doillon et Charlotte Gainsbourg) avant que la multiplication des commandes pour la mode et les magazines n'assoie sa renommée. Faisant fi des contraintes, Kate Barry impose son regard et développe des projets plus personnels, comme celui mettant en lumière les salariés du marché international de Rungis. Mais c'est dans ses paysages qu'elle exprimera le mieux sa sensibilité avec des atmosphères dépouillées, empreintes de poésie et de subtilité, à la fois mélancoliques et oppressantes.
Cet ouvrage, dirigé par Sylvain Besson, et préfacé par Lola Lafon, accompagne l'exposition qui lui rend hommage au musée Nicéphore Niépce.
Plusieurs personnalités reviennent pour l'occasion sur l'oeuvre et la personnalité de Kate Barry : l'écrivaine Salomé Kiner ; les photographes Dominique Issermann et Sarah Moon ; ses proches - Jane Birkin, Lou Doillon et Charlotte Gainsbourg, ou encore son fils Roman de Kermadec.
Enfin, des artistes qu'elle a photographiés - Emmanuelle Béart, Monica Bellucci, Carla Bruni, Valeria Bruni-Tedeschi, Marie Darrieussecq, Catherine Deneuve, Reine Graves, Isabelle Huppert, Sophie Marceau, Chiara Mastroianni, Vanessa Paradis, Melvil Poupaud, Natacha Régnier, Laura Smet, Elsa Zylberstein - évoquent leur relation à la photographe. -
Comprendre une photographie
John Berger
- Heros Limite
- Feuilles D'herbe
- 19 Septembre 2017
- 9782940517725
Originaux et provocants, les écrits de John Berger sur la photographie font partie des textes les plus révolutionnaires du 20e siècle. Ils analysent les oeuvres de photographes tels qu'Henri Cartier-Bresson et Eugene Smith avec un mélange d'intensité et de tendresse, tandis qu'ils sont toujours portés par une implication politique réelle. À leur manière, chacun des ces essais tente de répondre à la question suivante : comment regardons-nous le monde qui nous entoure ?
Regroupant des textes issus de catalogues d'artistes, expositions, articles, etc., Comprendre une photographie est un voyage à travers les oeuvres de photographes divers, d' André Kertész à Jitka Hanzlová, en passant par Marc Trivier, Jean Mohr ou Martine Franck. Certains des articles regroupés ici ont déjà fait partie de choix de textes de John Berger publiés notamment aux éditions de L'Arche, Champ- Vallon ou Le Temps des Cerises, tandis que d'autres sont traduits en français pour la première fois. La présente sélection reprend l'édition anglaise intitulée Understanding a Photograph, établie par Geoff Dyer et publiée en 2013 chez Penguin Books.
« La photographie, pour ces quatre auteurs [ Roland Barthes, Walter Benjamin, John Berger et Susan Sontag ], a un intérêt particulier, mais ce n'est pas une spécialité.
Ils approchent la photo non avec l'autorité de curateurs ou d'historiens du médium mais comme essayistes, comme écrivains. Leurs textes sur le sujet ne sont pas tant les produits d'un savoir accumulé que la consignation active du mode ou processus d'acquisition et de compréhension d'un savoir. » Geoff Dyer, extrait de l'introduction à Comprendre une photographie
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La magie du cyanotype : immortaliser la nature
Emilie Carasco
- Hoëbeke
- Nature
- 2 Juin 2022
- 9782072985461
Avec poésie et douceur, Carasco nous initie à l'art du cyanotype, procédé alternatif de photographie qui transforme les végétaux en de magnifi ques tableaux bleu de Prusse. Entre errances contemplatives, cueillettes joyeuses, chimie et alchimie, ce livre nous invite à participer à une expérience artistique unique dans laquelle le temps est suspendu, le soleil complice, et l'eau magicienne. En explorant la technique du cyanotype, vous apprendrez à écouter la nature, à respecter ce qui vous entoure, à jouer avec les éléments au fil des saisons et à maintenir ainsi un lien fort et puissant avec le vivant. Derrière le nom de «Carasco» se cache Émilie Lacour, à la fois artiste et conteuse : elle se plaît à exploiter les brèches, celles du ciel qui laissent passer la lumière, celles des vieilles pierres entre lesquelles poussent à nouveau les petites herbes, celles du réel qui offrent un chemin à la poésie.
