Un soir d'avril 1991, à la faible lueur de leurs briquets, deux soeurs, Julie et Robin Kerry, font découvrir à leur cousin Tom Cummins les poèmes et graffitis inscrits sur l'Old Chain of Rocks, le pont qui enjambe le Mississippi à la sortie de St. Louis. Au même moment, quatre jeunes de la région trompent leur ennui en arpentant ce vieux pont, depuis l'autre rive. Lorsque leur route croise celle du petit groupe, on assiste brusquement à un terrible déchaînement de violence. Tom, qui réussit à en réchapper, ne peut pas imaginer que pour lui, sa soeur Jeanine et toute la famille Cummins, une interminable épreuve commence.
Dans ce récit haletant, Jeanine Cummins raconte et analyse les effets dévastateurs d'un crime sur les victimes et leurs proches. Des méthodes policières douteuses aux débordements de journalistes fascinés par le meurtre, de la difficile impartialité de la justice à l'épineux débat sur la peine de mort, ce livre bouleversant explore les ombres de la société américaine. Le lecteur suit le combat de Tom et de sa famille au fil des années, et leur émouvante reconstruction, dont le pilier reste la fidélité à leurs disparues.
Sur un même dossier où n'apparaissent ni preuve ni aveu, un homme de soixante-six ans, après avoir été acquitté en première instance, vient d'être condamné en appel à quinze ans de prison et, du même coup, rayé du monde des vivants. Que l'on «croie» cet homme innocent ou non n'a aucun intérêt:une justice sérieuse et digne, honnête, n'avait simplement pas le droit de l'empêcher de poursuivre librement sa vie, sans raison valable, en faisant mine de s'appuyer sur un dossier qui ne contient que du vide trouble, des inepties, des tricheries.À travers cet exemple, dont il décortique avec la minutie qu'on lui connaît chacun des éléments, Philippe Jaenada dresse un vibrant réquisitoire contre les dysfonctionnements inacceptables d'un système policier et judiciaire qui, par manque de moyens et de détermination, se délite sous nos yeux dans l'indifférence générale.Après les succès remarqués de La Petite Femelle, de La Serpe (prix Femina) et d'Au printemps des monstres, Philippe Jaenada nous offre ici une nouvelle facette de son très grand talent.
« Madame, monsieur, bonsoir. » Pendant trente ans, Patrick Poivre d'Arvor a fait partie de la vie des Français. Il s'est invité dans notre salon tous les soirs à 20 heures. Nous étions dix millions à le regarder, à le croire, à l'aimer, à le lire, à suivre sa vie privée. Il incarnait le journaliste érudit et brillant, l'écrivain romantique et gentleman.
Aujourd'hui, les quatre célèbres initiales n'ont plus la même résonance. Vingt-deux femmes ont porté plainte pour agression sexuelle, dont onze pour viol, et dépeignent un « prédateur ». PPDA nie et porte plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Ancien reporter à TF1 et journaliste d'investigation, Romain Verley s'est attaqué au monstre sacré de la télé en signant pour Complément d'enquête le documentaire aux plus de deux millions de vues : « PPDA, la chute d'un intouchable ». Il a continué son enquête et rencontré plus de cent personnes : plaignantes, journalistes, éditrices, collaborateurs du roi de l'audimat à TF1. Grâce à des témoignages exclusifs, l'auteur met au jour les dessous des affaires Botton, Castro, Aristophil... Autant de facettes traçant le portrait du Prince Noir.
Après un an et demi d'enquête, Romain Verley dévoile enfin le système PPDA, la toute-puissance et l'impunité d'un homme qui a marqué notre histoire nationale.
Laëtitia Perrais avait 18 ans et la vie devant elle. Dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011, elle a été enlevée. Puis tuée. Par la vague d'émotion sans précédent qu'il a soulevée, ce fait divers est devenu une affaire d'État. À travers cette enquête de vie, Ivan Jablonka rend Laëtitia à elle-même. À sa liberté et à sa dignité.
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth et qui établit, pour la première fois, les conséquences dramatiques d'une croissance exponentielle dans un monde fini.
