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Œuvres classiques
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Comment devenir comte de Monte-Cristo quand on est simple marin ? Ce roman est le récit d'une transformation, de celles qui affectent les créatures acculées au changement : la métamorphose. Espérant modestement devenir capitaine, Edmond Dantès se heurtera pourtant à la conspiration la plus lâche. Dans les geôles du château d'If, où il a été injustement jeté, Edmond entame la mue d'un être rivé à la plus dévorante des passions : la vengeance. Innocent décrété coupable par les calculs de ses ennemis et le cynisme de toute une époque, Dantès ne s'en laissera plus compter : à lui intrigues et dissimulation. Pour faire tomber les masques il lui faudra s'en forger un, pétri dans la rancoeur des années perdues. Palpitant roman d'aventures, devenu le modèle du genre, cette traversée épique du XIX? siècle précipitera les personnages de Marseille à Paris en passant par Rome et la Méditerranée. Le Comte de Monte-Cristo répond aux mesquineries du siècle par le souffle d'une odyssée. Édition en deux volumes.
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Comment devenir comte de Monte-Cristo quand on est simple marin ? Ce roman est le récit d'une transformation, de celles qui affectent les créatures acculées au changement : la métamorphose. Espérant modestement devenir capitaine, Edmond Dantès se heurtera pourtant à la conspiration la plus lâche. Dans les geôles du château d'If, où il a été injustement jeté, Edmond entame la mue d'un être rivé à la plus dévorante des passions : la vengeance. Innocent décrété coupable par les calculs de ses ennemis et le cynisme de toute une époque, Dantès ne s'en laissera plus compter : à lui intrigues et dissimulation. Pour faire tomber les masques il lui faudra s'en forger un, pétri dans la rancoeur des années perdues. Palpitant roman d'aventures, devenu le modèle du genre, cette traversée épique du XIX? siècle précipitera les personnages de Marseille à Paris en passant par Rome et la Méditerranée. Le Comte de Monte-Cristo répond aux mesquineries du siècle par le souffle d'une odyssée. Édition en deux volumes.
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Victor Hugo nous fait entrer dans la tête d'un condamné à mort qui attend son exécution. On ignore qui il est, quel crime il a commis. Car l'auteur ne veut pas débattre mais montrer l'horreur et l'absurdité de la situation. Son texte a une telle puissance de suggestion que le lecteur, s'identifiant au narrateur, partage avec lui l'angoisse et les vaines espérances. Réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort, ce roman est aussi une admirable leçon d'écriture et d'humanité.
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Le 16 juin 1904, à Dublin. À partir des déambulations, élucubrations, rencontres et solitudes de trois personnages, Leopold Bloom, Stephen Dedalus et Molly Bloom, Joyce récrit l'Odyssée d'Homère. L'architecture d'Ulysse est un incroyable tissage de correspondances : le roman foisonne d'échos internes, de réminiscences, de choses vues et entendues, digérées et métamorphosées. En même temps que Proust, Joyce écrit le grand roman de la mémoire et de l'identité instable. Dans ce livre qui tient de l'encyclopédie et de la comédie humaine, l'auteur convoque tous les styles, tous les tons - y compris comique -, du monologue intérieur au dialogue théâtral. La lecture d'Ulysse est de ces expériences déterminantes qui changent notre perception du roman comme notre vision du monde.
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Une journée dans la vie d'une femme. Vivant dans la haute société anglaise, au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'héroïne s'interroge sur ses choix - pourquoi n'a-t-elle pas épousé l'homme qu'elle aimait vraiment, qui lui rend visite ce jour-là ? -, ses souvenirs, ses angoisses - pourquoi est-elle si frappée par la mort d'un ancien militaire qui ne s'est pas remis de la guerre, pourtant un parfait inconnu pour elle ? Crise existentielle qui mène à un dédoublement de personnalité, aux portes de la folie. Ce grand monologue intérieur exprime la difficulté de relier soi et les autres, le présent et le passé, le langage et le silence, mais aussi de se reconnaître soi-même. Comment s'émanciper du carcan social, comment assumer son identité ?