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À l'occasion du 50e anniversaire de la disparition de Pablo Picasso, le musée parisien dédié au peintre a invité Sophie Calle à investir l'hôtel Salé. Confrontée à la figure d'un des maîtres de l'art moderne, elle a choisi de vider entièrement les espaces du musée - Picasso est expulsé ! - afin d'y installer ses meubles et objets personnels, dans les étages, et de dérouler, au rez-de-chaussée, une fresque imaginée en écho au célèbre Guernica mais composée comme un immense collage des oeuvres qu'elle échange depuis des années avec d'autres artistes. Pour accompagner cette exposition, À toi de faire, ma mignonne, Sophie Calle a imaginé un ouvrage dans lequel elle énumère ses « rendez-vous » avec Picasso. Témoignages des gardiens, tableaux empaquetés durant le confinement, etc. : autant d'histoires déclinées dans cet art du récit si particulier à Sophie Calle.
Conçu comme un livre d'artiste avec son format intimiste et ses alternances de papiers Bible et de création, Picalso immerge le lecteur dans l'univers drôle, poétique et singulier de l'artiste.
Un essai d'Yve-Alain Bois, intitulé Picassiette, recontextualise ces « rendez-vous » dans l'oeuvre de Sophie Calle et revisite ses thèmes de prédilection que sont le souvenir, le manque, la disparition ou encore l'absence. -
NEUF est une revue d'avant-garde qui incarne toute l'effervescence artistique et intellectuelle des années 1950, donnant une place centrale à la photographie et à ses auteurs.
Aucune collection publique ne dispose de l'intégralité des numéros de la revue. Le plus grand ensemble connu, conservé à la Bibliothèque Nationale de France, demeure incomplet.
La parution de ces fac-similés, 70 ans après leur première édition, rend enfin accessible aux passionnés comme au grand public l'intégralité de NEUF.
Ce coffret rassemble les 9 numéros et le hors-série du critique d'art Michel Ragon, Expression et Non-Figuration (1951). Un essai de l'historien de la photographie Michel Frizot dédié à cette aventure fondatrice de l'édition photographique française complète cette réédition.
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Ce volume présente le travail photographique inédit réalisé par Luigi Spina dans le Parc archéologique de Pompéi avec un appareil Hasselblad. Spina a pu ainsi se plonger au coeur de plus de 60 domus, fouler leurs péristyles, parcourir leurs pavements de mosaïque, scruter la composition de l'opus sectile, éprouver la chaleur du rouge pompéien, sans oublier de s'arrêter, fût-ce plus brièvement, sur les murs couverts de fresques, les colonnes au revêtement de plâtre, les perspectives ouvertes sur le paysage environnant. À l'époque où le Parc archéologique, durant la pandémie, était fermé au public, et où nous étions tenus de nous confiner dans nos appartements, Luigi Spina a élu domicile à Pompéi, a habité ses maisons, a vu la lumière naturelle donner sa forme à la ville et en a recueilli les variations.
Il a ressenti dans sa chair l'archéologie vivante, le classicisme vibrant. Telle est la genèse de Interno pompeiano, un album photographique où la recherche plastique s'enrichit, pour chacune des huit regiones, de textes brefs qui accompagnent le lecteur dans l'exploration de chaque domus en éclairant ses particularités et en évoquant les anecdotes insolites qui lui sont liées. Deux textes sur la naissance et le développement de l'imaginaire pompéien viennent compléter l'ensemble. -
« Dans GENESIS, mon appareil photo a permis à la nature de me parler. Écouter fut pour moi un privilège » - Sebastião Salgado.