En 2004, quand les auteurs enrichissent leur analyse de données accumulées durant trois décennies d'expansion sans limites, l'impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement.
En 1972, la problématique centrale était : « comment éviter le dépassement » ; en 2004, l'enjeu est alors : « comment procéder pour que nos activités ralentissent et puissent tenir dans les limites de la planète ? » ; désormais, les limites sont dépassées : que nous reste-t-il à envisager ?
La révolution numérique bouleverse nos modes de vie, nos économies et nos pratiques sociales. Elle transforme aussi en profondeur notre rapport à l'information. En effet, nous sommes aujourd'hui confrontés à une masse inédite d'informations disponibles et à une concurrence généralisée des points de vue, qui s'expriment sans filtre et selon une logique peu intelligible pour les utilisateurs du web et des réseaux sociaux. Cette saturation et cette dérégulation du marché de l'information en ligne mettent à rude épreuve nos capacités de vigilance intellectuelle, ce qui nous rend davantage perméables aux fausses informations. Désinformation, infox... : les vocables se multiplient pour désigner ces fausses nouvelles qui circulent en ligne et sont susceptibles d'influencer nos attitudes, nos comportements, mais aussi notre représentation du monde environnant, au risque de faire émerger des réalités parallèles et de voir disparaître l'espace commun nécessaire à la confrontation des opinions, des idées et des valeurs : autrement dit, à la vie démocratique.
« Je n'aime pas beaucoup les lettres, ni en recevoir ni en envoyer. Sauf de toi et à toi - et quelques autres. C'est ce qu'on doit appeler l'amitié », confiait-il à Michel Déon.
Tout en prenant un malin plaisir à se déclarer réticent à ce genre d'exercice, Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins « autorisée » de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie.
Tous les grands ouvrages de Jean d'Ormesson sont chez Pocket.
Le juge aux 1001 dossiers Boulin, Urba, Elf, les frégates de Taïwan, Clearstream, Kerviel, Cahuzac, Karachi, Balkany... Le juge Van Ruymbeke a instruit pendant plus de quarante ans les grandes affaires financières qui ont secoué notre République.
Figure emblématique de la lutte anticorruption, il raconte la manière dont il s'est attaqué aux sphères du pouvoir et au financement illégal des partis politiques. Engagé dans la lutte contre les paradis fiscaux, Renaud Van Ruymbeke fait aussi des propositions pour traquer l'argent sale et réformer durablement la justice française.
Ces Mémoires vibrants narrent le parcours d'un homme tenace et libre, déterminé à se battre en l'honneur d'une justice égale pour tous.
« Jamais nous n'avons été à ce point testés sur la difficulté de juger des faits sans faillir face à l'émotion de se venger. » V13 est le nom du procès historique des attentats du 13 novembre 2015, qui ont tué 130 personnes et blessé des centaines d'autres à Saint-Denis et à Paris.
Une charge émotionnelle hors normes. Une salle d'audience construite pour l'occasion, un budget de 10 millions d'euros.1 800 parties civiles, 1 300 blessés, 330 avocats, 20 accusés dont le plus connu, Salah Abdeslam.
Azzeddine Ahmed-Chaouch, journaliste à Quotidien et Valentin Pasquier, dessinateur judiciaire pour France Inter, Le Parisien et Ouest France, ont couvert les 9 mois de ce procès.
Ils ont assisté aux audiences, rencontré les victimes, les avocats, les parties civiles, les policiers et rapporté les propos de Salah Abdeslam.
Ils ont tout vu, tout entendu, tout noté. De la salle d'audience aux couloirs du Palais, en passant par les lieux privés réservés aux témoins.
Ce qu'il faut savoir sur la plus grande audience criminelle jamais organisée en France est dans cet ouvrage.
Au nom de notre histoire, de notre démocratie, de notre combat contre le terrorisme.