Publié en 1925, Mrs Dalloway est le chef-d'oeuvre de Woolf et l'un des piliers de la littérature du XXe siècle. Dans ce roman poétique, porté par la musique d'une phrase chantante et d'une narration incisive, les impressions deviennent des aventures. -
Le portrait de Dorian Gray
Oscar Wilde
- LE LIVRE DE POCHE
- Le Livre De Poche Classiques
- 19 Décembre 1972
- 9782253002888
«Au centre de la pièce, fixé à un chevalet droit, se dressait le portrait en pied d'un jeune homme d'une extraordinaire beauté physique, devant lequel, à peu de distance, se tenait assis le peintre lui-même, Basil Hallward, celui dont, il y a quelques années, la disparition soudaine a, sur le moment, tant ému le public et donné lieu à d'étranges conjectures.» Or Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce voeu insensé : garder toujours l'éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés. Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l'âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre : «Chacun de nous porte en soi le ciel et l'enfer.» Et ce livre lui-même est double : il nous conduit dans un Londres lugubre et louche, noyé dans le brouillard et les vapeurs d'opium, mais nous ouvre également la comédie de salon des beaux quartiers. Lorsqu'il parut, en 1890, il fut considéré comme immoral. Mais sa singularité, bien plutôt, est d'être un roman réaliste, tout ensemble, et un roman d'esthète - fascinants, l'un et l'autre, d'une étrangeté qui touche au fantastique.
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Roméo et Juliette
William Shakespeare, Jean-michel Déprats, Virginie Manouguian
- Flammarion
- Gf ; Theatre
- 8 Juin 2016
- 9782081387720
«L'amour fou, fusionnel, inexorablement en marche vers la mort violente, l'amour qui refuse de fléchir au décès d'un des partenaires. L'amour qui trahit les conventions sociales. Ce feu à quoi deux êtres pathétiques se réchauffent, alors que l'horreur les entoure. [...] C'est une histoire d'amour en vérité fort commune, une tragédie qui a connu d'innombrables variations, d'innombrables héros et héroïnes, et dont les sources remontent à la nuit des temps. [...] Le génie de Shakespeare est d'avoir choisi ces deux êtres fragiles, improbables, une enfant sans expérience du monde et un jeune homme versatile, pour en faire un couple mythique, le couple par excellence, un symbole de l'amour éternel.»Antoine Volodine.
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Édition enrichie (Préface, notes, dossier sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)A Angoulême, David Séchard, un jeune poète idéaliste, embauche dans son imprimerie un ami de collège, Lucien Chardon, qui prendra bientôt le nom de sa mère, Rubempré. Poète lui aussi, il bénéficie d'une sorte de gloire locale et fréquente le salon de Louise de Bargeton à qui le lie bientôt une intrigue sentimentale qui fait tant jaser que tous les deux partent pour Paris. Voilà bientôt Lucien lancé dans le monde des lettres aussi bien que de la haute société, mais si Paris est la ville des « gens supérieurs », ce sera également pour lui celle des désillusions.
C'est bien la figure de Lucien, en effet, qui donne surtout son unité aux Illusions perdues qui ont d'abord été, de 1837 à 1843, une suite de trois romans devenus plus tard les trois parties de celui que nous lisons, quand Balzac eut conçu le projet de La Comédie humaine et décidé de faire de sa trilogie l'une des Scènes de la vie de province. Car si Paris reste bien au coeur du triptyque, c'est à Angoulême, néanmoins, que se noue le destin des héros, à Angoulême encore qu'il s'assombrit. Revenu dans sa ville natale, Lucien n'est pas loin d'y sombrer - avant une véritable ascension dont Balzac fera le récit dans un autre grand livre : Splendeurs et misères des courtisanes.
Edition de Patrick Berthier.
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Obligée à une adolescence cloîtrée, Jeanne consacrait son ennui à cultiver ses rêves. Enfin libérée du couvent par ses parents, elle entame, confiante, son existence de femme. Le chatoiement de la nature la fascine et n'en finit pas de l'émouvoir. Au milieu de l'univers en fête se dresse soudain un homme : elle en tombe amoureuse. Paru en 1883, ce récit est l'une des rares incursions de Maupassant dans le registre romanesque. Une vie est l'histoire d'une femme, de son mariage et de ses suites, d'un univers subitement rétréci à la courte mesure d'un homme. Vivre, c'est pleurer ses rêves. Jeanne le sait, mais ignore comment renoncer à ces songes qui viennent parfois interrompre nos printemps.
