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Dans ce recueil de poèmes d'une beauté rock, Patti Smith révèle son univers le plus intime : sa relation à la nature, sa cartographie intérieure, ses propres contradictions, sa méditation sur la mort et sur la foi. Ce n'est pas pour autant un recueil de présages innocents. Fidèle à ses engagements politiques, l'artiste invoque le pouvoir de la poésie pour dénoncer les injustices, la disparition des animaux, la guerre (en Irak notamment) et les crimes commis par les puissants au nom de la paix ou du progrès. En rappelant qu'il existe des raisons de se soulever contre la peur et la folie qui s'abattent sur nos sociétés, Patti Smith s'inscrit dans la grande tradition des artistes qui font écho au monde par une voix audacieuse et incantatoire. Son recueil est imprégné des influences qui l'accompagnent depuis toujours : Rimbaud, Jeanne d'Arc, Picasso, Virginia Woolf, William Blake. Et ses poèmes, écrits en 2005, sonnent plus que jamais comme des oracles des temps modernes.
Apogée d'un travail poétique superbe, ce recueil de 26 poèmes dévoile les inspirations, les obsessions et la vision du monde de Patti Smith, artiste aussi sensible qu'engagée.
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En 1938, de jeunes et brillants physiciens juifs hongrois fuient l'Europe pour se réfugier aux États-Unis. Terrifiés à l'idée qu'Hitler, qui prépare alors l'Allemagne nazie à la guerre, puisse mettre au point une arme ultime, ils s'unissent dans une terrible course contre la montre pour concevoir puis construire - sous la direction de Robert Oppenheimer - la bombe atomique.
Alors que retentissent en Europe les cris des ghettos en flammes, Manhattan Project raconte les doutes de scientifiques profondément pacifistes et dessine une grande fresque : celle de l'humanité effrayée. -
À Rome, dans la famille de son épouse où il passe Noël, la vie de Hanif Kureishi bascule du jour au lendemain.
Le 26 décembre 2022, Hanif Kureishi perd connaissance et chute. Cet accident le laisse définitivement paralysé. Depuis son lit d'hôpital dans une ville qui n'est pas la sienne, où les soignants parlent une langue étrangère, l'envie profonde d'être rapatrié dans un hôpital chez lui, à Londres, est plus forte que tout. Mais une fois rentré, quand rien ne s'arrange, il faut trouver d'autres sources de motivation. Face à l'état de dépendance auquel il est confronté, Hanif Kureishi se réapproprie une forme de langage, et écrit pour survivre. Ou plutôt, n'étant plus capable de faire usage de ses mains, il dicte à ses proches ce qui sera le contenu de ce récit, en partageant jour après jour son intimité de tétraplégique. Sa famille devient sa plume et le témoin de ses pensées les plus personnelles, sur son état de santé, mais aussi sur la parentalité, l'amour, l'immigration, le sexe et l'écriture. En résulte ce journal d'une vie en morceaux, consignée avec une honnêteté cinglante, et beaucoup d'humour.
L'auteur se dévoile sans pudeur et partage à ses lecteurs la vulnérabilité qui caractérise cette nouvelle vie, faite de douleur et de perte, mais animée par des sentiments de gratitude, d'humilité et d'amour. Les modestes progrès que permet la rééducation donnent à Hanif Kureishi un espoir secret: celui de pouvoir de nouveau écrire son nom.
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Au petit matin du 7 octobre, quand ils sont réveillés par le sifflement des missiles, Amir Tibon et son épouse vivent dans le kibboutz Nahal Oz depuis plusieurs années et ils connaissent les règles : il suffit de se précipiter dans la pièce sécurisée de la maison et d'attendre que la situation se calme. Mais ce samedi-là, quand ils se rendent compte qu'il ne s'agit pas seulement d'une attaque de mortier, et que des terroristes du Hamas ont envahi leur communauté, ils comprennent que la journée sera différente de toutes les autres alertes qu'ils ont connues.
Amir Tibon fait le récit des onze heures qui suivent avec une simplicité poignante: il faut tout d'abord calmer leurs deux filles, âgées de trois ans et de vingt mois. Communiquer avec les autres membres du kibboutz. Joindre les proches à Tel-Aviv. Ne pas paniquer quand on crible la maison de balles. Rester calme même quand on apprend les massacres commis dans le voisinage immédiat. Des atrocités dont Amir et sa femme deviennent aussi des témoins auditifs.