«Aujourd'hui l'économie n'est plus notre maison à tous. Nous sommes sous l'emprise d'une idéologie qui impose un contrat économique qui ne sert plus les individus en général mais quelques intérêts en particulier. Il faut que nous habitions cet espace, que nous nous l'approprions, qu'il nous ressemble et serve au bien commun. Remettre de la justice dans l'économie, c'est surtout ça, une « économie à nous ».» Ce manifeste entend redonner aux citoyens des clés de compréhension de notre économie, en identifiant les verrous au développement d'un système plus juste et durable. Éducation à l'économie, indicateurs de performance, rôle des actionnaires, démocratie et politique économiques, leadership et féminisme : autant de préceptes et d'apprentissages qu'Eva Sadoun analyse avec pédagogie et ouverture.
En proposant de changer de regard, cet ouvrage esquisse le chemin nous permettant de faire naître «une économie à nous» prospère, inclusive, au service du vivant et au rendez-vous des grands défis du siècle.
« Le 7 avril 2020, la moitié des gouvernements de la planète faisaient le choix de préférer la santé de leurs populations à la croissance de leurs économies faute d'avoir pris soin de la vitalité de leurs écosystèmes.
La leçon est implacable : détruire la Nature est un suicide social et accessoirement une folie économique dont nous n'avons pas les moyens.
Ce livre soutient que l'espérance de vie et la pleine santé doivent désormais devenir nos boussoles communes dans ce nouveau siècle, à même de nous orienter les yeux grands ouverts dans un monde où bien-être humain et vitalité des écosystèmes sont irrémédiablement entrelacés et projetés ensemble à toute allure dans une spirale de plus en plus vicieuse qu'il nous faut à tout prix inverser. Être prospère aujourd'hui, c'est se donner les moyens de tenir parole sur la poursuite de l'aventure humaine dans vingt ou trente ans. Être prospère, c'est donc d'abord être en bonne santé.
Dans notre âge de l'incertitude et donc de l'inquiétude écologique, le soin apporté à notre santé nous est avant tout une protection. Plus nous apporterons de soin à notre santé, mieux nous saurons affronter les crises qui sont déjà là et devant nous. Et plus nous apporterons de soin aux écosystèmes qui sont la clé de notre santé, plus notre vie sera longue et plaisante.
En nous laissant guider par une pleine santé qui donne toute leur place aux écosystèmes qui nous font vivre, on peut trouver le moyen de réorienter nos systèmes économiques pour donner un sens partagé à la transition écologique : une transition aussi bien individuelle que collective, personnelle que relationnelle, biologique comme écologique. Une transition instinctive, sensuelle et viscérale. Dans ce sens retrouvé, aux antipodes d'indicateurs économiques qui ne disent plus rien à personne, la pleine santé a le pouvoir d›apaiser, de guérir, de réparer. »
De mai à juillet 2004, dix-sept pédophiles présumés comparaissent aux assises de Saint-Omer. C'est le début de " l'affaire d'Outreau ". Ce sont des monstres violeurs d'enfants, pense-t-on. Florence Aubenas brosse les portraits des individus mêlés au procès. Mensonges ou vérités, coupables ou innocents ? La journaliste nous emmène au plus près de l'enquête pour mieux comprendre comment le procès Outreau a pu dégénérer en une erreur judiciaire majeure, et prend du recul dans une postface inédite.
La course folle du Roi de l'arnaque « Je quitte le tribunal par la grande porte et dévale fièrement les marches en pierres blanches. À la Arsène Lupin. [...] Putain, ils sont fous... J'ai pris huit ans ! » En juillet 2016, après des mois de tension, la sentence tombe : Marco Mouly est condamné à huit ans de prison pour avoir participé à la plus grande fraude fiscale à la taxe carbone jamais réalisée en France.
Roi de l'arnaque, mais aussi de la frime et de la tchatche, il décide qu'il en sera autrement. Il s'engage dans une course folle pour échapper à Interpol.
Cinq mois. Quatorze pays dont l'Italie, la Grèce, l'Égypte, Cuba, Israël.
Voici le récit des aventures délirantes, des prises de risque insensées et des moments de doute d'un homme-caméléon.
