Au chevet de son père mourant, Atara recueille les propos confus de cet homme qui l'a élevée avec sévérité. Il l'appelle Rachel, du nom de sa mystérieuse première épouse, s'adresse à elle par une vibrante déclaration d'amour. Troublée, Atara retrouve sa trace et réveille chez cette femme âgée un douloureux passé dans la lutte armée clandestine. Rachel n'a rien oublié de ces années de résistance contre les Anglais, avant la fondation de l'État d'Israël, et surtout pas le prénom de celle qui aujourd'hui se présente à elle. Mais de qui Atara porte-t-elle le nom ? La rencontre de ces deux femmes bouleversera de façon inattendue leur existence et liera à jamais leur destin. En sondant magistralement l'âme humaine, Zeruya Shalev montre comment l'histoire collective d'une société fracturée bouscule les liens privés. De sa plume délicate et précise, elle interroge la parentalité, le couple, mais aussi la culpabilité et les silences qui régissent nos vies.
«Le monde déborde de rêves qui jamais n'adviennent, ils s'évaporent et vont se poser telles des gouttes de rosée sur la voûte céleste et la nuit les change en étoiles.»Dans un petit village des fjords de l'Ouest, les étés sont courts. Les habitants se croisent au bureau de poste, à la coopérative agricole, lors des bals. Chacun participe à cette ronde de rêves et de désirs qui forment la vie. Mais leur quotidien bien ordonné se dérègle parfois:le retour d'un ancien amant qu'on croyait parti pour toujours, l'attraction des astres ou un chignon de cheveux roux - il suffit de peu pour faire basculer un destin...
Janina Doucheyko vit seule dans un petit hameau au coeur des Sudètes. Ingénieure à la retraite, elle se passionne pour la nature, l'astrologie et l'oeuvre du poète et peintre William Blake. Un matin, elle retrouve un voisin mort dans sa cuisine, étouffé par un petit os. C'est le début d'une série de crimes mystérieux sur les lieux desquels on retrouve des traces animales.
La police mène l'enquête. Les victimes avaient toutes pour point commun une passion dévorante pour la chasse...
De 1941 à 1943, à Amsterdam, une jeune femme juive de vingt-sept ans tient un journal. Le résultat : un document extraordinaire, tant par la qualité littéraire que par la foi qui en émane. Une foi indéfectible en l'homme alors qu'il accomplit ses plus noirs méfaits. Partie le 7 septembre 1943 du camp de transit de Westerbork, d'où elle envoie d'admirables lettres à ses amis, Etty Hillesum meurt à Auschwitz le 30 novembre de la même année.
Pâris a enlevé la belle Hélène. Son mari Ménélas et tous les Grecs rassemblés crient vengeance et font le siège de Troie depuis neuf ans. Le divin Homère entonne alors le premier chant de l'Iliade. Il y en aura vingt-quatre, tous plus beaux les uns que les autres, tous centrés sur la colère d'Achille. Le roi des rois, Agamemnon, lui a enlevé sa compagne, l'esclave Briséis. En pleine bataille, Achille se retire sous sa tente, affaiblissant les rangs des Achéens. Il n'en sortira qu'à la mort de son ami Patrocle, pour combattre Hector.
On ne sait si Homère est bien l'auteur de tous ces chants, mais cette épopée a traversé les siècles par sa démesure et sa beauté. Au combat des hommes se superpose celui des dieux et des déesses. Tous sont nobles, héroïques et généreux mais Homère, réaliste, montre aussi leurs faiblesses. Cette histoire faite de larmes et de sang est le symbole de la destinée humaine ballottée par le hasard. Achille le sait bien, lui dont les exploits dépendent de la fantaisie des dieux.
Edition et traduction de Mario Meunier.
Préface de Fernand Robert.
Mystique, hérétique, juif converti un temps à l'islam puis au catholicisme, libertin, manipulateur de génie, tour à tour misérable et richissime, Jakób Frank traversa l'Europe des Lumières comme la mèche allumée d'un baril de poudre, rassemblant autour de lui des dizaines de milliers d'adeptes. L'histoire de ce messie autoproclamé, capable de s'ériger contre la société polonaise rigide du XVIIIe siècle, est tellement stupéfiante qu'elle semble imaginaire.
Ressuscitant brillamment toute une époque, Olga Tokarczuk nous offre une épopée fabuleuse et universelle qui illustre l'émancipation vis-à-vis des dogmes, la lutte contre l'oppression, en particulier celle des femmes et des étrangers, mais aussi la réinvention de soi dans un monde toujours fluctuant.Cette fresque aux accents magiques réussit à recréer une réalité oubliée avec une précision et un sens de l'incarnation hors norme. Lire.Un prodigieux souffle romanesque. Le Monde de livres.Passionnant de bout en bout. Le Temps. Traduit du polonais par Maryla Laurent.