Les Portes de Gaza, cependant, ne nous offre pas seulement ce récit profondément personnel de la journée du 7 octobre, car, en alternance avec son témoignage, Amir Tibon condense ici son analyse du conflit israélo-palestinien, notamment par le prisme de l'histoire du kibboutz Nahal Oz qui devait fêter ses soixante-dix ans justement le soir du 7 octobre. Son analyse de la faillite à la fois sécuritaire et morale des années de gouvernance Netanyahou est aussi implacable et précise que sa connaissance des enjeux géopolitiques est vaste et limpide. -
En ce début de XVe siècle, tout est chaos au Royaume de France : Englishes, Armagnacs et Bourguignons n'en finissent pas de s'écharper. Pour Yolande d'Aragon, il n'est plus temps de rester avachi dans les palais. Puisqu'une prophétesse est attendue pour couronner le dernier Dauphin vivant, la fulminante duchesse décide de hâter le destin. En secret, elle crée une école où quinze petites Jehanne deviendront des Guérillères accomplies. Mais la plus prometteuse d'entre elles se révèle bien différente de ce que Yolande imaginait.
Porté par une langue inouïe d'inventivité, ce premier roman est une réécriture endiablée d'un des plus illustres épisodes de l'histoire de France. -
Au terme d'un repas, un banquier démontre à son convive que ses convictions et ses actions en matière d'anarchisme n'ont rien à envier à celles des poseurs de bombe. Il déploie ainsi les trésors d'une rhétorique insidieuse au service de sa personne et s'installe dans de provocants paradoxes. Si ce banquier anarchiste nous enchante par son esprit retors, ses raisonnements par l'absurde et une mauvaise foi réjouissante, la véritable dimension du livre, cependant, n'est pas là : il s'agit en fait d'un pamphlet incendiaire contre la société bourgeoise, ses hypocrisies et ses mensonges. C'est aussi une dénonciation du pouvoir de l'argent, qui mine de l'intérieur le bien le plus précieux de l'homme : la liberté.
Le Banquier anarchiste est l'unique oeuvre de fiction publiée du vivant de Pessoa et signée de son vrai nom. Un texte explosif, un véritable brûlot.
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L'invincible été de Liliana
Cristina Rivera Garza
- Christian Bourgois
- Satellites
- 3 Octobre 2024
- 9782267047806
Mexico, 16 juillet 1990. Liliana Rivera Garza, étudiante en architecture, est assassinée chez elle par son ex-petit ami. Celui-ci parvient à s'enfuir et ne sera jamais arrêté ni jugé. Depuis, la famille a affronté le deuil et la culpabilité en silence, et ce féminicide a fini par se fondre dans l'implacable histoire des violences domestiques au Mexique (où sont commis 10 féminicides par jour).
Trente ans après le drame, sa grande soeur Cristina, écrivaine, retourne au Mexique pour tenter de faire rouvrir l'enquête et retrouver l'assassin, mais aussi pour comprendre l'engrenage qui a mené au crime. Comment une jeune femme brillante, éprise de liberté, et très entourée, s'est-elle retrouvée au coeur d'une relation toxique sans que personne ne s'en aperçoive ? Rassemblant ses propres souvenirs, des fragments du journal intime de Liliana et des témoignages de ceux qui l'ont connue, l'autrice reconstitue la vie de la jeune femme : au cours de son dernier été, elle a aimé, pensé et voyagé plus librement que jamais, alors qu'elle tentait de survivre dans un monde où la violence de genre a été normalisée.
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Mon sous-marin jaune
Jón Kalman Stefansson
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 4 Janvier 2024
- 9782267050288
Un écrivain qui ressemble beaucoup à Jón Kalman Stefánsson aperçoit Paul McCartney dans un parc londonien, en août 2022. L'ancien Beatles est le héros de sa jeunesse, et le narrateur rêve de lui parler. Mais il lui faut d'abord préparer cette conversation, trier ses souvenirs, mettre de l'ordre dans l'écheveau d'émotions et de récits de toute sorte qu'il aimerait partager avec son idole.
