Un corps a été retrouvé dans une canalisation du barrage de Mulholland à Los Angeles. Pour les policiers sur place, pas de doute, il s'agit d'un camé, mort par overdose. Mais l'inspecteur Harry Bosch du LAPD (Los Angeles Police Department) n'est pas d'accord. Meadows, il l'a connu, vingt plus tôt, au Vietnam, quand ils faisaient l'un et l'autre partie de la compagnie chargée de « nettoyer » les tunnels creusés par l'armée vietcong. Des « rats de tunnel », qui s'enfonçaient dans les ténèbres, la peur au ventre, couteau et lampe à la main, pour tuer des soldats ennemis qui avaient leur âge. Premier roman publié par Michael Connelly, Les Egouts de Los Angeles est un coup de maître. C'est aussi l'acte de naissance de Hieronymus (Harry) Bosch, fils d'une prostituée assassinée, policier au sale caractère, alcoolique, en butte à sa hiérarchie et en guerre contre la débauche de la métropole californienne.
« Légitime défense », a conclu le tribunal chargé de juger l'inspecteur des vols et homicides Harry Bosh qui, quatre ans plus tôt, a abattu Norman Church. Bosh en est certain, c'était bien Church le tueur en série qui s'en prenait aux blondes et les maquillait avant de les assassiner. Pourtant, à peine est-il disculpé qu'on retrouve le cadavre d'une femme sous le sol en béton d'un immeuble. Blonde, maquillée et étranglée suivant le même modus operandi. Bosh a-t-il tué un innocent, ainsi que l'affirme sa veuve. Dans une Los Angeles où la police est déjà fortement soupçonnée de corruption, Bosch n'a pas besoin qu'on la taxe en plus d'incompétence. Il va devoir très rapidement retrouver le vrai coupable s'il ne veut pas y perdre et sa réputation et son travail.