En une multitude de textes courts, Les Pérégrins compose un panorama foisonnant du nomadisme moderne. Routards, mères de famille en rupture de ban, conducteur de ferry qui met enfin le cap sur le grand large... tous et toutes sont aux prises avec leur liberté, mais aussi avec la fuite du temps.
Olga Tokarczuk a rassemblé des histoires, des cartes, des images et des situations qui nous questionnent ou nous éclairent sur un monde à la fois connu et absolument mystérieux, mouvant réseau de flux et de correspondances, réel chaotique pourtant non dénué de fils conducteurs. Et elle nous rappelle ce qui motive avant tout nos pérégrinations : aller à la rencontre d'autres pérégrins.Cet éloge de l'itinérance est une profession de foi originale, amusante et merveilleusement écrite. Le Figaro littéraire.Ce roman baroque se lit comme on explore une ruche : en passant d'une alvéole à l'autre.... Le Monde.Un bel ouvrage, à la fois léger et profond. Le Magazine littéraire.Traduit du polonais par Grazyna Erhard.
Le Livre de Daniel, c'est l'histoire tragique d'un homme de quatre-vingt-quatre ans assassiné à coups de fourche dans sa ferme isolée, par des jeunes paumés de Roubaix qui veulent de l'argent, le filment avec leurs téléphones portables et font circuler la vidéo de sa mise à mort sans aucune empathie.
Le Livre de Daniel, c'est aussi l'histoire de Chris de Stoop, le neveu de Daniel, qui, après avoir enquêté dans le village de son oncle, en Belgique, décide de se porter partie civile au procès des bourreaux de son oncle. Il ne cherche pas réparation?; ce qu'il cherche, c'est à comprendre ce qui a mené cinq jeunes désoeuvrés au meurtre.
De son arrestation, à Budapest, à la libération du camp, un adolescent a vécu le cauchemar d'un temps arrêté et répétitif, victime tant de l'horreur concentrationnaire que de l'instinct de survie qui lui fi t composer avec l'inacceptable. Parole inaudible avant que ce livre ne la vienne proférer dans toute sa force et ne pose la question de savoir ce qu'il advient, quand l'homme est privé de tout destin, de son humanité.
Imre Kertész ne veut ni témoigner ni penser son expérience mais recréer le monde des camps, au fi l d'une impitoyable reconstitution immédiate dont la fi ction pouvait seule supporter le poids de douleur. Cette oeuvre dont l'élaboration a requis un inimaginable travail de distanciation et de mémoire dérangera tout autant ceux qui refusent encore de voir en face le fonctionnement du totalitarisme que ceux qui entretiennent le mythe d'un univers concentrationnaire manichéen.
« Sur cinq cents pages László Krasznahorkai entremêle les voix d'une multitude de narrateurs pour nous raconter les quelques semaines d'une petite ville hongroise près de la frontière avec la Roumanie. Par un véritable feu d'artifice d'inventivité, jouant sur les registres de langue autant que sur les thèmes (allant de la comédie burlesque et absurde au drame le plus pathétique), Krasznahorkai se livre à une critique féroce de la Hongrie contemporaine : un pays ébranlé par le délabrement politique et économique, un pays éthiquement malade. Derrière la façade comique du retour manqué du baron, c'est un monde morbide qui se fait jour. Un monde en proie au chaos dans lequel les personnages tournent en rond, perdus et errants et une sourde inquiétude, ponctuée par les klaxons d'un groupe de motos, gagne peu à peu le lecteur. »
Par un matin lumineux, le narrateur écrivain s'éveille dans le calme ra"né d'une maison de Sarajevo. Dans les brumes de ses rêves nocturnes surgissent des personnages, comme venus toquer à sa porte pour s'asseoir dans un recoin de son imagination et peupler sa solitude. Il nous raconte les frasques de Bonneval pacha, le tragique destin d'un vizir déchu, les a#res d'un baron condamné à mentir, la !n d'un prince aux yeux tristes, la mélancolie du scribe de Dubrovnik, le choix fatal de la jeune esclave Jagoda, les con!dences d'un géomètre jaloux, les amours malheureuses d'un directeur de cirque...
Dans une narration inspirée des Mille et Une Nuits, mêlée de naturalisme et de la plus grande modernité romanesque, Ivo Andric dépeint entre grandeur et décadence les humbles faiblesses humaines, et dresse avec une multitude de détails de fascinants portraits. C'est un ravissement, et un ensorcellement.