C'est donc à ce voyage dans le temps que nous invite Mon sous-marin jaune. À commencer par l'histoire d'un jeune garçon qui apprend au détour d'une phrase que sa mère vient de mourir. Quelques mois plus tard, il passe l'été dans la famille de sa nouvelle belle-mère. La beauté sauvage des fjords de l'Ouest sera un puissant antidote contre la solitude, le chagrin, et le silence pesant de son père. L'enseignement biblique, au contraire, le met en colère et lui fait comprendre qu'il devra chercher des réponses ailleurs. Beaucoup plus tard, ce sera grâce aux livres piochés à la bibliothèque municipale qu'il se mettra à comprendre dans quelle direction il voudrait diriger sa vie...
Dans un récit où les lieux et les temporalités cohabitent, nous croisons un chauffeur de taxi fou, un moniteur d'auto-école au coeur fragile, ou encore Ringo Starr transformé en évêque médiéval, et c'est seulement la folie créatrice du romancier qui permet d'en faire son livre le plus audacieux et sans aucun doute le plus ouvertement autobiographique. Ce nouveau roman de Stefánsson nous offre une occasion de saisir la quintessence de toute son oeuvre. -
Un beau jour du seizième mois de l'automne, Siméon arrive dans une vallée perdue où se succèdent inlassablement deux saisons, une de pluie et une de gel bleu, et où seules les lentilles parviennent à germer. En pleine saison pourrie, cet étranger qui se déclare écrivain cherche dès lors à prendre place dans la communauté hors du temps qui y vit, vaille que vaille. étranger au milieu de ces habitants taciturnes, Siméon devra s'affronter à une hostilité grandissante. Il est le paria, l'autre absolu.
Parviendra-t-il à écrire le livre dont il a le projet ?
Depuis près de quarante ans, Les Saisons conquit un réseau souterrain de lecteurs enthousiastes, souvent prosélytes, qui n'hésitent pas à faire circuler ce livre. Une confrérie d'initiés qui partage un même univers ; ils se connaissent et se reconnaissent entre eux, un peu comme les lecteurs de Malcolm Lowry ou de Julio Cortázar. Voici pour la première fois ce « livre culte » en poche chez Christian Bourgois. Maurice Pons s'y saisit de toute la crasse humaine pour la transformer en or.
« Quand un monde est inhabitable, on le change, ou on en change. »
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Pleurer au supermarché
Michelle Zauner
- Christian Bourgois
- Litterature Etrangere
- 2 Mai 2024
- 9782267048919
Michelle Zauner vit à Philadelphie et jongle entre trois jobs alimentaires et un groupe de rock dont la carrière ne décolle pas quand elle apprend que sa mère est malade. Elle rentre alors dans l'Oregon pour l'accompagner dans son combat contre le cancer, et pour essayer de rattraper le temps perdu. Car Michelle a été une adolescente rebelle, ne se sentant jamais à la bonne place, et fuyant cette figure maternelle qui incarne l'exigence mais aussi la culture coréenne, si proche et si lointaine. Le souvenir des étés passés dans le pays natal de sa mère, et celui de la passion avec laquelle cette dernière cuisinait et mangeait, vont aider Michelle à surmonter son chagrin, à trouver un chemin vers l'apaisement.
Michelle Zauner évoque avec une grande simplicité le deuil qu'elle a traversé, et toutes les complexités de l'amour entre une mère et sa fille. Elle consacre surtout des pages inoubliables au plaisir gastronomique pour nous rappeler que nous sommes aussi ce que nous mangeons. Un livre qui ne ressemble à aucun autre. -
Nous sommes sur la côte sud-ouest de la Norvège, quelques jours avant Noël. Asle, un peintre veuf, mène une vie recluse ; ses deux amis sont un voisin, Åsleik, un pêcheur traditionnel, et Beyer, son galeriste. À Bjørgvin, la grande ville d'à côté, habite un autre homme du nom de Asle. Lui aussi est peintre, mais vit dans la solitude la plus complète et est alcoolique au point d'y perdre la santé. Pour une raison ou pour une autre, Asle entend ramener son homonyme du côté des vivants.
