Avant l'annexion de 1860 qui les a rattachées à Paris, les communes de Charonne, Passy, Montmartre, Vaugirard et leurs voisines étaient indépendantes et possédaient leur identité propre. Chacune avait son église, sa mairie, sa rue principale, ses commerces, ses petites industries, son château parfois.
Au fil de seize promenades de charme, Dominique Lesbros fait revivre le quotidien de ces villages devenus des quartiers de Paris, nous entra»nant dans des ruelles étroites à la découverte de cours artisanales, de jardins de curé ou des dernières maisons de faubourg. Soudainement, la capitale prend des allures champêtres...
Les 16 itinéraires : La Villette, Belleville, Ménilmontant, Charonne, Bercy, Ivry, Gentilly, Petit-Montrouge, Vaugirard, Grenelle, Auteuil, Passy, Ternes, Batignolles, Montmartre et La Chapelle-Saint-Denis
Les photographies anciennes révèlent un Paris que nous ne connaissons plus. Ou à peine. Le plus surprenant est qu'en contemplant ces scènes de la vie ordinaire on croit entendre les appels des marchands des quatre saisons, le martèlement des sabots des chevaux sur le pavé, les cris des gamins s'égaillant en riant sur les trottoirs. Arrêt sur images.
Du résidentiel Saint-Georges à l'affairée Chaussée d'Antin, de Rochechouart au faubourg Montmartre, le 9e arrondissement offre différents visages. Le cinéma Artistic-Pathé s'agrémente d'une belle façade mauresque alors que la grimaçante gueule du cabaret L'Enfer s'apprête à dévorer ses clients. Les amateurs de cyclisme prennent connaissance des classements d'étape du Tour de France au siège de L'Équipe, rue du Faubourg-Montmartre. Une charrette chargée de pains de glace quitte le dépôt de la cité Bergère pour effectuer sa tournée, tandis qu'un vendeur ambulant de la rue Cadet propose lacets et fixe-chaussettes. Les employés du gaz de la rue Condorcet affichent une mine sévère ; les frères Médrano multiplient les facéties au bar du cirque après le spectacle.
Les photographies anciennes révèlent un Paris que nous ne connaissons plus. Ou à peine. Le plus surprenant est qu'en contemplant ces scènes de la vie ordinaire on croit entendre les appels des marchands des quatre saisons, le martèlement des sabots des chevaux sur le pavé, les cris des gamins s'égaillant en riant sur les trottoirs. Arrêt sur images.
De la Monnaie à Odéon, de Notre-Dame-des-Champs à Saint-Germain-des-Prés, le 6e arrondissement offre différents visages. Les ferrailleurs colonisent la cour du Dragon, un laveur de chiens officie quai de Conti et le commerce des squelettes s'épanouit rue de l'École-de-Médecine. Rue du Four, de paisibles convives s'attablent à la terrasse du Vieux Satyre. Un commerce du quai des Grands-Augustins débite «grains et fourrages», tandis qu'une succursale des bouillons Chartier ouvre ses portes rue Racine.