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Les misérables Tome 1
Victor Hugo
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Classiques
- 2 Décembre 1998
- 9782253096337
Tant qu'il existera, par le fait des lois et des moeurs, une damnation sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et compliquant d'une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que les trois problèmes du siècle, la dégradation de l'homme par le prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l'atrophie de l'enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de certaines régions, l'asphyxie sociale sera possible ; en d'autres termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles.
Hauteville-House, 1er janvier 1862.
Victor Hugo.
Présentation et notes de Guy Rosa.
Commentaires de Nicole Savy. -
Pâris a enlevé la belle Hélène. Son mari Ménélas et tous les Grecs rassemblés crient vengeance et font le siège de Troie depuis neuf ans. Le divin Homère entonne alors le premier chant de l'Iliade. Il y en aura vingt-quatre, tous plus beaux les uns que les autres, tous centrés sur la colère d'Achille. Le roi des rois, Agamemnon, lui a enlevé sa compagne, l'esclave Briséis. En pleine bataille, Achille se retire sous sa tente, affaiblissant les rangs des Achéens. Il n'en sortira qu'à la mort de son ami Patrocle, pour combattre Hector.
On ne sait si Homère est bien l'auteur de tous ces chants, mais cette épopée a traversé les siècles par sa démesure et sa beauté. Au combat des hommes se superpose celui des dieux et des déesses. Tous sont nobles, héroïques et généreux mais Homère, réaliste, montre aussi leurs faiblesses. Cette histoire faite de larmes et de sang est le symbole de la destinée humaine ballottée par le hasard. Achille le sait bien, lui dont les exploits dépendent de la fantaisie des dieux.
Edition et traduction de Mario Meunier.
Préface de Fernand Robert. -
La Chartreuse de Parme
Stendhal, Guillaume Gallienne
- Folio
- Folio Classique
- 4 Décembre 2003
- 9782070411382
Dicté en cinquante-deux jours, La Chartreuse de Parme (1839) est un exercice d'improvisation virtuose, une somme romanesque qui raconte Bonaparte, Waterloo, les royaumes italiens et leurs luttes intestines. Ce grand récit politique est aussi une comédie humaine, un roman d'apprentissage qui retrace l'itinéraire spirituel de Fabrice del Dongo, «héros fort peu héros» qui fait les frais de l'ironie stendhalienne. Des armées napoléoniennes aux intrigues de la cour de Parme, Fabrice connaît des amours déçues, trouve son paradis en prison, fait preuve de toutes les vertus et de toutes les lâchetés. Miroir promené le long des chemins italiens, le roman puise son charme dans les «paysages sublimes» de la Lombardie et dans la mémoire d'une Renaissance fantasmée, celle du Corrège et de l'Arioste. Autant de raisons de conclure, avec Italo Calvino, que «le plus beau roman du monde ne peut être que celui-ci».
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Notre-Dame de Paris
Victor Hugo, Alban Krailsheimer
- LE LIVRE DE POCHE
- Les Classiques D'aujourd'hui
- 8 Avril 1975
- 9782253009689
Édition enrichie (Introduction, notes et chronologie)Sorti du libre élan mystique, le gothique, comme on l'a dit sans le comprendre, est le genre libre. Je dis libre, et non arbitraire. S'il s'en fût tenu au même type, s'il fût resté assujetti par l'harmonie géométrique, il eût péri de langueur. [...] Comment compter nos belles églises au xiiie siècle ? Je voulais du moins parler de Notre-Dame de Paris. Mais quelqu'un a marqué ce monument d'une telle griffe de lion, que personne désormais ne se hasardera d'y toucher. C'est sa chose désormais, c'est son fief, c'est le majorat de Quasimodo. Il a bâti, à côté de la vieille cathédrale, une cathédrale de poésie, aussi ferme que les fondements de l'autre, aussi haute que ses tours. Si je regardais cette église, ce serait comme livre d'histoire, comme le grand registre des destinées de la monarchie. [...] La grande et lourde église, toute fleurdelysée, appartient à l'histoire plus qu'à la religion. Elle a peu d'élan, peu de ce mouvement d'ascension si frappant dans les églises de Strasbourg et de Cologne. Les bandes longitudinales qui coupent Notre-Dame de Paris arrêtent l'élan ; ce sont plutôt les lignes d'un livre. Cela raconte au lieu de prier. [...] Notre-Dame de Paris est l'église de la monarchie ; Notre-Dame de Reims, celle du sacre.