En 1970, à 26 ans, Sebastião Salgado se retrouve par hasard pour la première fois avec un appareil photo entre les mains. En regardant dans le viseur, il a une révélation : brusquement, la vie prend un sens. Dès lors - même s'il lui a fallu des années de travail acharné avant d'acquérir l'expérience nécessaire pour pouvoir vivre de son travail de photographe - l'appareil photo devient l'outil par lequel il interagit avec le monde. Salgado, qui a « toujours préféré la palette en clair-obscur des images en noir et blanc » prend quelques photos couleur à ses débuts, avant d'y renoncer définitivement.
Élevé dans une ferme au Brésil, Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature; il se montre aussi particulièrement sensible à la façon dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques souvent accablantes dans lesquelles ils vivent. Des nombreuses oeuvres que Salgado a réalisées au cours de son admirable carrière, trois projets de longue haleine se démarquent particulièrement: La Main de l'homme (1993) qui illustre le mode de vie bientôt révolu de travailleurs manuels du monde entier, Exodes (2000), témoignage sur l'émigration massive causée par la faim, les catastrophes naturelles, la dégradation de l'environnement et la pression démographique, et ce nouvel opus, GENESIS, résultat d'une expédition épique de huit ans à la redécouverte des montagnes, déserts et océans, animaux et peuples qui ont jusqu'ici échappé à l'empreinte de la société moderne - les terres et la vie d'une planète encore préservée. « Près de 46% de la planète semblent encore comme au temps de la Genèse », fait remarquer Salgado. « Nous devons sauvegarder ce qui existe. » Le projet GENESIS, en lien avec l'Instituto Terra créé par Salgado cherchent à montrer la beauté de notre planète, à inverser les dommages qu'on lui a infligés et à la sauvegarder pour les générations futures.
Au cours de 30 voyages, à pied, en avion léger, en bateau, en canoë et même en ballon, par une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans toute leur splendeur. Maîtrisant le monochrome avec un talent qui rivalise avec celui du virtuose Ansel Adams, Salgado fait entrer la photographie noir et blanc dans une autre dimension ; les nuances de tons de ses oeuvres, le contraste entre le clair et l'obscur, évoquent les tableaux de grands maîtres comme Rembrandt et Georges de la Tour.
Que découvre-t-on dans GENESIS? Les espèces animales et les volcans des Galápagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique; la tribu isolée des Zoé au fin fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowaï vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka du Soudan; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le cercle arctique; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Juruá en Amazonie; les failles du Grand Canyon; les glaciers de l'Alaska... Après s'être rendu là où personne n'était jamais allé, et avoir consacré tant de temps, d'énergie et de passion à la réalisation de cet ouvrage, Salgado considère GENESIS comme sa « lettre d'amour à la planète ».
Contrairement à l'édition limitée, conçue comme un portfolio grand format zigzaguant autour de la planète, l'édition grand public présente une sélection différente de photographies organisées par zones géographiques en cinq chapitres: Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Chacune à sa manière, l'édition d'art et l'édition grand public - toutes deux conçues et réalisées par Lélia Wanick Salgado - rendent hommage au projet GENESIS de Salgado, aussi grandiose qu'exceptionnel.
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Maître de la photographie de studio, Roversi a substitué au top-mode, pour une série réalisée au Polaroïd grand format, des oiseaux de fauconnerie.
