Les nouvelles recettes de Yotam Ottolenghi toujours aussi délicieuses et originales, mais à la portée de tous grâce à 6 principes tout simples repérés par des pictogrammes.- 30 minutes de préparation- 10 ingrédients maximum- Recettes gain de temps,à préparer à l'avance- Recettes du placard- Peu d'ustensiles, peu de vaisselle- Spécial débutants
LA CUILLÈRE D'ARGENT PÂTISSERIE est le premier livre réalisé par l'équipe de La Cuillère d'argent exclusivement consacré aux magnifiques dolci, ces douceurs que l'on trouve dans les boulangeries et pâtisseries italiennes traditionnelles. Avec 150 recettes de gâteaux, viennoiseries, tartes, biscuits, semifreddos, chocolats et truffes, cet ouvrage propose un large éventail de desserts savoureux pour tous les jours comme pour les grandes occasions. Grâce à ces recettes détaillées accompagnées de photographies pas à pas, maîtrisez l'art de la pâtisserie à la maison.
Depuis quelques années, lorsque l'on parle de viande, tout le monde s'accorde à penser qu'il est temps, pour l'avenir de notre planète, d'en manger moins mais mieux. Mais qu'en est-il du poisson ? Un chiffre effraie : 34,2 % des stocks mondiaux de poissons sont aujourd'hui surexploités. C'est trois fois plus que dans les années 1970. Est-ce à dire que les poissons sont menacés ? Oui et tous les spécialistes s'accordent pour deux raisons principales. La première, le réchauffement de l'eau qui induit que certaines espèces ne survivront pas pendant que d'autres changeront d'habitat. La seconde, la surpêche qui met en danger de nombreuses espèces le merlu, le cabillaud, la sole, le chinchard ou le bar. Dans Le Grand Entretien, le chef 3 étoiles Michelin, Christopher Coutanceau souligne qu'il ne faut pas acheter n'importe quoi et n'importe quand. Il existe des saisons et il faut les respecter.
Et que penser des labels qui nous donnent bonne conscience ? Certains ne sont qu'une supercherie marketing et la rubrique « Le Vrai du Faux » les décrit un à un.
Faut-il alors se tourner vers les poissons d'élevage ? C'est la question posée dans « Le Torchon Brûle ». Si des efforts ont été faits dans certaines filières, un chiffre interpelle : pour produire un kilo de daurade, de bar ou de saumon, il faut 3 à 4 kilos de farine de poissons sauvages... on en revient au point de départ, la surpêche !
Le livre de C'est meilleur quand c'est bon , l'émission aux millions de vues, arrive enfin en librairie. Porté par Emmanuelle Jary, et Mathieu Pansard à la caméra, ce programme court, diffusé sur Internet, chronique des restaurants partout en France ainsi que des recettes faciles filmées avec humour. Retrouvez au fil des pages l'univers drôle et léger du couple qui réinvente l'émission culinaire.
Vous y découvrirez :
- Le fish and chips, la terrine de courgettes au basilic et au parmesan, le boeuf bourguignon, les spaghettis aux boulettes pas chères, l'osso buco, le gâteau au chocolat ganache inratable... mais aussi des recettes inédites qu'Emmanuelle n'a jamais livrées.
- Les recettes des restaurateurs de vos épisodes préférés : l'entrecôte et ses 3 sauces (La Java Bleue), le nougat glacé (Chez Erwan), les boulettes de mamie Georgette (Will's Deli)...
- Des focus produits, des conseils et, surtout, un carnet d'adresses pour visiter la France autrement, et retrouver tous les restaurants filmés et bien d'autres encore !
De l'invention de la conserve à la démocratisation des restaurants en passant par la vulgarisation de la pomme de terre, le développement de l'ostréiculture, la publication des premiers livres de recettes ou l'émergence des critiques, l'historien met en lumière les meilleures tables, les mets les plus raffinés et les chefs les plus inventifs de la gastronomie française au XVIIIe siècle.