Jules Michelet, Histoire de France, iv, 8, « Eclaircissements : la Passion comme principe d'art au Moyen Age » (1833).
Présentation et notes par Jacques Seebacher.
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Dédicacé au «grand ami Flaubert, en haine du goût», L'Assommoir, parce qu'il peignait sans complaisance la condition ouvrière, la folie née de la misère et de l'alcool, provoqua une nouvelle bataille d'Hernani. «M. Émile Zola est le chef de la Commune littéraire», écrivit un journaliste. «Il pue ferme», disait un autre et un autre encore : «Ce n'est pas du réalisme, c'est de la pornographie.» Zola répondit : «J'ai montré des plaies... Je laisse au législateur le soin de trouver les remèdes.» Et Paul Bourget écrivait à Zola : «C'est votre meilleur roman... Faites-nous encore quelques pages de cette force-là et vous serez le Balzac de la fin du siècle.»
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Les misérables Tome 2
Victor Hugo
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Classiques
- 2 Décembre 1998
- 9782253096344
Ce livre est un livre de charité, c'est-à-dire un livre fait pour exciter, pour provoquer l'esprit de charité, c'est un livre d'une nature terrible et navrante, disant à la conscience du lecteur : « Eh bien ? Qu'en pensez-vous ? Que concluez-vous ? » Les Misérables sont un étourdissant rappel à l'ordre d'une société trop amoureuse d'elle-même et trop peu soucieuse de l'immortelle loi de fraternité, un plaidoyer pour les Misérables (ceux qui souffrent de la misère et que la misère déshonore), proféré par la bouche la plus éloquente de ce temps.
Le nouveau livre de Victor Hugo doit être le Bienvenu (comme l'évêque dont il raconte la victorieuse charité), le livre à applaudir, le livre à remercier. N'est-il pas utile que de temps à autre le poète, le philosophe prennent un peu le Bonheur égoïste aux cheveux, et lui disent, en lui secouant le muße dans le sang et l'ordure : « Vois ton oeuvre et bois ton oeuvre » ?
Charles Baudelaire.
Présentation et notes de Guy Rosa.
Commentaires de Nicole Savy. -
Dans cette patrie de l'imaginaire qu'est la Grèce, dont les légendes onttant nourri notre inconscient, Phèdre, épouse de Thésée, est tombée amoureuse d'Hippolyte, son beau-fils. Prise entre sa passion et son devoir, transie d'amour et dévorée de culpabilité, elle erre dans le palais royal, cherchant l'amour d'Hippolyte autant qu'elle le fuit. Pour Freud, se heurter au tabou de l'inceste, c'est se condamner à mort : alors seulement le jour reprend sa pureté. Et Phèdre, la plus trouble des héroïnes de Racine, devra faire face aux conséquences de ses actes.Psychologie, mythe, récit épique, ici tout est violence. Le véritable monstre ne sort pas des flots : il est enfermé dans l'héroïne.