Figure de la photographie de mode, directeur artistique et grand portraitiste, Paolo Roversi collabore depuis plus de quarante ans avec les plus prestigieuses maisons de haute couture, parmi lesquelles Dior ou encore Yohji Yamamoto. Maître de la photographie de studio, Roversi a substitué au top-mode, pour une série réalisée au Polaroïd grand format, des oiseaux de fauconnerie. Nimbés de lumières saturées, hiboux, chouettes et faucons posent face à l'objectif. L'approche minimaliste du portrait et les tons monochromes, qui ont fait la signature du photographe italien, donnent à voir dans toute leur majesté un faucon royal, un hibou moyen-duc et une chouette princière. Les oiseaux, posés sur un tabouret ou le dossier d'une chaise, se tiennent avec élégance, regards parfois étonnés d'être là, devenu sujet digne d'attention. Le temps paraît suspendu : dans des tons violines ou presque vieil or patiné, la présence tranquille, l'envol soudain, le regard surpris des oiseaux confinent presque au pictural. La grâce de ces rapaces, la beauté de leurs plumes et la puissance de leur présence se révèlent sous la gélatine argentique et dans les couleurs évanescentes caractéristiques du photographe. Cette série inédite de Roversi offre un nouveau regard sur les oiseaux : leurs liens aux hommes, comme modèle artistique. -
Incompiuto ou le phénomène de l'inachevé. Des formes vides, suspendues dans l'espace et le temps, ponctuent le paysage italien de points d'interrogation. Ce sont plus de 1000 projets d'infrastructures qui sont abandonnés en cours ou en fin de construction, jamais mis en fonction, en raison de malfaçons, de montages financiers obscurs, de lourdeurs bureaucratiques ou de coûts de fonctionnement élevé. Le gratte-ciel inoccupé qui écrase les toits rouges de Turin, la colline aux villas sans fenêtres près de Palerme, l'autoroute piémontaise qui tombe dans un champ, le complexe fantôme de La Maddalena qui n'accueillera jamais le G8... Des oeuvres ambitieuses, laissées en l'état, dessinant les contours d'un pays invisible.
L'ouvrage rassemble plus d'une cinquantaine d'inachevés photographiés par Roberto Giangrande, sous une lumière blanche, sans présence humaine, teintée d'un voile fané. Ses images nous transportent dans une récurrence de l'absurde où la mémoire des lieux ne se partage plus. Il s'avère impossible de construire des souvenirs avec les inachevés saisis entre un passé sans but et un futur indéfiniment différé. L'objet-livre lui-même, avec sa couverture en Kraft et sa jaquette s'inspirant du filet de balisage qui délimite les chantiers de construction, pose la question de leur devenir : achèvement, démolition, réutilisation ?
Incompiuto est chargé d'indignation face à ces « infinies coulées de béton inutiles à la collectivité, utiles à ceux qui en ont tiré profit [...] des crimes contre la collectivité, contre le bien commun » (extrait du texte de Roberto Ferrucci). -
Au début des années 1960, Bruno Barbey, cherchant à dépeindre les Italiens, photographie toutes les couches de la société dans la rue comme dans les intérieurs. Le jeune photographe présente cet ensemble d'images à Robert Delpire qui propose aussitôt de les publier dans la série « Encyclopédie essentielle », une collection de livres juxtaposant textes et images, qui comprenait déjà Les Américains de Robert Frank (1958) et Les Allemands de René Burri (1962). Les circonstances d'alors empêchent la réalisation du livre, mais le portfolio de photographies italiennes convainc les membres de l'agence Magnum Photos du potentiel du jeune Barbey, rapidement accepté dans la coopérative. Après des décennies de travail et de nombreux volumes sur d'autres pays, Barbey a finalement publié une première version de ce travail en 2002, avec une introduction de Tahar Ben Jelloun, depuis longtemps épuisée.
La présente édition est un retour à l'idée originale de Robert Delpire, dans un format réduit coïncidant avec l'édition des Américains et celle à venir des Allemands (2023). -
«J'avais un sentiment étrange, l'impression d'être deux personnes à la fois. L'une d'elles était Norma Jeane, l'orpheline fille de personne. L'autre était quelqu'un dont j'ignorais le nom. Mais je savais où était sa place. Elle appartenait à l'océan, au ciel, au monde entier...» Elle voulait qu'on la regarde. Mal aimée, étouffée, violée, abandonnée, l'enfant brune et bégayante nommée Norma Jeane Mortensen était prête à tout pour sortir de l'ombre et taire ses blessures. Jusqu'à devenir Marilyn Monroe (1926-1962), créature artificielle, blonde publique, surgie après neuf heures de maquillage et de décoloration. Jusqu'à se laisser dévorer par elle.