De la période précoloniale aux années 2008-2009 (la fin de Mobutu et la guerre civile), en passant par lexploration de Stanley (1870), cette histoire du Congo navait jamais été écrite. Se fondant sur un travail de documentation époustouflant et des mois denquête parfois rocambolesque, voire périlleuse, David Van Reybrouck prend tour à tour la plume du romancier, du journaliste et du dramaturge pour raconter ce pays avec une inlassable curiosité, une ingénieuse rigueur et un réel courage.
Il signe un essai total, une somme extrêmement riche, un livre de référence mais aussi un hymne jubilatoire à lextraordinaire vitalité de tout un peuple qui a déjà passionné plus de 300 000 lecteurs aux Pays-Bas et dans les Flandres.
A Visegrad, c'est sur le pont reliant les deux rives de la Drina - mais aussi la Serbie et la Bosnie, l'Orient et l'Occident - que se concentre depuis le xvie siècle la vie des habitants, chrétiens, juifs, musulmans de Turquie ou « islamisés ». C'est là que l'on palabre, s'affronte, joue aux cartes, écoute les proclamations des maîtres successifs du pays, Ottomans puis Austro-Hongrois.
C'est la chronique de ces quatre siècles que le grand romancier yougoslave Ivo Andri 'c, prix Nobel de littérature en 1961, nous rapporte ici, mêlant la légende à l'histoire, la drôlerie à l'horreur, faisant revivre mille et un personnages : de Radisav le Serbe empalé par le gouverneur turc, à Fata qui se jette du pont pour éviter un mariage forcé, et au vieil Ali Hodja, le Turc traditionaliste, qui voit avec consternation surgir les troupes de l'empereur François-Joseph.
En 1914, le pont endommagé dans une explosion demeure debout. Sinistre présage, cependant, grâce auquel ce roman paru en 1945, oeuvre d'un écrivain bosniaque par sa naissance, croate par son origine et serbe par ses engagements d'alors, nous paraît aujourd'hui mystérieusement prophétique.
Quelque dix ans après "Congo", David Van Reybrouck publie sa deuxième grande étude historique, consacrée cette fois à la saga de la décolonisation de l'Indonésie - premier pays colonisé à avoir proclamé son indépendance, le 17 août 1945. Il s'agit pour lui de comprendre l'histoire de l'émancipation des peuples non européens tout au long du siècle écoulé, et son incidence sur le monde contemporain. Fidèle à la méthode suivie dès son premier ouvrage, l'auteur se met lui-même en scène au cours de son enquête, alternant sans cesse, et avec bonheur, exposé de type scientifique et «reportage» à la première personne - ce qui rend la lecture de l'ouvrage à la fois aisée et passionnante. Le résultat est à la hauteur de "Congo" : c'est une grande réussite.
Budaï, brillant étymologiste hongrois, se rend à Helsinki pour un congrès de linguistique lorsque son avion atterrit inexplicablement dans une mégalopole inconnue. Impossible pour Budaï d'en sortir ou d'en saisir l'énigmatique langage, lui qui maîtrise pourtant plusieurs dizaines d'idiomes. Prisonnier de cette ville qui le harponne autant qu'elle nie son existence, Budaï fait la fort heureuse rencontre d'Épépé - si tant est que tel soit son prénom ! -, une douce liftière auprès de laquelle il tente désespérément de comprendre ce monde cauchemardesque et indéchiffrable. où survivre, quand on est étranger, devient une épopée infernale.
«Cela ne se faisait pas de disparaître sans un geste, après ces longues années. Encore que, après tout, quelle importance? Ne pouvait-il s'évanouir sans laisser de trace?»Après la mort de son épouse, Joël Raviv quitte brutalement ses fonctions au sein des services secrets israéliens. Désormais à la retraite, il s'installe dans un appartement de la banlieue de Tel-Aviv avec sa fille épileptique. Alors qu'il a voué sa vie à décrypter les secrets des autres, Joël bute sur le mystère de sa propre existence. Parviendrat-il à surmonter la tragédie qui l'accable pour créer un lien avec les siens?
