Une histoire d'amour magnifique, celle d'un jeune homme pour une femme d'âge mûr qui éclaire et modifie son regard sur le sens de la vie. Un livre où la littérature, premier amour de ce garçon, devient vitale. Car dans une ville où règne l'effroi, seul l'imaginaire sauve de l'enfermement...
Un matin, Iréna découvre ses voisins juifs alignés devant l'entrée de leur magasin. Un gendarme les tient en joue : ordre des Allemands. Le lendemain, ils sont agenouillés, brutalisés, avant d'être assassinés. Leur magasin est pillé. Dans ce village ukrainien, la catastrophe est en marche, et elle provoque chez la jeune paysanne un sursaut. L'effroi de ne pas avoir pu secourir ses voisins se double de celui que lui inspire son mari, un brute qui la maltraite. Il faut partir.
Commence alors une longue errance aux accents prophétiques. De village en village, Iréna proclame que le Christ était juif, et que lever la main sur ses descendants est un crime inexpiable. Menacée par les hommes et protégée par les femmes - paysannes, aubergistes ou prostituées -, Iréna accomplira son destin jusqu'au bout.
« L'Histoire est un cauchemar dont je cherche à m'éveiller », a écrit James Joyce. Dans ce dernier roman publié de son vivant, Aharon Appelfeld relève le défi : La Stupeur plonge ses racines dans ce qu'il y a de plus archaïque en l'homme - la soif de détruire et le besoin de réparer.
Ces dix-neuf textes sont écrits du fond d'une geôle. Poignants et remarquablement maîtrisés, ces allers-retours entre réflexions et sensations expriment le quotidien morne du prisonnier, écartelé entre le bilan de sa vie et de ses actions, et le vide glacial d'un avenir absent. Mais petit à petit le courage lui revient, et malgré des conditions désespérantes il se remet à écrire. Un livre de résistance exemplaire.
C'est l'été 1938 en Europe centrale. Et comme chaque année ils sont là, sur la rive, en villégiature.
Il y a Rosa Klein, qui lit dans les lignes de la main. Mais peut-on se fier à ses prédictions ? Et Karl Koenig, l'écrivain. Pourquoi fréquente-t-il les autres vacanciers au lieu de consacrer toute son énergie au roman qu'il est en train d'écrire ? Qui sont vraiment « l'homme à la jambe coupée » et la jeune femme amoureuse que tous les Juifs appellent par l'initiale de son prénom ? Et le père et la mère d'Erwin, l'enfant si sensible à l'anxiété de ceux qui l'entourent ?
Dans ce roman magistral publié quelques années avant sa mort, Aharon Appelfeld tisse les questions intimes, littéraires et métaphysiques qui l'ont accompagné toute sa vie. Sous sa plume, ces dernières vacances avant la guerre sont le moment où l'humanité se dévoile dans ses nuances les plus infimes, à l'approche de la catastrophe que tous redoutent sans parvenir à l'envisager.
Neuf récits composent La frontière des oubliés et retracent le parcours de l'écrivaine, depuis sa fuite, enfant, de la frontière afghane pour se bâtir une vie à Téhéran. Dans chacune de ces vignettes de vie qui se font écho, elle brosse le portrait de ses compatriotes exilés, des «frontaliers», souvent des femmes, qui portent tous des traces de la guerre, des plaies profondes marquées par des balles invisibles. À chaque rencontre, elle s'interroge sur la violence, l'exil et l'identité. En s'imprégnant de son propre vécu, Aliyeh Ataei embrasse ici plus largement le sort de tous ceux qui ont hérité des «chromosomes-douleurs», se faisant l'écho de leurs voix si peu audibles.La frontière des oubliés nous fait découvrir une nouvelle plume puissante venue d'Iran. De son style clair et tranchant, Aliyeh Ataei dévoile des vérités qui secouent, et bouleversent.
Dans le brouhaha des rues agitées de Téhéran, Leyla, Shabaneh et Roja sont à l'heure des choix. Trois jeunes femmes diplômées, tiraillées entre les traditions, leur modernité et leurs désirs.