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Antoni Campanà : icônes cachées ; Les images méconnues de la guerre d'Espagne (1936-1939)
Arnau Gonzàlez i Vilalta, Plàcid Garcia-Planas Marcet, Toni Monné Campanà
- Hazan
- 28 Juin 2023
- 9782754113366
Antoni Campanà i Bandranas (1906-1989) est l'un des plus grands photographes catalans. À la fois républicain et catholique, il a renseigné au plus près les trois années de guerre en Catalogne, en travaillant notamment pour la presse anarchiste puis comme chauffeur pour l'armée de l'air.
Après la victoire du franquisme, Antoni Campanà dissimule ce précieux témoignage, sans toutefois le détruire. Ce n'est qu'en 2018 que sa famille découvre près de 5 000 photographies dans deux fameuses « boîtes rouges », où tous les épisodes de la guerre d'Espagne, à Barcelone et en Catalogne républicaine se trouvent représentés : depuis le coup d'État raté et la révolution anarchiste de 1936, jusqu'à la victoire de Franco et les routes de l'exil vers la France en 1939.
Le travail de Campanà met en lumière la complexité du conflit et des tensions croisées qui éclatent à l'été 1936, et qui finiront par entraîner l'Europe dans la Seconde Guerre mondiale. Partant du principe que la guerre est l'expérience la plus absolue, il en relève les contradictions, sans faire de concessions à la propagande d'aucun parti, et en se plaçant, pour chaque cliché, dans une recherche esthétique exigeante. Là où il y a destruction, il cherche la vie ; là où il y a l'euphorie des uns, il montre la terreur des autres. Parmi les ruines de Barcelone bombardée, il dessine ainsi le portrait de l'âme humaine.
Il photographie aussi bien les églises détruites par les miliciens anarchistes que les troupes fascistes italiennes, maures et nazies allemandes victorieuses défilant à Barcelone en 1939 ou, simplement, ce qui fait la vie quotidienne des Catalans en guerre, ou enfin les réfugiés. Il parvient ainsi à tisser une immense tapisserie des multiples facettes d'un conflit total, d'où, finalement, naîtra la photographie de guerre moderne.
L'artiste connaissant parfaitement les décors et les personnes qu'il met en scène, son regard manifeste une complexité qui oblige à réfléchir et à se positionner à travers une oeuvre beaucoup plus nuancée que celle d'autres grands noms de la photographie, présents dans les mêmes rues et fronts de bataille.
Ce catalogue présente un ensemble de plus de 150 oeuvres du photographe, dont beaucoup inédites, et un matériau historique (documents iconographiques, objets...) nécessaire à la compréhension globale de cette période dramatique de l'histoire de l'Espagne. -
Kertesz, Germaine Krull, Man Ray, Tabard : en photographiant les photographes, 1930
Jean Vidal
- L'Echoppe
- 6 Mai 2022
- 9782840683162
L'année 1929 est une année clé dans l'histoire de la photographie mondiale : la grande exposition Film und Foto est présentée du 18 mai au 7 juillet à Stuttgart. Organisée par Gustav Stotz, qui a su mobiliser autour de lui de nombreuses compétences internationales, l'exposition, appelée familièrement Fifo, marque les esprits ; elle va tourner ensuite dans une version réduite à Zurich, Berlin, Dantzig (Gdansk), Vienne, Agram (Zagreb), Munich.
Dès janvier 1929, dans la revue L'Art vivant, Jean Gallotti commençait la publication d'une série « La photographie est-elle un art ? » Jean Vidal (1904-2003), alors journaliste à L'Intransigeant, a saisi que quelque chose était dans l'air. Après un premier article annonçant son enquête, il visite quatre photographes (Kertesz, Krull, Man Ray, Tabard) qu'il interroge sur leur art. Tous sont nés dans les années 90 du XIXe siècle et ont donc alors entre trente et quarante ans. Ils participent aux revues Bifur, VU, Jazz, Variétés, Documents...