L'Autre Nom se déroule sur quelques heures de la vie d'un homme confronté aux grandes questions de l'existence : le deuil, la mort, les silences qui nous lient ou nous éloignent les uns des autres. Écrit dans une langue hypnotique et musicale capable d'exprimer les fluctuations les plus subtiles de la conscience, c'est un grand roman qui explore la façon dont nous luttons tous pour garder l'espoir et la foi dans un monde sans transcendance.
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Le jeune médecin et critique littéraire Henry Ellis vient d'épouser Edith. Ils se sont rencontrés dans un groupe de libres-penseurs appelé la Vie Nouvelle, et se sont promis de construire un couple moderne, loin des rigidités de l'Angleterre victorienne. Au même moment, John Addington, grand bourgeois respecté par la bonne société londonienne, marié et père de trois jeunes femmes, entre en contact avec Henry. Ensemble, ils décident de concevoir un ouvrage à quatre mains : une étude historique de l'homosexualité depuis la Grèce antique.
Tout en travaillant à ce livre, chacun des deux coauteurs est pris dans les contradictions de sa vie intime. Henry aimerait consommer son mariage avec Edith, mais n'y parvient pas, et John est aux prises avec sa passion pour Frank, un jeune homme rencontré à Hyde Park, ce qui met en péril son mariage. Puis le procès scandaleux d'Oscar Wilde fait la une de tous les journaux du Royaume-Uni et change la donne...
Deux mariages, deux affaires : un premier roman époustouflant sur le conflit entre l'ordre moral et notre besoin de liberté - entre E.M. Forster et Alan Hollinghurst - d'une étonnante actualité. -
La jeune réalisatrice Andrea et son petit ami Tom espèrent beaucoup du documentaire sur l'écrivain Richard Wechsler qu'ils sont en train de tourner. Après un début laborieux à Paris, où le romancier vit depuis de longues années, ils l'attendent dans son village natal en Suisse, afin de poursuivre la production du film. Mais en l'absence de Wechsler, Andrea doit se contenter des indices trouvés dans ses livres ou les rares rushes captés sur les quais de Seine et au cimetière Montparnasse pour obtenir des réponses à ses questions. Elle relève alors une allusion à un amour de jeunesse du grand homme et part à la recherche de la femme qui semble détenir une partie des secrets qui entourent l'écrivain. Peut-on vraiment saisir l'essentiel de la vie d'un homme en interrogeant ceux qui l'ont aimé ?
Les chausse-trapes et les fausses pistes jalonnent ce nouveau roman de Peter Stamm, plus jubilatoire que jamais. -
« La vérité, c'est qu'il faut lire pour connaître vraiment le monde parce que les gens qui écrivent partent toujours d'un détail qui cloche. »
Alba Donati menait une vie trépidante. Pourtant, à la cinquantaine, elle décide de tout quitter pour réaliser son rêve : ouvrir une librairie en Toscane, dans le village de son enfance. L'aventure semble rapidement vouée à l'échec. Perchée sur une colline, avec moins de deux cents habitants dans les environs, la librairie doit affronter un incendie destructeur, puis les restrictions du confinement. Mais alors que tout paraît perdu, s'organise autour d'Alba un étonnant et formidable mouvement de solidarité.
« Une épopée hors du commun. Cette librairie est une petite forteresse de résistance féministe et poétique qui a fini par prendre la forme d'un livre. » - Le Monde des livres.
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Sans en parler, le narrateur a pris une décision : le lendemain matin, il quittera sa compagne et leurs deux jeunes fils. Il ne veut plus de Susan, cette femme « dont il sait presque tout ». Après six années de vie commune, quelques mensonges, deux garçons à élever qu'il adore, le narrateur est à bout de souffle, conscient que le désir a déserté la maison. Il entrevoit ce qu'il perdra en partant, mais il croit trop à l'amour pour accepter une vie qui en est dénuée. Au cours de la longue nuit précédant son départ, il repense à son histoire avec Susan. Dans l'évocation inoubliable et souvent impitoyable de leur temps ensemble, il analyse les angoisses, les espoirs et les joies que provoque la vie avec une autre personne. Est-il possible de bien vivre en couple ? Le bonheur ne résulterait-il pas d'un apprentissage ?