À propos de l'auteur :
Personnage principal d'un documentaire Netflix sur les « Rois de l'arnaque » à la taxe carbone, Marco Mouly se raconte aujourd'hui sous la plume de Julie Madar, autrice et réalisatrice.
La Cavale est en cours d'adaptation par Kelija Productions.
Sodoma décrit la face cachée de l'Église : un système construit depuis les plus petits séminaires jusqu'au Vatican à la fois sur la double vie homosexuelle et sur l'homophobie la plus radicale. La schizophrénie de l'Église est insondable : plus un prélat est homophobe en public, plus il est probable qu'il soit homosexuel en privé.
Pendant quatre années, Frédéric Martel a vécu en immersion à l'intérieur du Vatican. Cette enquête vertigineuse en révèle le secret.
Édition augmentée.
Le procès des attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, une policière à Montrouge et l'Hyper Cacher s'étend du 2 septembre au 10 novembre pour juger quatorze accusés.
Yannick Haenel et François Boucq suivent chaque jour les audiences pour rendre compte, en textes et en dessins, de l'importance de ce procès.
Parcours sinueux et mélancolique d'un clown d'entreprise Sébastien Thoen, dans un récit drôle et décalé, revient sur ses années passées au groupe Canal+, ses plus gros délires, son parcours, les raisons de son licenciement par Vincent Bolloré...
« Tu as cet assemblage de feuilles manuscrites dans les mains et tu te dis que pour le même prix tu aurais pu acheter deux jeux à gratter (note : Astro, ça gagne bien, Black Jack, aussi), une sucette Chupa Chups (parfum pastèque, de la bombe), un aller-retour Paris-Melun (2nde classe, tarif réduit), 100 grammes de chouquette et le DVD du film Les Babas cool (chef d'oeuvre et film le plus sous-estimé de la troupe du Splendid).
Mais tu dois aussi te dire : pourquoi ce bouffon qui a fait vingt blagues à la radio, trois émissions de télé un peu regardées, présenté des gang bangs, et piégé dix personnes âgées en caméra cachée a écrit un livre ?
La réponse est simple et implacable camarade : si je ne le fais pas moi, qui va le faire ? » À propos de l'auteur :
Sébastien Thoen est un comédien, animateur de télévision et chroniqueur radio français. Il est renvoyé à la fin du mois de novembre 2020 de la chaîne après avoir participé à un sketch qui parodiait l'émission sur CNews de Pascal Praud, L'Heure des pros. Toutes ces chaînes pour lesquelles il a travaillé appartiennent au groupe Canal+ et sont contrôlées par l'homme d'affaires Vincent Bolloré.
Elle couvre les années 1995-2017, de l'élection de Jacques Chirac à celle d'Emmanuel Macron. Près de trente ans de vie politique et journalistique, mais aussi personnelle, racontés avec le même sens du trait, de la formule incisive, la même intensité romanesque qui font de Catherine Nay une observatrice et une narratrice hors pair, souvent mordante et toujours savoureuse.
Catherine Nay révèle ici les épreuves auxquelles elle a été confrontée dans sa vie affective et familiale : la perte de l'homme de sa vie en juillet 2020, et avant cela la mort de ses parents et de l'un de ses frères. Épisodes intimes évoqués avec pudeur et vérité par une femme qui a toujours préféré parler des autres que d'elle-même.
Souvenirs, anecdotes, choses vues abondent dans cette nouvelle chronique où elle dévoile les secrets de la conquête du pouvoir de Jacques Chirac, ses rencontres avec Bernadette et les confidences volontiers acerbes de la première dame. Catherine Nay excelle dans l'art du portrait. Elle décrypte avec une maestria décapante les personnalités complexes d'Alain Juppé et de Philippe Séguin comme celle de Lionel Jospin.
Du séisme de 2002 à la montée en puissance de Nicolas Sarkozy jusqu'à son élection triomphale en 2007 et à son échec cinq ans plus tard, c'est une histoire plus hasardeuse de la Ve République que Catherine Nay décrit avec un mélange d'amusement et de perplexité. Elle montre Nicolas Sarkozy, qu'elle connaît bien, à travers ce qui fait sa force et sa faiblesse, dans sa vie publique ou privée, parfois à son détriment. Et consacre à son successeur François Hollande des pages sans concession.