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Au pied de la montagne Sainte-Geneviève à Paris, au détour de rues obscures se trouve la Maison Vauquer, «pension bourgeoise des deux sexes et autres». Loin des faubourgs nobles et bourgeois, elle abrite toutes les formes de la misère. S'y côtoient retraités, étudiants en droit et en médecine, jeunes et vielles filles rêvant mariage... Et parmi eux un forçat évadé, Jacques Collin (dit Vautrin ou Trompe-la-Mort), ainsi que le père Goriot, qui se ruine par amour pour ses filles, aussi ingrates qu'il est généreux. On entre dans la pension Vauquer avec Eugène de Rastignac, jeune provincial monté faire fortune à Paris. Avec lui, nous ferons le dur apprentissage des lois de la société : l'égoïsme et l'arrivisme sont partout, l'argent est roi, l'amour désintéressé est bien mal récompensé. Mais, une fois les illusions perdues, jaillit une force qui emporte tout : l'impérieux désir de vivre, la volonté de jouir de la ville et de prendre sa place à la table du jeu social. Féroce, drôle et émouvant, Le Père Goriot (1835) est le grand roman de Paris, la Babylone des ambitions modernes, la ville de toutes les conquêtes. «À nous deux maintenant !» La géniale architecture de La Comédie humaine se révèle ici, où l'on découvre Balzac en inventeur de l'hypertexte... Le Père Goriot est un roman-monde, où personnages et lieux sont interconnectés. Papa Goriot, maman Vauquer, Rastignac, Bianchon ou Vautrin sont à jamais, pour nous, les compagnons d'un voyage littéraire inoubliable.
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La récréation que fut pour elles l'écriture d'Orlando n'était pas même commencée que Virginia Woolf, au printemps 1927, songeait déjà à l'oeuvre «très sérieuse, mystique, poétique», qu'elle souhaitait écrire ensuite. Le livre, dans son esprit, s'est d'abord intitulé «Les Phalènes».
Elle a alors «l'idée d'un poème-pièce: l'idée d'un courant continu [...], d'une histoire d'amour». Elle y pense en écoutant sur son gramophone les dernières sonates pour piano de Beethoven. Mais elle ne l'écrira vraiment que deux ans plus tard, lorsqu'elle aura trouvé le titre dé nitif. Le livre achevé, tel qu'il se présente et comme le montre magistralement la préface de la traductrice est moins un roman qu'une élégie, une composition musicale, où le rythme est premier.
Du dehors, Les Vagues se présentent ainsi: neuf interludes annoncent neuf épisodes. Les interludes suivent la course du soleil, de l'aube au soir, les variations de la lumière, le rythme des vagues, l'état d'un jardin, d'une maison, le chant des oiseaux. Dans les épisodes, six personnages qui sont plutôt des voix, des fantômes qui hantent la romancière, comme ces phalènes venus battre contre la vitre dont l'image l'a tellement marquée: Bernard, Susan, Rhoda, Neville, Jinny, Louis, dans l'ordre de leur apparition. Chaque épisode marque un moment important de leur vie - enfance, école, université, dîner d'adieu, mort de Perceval ( gure centrale dont le modèle est oby, le frère de Virginia, trop tôt disparu), vie, maturité, Hampton Court, monologue de Bernard. Comme l'écrit Mona Ozouf: «l'un des charmes du livre - au sens fort est magique du terme - tient à l'investigation, sans cesse déçue, sans cesse relancée, où il précipite son lecteur. Avec les indications fugitives de Virginia, nous nous ingénions à recomposer l'identité de chacun: l'éclat sensuel de Jinny, l'évanescence tragique de Rhoda, la plénitude maternelle de Susan, la solitude de Louis, l'homosexualité de Neville, le détachement de Bernard.» Mais il tient aussi au fait que ces «personnages» n'en sont pas, et que la eur à sept pétales qu'ils composent avec Perceval n'est autre que la romancière elle-même dont ils sont aussi les re ets, chacun représentant une part d'elle-même. Le livre peut donc être lu aussi comme une autobiographie de l'écrivain, où la littérature est constamment présente, à travers chacune des six voix, à chaque âge de la vie. Écrire, pour Virginia Woolf, c'est, nous dit Cécile Wajsbrot : «s'insérer dans une lignée littéraire [...] et se placer aux côtés de Shakespeare, de Shelley, en explorant d'autres territoires, de brume et d'interdit, car les maîtres sont des aventuriers. C'est le pari des Vagues, ambitieux et secret, une autobiographie, une élégie, mais une autobiographie mystique - mystique de la littérature.»