Leyla rêve de journalisme ou de devenir libraire. Son mari, pourtant aimant et attentionné, a émigré sans elle. A-t-elle eu raison de ne pas le suivre et de rester ? Shabaneh est courtisée par son collègue, qui voit en elle une épouse parfaite. Comment démêler si elle l'aime, si elle peut se résoudre à abandonner son frère handicapé, alors qu'elle en est l'unique protection ? Roja, la plus ambitieuse, travaille dans un cabinet d'architectes, et s'est inscrite en doctorat à Toulouse - il ne manque plus que son visa, passeport pour la liberté. Vraiment ?
La solution est-elle toujours de partir ?
En un été et un automne, elles vont devoir décider. D'espoirs en incertitudes, de compromis en déconvenues, elles affrontent leurs contradictions entre rires et larmes, soudées par un lien indéfectible mais qui soudain vacille, tant leurs rêves sont différents. L'automne est la dernière saison est une magnifique histoire d'amour et d'amitié, sensible et bouleversante, profondément ancrée dans la société iranienne d'aujourd'hui, et pourtant prodigieusement universelle.
Véra, sa fille Nina, et sa petite-fille Guili sont déchirées depuis toujours par un terrible secret. Guili veut réaliser un film sur sa grand-mère, elles partent alors en Croatie, le pays natal de Véra, accompagnées de Nina. Que s'est-il réellement passé lorsque Véra a été condamnée à des travaux forcés sur une île-goulag par la police secrète de Tito ? Elles cheminent sur les traces de ce destin tragique, lorsque l'Histoire force les individus à faire des choix impossibles.
Un bassin, des massifs de roses et un plaqueminier donnent de quoi s'occuper au jardinier d'une vieille dame qui, depuis la mort de son mari, se sent très seule et en danger dans sa grande maison au coeur de la ville. Les fleurs donnent des fruits, les kakis mûrissent et elle ne se prive pas d'en offrir, notamment à son locataire.
Des liens subtils se tissent entre eux, que vient troubler l'apparition d'une fiancée...
Dans Le Goût âpre des kakis, Zoyâ Pirzâd explore sous divers angles, avec subtilité, lucidité, tendresse et une certaine nostalgie, la vie de couple en Iran. Une quête passionnante et universelle qu'on retrouve et qu'on a déjà pu apprécier dans son recueil de nouvelles Comme tous les après-midi ou son roman On s'y fera.
Arezou dirige tout en tact l'agence immobilière qu'elle a héritée de son père.
Pour le reste, elle est prise en étau entre une mère aussi horripilante qu'obsti- née, et une fille bien partie pour prendre la relève. Jusqu'au jour où Zardjou, client potentiel réputé hésitant, lui achète une maison...
Quand on découvre que l'homme en question est marchand de serrures, on peut y voir l'ironie d'un signe plus subtil qu'il n'y paraît. Les apparences sont trompeuses ; on entre avec plus de vigilance et de curiosité dans une belle histoire d'amour.
Et l'on suit Arezou, au bord du rire ou des larmes, sous la neige, espérant avec elle profiter enfin d'une certaine beauté de la vie.
Dans un roman d'une subtilité et d'une vigueur exceptionnelles, Zoyâ Pirzâd brosse à la fois le portrait d'une société pleine de contradictions et celui d'une femme passionnante, aussi drôle et attachante - version moderne, active et divorcée - qu'une héroïne de Jane Austen.
À son retour d'un éprouvant voyage - il a la phobie des avions - un écrivain turc renommé se voit proposer en héritage un bien étrange legs : sur les hauteurs verdoyantes de Dragos, quartier d'Istanbul qui surplombe le Bosphore, l'attend la Maison aux livres, une bibliothèque de plus de trente mille ouvrages, rassemblés dans un écrin de verre au milieu d'un vaste domaine arboré. À l'écart, un petit cabanon invite à la lecture et la contemplation. Flatté, déjà séduit mais inquiet, l'heureux élu doit-il accepter l'héritage ? Peut-il le refuser ? Et pourquoi lui ? Obsédé par le dilemme, l'écrivain passionné par les livres tisse un subtil lacis de réflexions sur son histoire, sa relation à l'écrit, son lien aux autres et à l'autre.