Ce livre témoigne aussi de la nostalgie de son auteur envers une certaine époque du journalisme, qui a laissé place à une période médiatique elle aussi plus incertaine. Les bonheurs et vertiges du temps qui passe.
Avec la « résonance », Hartmut Rosa a proposé un concept pour remédier à l'accélération hégémonique et réifiante du capitalisme rentier et spéculatif, qui nous condamne à la croissance et à la surchauffe. Pour lui, la transformation en profondeur de nos sociétés ne se réalisera que si nous acceptons d'entrer dans un nouveau rapport au monde, marqué par une relation « responsive » avec lui.
En quoi cette résonance peut-elle bien consister concrètement ? Et surtout en quoi pourrait-elle aider les jeunes générations à vivre avec la réalité de l'Anthropocène, chaque jour plus prégnante ? La résonance, au contraire de l'éducation au « développement durable », semble un nouveau paradigme à même de faire advenir un autre monde, où ne s'opposeraient plus humains et non-humains.
Avec Hartmut Rosa, le temps est venu d'écouter ce que le monde a à nous dire...
Comment des réseaux islamistes sont-ils parvenus à constituer des enclaves au coeur des quartiers populaires ? D'Aubervilliers à Toulouse, d'Argenteuil à Champigny, Mantesla- Jolie ou encore Molenbeek (Belgique), cet ouvrage étudie les stratégies et les pratiques des réseaux islamistes. Il documente précisément le maillage de l'espace local qui, des lieux de culte à ceux de loisir et d'activités professionnelles, aboutit à la constitution de « territoires d'islam » en rupture avec la société française.
Dans cette édition augmentée, un chapitre inédit est consacré au vote communautaire lors des dernières élections municipales, et un autre aux parcours des responsables des attentats de 2015.
Vingt ans après sa disparition, ses confidences recueillies par Andrew Morton.
Lorsque cette biographie de Diana par Andrew Morton parut en 1992, le public n'avait pas compris à quel point la princesse de Galles était impliquée dans cet ouvrage. Elle y révélait les détails de son du mariage, ses tentatives de suicide, l'existence de Camilla. Privée de ses privilèges, réduite à l'impuissance par la cour d'Angleterre, il lui était impossible à l'époque de reconnaître qu'elle s'était prêtée à des entretiens enregistrés qui s'étaient secrètement déroulés au palais de Kensington.
Aujourd'hui, vingt ans après sa disparition lors de la tragique nuit du 31 août 1997, cette nouvelle édition permet aux lecteurs de retrouver les paroles exactes prononcées par Diana.
Ce document unique, testament de l'une des personnalités les plus charismatiques de notre époque, forme l'autobiographie de celle que tous appelaient la « princesse du peuple ».
Didier Decoin raconte sa passion pour le monde des fait divers, leur environnement, leurs langages, leurs tics et leur manies, leurs accessoires, de la malle sanglante aux machines à écrire Underwood, tous ces terrains vagues où ils aiment à éclore et à proliférer : les arcanes de la police, de la justice, des médecins et des bourreaux -qui parfois sont interchangeables-.
Les faits divers imprègnent, irriguent notre monde. Ils prolifèrent partout, depuis Aokigahara que les Japonais appellent la forêt de la mort, jusqu'à l'ancien Belleville du temps des apaches, dans les forêts profondes de la Papouasie jusqu'aux plus hautes terrasses de New York. Ils sont de la ville et de la campagne, ils sont de tous les temps.
Ils concernent tout le genre humain, des plus misérables aux plus opulents, du brutal assassin, comme le curé d'Uruffe, aux saints moines de Tibérine. Ils touchent même les petites bêtes, comme en témoigne cet ahurissant procès intenté contre des... hannetons !