En avril 1901, il se murmure que la peste s'est déclarée à Mingher, une île au large de Rhodes sur la route d'Alexandrie. Deux éminents spécialistes des épidémies sont dépêchés sur place par le sultan Abdülhamid II. La maladie infectieuse est rapidement confirmée mais imposer des mesures sanitaires représente un véritable défi, en particulier lorsqu'elles se heurtent aux croyances religieuses. Dans cette île multiculturelle où musulmans et orthodoxes tentent de cohabiter, la maladie agit comme un accélérateur des tensions communautaires. Et si l'union était rendue possible par la construction d'une identité nationaleAffaiblie par les contagions croissantes mais vive dans ses élans révolutionnaires, Mingher, «perle de la Méditerranée orientale», va connaître des mois décisifs pour son histoire et voir son destin bouleversé.Avec un talent de conteur hors pair, Orhan Pamuk fait de cette île imaginaire, minutieusement dépeinte, le théâtre d'une grande fresque historique où s'amorce la chute de l'Empire ottoman. Mêlant habilement fiction et réalité, atmosphères funestes et élans amoureux, Les nuits de la peste est un roman grave et tendre qui nous montre comment une situation de crise peut devenir le terreau d'une révolution politique.
« ... je partage l'humanité en deux catégories fondamentalement différentes : une poignée de gens qui savent ce qu'il en est des réalités et l'énorme majorité qui ne sait pas. » Retranché dans sa citadelle dominant la plaine, le grand maître Hassan Ibn Sabbâh mène, à la fin du XIe siècle, une guerre sainte en Iran. Il n´a que peu de soldats et seuls ses proches le connaissent intimement. Parti de presque rien, sans armée, sans terre et sans guère d´appuis à la cour, il dominera le monde. Des hommes seront prêts à mourir pour lui avec le sourire aux lèvres. Des foules entières se prosterneront sans combattre. Un millénaire plus tard, la manipulation des masses, telle qu´il la pratiqua, continue d´ébranler les empires modernes. Mélange d´aventures et de philosophie politique, Alamut n´évoque la violence des complots d´alors que pour mieux renvoyer aux problèmes cruciaux des civilisations modernes.
LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE Quand Ryszard Kapu?ci?ski arrive comme journaliste à Accra, la capitale du Ghana, il ne peut soupçonner que ce voyage sera le début d'une passion qui ne le quittera plus. Pendant des années, ce grand reporter, observateur exceptionnel, sillonne le continent noir, habite les quartiers des Africains, s'expose à des conditions de vie qu'aucun correspondant occidental n'aurait acceptées.
Car Kapu?ci?ski s'intéresse surtout aux gens. Le tumulte de la vie quotidienne le passionne.
Un chef-d'oeuvre hybride et bouleversant ; peu de livres ont fait sentir l'Afrique d'aussi près. Jacques Meunier - Le Monde Ce livre majeur a reçu le prestigieux prix littéraire italien Viareggio
Au XVIIe siècle, après la mort mystérieuse de son mari, la jeune Catrijn quitte sa campagne néerlandaise pour tenter sa chance à la ville. Le hasard des rencontres la mène à Amsterdam où elle est engagée comme intendante dans une famille. Passionnée de peinture, Catrijn aide la maîtresse de maison à parfaire son apprentissage. Elle fera même la rencontre de Rembrandt dans son atelier. Mais, poursuivie par son passé, en la personne d'un ancien valet de ferme qui menace de révéler les circonstances de la disparition de son mari, la jeune femme doit fuir à Delft où elle est engagée dans une faïencerie, et formée par un ami de Vermeer. Le grand peintre voit d'un oeil bienveillant le succès fulgurant de Catrijn lorsqu'elle met au point le célèbre bleu de Delft.
1727. Allongée sur son lit de mort, les yeux rivés sur les dorures qu'elle aperçoit au plafond à travers le baldaquin, la première impératrice de Russie crache du sang et sent ses forces l'abandonner. Guettant les battements de l'horloge qui la rapprochent de sa fin, elle se remémore la jeune fille qu'elle était et que rien ne prédestinait à prendre la tête d'un empire. Orpheline issue d'une famille lituanienne appauvrie, recueillie par sa tante puis vendue comme servante à la famille d'un pasteur, elle est mariée de force à un homme d'infanterie suédois avant d'être faite prisonnière par l'armée russe lors de la grande guerre du Nord. Devenue la blanchisseuse du feld-maréchal Cheremetiev, c'est par l'entremise de l'élégant Alexandre Menchikov, dont elle tombe éperdument amoureuse, qu'elle accèdera à la cour tsar Pierre le Grand. Se dessine alors le triangle amoureux plein de tensions et de doutes qui la mènera jusqu'au trône. Qualifiée par Voltaire de Cendrillon du XVIII? siècle, cette femme au destin fulgurant et à l'histoire méconnue est loin d'avoir vécu un conte de fées. Kristina Sabaliauskaite lui redonne vie à travers ce roman aux allures de tragédie grecque, qui fait aussi le portrait d'un tsar à la fois moderne et barbare, dont la sauvagerie n'a d'égal que la grandeur du pays qu'il entend réformer.