Dans le dédale des rayonnages, livre après livre, notes après notes, se dessine le parcours d'un unique lecteur, le mystérieux donateur et l'architecte de cette fascinante bibliothèque. Comment ne pas succomber à un tel trésor ? Mais l'envoûtante Maison aux livres, comme un système solaire où gravitent lunes et planètes, prend bientôt toute la place, ogresse prête à dévorer ce qui reste des nuits...
Une ode à la lecture, au livre, à la bibliothèque - une exquise et délicate déclaration d'amour.
Allongé au pied d'un chêne, Theo contemple le ciel. Lorsque le jeune homme ferme les yeux, il revoit la silhouette élancée de sa mère, entend ses soupirs d'émerveillement devant la beauté des églises qu'elle vénérait tant. Ces souvenirs-là, Theo les a chéris pour affronter l'horreur, l'ignominie des camps. La guerre est finie désormais. La tête haute, il reprend la route et marche vers son destin.
«Même si je risque de découvrir qu'aimer et être aimé, c'est trop en demander, je me contenterai soit de l'un, soit de l'autre, mais chez nous ce n'est ni l'un ni l'autre, nous le savons tous les deux, alors à quoi bon insister.» Hemda Horowitch vit ses derniers jours. Ses souvenirs s'imposent à sa conscience : un père trop exigeant, un mariage sans amour, cette difficulté à aimer équitablement ses deux enfants, Avner et Dina. Ces derniers se rendent à son chevet à l'hôpital de Jérusalem et essaieront de sauver, chacun à leur manière, ce qui reste de leurs vies. Dans une langue puissante, Zeruya Shalev évoque la colère, le ressentiment et la peur qui construisent les familles autant que l'amour et le bonheur d'être ensemble.
Dovalé est humoriste. Sur la scène d'un club miteux, il distille des plaisanteries salaces à son public. Au fond de la salle, le juge Avishaï, vieille connaissance du comique, assiste sceptique à la représentation à laquelle il a été convié. Et quand le spectacle dérape, convoquant des blessures de jeunesse, Avishaï comprend que ce soir-là, Dovalé entend bien régler ses comptes avec lui.
Farid-ud-Din' Attar fut l'un des plus grands poètes mystiques de cette époque glorieuse du soufisme où la quête divine atteignit des sommets inégalés. Rûmi, Hallaj, Saadi furent ses pairs.
Il écrivit beaucoup. Le Mémorial des saints, le Livre divin sont de ses oeuvres majeures. La Conférence des oiseaux est assurément la plus accomplie. Elle relate le voyage de la huppe et d'une trentaine de ses compagnons en quête de Simorgh, leur roi. D'innombrables contes, anecdotes, paroles de saints et de fous les accompagnent. « Lis ce livre, chercheur, tu sauras où aller, dit le poète. Savoure-le longtemps et tu seras nourri. Car il a de quoi t'étonner. Tu le lis une fois et tu crois le connaître, mais non ! Lis-le cent fois, cent merveilles nouvelles ébahiront ton oeil. » La Conférence des oiseaux est un de ces livres qui se savourent et se fréquentent comme des amis nourriciers.
Petit-fils du célèbre poète et critique Reza Qouli Khan, Hedayat Sadegh naquit à Téhéran le 17 février 1903. Il n'y a que peu à dire de sa vie extérieure. Son indépendance intellectuelle, sa modestie, sa pureté d'âme lui ont fait choisir en effet l'existence effacée et les souffrances d'un être d'élite qui se refuse aux compromis. Sa grande douceur de coeur, un esprit toujours prompt à saisir le ridicule des choses, son indulgence aussi pour ceux qu'il aimait, tempéraient seuls son mépris de ce monde.