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Au bonheur des dames
Emile Zola
- LE LIVRE DE POCHE
- Les Classiques D'aujourd'hui
- 5 Octobre 1971
- 9782253002864
Zola Au Bonheur des Dames Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s'amoncellent, éblouissants, délicats, de faille ou de soie. Tout ce qu'une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d'enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace. Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d'elle le symbole du modernisme et des crises qu'il suscite. Zola plonge le lecteur dans un bain de foule érotique. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie.
Edition de Sophie Guermès.
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Premier chef-d'oeuvre de Racine, qui lui valut, à vingt-sept ans, d'être comparé au grand Corneille, Andromaque fut à sa création un véritable triomphe. En réinventant l'histoire de la veuve d'Hector captive de Pyrrhus, roi d'Épire, le dramaturge inaugure une nouvelle forme de tragédie, où l'amour devient source de tous les périls et de tous les égarements. Dans cette pièce aux puissants effets pathétiques, marquée par le désordre extrême des sentiments, les personnages, emportés par leurs passions, se livrent aux pires excès sans jamais cesser d'être d'authentiques héros.Dossier : 1. Les sources de la pièce2. La Querelle d'Andromaque3. Caractères et passions, de la dramaturgie classique à la critique moderne4. Passions et tragédie : le plaisir des larmes5. La peinture des passions et les genres d'Andromaque6. Postérité de l'oeuvre
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Dans les années 1920, le jeune Orwell (qui s'appelait encore Eric Blair) décide d'explorer les bas-fonds de Paris et de Londres. Il devient plongeur dans des restaurants, fréquente les hôtels misérables et les asiles de nuit, côtoyant les plus pauvres des pauvres jusqu'à devenir lui-même vagabond. Il en rend compte dans son premier livre (1933), extraordinaire galerie de portraits et tranches de vie racontées sans jugement. Dans sa descente dans l'enfer des bas-fonds, il est accompagné de compagnons d'infortune aux vies cabossées, ou d'excentriques que la société rejette, avec lesquels il noue des amitiés uniques. Captant des manières de vivre et des façons de parler populaires et argotiques, il donne une voix à ceux qui n'en ont pas. En véritable journaliste d'investigation en immersion, il dénonce les conditions de vie des invisibles. Cet engagement politique sera bientôt celui de ses grands romans dystopiques, La Ferme des animaux et Mil neuf cent quatre-vingt-quatre. Sous nos yeux, Eric Blair devient George Orwell.
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Grandet est le prince des avares : il jouit en secret de son or tandis qu'il tyrannise sa famille en l'entretenant dans la pauvreté. Mais c'est aussi un héros de la finance, un spéculateur moderne. Seul point faible dans ce caractère de bronze : l'amour pour sa fille. Amoureuse de son cousin Charles, jeune élégant ambitieux, Eugénie est prise entre passion et amour paternel, désir et devoir. La fatalité va la priver de l'amour et la contraindre à ne s'occuper que d'argent. Telle est la destinée tragique de la belle héritière, qui voit ses sentiments pervertis par l'avidité des hommes. Eugénie Grandet est le grand roman de l'argent qui corrompt tout. Satire des moeurs de province, cette comédie noire est aussi l'histoire d'une femme sincère et fidèle, dans un monde qui ne l'est pas.
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Traduction neuve de «La Divine Comédie» entreprise par Danièle Robert, qui prend enfin en compte, dans notre langue, l'intégralité de la structure élaborée par Dante. Animée d'un souffle constant, ne se départant jamais, dans sa fidélité même, de la valeur poétique, cette traduction permet d'aller plus avant dans la découverte de la beauté inventive, de la puissance, de la modernité de ce chef-d'oeuvre universel.
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Vous voulez vous venger de l'avarice de votre maître ? Faites-lui croire qu'une troupe imaginaire de spadassins est à sa poursuite et que vous avez trouvé un moyen de le sauver. Prenez un sac. Mettez l'homme dans ce sac et prenez soin de bien le fermer. Promenez-le un peu sur votre dos à travers la ville. Profitez-en pour le rouer de temps à autre de coups de bâton. Mais prenez garde que votre victime ne découvre la supercherie...