Intimité est un livre sur les raisons de s'aimer et sur les raisons de se quitter. Avec une incroyable finesse et une beauté parfois douloureuse, Kureishi déroule le drame conjugal dans ce qu'il a de plus prosaïque : « L'amour est un sale boulot, impossible de garder les mains propres. »
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Le couple, aisé, vit confortablement dans une grande maison bourgeoise à la campagne. Ils sont parents et grands-parents, mais la famille n'a jamais été leur prio- rité. Partir en vacances aux quatre coins de la planète leur a toujours semblé plus important que passer les fêtes de fin d'année avec leurs proches.
Même à leur âge avancé, ils choisissent de ne jamais demander de l'aide, malgré les difficultés, les peurs paranoïaques et les problèmes de mémoire qui s'intensi- fient. Et quand leur petit-fils, alerté par les voisins, sonne à la porte, il n'est pas vraiment le bienvenu. Il doit essayer de gagner leur confiance, et progresser pièce par pièce, avant de pouvoir leur porter secours...
Guillaume Collet aborde le thème de la démence du grand âge par un biais original, en dépeignant une famille où les inégalités sociales sont aussi détermi- nantes que les liens du sang. L'émotion affleure au détour des phrases syncopées de l'auteur, et son récit laissera le lecteur avec des images fortes et la gorge serrée. -
Il existe à New York une rue au nom évocateur : Division Avenue. Elle se situe dans une partie spécifique de Brooklyn, le quartier juif orthodoxe. C'est là que vit Surie Eckstein, qui peut s'enorgueillir d'avoir vécu une vie bien remplie : mère de dix enfants, elle passe des jours tranquilles avec sa famille. Alors qu'elle pensait être ménopausée, Surie découvre qu'elle est enceinte. C'est un choc. Une grossesse à son âge, et c'est l'ordre du monde qui semble être bouleversé. Surie décide de taire la nouvelle, quitte à mentir à sa famille et à sa communauté. Ce faisant, Surie doit affronter le souvenir de son fils Lipa, lequel avait - lui aussi - gardé le silence sur une part de sa vie. Un secret peut avoir de multiples répercussions ; il permettra peut-être à Surie de se réconcilier avec certains pans de son passé.
Avec Division Avenue, Goldie Goldbloom trace le portrait empathique, tendre et saisissant d'une femme à un moment charnière de son existence. Et nous livre un roman teinté d'humour où l'émancipation se fait discrète mais pas moins puissante. -
Le parti pris des animaux
Jean-Christophe Bailly
- Christian Bourgois
- Satellites
- 4 Avril 2024
- 9782267049138
Dans un monde qui provoque la disparition des espèces, ce livre est un plaidoyer pour les animaux et ce qu'ils peuvent nous enseigner, pour peu qu'on leur prête attention.
Dépourvus de parole, ces « maîtres silencieux » font rayonner l'existence hors des rets du langage. Tenter de percer le mystère de leur monde, de leurs gestes, de leurs émotions, c'est découvrir un autre accès au sens, dont l'homme, le beau parleur, a beaucoup à apprendre.
« Il est difficile de rendre compte de la richesse de ce livre pourtant bref, de la beauté de son écriture et du mouvement de ses idées. » Mediapart.
« Ce livre est l'un des plus profonds qu'on ait écrits sur les animaux. » Philosophie magazine. -
« La vraie poésie ne veut rien dire, elle ne fait que révéler les possibles. Elle ouvre toutes les portes. À vous de franchir celle qui vous convient.
C'est la raison pour laquelle je suis tellement attiré par la poésie, elle est si éternelle. Tant qu'il y aura des hommes, ils pourront se souvenir des mots et de leurs combinaisons. Seules la poésie et les chansons peuvent survivre à un holocauste. Personne ne peut mémoriser un roman entier, un film, une sculpture ou une peinture. Mais, tant qu'il y aura des êtres humains, les chansons et la poésie pourront perdurer.
Si ma poésie a un but, c'est de libérer les gens de leurs oeillères, de démultiplier leurs sens. »
Ce recueil rassemble les écrits poétiques du chanteur des Doors, qu'il notait sur le vif dans des carnets découverts à Paris après sa mort. -
Dans ce « journal météorologique de l'esprit », Annie Dillard se fait la chroniqueuse d'une « vallée des merveilles » de l'État américain de Virginie où coule la rivière Tinker et se livre à une exploration quotidienne et solitaire de son environnement.