À l'invitation d'Eva Bettan, 70 personnalités se sont plongées dans leurs souvenirs et même dans les vieux cahiers de recettes transmis : Jamel Debbouze, Dominique Blanc, Sami Bouajila, Noémie Lvovsky, Michel Leclerc, Jean-Jacques Zilbermann, Claude Lelouch, Cristian Mungiu, Karine Tuil, Nathalie Léger, David Lopez, Valérie Zenatti, Lydie Salvayre, Amin Maalouf, Akram Khan, Stéphanie Le Quellec, Akram Benallal, François-Régis Gaudry, Laure Adler, Ivan Levaï, Edgar Morin...et 'd'autres moins connues.
Ils lui ont livré l'enfance, la tendresse maternelle, le bonheur des rites familiaux, mais aussi parfois des histoires de vie douloureuses, de la nostalgie, des regrets. Et parce que souvent revenait, avec une sorte de stupéfaction triste, la phrase « Je n'ai pas gardé les recettes de ma mère ! », Eva Bettan a complété leurs récits par une recette retrouvée ou réinventée.
Dans ce tout nouveau numéro, le fromage passe au crible de notre dossier spécial !
Vous êtes plutôt fromage pasteurisé ou fromage au lait cru ? Chez 180°C, nous sommes évidemment de grands défenseurs de la seconde catégorie et dès le début de ce dossier, nous essayons de comprendre pourquoi les fromages au lait cru sont régulièrement attaqués. S'il est un fromage qui a dû aussi batailler face aux géants de l'agro-alimentaire, c'est incontestablement le camembert au lait cru. Le député Richard Ramos dans Le Grand Entretien, revient sur cette guerre qu'il a menée... et gagné. Au coeur de cette bataille, l'INAO, l'Institut national de l'origine et de la qualité, dont on se demande, dans ce dossier, quel est son rôle aujourd'hui et ses pouvoirs pour éviter que demain, dans une autre région française, les artisans producteurs ne se retrouvent démunis face aux groupes industriels. À ce sujet, il est un producteur dans le Jura qui a décidé de travailler comme bon lui semble. Sylvain Robez-Masson est le dernier producteur de comté à l'ancienne et au feu de bois sur la commune de Thoiria. S'il ne produit qu'une meule par jour, elle est préparée dans les règles de l'art comme les recettes de fromages maison qui se sont glissées dans ce dossier spécial.
Tout cela n'étant bien évidemment qu'un simple avant-gôut de ce qui vous attend au menu de ces 192 pages !
Nombreux sont les chefs de cuisine, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs, les maraichers à défendre une agriculture du vivant, celle qui privilégie les cycles naturels, respecte la biodiversité et préserve les ressources naturelles. Soucieux de proposer ou de cuisiner des produits sains et goûteux, ces hommes et ces femmes militent pour développer l'agroécologie, les sols vivants ou l'agroforesterie. Pour comprendre ces termes nouveaux et les engagements qui en découlent, nous avons donné la parole à 4 d'entre eux, Marc André Sélosse, biologiste et professeur au Museum national d'Histoire naturelle infatigable défenseur de la biodiversité dans les sols qui aime souligner à quel point cette fine couche de terre, méconnue, joue un rôle primordial pour l'équilibre de la nature, Edouard Stalin de la Ferme de la Mare des Rufaux en Normandie, maraîcher qui a débuté sur des sols morts et qui par ses méthodes, a totalement retrouvé de la biodiversité dans ses sols et dans sa végétation, Bruno Verjus, chef étoilé Michelin à Paris qui rappelle que cuisiner, c'est ne jamais quitter des yeux le vivant et enfin, Luis Barraud, consultant en transition écologique qui accompagne les agriculteurs désireux de changer de paradigme. À ces rencontres essentielles pour comprendre l'agriculture et la nourriture du vivant, nos journalistes ont enquêté sur les vins vivants, le scandale des semences ou l'intérêt de la fermentation dans le vivant.