Formé à la lecture des maîtres modernes de l'Europe, mais également pénétré d'un profond amour pour le folklore et les traditions de sa patrie, S. Hedayat a cherché son inspiration auprès du peuple de l'Iran. Cependant, la passion avec laquelle l'écrivain s'est penché sur les religions de la Perse antique, sur les superstitions et les pratiques de magie populaire qui en dérivent, a éveillé aussi chez lui le goût de l'insolite et, bien souvent, il écarte les étroites barrières de la réalité, pour laisser le merveilleux envahir la vie de ses personnages : l'action d'un roman comme La Chouette aveugle se situe très loin de l'espace et du temps ordinaires.
Comme les plus grands poètes de sa race - on songe à Omar Khayam, le seul, d'ailleurs, qu'il aimait - S. Hedayat est un pessimiste. C'est un regard désespéré qu'il promène sur le monde. Ce univers aux lois impénétrables, mais absurdes et cruelles, s'il entr'ouvre parfois devant nous ses cercles les plus fantastiques, loin de nous offrir alors la promesse d'une destinée meilleure au-delà de l'existence terrestre, nous apparaît toujours baigné de la même sinistre lumière. Rien à espérer de cette vie, rien non plus d'une autre. Telle est l'obsession que l'on retrouve à chaque ligne de La Chouette aveugle.
Sadegh Hedayat s'est donné la mort à Paris, rue Championnet le 9 avril 1950.
Hayim vient de mettre fin à ses jours. Il se retrouve dans une sorte de purgatoire où sont rassemblés tous les suicidés. Il travaille à la pizzeria Kamikaze, boit des bières avec Kurt Cobain au pub Mort Subite, et cherche sa bien-aimée Erga, qui s'est elle aussi suicidée.
Sillonnant cet au-delà étrangement familier, les âmes désoeuvrées peinent à trouver un sens à leur acte et seraient presque tentées d'en finir une seconde fois.
Avec La Colo de Kneller, Etgar Keret s'impose comme un maître de l'humour noir.
Qu'il s'agisse des démêlés d'un trafiquant d'opium avec la prostituée dont il est amoureux, de la misère d'un orphelin à Téhéran ou des mesquineries sordides d'une mère maquerelle, le regard que pose Sadegh Tchoubak sur l'Iran de son époque conserve la même acuité et la même finesse.
Les trois nouvelles qui composent le présent recueil, écrites dans les années 1940, sont le portrait des bas-fonds d'un pays disparu. Religion et bigoterie sont partout, des salles de classe aux quartiers de prostitution, mais elles s'accommodent de moeurs très libres et, sans surprise, d'une violence impitoyable envers les faibles, les démunis - tous ceux pour qui la survie est une lutte chaque jour recommencée.
Romancier, nouvelliste et traducteur, Sadegh Tchoubak (1916-1998) fut une des figures marquantes de la vie littéraire iranienne du XXe siècle.
Très différent de ce qu'un flâneur pourrait écrire sur ce pays, ce récit, à travers une approche empathique et fouillée, révèle les très nombreux détails de la vie quotidienne iranienne (en particulier celle des écrivains, mais pas seulement) et s'efforce d'éclairer les points obscurs de la religion et de la mentalité.
Lorsque Ya'ara, la jeune narratrice de ce roman, fait la connaissance d'Arieh, un ami de jeunesse de son père, elle ressent immédiatement une étrange fascination pour lui, sans se douter toutefois que ce sentiment se transformera en une obsession qui éclipsera tout ce qui faisait sa vie jusque-là : les convenances d'abord, quand elle n'hésite pas à provoquer les premiers attouchements dans une cabine d'essayage d'un grand magasin, ou dans les toilettes de l'hôpital où la femme d'Arieh se meurt. Sa vie professionnelle ensuite, en oubliant systématiquement ses cours et ses rendez-vous à la faculté, afin de pouvoir suivre Arieh dans ses explorations sexuelles de plus en plus osées. Son mariage évidemment, qu'elle met en péril en disparaissant quelques heures seulement avant un voyage à Istanbul dont son mari lui avait fait cadeau. Sa dignité enfin, lorsqu'elle accepte de rester prisonnière dans la chambre d'Arieh pour qu'il puisse lui faire l'amour entre les visites de condoléances qui ponctuent la semaine de deuil rituel après la mort de sa femme. Mais Vie amoureuse est plus que le récit d'une passion, plus que le portrait d'une femme que rien n'arrête dans l'exploration de ses désirs, au mépris de sa famille et de la société : c'est une plongée vertigineuse dans la conscience d'une femme décidée d'aller au bout d'elle-même, au prix d'une douloureuse quête du passé et des blessures enfouies de l'histoire familiale.