Les faits divers de cet ouvrage sont les pièces de la collection personnelle de l'auteur, ceux qui, depuis son enfance, le fascinent ou l'émeuvent, comme l'histoire de cette jeune noyée repêchée dans la Seine et devenue " la femme la plus embrassée du monde ".
Les faits divers ont le mérite, au-delà du sang et des larmes, d'avoir inspiré des créateurs de tous les domaines. Que serait la littérature si, d'Emma Bovary aux héros morbides de Truman Capote, elle ne s'était nourrie de personnages monstrueux et prodigieux, mais issus du réel ? Que serait l'opéra si Lucie de Lamermoor et Carmen n'étaient pas nées de faits divers ? Et le cinéma ! Et la presse, et le journalisme qui doivent la vie, au sens propre, à la bonne fortune du fait divers !
Publié en 1944, ce manifeste libéral dénonçant les totalitarismes du XXe siècle connaîtra un succès considérable. Selon Friedrich A. Hayek il n'y a pas de différence de nature entre hitlérisme et stalinisme et il n'y a qu'une simple différence de degré entre la social-démocratie, le socialisme et le communisme, car toutes ces idéologies portent en elles une menace envers les libertés individuelles et publiques.
« Si nous voulons construire un monde meilleur, nous devons trouver le courage de prendre un départ nouveau même si cela signifie reculer pour mieux sauter » conclut-il. Il nous faut donc abandonner « la route de la servitude », dénoncée dans l'ouvrage et s'engager sur celle de la liberté.
« Après trois quarts de siècle qui ont laissé des encoches, des brûlures et des blessures dans ma mémoire, les hasards d'une existence et d'une carrière non programmée ayant fait que je me suis retrouvé au coeur de la plupart des événements qui ont façonné le monde d'aujourd'hui, je me retourne, sidéré... Comment est-il possible que j'aie vécu tout ça ? » La vie de Jean-François Kahn est un véritable roman. Le roman d'un homme fasciné par l'Histoire et par l'art de décrypter l'Histoire : le journalisme. Observateur des folies du communisme, des dérives du colonialisme, de la montée de l'extrême droite, le grand reporter raconte enfin, dans ce premier tome de ses mémoires, sa traversée d'un siècle fou, où l'on croyait tout possible - et où tout fut possible, hélas.
Se retournant sur sa vie, et tout étonné encore des événements dont il fut le témoin, il nous livre un récit plein d'aventures et de drôlerie, traversé de révolutions et de coups d'État, de guerres extérieures et intestines, d'humanisme et de terreur, de misères et de servitudes - bref, de bruit et de fureur, de rires et de larmes.
Conteur formidable, il offre aussi aux lecteurs des portraits saisissants de Nasser et de Che Guevara, d'Albert Camus et d'André Malraux, de de Gaulle et de Mitterrand, d'Hubert Beuve-Méry et de Françoise Giroud.
Les mémoires de la mémoire du siècle.
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution ». L'article 16 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 définit de manière pérenne le droit constitutionnel ; le droit des citoyens, en clair.
Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que ceux-ci sont à l'origine du pouvoir et bénéficient d'une protection de leurs droits et libertés. Par suite, cette discipline juridique poursuit la noble ambition de combiner la démocratie et l'État de droit. Il importe donc d'intérioriser et de revendiquer, à tout instant, ce stade suprême de la civilisation politique pour être libre.
Ce manuel est destiné, à titre principal, aux étudiants des Facultés de droit, des Instituts d'études politique et, plus généralement, aux citoyens soucieux de participer à la vie démocratique. Il se présente ainsi :
I. Les fondements du droit constitutionnel : l'État, les droits et libertés, le régime représentatif, les élections disputées, la constitution et la démocratie.
II. Droit constitutionnel étranger : droit constitutionnel britannique, droit constitutionnel des États-Unis d'Amérique, éléments du droit constitutionnel européen, droit constitutionnel de la Russie et droit constitutionnel des sociétés tiers-mondistes.
III. Droit constitutionnel français : l'histoire constitutionnelle de la France (de 1789 à 1958) et les institutions politiques contemporaines de la France : la constitution du 4 octobre 1958.