Savez-vous que c'est dans la prose du poète Horace qu'on trouve la première mention connue des lagana, probables ancêtres des lasagnes ? Savez-vous que les fettuccine Alfredo, servis dans des couverts en or, ont d'abord conquis l'Amérique avant de s'imposer à Rome ? Que le pesto n'a pris sa forme presque définitive que dans la deuxième moitié du xixe siècle ? Que le temps de cuisson des pâtes était d'une demi-heure à la fin du xixe siècle et que la cuisson al dente est récente ? Que le débat sur l'usage du parmesan ou du pecorino, de la pancetta ou du guanciale dans la recette de la carbonara fait encore des victimes parmi les gastropuristes, sans parler du scandale national provoqué par un chef ayant osé mettre de l'ail dans l'amatriciana ?
La Véritable Histoire des pâtes est à la fois une histoire culturelle de l'Italie puisée dans les bibliothèques et une savoureuse galerie de bons vivants célèbres ou méconnus. C'est aussi un livre de recettes extravagantes - il y en a de multiples, grâce auxquelles vous apprendrez même à préparer des lasagnes à la façon du XVIe siècle !
Dans ce tout nouveau numéro, le sucre passe au crible de notre dossier spécial !
La bière, le pain blanc, la charcuterie, le sel, les fromages fondus... Parmi les aliments qui provoquent l'ire des nutritionnistes et autres professionnels de la santé, il en est un qui concentre tout particulièrement leurs foudres : le sucre. Modes de production, transformation et utilisation dans l'agro-alimentaire, à la lueur de notre dossier spécial vous découvrirez que le problème n'est peut-être pas tant le sucre que l'usage qu'on en fait... Au menu également, partez à la découverte d'un élevage très confidentiel, celui des pigeonneaux de la haute cour du Tarn. Dans le Cantal, rencontre avec le double-étoilé Michelin Serge Vieira, qui défend sa vision d'une gastronomie responsable en s'appuyant sur un maillage de producteurs locaux. Puis on vous emmène à la mer, en Normandie, suivre la trace d'un pêcheur à pied «professionnel»... Si si, c'est un vrai métier ! La Saint-Jacques sera de la fête, d'autant qu'elle est de saison, du coup, la rédaction vous propose de la décliner en recettes, à la sauce 180°C. Notre rubrique home-made, tout comme celle du Marché 180°C, chanteront elles aussi en recette les couleurs de l'hiver. Enfin, un détour par Sancerre pour se familiariser avec les figures et domaines incontournables de ce grand classique ligérien.
Tout cela n'étant bien évidemment qu'un simple avant-gôut de ce qui vous attend au menu de ces 192 pages !
Pour ce nouveau numéro, la viande passe au grill de notre dossier spécial ! Évolution de la consommation, des mentalités et des métiers liés à la viande, impact écologique, solutions alternatives plus ou moins bonnes, un point sur le galvaudage en règle de l'appellation «steak» et même un peu d'histoire avec les archives de bruno Fuligni... Dans un tout autre registre, rencontre avec un chef contemplatif, Loïc Villemin, passé maître dans l'art de traquer les déchets pour les mettre au service d'une gastronomie étoilée abordable. Un reportage sur le retour en grâce d'une volaille qui a bien failli disparaître de notre bestiaire : la dinde rouge des Ardennes. Un autre rescapé, celui-ci au rayon des très en vogue légumineuses, avec le haricot de Soissons. Une halte en Aveyron, à la découverte de cette poignée de vignerons qui sont en train d'inscrire le vignoble comme l'une des révélations de ces derniers millésimes. Et puis, comme toujours, un peu de mise en pratique avec les recettes du Marché 180°C qui se pare de ses plus belles couleurs d'automne, mais aussi celles du Home-made ou encore de la rubrique Bistronomie qui met à l'honneur Gaëtan Coculo, chef du restaurant engagé L'Avant-Poste...