Cette suite d'articles de J. Vidal, fort intéressante, publiée entre février et avril 1930, n'a jamais encore, à notre connaissance, été réunie et rééditée
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Montparnasse entre bohème et années folles : 100 photos de légende
Olivier Renault
- Parigramme
- Photos Petits Prix
- 22 Mars 2018
- 9782373950618
Bilingual French-English edition De l'aube du XXe siècle aux années 1930, Montparnasse connaît son âge d'or. D'Europe centrale et de l'Est, d'Italie, d'Espagne, de Scandinavie ou des États-Unis... accourent par centaines de jeunes peintres, sculpteurs, écrivains ou photographes, pressés de rallier ce nouveau centre du monde où une révolution artistique est en train d'éclore. Eux aussi veulent en être... C'est ainsi que dans la lumière froide des ateliers ou l'ambiance chaleureuse des grands cafés se croisent Modigliani, Picasso, Soutine, Kisling, Pascin, Brancusi, Giacometti, Hemingway, Fitzgerald, Cocteau, Desnos, Miller... et tant d'autres. Au moins pour quelques années, Paris est une fête, immortalisée par les objectifs de Man Ray, de Brassaï ou de Kertész.
From the dawn of the 20th century to 1930's, Montparnasse enjoyed a Golden Age. Hailing from Central and Eastern Europe, Italy Spain, Scandinavia or the United States... hundreds of painters, sculptors, writers or photographers rushed over, all eager to rally this new center of the world', where an artistic revolution was in full bloom. They also wanted to be part of it... Thus, in the cold light of their artist studios or enjoying the warm ambiance of large cafés, mingled Modigliani, Picasso, Soutine, Kisling, Pascin, Brancusi, Giacometti, Hemingway, Fitzgerald, Cocteau, Desnos, Miller... as well as many others. At least for a few years, Paris is a Moveable Feast, was immortalized by the lenses of Man Ray, Brassaï or Kertész. -
Moins d'un siècle et demi séparent les chevelus escortant Victor Hugo à la Comédie-Française pour la première d'Hernani des beatniks américains prenant leurs quartiers dans un hôtel minable de la rue Gît-le-Coeur. Entretemps, le style de vie artiste « en dessous de la fortune mais au dessus du destin » se voit incarné par les meilleurs de leurs générations : Baudelaire, Nadar, Vallès, Courbet, Rimbaud, Verlaine... plus tard Picasso et la bande du Bateau-Lavoir, à Montparnasse, Modigliani, Foujita, Kisling... à Saint-Germain-des Prés, Duras, Gréco ou Cazalis. Une commune détestation du conformisme bourgeois est le trait d'union de ces rebelles qui ne reconnaissent de valeur qu'à la poésie, à la littérature, à la peinture, à l'opéra et aux chansons. Et à la fête, à l'ivresse, aux paradis artificiels pour certains, aux amours libres et à l'amitié pour tous.
Un mythe prend corps, popularisé par le cinéma, indissociable des bords de Seine qui l'ont vu s'épanouir.
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Tout le monde aime ramener des souvenirs de voyage. Les millions de touristes visitant Paris chaque année également. Souvenirs des monuments visités : les plus fréquentés de Paris figurent dans ce livre.
Souvenir des ambiances : les photos de rues, des jardins, des quais, des terrasses, offrent ces atmosphères, si particulières à la capitale.
Avec son format original, PARIS est aussi un ouvrage avec lequel le visiteur peut parcourir la capitale à la recherche des lieux qui y sont immortalisés. Les légendes, précisant le numéro de l'arrondissement, y sont des indications précieuses.
Enfin, la prise de vue au moyen format numérique et une nouvelle technologie d'impression (HUV) permettant d'employer des trames très fines sur un papier de 150g, donnent à cet ouvrage, entièrement fabriqué en France, une qualité et un fini exceptionnels.