Héritée d'une tradition païenne antique, ancrée dans l'opposition et la résistance des Bretons à l'envahisseur germanique, chantée par les bardes dans un dialecte celtique, la légende arthurienne prend corps au IX? siècle, en terre galloise, dans les récits en latin et en prose. C'est à partir de 1130 que l'histoire légendaire de ce roi vaillant et brave, chef charismatique et incontesté, personnage fabuleux et victorieux, connaît un écho retentissant auprès du public, à travers toute l'Europe, grâce à l'ambitieuse chronique du clerc anglais Geoffroi de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne. À sa suite, en particulier sous l'impulsion de Chrétien de Troyes, le roman arthurien s'enrichit de nombreux épisodes des aventures du roi et de ses compagnons chevaliers:exploits prodigieux, conquêtes amoureuses, quête du saint Graal...À la lumière de l'histoire culturelle, sociale et politique du Moyen Âge et de ses images (enluminures, sceaux, armoiries...), cette édition propose de mieux comprendre la transformation de la matière dite de Bretagne en l'une des plus grandes légendes de tous les temps.Cycle sans égal inscrit au patrimoine littéraire mondial, la légende arthurienne n'a cessé de nourrir toutes les formes de la création - des récits de Chrétien de Troyes aux opéras de Wagner, aux beautés préraphaélites, jusqu'au nonsense des Monty Python... - et de hanter notre imaginaire.
Aux confins de l'Empire russe, dans la Polésie de la fin du dix-neuvième siècle, les hommes des shtetls abandonnent parfois leurs femmes pour se fondre dans la foule des grandes villes. Lorsque Mendé Speisman, désespérée par le départ de son époux, se jette dans la rivière Yasselda, sa soeur Fanny Keizman prend les choses en main : elle ira elle-même retrouver son beau-frère, quoi qu'il en coûte. Celle que l'on surnomme die wilde Khayeh, la bête sauvage, s'éclipse au milieu de la nuit avec l'aide de Žižek, le taiseux passeur du fleuve, laissant derrière elle mari et enfants.Le duo s'engage dans une aventure qui, très vite, les dépasse. En route pour Minsk, ils seront rejoints malgré eux par deux compagnons peu recommandables : un chantre errant juif au grain de voix strident et un ancien camarade d'armée de Žižek, tenant désormais une auberge aux allures de bordel. Pris en embuscade, poussés au meurtre, poursuivis par la police secrète du régime tsariste, sortiront-ils indemnes de cette virée rocambolesque ?Avec humour et panache, Yaniv Iczkovits place au coeur de son roman une héroïne inoubliable, capable de manier le couteau comme personne, et signe une fable décapante, véritable ode au courage féminin.
Auteur d'une quinzaine de romans traduits dans le monde entier, lauréat de prestigieux prix littéraires, conscience intellectuelle et fervent défenseur de la paix au Moyen-Orient, Amos Oz (1939-2018) est incontestablement une voix majeure de la littérature israélienne contemporaine. Servis par une langue empreinte de poésie, ses récits dépeignent les douleurs et les traumas de l'individu et de la famille, sondent les abysses de l'âme et de la nature humaines, avec pour toile de fond l'histoire d'Israël et celle d'un peuple vivant entre guerre et paix, entre ombre et lumière.Conçu avec l'écrivain avant sa disparition comme une traversée de son oeuvre, reprenant un choix de romans et de nouvelles publiés entre 1965 et 2014, ce volume «Quarto» se clôt par un ensemble de conférences qui constituent son «testament» politique et moral. Éclairée par les contributions de son ami et traducteur anglais, Nicholas de Lange, de sa fille, l'historienne de renom Fania Oz-Salzberger, et de l'autrice Zeruya Shalev, cette édition invite le lecteur à découvrir le regard qu'Amos Oz posait sur le monde, sur son monde - celui de la Jérusalem divisée de son enfance, ville labyrinthique cernée de menaces sourdes, celui du kibboutz, théâtre de tensions entre l'homme solitaire et la collectivité, celui de l'engagement politique. Ponctuée de documents personnels inédits, elle donne à lire les écrits d'«un conteur de grand talent et d'un magicien de la langue hébraïque», qui espérait «un avenir meilleur et oeuvrait en ce sens».Visuel de couverture, légende intégrale:Jérusalem, Tavalina Rinat Kishony, 2020. Acrylique sur toile, www.tavalina.com. Avec l'aimable autorisation de l'artiste.