Césarée : un port qui ressemble à celui d'Alexandrie, un phare bâti sur le modèle de Pharos, et, au premier plan, un palais royal aux colonnades de marbre grec. Séléné, la fille de Cléopâtre, peut se croire revenue « chez elle », dans cette Égypte dont les Romains l'ont arrachée à l'âge de dix ans. Mais Césarée n'est pas Alexandrie, et si Auguste l'a libérée, c'est pour la marier en Afrique au prince « barbare » qui gouverne la Maurétanie, immense pays formé par le Maroc et l'Algérie d'aujourd'hui. À la surprise de Séléné, ce roi berbère se révèle aussi beau et cultivé qu'il est riche et puissant. Mais on ne renoue pas la chaîne des temps. Pour la fille des Pharaons, prisonnière de son passé, la nuit de noces tourne au cauchemar... avant que les jeunes époux, tous deux issus de lignées détruites par Rome, ne parviennent peu à peu à s'apprivoiser, à faire de leur capitale un haut lieu de la culture grecque, et à fonder une dynastie capable de venger un jour leurs familles. Après Les Enfants d'Alexandrie et Les Dames de Rome, Françoise Chandernagor déroule un autre chapitre de la vie étonnamment romanesque de l'unique descendante d'Antoine et Cléopâtre. Elle nous transporte d'un souffle puissant dans un monde d'or et de sang disparu depuis deux mille ans.
Les Grecs et les Romains s'inquiétaient de la disparition des abeilles, faisaient des blagues et des plats à emporter, taguaient les murs, observaient le tourisme de masse et se plaignaient de la pollution sonore. Ils pratiquaient la liposuccion, savaient le sexe bénéfique, chantaient les dangers de l'amour et avaient déjà calculé la circonférence de la Terre.
Véronique Bruez, dans ce cabinet de curiosités antiques, source inépuisable de sagesse et d'humour, de savoir-vivre heureux, ressuscite les voix fragiles de fantômes de deux mille ans. « J'aime, en grec, ce simple mot : Khaïré ! Réjouis-toi ! », nous dit-elle. Belle invite pour entrer dans ce florilège d'un monde réel et poétique, bouquet de ses humeur, expériences ou pérégrinations.