« Cuisiner, un sentiment » est un livre de recettes pas comme les autres, presque un roman, qui cultive la madeleine proustienne. Entre souvenirs, rites, saisons, envies et lieux, tout part des sentiments. Jacky Durand expose ici avec talent le cheminement qui le pousse à cuisiner.
Le zinc, la table et le fourneau sont des scènes irremplaçables pour dérouler nos vies, créer des instants minuscules comme des jalons mémorables. On peut tout dire, tout entendre en cassant la graine ou en confectionnant une sauce béchamel. On se confie rarement dès l'oeuf-mayonnaise, plus souvent en attaquant l'onglet à l'échalote ou en s'attardant sur la crème brûlée. Partager un plat est une invitation à l'hospitalité des corps et des âmes. Et cuisiner, le plus court chemin pour écouter, sentir, voir, toucher et goûter l'autre. En racontant des histoires de cuisine, Jacky Durand donne faim de bonnes choses et envie de passer un moment autour d'une assiette, de se lancer pour de vrai et d'y mettre du coeur pour que la cuisine soit affaire de sentiments.
Un numéro d'été qui croustille !
Pour ce tout nouveau numéro de la revue culture-food, la rédaction vous propose entre autres un dossier spécial intégralement consacré au pain, pour tout savoir et tout comprendre de ce produit emblématique de l'alimentation à la française, avec : un peu d'histoire, un grand entretien avec Roland Feuillas, un focus sur la qualité des blés, le portrait d'un artisan passé maîtres zen dans la fabrication du «vrai» pain de campagne, un précis sur les enjeux politiques liés au pain... Au menu également, mais dans un tout autre registre, rencontre dans Le Perche avec le chef Guillaume Foucault, un héritage culinaire consacré à l'inclassable Jean Bardet et bien sûr, toutes nos inimitables recettes de saison proposées dans nos rubriques Home-made, Divin quotidien et autres...
Juste un avant-goût de ce qui vous attend à la lecture de ces 192 pages !
Fondée en 2013 la revue 180°C est un projet collectif formé autour d'une vision différente de l'édition culinaire : indépendante, engagée, sincère et sans autre contrainte que celle de se faire plaisir. Et de vous faire partager ce plaisir...Elle vous propose depuis sa création un contenu qui panache savamment reportages, recettes et sujets culture.
Le printemps est de retour, 180°C aussi !
Dans ce tout nouveau numéro qui revêt ses couleurs de printemps, la rédaction vous a notamment concocté un dossier spécial de 35 pages sur "Le coût du goût" : illusion de la bonne affaire sur les prix bas, coûts cachés de la mal bouffe, inégale répartition de la valeur de notre alimentation, état des lieux du monde agricole, perspectives... Entre interview, reportages et coups de gueule, on vous explique comment et pourquoi, producteurs et consommateurs sont toujours les grands perdants face aux industriels et autres distributeurs. Au menu également, le portrait de Nolwenn Corre, première femme chef étoilée dans le Finistère. Puis on vous emmène ""Chez Céline », à Dieppe, un atelier de fumage traditionnel qui s'est fait une spécialité des produits de la mer délicatement fumés. À suivre, dans la Nièvre, nous nous sommes immiscés dans le quotidien très sport d'une vétérinaire de campagne. Un détour par Bourgueil, à la rencontre de son cépage emblématique : le cabernet franc. Mais aussi notre sélection de produits du Marché avec un florilège de recettes printanières, un peu de bistronomie avec les recettes d'Ouréa, à Marseille, sans oublier les incontournables Home-made et Divin quotidien qui chanteront eux-aussi en recettes le retour des beaux-jours.
Fondée en 2013 la revue 180°C est un projet collectif formé autour d'une vision différente de l'édition culinaire : indépendante, engagée, sincère et sans autre contrainte que celle de se faire plaisir. Et de vous faire partager ce plaisir...Elle vous propose depuis sa création un contenu qui panache savamment reportages, recettes et sujets culture.