Dans ce dialogue amical avec son éditrice Shira Hadad, Amos Oz se raconte. Celle-ci l'interroge sur son processus créatif, sur l'écriture, tout en l'amenant à évoquer sa vie, son passé. Comme assis à leur côté, nous découvrons certaines pensées intimes d'Amos Oz, le regard qu'il porte sur ses oeuvres, les thèmes qui l'ont occupé. Se dessine alors, à travers cet échange sincère, un autoportrait riche et tout en nuances d'un des plus grands écrivains de la litté rature israélienne.«Ce livre montre Amos Oz tel que ses amis le connaissaient : ouvert, extraordinairement ironique et amusant.»David Grossman
Une autrice. Dont l'autorisation de publier son roman est suspendue par le bureau de la censure. Lors d'un entretien avec le chef de service, suite à un coup de fil que reçoit ce dernier, elle se retrouve enfermée seule dans la salle des manuscrits interdits.
Un éditeur. Qui vit une folle et tendre romance avec une archiviste. Ensemble, ils ont un projet dément : publier les textes interdits dans leur pays.
Une jeune femme. Enceinte, qui apprend le décès brutal de sa mère dans un accident de voiture. Son mari occupe une bonne position : chef au bureau de la censure. Dans le portable de sa défunte mère, des messages à un homme mystérieux qui évoquent des textes interdits...
Un jeune homme, chargé de nettoyer un endroit des plus lugubres. En transportant des sacs poubelles remplis de manuscrits, il tombe sur un texte intitulé "Je ne suis pas un roman !"
Hanna, déçue par son mari, par ses amis, par la vie, devient peu à peu étrangère au monde qui l'entoure. Tout lui paraît atteint d'une implacable érosion à laquelle elle-même ne peut échapper. Dans son journal, qu'elle tient comme pour se prouver sa propre existence, fiction et réalité se mêlent. C'est à travers ces pages d'une langue admirable que nous la voyons s'enliser dans la nostalgie de son enfance en Palestine, dans des fantasmes où deux jumeaux arabes reflètent à la fois ses obsessions sexuelles et les terreurs d'un peuple qui ne peut vivre en paix. La guerre du Sinaï est proche. Labyrinthe de rues et de rocs, Jérusalem, que cernent d'imprécises menaces, étouffe. Hanna a peur. Elle va entrer dans la guerre comme on sombre dans la mer. Ce bouleversant portrait de femme est aussi une remarquable analyse d'un pays toujours entre guerre et paix.
Le sous-titre de l'ouvrage précise : ce que l'on ne trouve en aucun livre.
Et pour cause : tîfâchî (xiiie siècle), qui fut l'un des plus grands conteurs de l'orient, recense ici, au fil de chapitres évocateurs ("des agents de débauche", "des femmes libertines", "des homophiles et des jeunes imberbes", "du massage, ou des femmes entre elles"), les mille et une délicieuses turpitudes auxquelles donne lieu l'acte d'amour. est-il besoin de dire que ce chef-d'oeuvre de l'érotisme hard, d'une liberté de ton qui laisse pantois, n'a fait à ce jour l'objet d'aucune édition en langue arabe : la seule version originale que nous en possédions se trouve être encore à l'état de manuscrit.
C'est à partir de ce texte que rené r. khawam a réalisé la présente traduction, sans en retrancher un mot.