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«Il est des jours où l'on ressent le simple fait de voir comme un véritable bonheur ; on est léger, léger ; les flics arrêtent les voitures pour vous laisser passer. On se sent si riche qu'il vous vient l'envie de partager avec les autres une trop grande jubilation. C'est dimanche comme le chantait le plombier zingueur de Prévert. Le souvenir de ces moments est ce que je possède de plus précieux. Peut-être à cause de leur rareté. Un centième de seconde par ci, un centième de seconde par là mis bout à bout, cela ne fait jamais qu'une, deux, trois secondes chipées à l'éternité.» Robert Doisneau
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Camérer. À propos d'images : dans « camérer » on entend caméra et donc cinéma et filmer, mais d'abord l'impérative nécessité d'étrangéiser les mots ou de se réapproprier leur signification en en passant par un autre réseau linguistique. « À propos d'images » indique le déplacement du sens de gravité de l'ouvrage : du cinéma - le mot et la pratique - soumis à la question, on s'achemine vers le vaste monde des images, « l'autre monde », « tout un monde », que Deligny investit avec l'intention d'en trouver le plus de sens possibles, avec et contre le langage. On aura compris que ce livre n'est pas un livre sur le cinéma, ni un essai de phénoménologie ou d'esthétique sur l'image, mais tout ceci à la fois, et autre chose encore, venant d'un écrivain en contact étroit avec le régime de perception d'enfants autistes.
L'intérêt de Deligny pour le cinématographe (plus pour le « graphe » que pour le « ciné », dit-il) n'est pas nouveau. Trois des films tournés dans les Cévennes - Le Moindre Geste, magnifique ovni collectif, joué par un « débile profond », Yves G., Ce gamin, là et À propos d'un film à faire réalisés par Renaud Victor - ont été édités en DVD, plusieurs textes ont paru dans ses oeuvres, et le cinéma constitue l'un des fils rouges, pour ne pas dire l'un des points de fixation de la Correspondance des Cévennes, 1968-1996. La re-découverte récente par Jacques Lin d'une série de films en super 8 et en vidéo tournés dans le réseau dans les années 1970 et 1980 témoignait de ce que du cinéma avait eu lieu sur un mode quasiment permanent dans les aires de séjour. Au même moment, Marlon Miguel et Marina Vidal-Naquet extrayaient de deux grandes malles de manuscrits en vrac un corpus de textes inédits sur l'image... dont nous avons tiré un livre, fait à quatre têtes et huit mains.
Edition établie par Sandra Alvarez de Toledo, Anaïs Masson, Marlon Miguel et Marina Vidal-Naquet
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Dominique Laugé travaille depuis plusieurs années sur des prises de vue en milieu naturel au moment de l'apparition et de la disparition quotidienne de la lumière. Les photographies sont réalisées avec très peu de luminosité, ce qui permet de mieux faire ressortir certaines structures des éléments naturels représentés, structures qui restent invisibles en plein jour. Ces conditions d'éclairage invitent ainsi les observateurs à se projeter dans une nature mystérieuse et fantasmagorique. Les premières aubes dont je me souviens. J'avais six ou sept ans. On ne voyait presque rien. Je suivais mon père pas à pas dans une herbe qui, pour moi, était haute. Tout était silhouette. Il me semblait toujours avoir marché longtemps avant de percevoir le léger bruit de l'eau qui glisse sur la rive. Il fallait avoir les yeux bien ouverts, pupilles dilatées, pour entrevoir le courant, les branches affleurantes et les traces de brume qui apparaissent dès que pointe le soleil. Nous dépliions nos lignes, accrochions un ver et suivions le bouchon, à peine visible, dans sa lente dérive. C'est juste à l'aube qu'on prend les plus beaux poissons. Je crois que c'est ainsi que j'ai découvert les mystères du sombre. Le crépuscule, je l'ai connu aussi dans ma petite enfance. Mon père, l'été, travaillait tard dans son potager. Ma mère, régulièrement, appelait pour le repas du soir : « Pierrot à table ! » « J'arrive » répondait-il sans lever les yeux de la terre. [...] Un peu plus tard, mon père rentrait, vaincu par le noir et la fatigue ; nous le suivions dans la lumière brutale