Elle décrit ainsi certains traits de la vie des mantes religieuses ou de celle des papillons Monarque, mais aussi celle des requins, des serpents venimeux, des parasites, leurs prouesses, beautés et déchéances, la violence et la cruauté mortelle de cet univers de prédateurs qui s'entre-dévorent.
Recluse volontaire parmi ces créatures, Annie Dillard est surtout une extraordinaire écrivaine qui lit la nature et tente de déchiffrer ses signes. Dans cette quête, elle cite Van Gogh, le Coran et Thoreau bien sûr, mais aussi entomologistes, astronomes, écrivains et chercheurs, trahissant ainsi avec beaucoup d'humilité une culture et une curiosité immenses qui font de cette double exploration de la vallée Tinker et de l'esprit humain un livre unique.
Récit d'un écrivain solitaire, ce texte est une splendeur d'écriture poétique, d'observation de la nature, et de réflexion quasi pascalienne sur la place de l'être humain entre l'infiniment grand et l'infiniment petit.
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Karim, dix-sept ans, un adolescent rêveur, cherche désespérément à échapper à la banlieue sud de Londres et à goûter aux fruits défendus que les années 1970 semblent offrir.
Entre son père d'origine indienne qui se découvre une passion pour la philosophie chinoise et se transforme en un gourou New Age initiant ses voisins aux secrets de la méditation, et sa mère british qui essaie de l'empêcher de sortir, il ne cesse de tenter de nouvelles expériences. Lorsque l'opportunité improbable d'une vie dans le show business se présente, Karim commence à gagner le genre d'attention qu'il espérait.
Avec la publication de ce roman d'éducation déjanté, à la sauce punk rock en plein coeur de l'Angleterre métissée, Hanif Kureishi s'est imposé dans le paysage littéraire comme une nouvelle voix singulière et un écrivain irrévérencieux qui brise les tabous.
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En 1983, à seize ans, Linn Ullmann passe une nuit à Paris qui la changera à jamais.
Près de quarante ans plus tard, elle tente de comprendre la jeune fille qu'elle a été. Des souvenirs obsédants la ramènent à cette adolescente en rébellion contre sa vie, ses parents célèbres, son lycée à New York où elle réside avec sa mère. Et puis cette folle décision de prendre un avion pour Paris, seule, parce qu'un célèbre photographe croisé dans un ascenseur la réclame pour un shooting de mode. Perdue dans une capitale qu'elle ne connaît pas, elle erre dans les rues, avant d'être livrée aux mains d'un homme de trente ans son aîné. Un récit bouleversant d'une rare franchise, qui est aussi une réflexion sur le pouvoir et l'impuissance, le désir et la honte, la beauté et l'oubli. -
C'est la fin de l'été dans une petite bourgade suisse. Une famille heureuse rentre de vacances en Espagne. Astrid, Thomas et leurs deux enfants s'apprêtent à reprendre le cours d'une existence paisible. Rien ne laisse présager le départ de Thomas dans la nuit.
Commence alors pour lui une longue errance dans les montagnes, vers une autre vie. Les heures, les jours passent.
La police est avertie et commence, malgré le peu d'éléments dont elle dispose, son enquête. Si les enfants ne paraissent pas prendre la mesure des événements, la disparition de Thomas plonge Astrid dans un profond désarroi qui prend la forme d'un déni, d'un espoir insensé. Elle attend que son mari rentre car, elle en est persuadée, il reviendra.
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Tout débute un beau jour quand le narrateur trouve une chose par terre, dans la rue. Une chose ? Quelque chose, de forme ovale, à la fois mou et dur, qu'il ne parvient pas à identifier mais qu'il prend dans le creux de sa main.
Commence alors pour lui une étonnante divagation où, guidé par sa recherche, il connaîtra mille et une aventures : lors de son voyage, il rencontrera des universitaires spécialistes de littérature israélienne, une troupe de cirque d'un genre un peu particulier, un groupe de Juifs à la poursuite de leur utopie, et non pas une, mais deux femmes prénommées Shloma.
De rencontres inopinées en hasards improbables, l'équipée de notre héros se relance à chaque fois. Car bien sûr tous ces personnages hauts encouleur ont un point commun : ils ont chacun un avis sur la question.