Un soir d'été 1982, Olivier Guez assiste à son premier match de football. Il n'a pas 10 ans. Les formes pures du stade, les projecteurs aveuglants, le vert ardent de la pelouse cernée de lignes laiteuses, et les milliers de petites touches bleues qui parsèment les gradins ? : le vertige, l'immense frisson. Il ne s'est jamais vraiment remis de ce spectacle grandiose. Le football a donné à l'écrivain le goût des autres, et le goût du large.
Au fil des voyages, il a constaté que ce sport était le miroir des nations, de leur mémoire, de leurs conflits et de leurs imaginaires. Sur un terrain de football se racontent l'identité de la France, le stalinisme et le dégel en Union soviétique, la question raciale au Brésil, la modernité de l'Argentine et de Diego Maradona, le destin de l'Allemagne de l'Est après la réunification, les ambitions planétaires du Qatar et, sous l'égide de la FIFA, les dérives du capitalisme depuis trente ans.
C'est le football, cette passion absurde et dévorante que partagent des milliards d'hommes et de femmes à travers le monde, trait d'union de la planète globalisée, que décrit Olivier Guez dans un recueil de textes admirables de sincérité, entrecoupé de photographies de légende, qui vibrent pour toujours dans la mémoire de chacun.
Ce livre évoque la vie, la mort et la mémoire de Rino Della Negra (1923-1944), jeune footballeur antifasciste évoluant au Red Star Saint-Ouen, membre du groupe Manouchian (L'Affiche rouge) des Francs-Tireurs et Partisans - Main-d'oeuvre immigrée (FTP-MOI), fusillé avec ses camarades, au Mont-Valérien le 21 février 1944.
Caviar Magazine est un ouvrage à mi-chemin entre le livre et le magazine qui s'attache à faire du football un fait de société, carrefour de thématiques multiples.
Le sport le plus populaire du monde a cette capacité-là. Il réunit, intéresse, et qu'il plaise ou non, ne laisse personne indifférent.
Dans Caviar, le football est donc un prétexte pour parler de la société tout entière. S'il s'adresse aux fans de football, cet ouvrage a aussi pour objectif de réconcilier le sport roi avec celles et ceux qui le fuient.
L'objectif de Caviar Magazine, c'est aussi de rendre accessible un ensemble de thématiques habituellement réservées à un public plus fermé. Comprendre la passion d'Albert Camus pour le football est un merveilleux moyen de se plonger dans ses ouvrages.
Saisir la rivalité entre deux clubs, l'un serbe, l'autre croate, est un outil formidable pour comprendre et s'intéresser aux guerres de l'ex-Yougoslavie.
Dans Caviar, le football est donc une porte d'entrée, un pont-levis pour accéder à une forteresse culturelle, sociale et intellectuelle parfois un peu fermée.
Ces carnets inédits de Pierre Drieu la Rochelle, rassemblés par Julien Hervier, livrent les derniers secrets de l'un des écrivains les plus brillants et controversés du XX? siècle. D'une étonnante maturité à 16 ans, fasciné par Nietzsche qui oriente sa méditation sur l'art et la civilisation européenne, il semble avoir déjà tout lu. Il affine ses apprentissages intellectuels à Londres et à Paris; il y suit le cursus de l'Ecole des Sciences politiques tout en s'interrogeant avec angoisse sur l'authenticité de sa vocation d'écrivain. La morne expérience de la caserne est interrompue par la guerre où il participe à la désastreuse expédition des Dardanelles. Un séjour comme conférencier en Argentine lui permet de déployer un talent de grand reporter, et il s'y lie avec J.-L. Borges qui lui suggère le sujet de L'Homme à cheval; plus tard, nous entrons dans les coulisses d'Une femme à sa fenêtre, de Gilles ou de Charlotte Corday. Après la débâcle de 1940, le relevé de ses rendez-vous dessine l'équipe appelée à faire reparaître la Nouvelle Revue Française; on décèle sa tentation d'intervenir en sous-main dans la «Révolution nationale» de Vichy, jointe au souci d'obtenir la libération d'écrivains prisonniers. Le fragment final, «Le Dilemme», témoigne de la nature et de l'intensité du patriotisme de Drieu en 1942, alors même qu'il se compromet en publiant la NRF sous surveillance allemande.
Une célébration du football pour le plus grand plaisir de tous(toutes) les passionné(e)s de 7 à 77 ans.
Virtuosité technique, toucher de balle, précision, puissance, vitesse, vista, les joueurs et joueuses d'aujourd'hui, dans la lignée de leurs aîné(e)s, ont nécessairement plusieurs cordes à leur arc pour produire du jeu de très haut niveau dans un cadre tactique sans cesse plus élaboré.
Du coup du foulard au sombrero en passant par le petit pont, la reprise de volée acrobatique ou le contrôle en pleine course, le geste juste est largement mis à l'honneur dans ces pages. Mais les beaux gestes ce sont aussi les entraîneurs mythiques tacticiens hors-pair, les temples et leurs tifos, les supporters, les célébrations, les valeurs, les joies, les peines, les complicités, les amitiés...
Tout ce qui fait le football, vous allez le retrouver grâce à la plume de Nathalie Iannetta et cette sélection d'images spectaculaires, insolites, esthétiques, issues principalement de matches internationaux (Coupe du monde, Euro, Champions League, etc.) de ces dernières années.
Après la beauté, Dieu, l'enfance, la France et les révolutions, le numéro 6 de revue des Cahiers du football fait l'amour : c'est le thème de son grand dossier, pour aborder les passions, toutes les passions que suscite notre sport préféré. S'ouvrant sur un portfolio du photographe Christopher Pillitz, les 170 pages de ce sixième volume proposeront grands entretiens, grands reportages et autres grandes trouvailles qui font la singularité de la revue.
Un match joué à Auschwitz entre SS et Sonderkommando en 1944, un autre joué en Suisse entre l'Allemagne et la Hongrie à la Coupe du Monde de 1954, et celui du match Italie-Allemagne des demi-finales de la Coupe du Monde de 1970, quel sens ont-ils?? La footsophie est un système philosophique pour se confronter avec le monde, à travers le jeu du football comme une tragédie moderne qui interroge le destin, crée des héros dans la victoire ou dans la défaite. Le nouveau télé-amphithéâtre, permet de créer une nouvelle identité footballistique et sociale, presque planétaire, à l'occasion d'une Coupe du Monde. L'Italie, sorte de laboratoire de la représentation depuis le fascisme, a fait du foot un rite identitaire et une réalité langagière et politique. Ce livre propose une réflexion sur la valeur du football et de sa narration médiatique en tant que fictionnement du réel en Italie et ailleurs.
Gius Gargiulo est un passionné de tennis et de foot. Philosophe du langage et narratologue, il est Maître de Conférences HDR à l'UFR de Langues et au Laboratoire MoDyCo/CNRS de l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense. Ses recherches portent sur l'analyse cinématographique et télévisuelle, sur les études italiennes et sur le marketing cognitif.