des néons de la cuisine. J'étais trop petit pour penser à la photo, mais j'ai conservé ces instants comme des images latentes, un reflet à la surface de la mémoire ; j'ai gardé dans un coin de ma tête ces moments où la peur, l'émerveillement et le bonheur se mélangeaient si bien. Il m'a fallu du temps pour en faire quelque chose. Comprendre que je vois mieux quand il n'y a plus d'ombre, quand les chemins se cachent et les arbres intriqués révèlent enfin leurs formes. Et quand je ne sais pas très bien ce qui se tient au coin du bois, je cherche la lumière en ouvrant brièvement les yeux de mon enfance, mes yeux d'il y a longtemps. Dominique Laugé né à La Rochelle en 1958, a étudié la littérature à l'Université de Bordeaux puis la photographie, entre 1982 et 1984, au Brooks Institute of Photography à Santa Barbara (Californie) où il a également appris le Zone System avec Bob Werling et Ansel Adams. Il a vécu à Genève (Suisse), puis une vingtaine d'années à Milan où il était photographe indépendant. Basé depuis 2005 à Gaillac, il dirige et enseigne au sein du Centre pour la photographie du Château de l'Hom. Au cours de sa carrière de photographe, il a obtenu plusieurs prix parmi lesquels le prix Epica International de la publicité (1990) ou alors le Art Directors Club Italian Prize, pour plusieurs campagnes de publicité (1991-93). Dominique poursuit en parallèle des projets éditoriaux autour du paysage et de la photographie documentaire. En 2018, accompagné d'Alain Jouffray, il entreprend un périple à travers la Chine, de la frontière avec le Kazakhstan jusqu'aux rivages de sa mer méridionale. Le projet « Les Nouvelles routes de la soie » sera exposé l'année suivante aux Rencontres de la Photographie à Arles, au sein de la Fondation Manuel Riveira Ortiz.
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New Deal photography ; USA, 1935-1943
Peter Walther
- Taschen
- Bibliotheca Universalis
- 5 Juillet 2016
- 9783836540704
Aux États-Unis en 1935, au milieu des ravages de la Grande Dépression, la United States Farm Security Administration (FSA) est fondée pour répondre à la pauvreté qui touche les campagnes du pays. Elle vise à améliorer les conditions de vie des métayers, des petits exploitants et des fermiers pauvres propriétaires de terrain par des programmes de relocalisation et de collectivisation, ainsi que par l'instauration de nouvelles méthodes de culture agricole. En parallèle, dans le cadre de son projet de documentation, la FSA engage des photographes et des écrivains pour rendre compte de la pauvreté du milieu rural et ainsi « révéler l'Amérique aux Américains ».
Cet ouvrage rend compte de l'immense portée du travail réalisé par la FSA entre 1935 et 1943, honorant sa détermination et son engagement à évoquer tous les sujets, à parcourir tous les États et à réunir toutes les esthétiques. Les photographes étaient répartis dans quatre immenses régions mais pouvaient agir de façon autonome, afin de livrer leurs impressions personnelles dans le même temps qu'ils participaient à cette mémorable enquête sur une nation. Au fil de leurs images en couleurs ou en noir et blanc, on croise des ouvriers du coton, des enfants au détour d'une rue et des ouvriers relocalisés en chemin. On voit ces sujets, en proie aux éléments naturels, aux moments qui rythment la vie humaine, ainsi qu'aux aléas de l'économie mondiale. On croise une icône immortalisée par Dorothea Lange, cette Mère migrante aux traits burinés, à l'expression soucieuse, entourée de ses deux enfants.
Ces images ont en commun leur engagement à montrer la singularité et la dignité de chaque sujet, autant qu'à témoigner d une période particulière de l'histoire de l'Amérique et à saisir ces étapes universelles qui voient tout être humain grandir, jouer, manger, vieillir, souffrir et mourir. Devant l'objectif de photographes aussi lucides que sensibles, parmi lesquels Dorothea Lange, Jack Delano, Russell Lee, Marion Post Wolcott, Walker Evans et Ben Shahn, les sujets de ces photos se révèlent soumis aux épreuves de leur destin et de l'Histoire, pris dans le tourbillon de la vie et pourtant faisant face au spectateur avec ce qui leur appartient totalement: une présence singulière, unique, inoubliable.