Alessandra Pierini est italienne et épicière à Paris ; Sonia Ezgulian est d'origine arménienne et cuisinière à Lyon. Ces deux-là se croisent depuis des années, elles partagent la même passion des beaux produits et sont très impliquées dans la transmission culinaire. Alessandra et Sonia ont décidé de faire vraiment connaissance et de partir ensemble aux sources des pâtes, à Gragnano et à Naples pour célébrer l'art de vivre à l'italienne.
Soutenues par Garofalo, pastificio à Gragnano, elles signent ensemble un ouvrage atypique, à la fois recueil de recettes et carnet de voyages ponctués par les dessins et collages de Sonia Ezgulian et les photographies d'Emmanuel Auger. Les deux complices confient aussi dans ce livre leurs meilleures adresses de restaurants et de producteurs pour découvrir les produits italiens indissociables des pâtes.
Le 7, dit-on, est un chiffre magique. Il est associé à la maturité, à un cycle et... il est partout... des notes de musique aux jours de la semaine en passant par les péchés capitaux, les merveilles du monde, les arts. Pour nous, il est essentiellement lié à une expression : « tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Sauf qu'en réalité chez 12°5, le jajazine de 180°C, nous tournons 7 fois notre langue dans notre bouche avant de déguster. En l'occurrence, les vins suisses de Yannick Passas issus de chasselas, de gamay, de pinot gris ou de gamaret, les reuilly et les quincy de Guillaume Sorbe, les champagnes de l'Aube de la famille Fleury ou ceux de chez Vouette et Sorbee, le grand cru classé du château Pontet- Canet à Pauillac, les eaux-de-vie de Mathieu Sabbagh en Bourgogne ou les vins de Maury. Et quand nous tournons 7 fois notre langue dans notre bouche avant de parler, c'est essentiellement pour poser la bonne question à des cavistes, des sommeliers, des vignerons dont nous croisons le chemin depuis 7 numéros. Vivement le 8, chiffre qui représente l'audace.
Du nord au sud et toujours 100% de saison !
Du nord au sud : rencontre de bon goût, entretiens, reportages, portraits et autres billets d'humeur, sans oublier nos incontournables recettes.... Voilà ce qui vous attend à la lecture de ce nouveau numéro 100% hiver. Et ça commence par une virée dans le Nord, à la rencontre de Nicolas Pourcheresse, un Jurassien tatoué, passionné par les richesses terre et mer des Hauts-de-France, chaudement salué paour son audace écologique et culinaire. Un poil plus au nord, on a voulu faire voyager vos papilles en leur contant notre sélection toute personnelle des spécialités nationales belges, qu'elles soient wallonnes ou flamandes. Un grand entretien avec Arnaud Daguin, un homme aux vies multiples, agitateur d'idées et infatigable défenseur de l'agroforesterie. Plus au sud, bien plus au sud, on vous emmmène à Marseille, dans la lagune côtière de l'étang de Berre, à la découverte de la pêche artisanale des mystérieuses anguilles jaues et argentées. Au sud toujours, rencontre avec un collectionneur devenu cet agrumiculteur qui s'est fait un nom auprès des meilleurs chefs et autres pâtissiers de la région...
"Je pensais être cuisinier : avoir eu la chance d'avoir choisi un métier beau, vieux et simple, et de l'avoir fait exactement au moment où ce métier devenait cool et fascinant aux yeux de tout le monde. Je pensais être cuisinier, et j'ai découvert que j'étais l'un des innombrables soldats d'une guerre sans quartiers ni tranchées : une guerre invisible, qui oppose des troupes inconscientes et désorganisées, qui se battent sans savoir ce qu'il y a à gagner. Le front des identités culinaires que j'aimerais raconter se cache dans les réseaux sociaux, dans les cantines scolaires, au Franprix, dans les magasins bio, dans les palaces, les brasseries, les néo-bistrots, dans les guides gastronomiques, dans les épiceries fines et dans celles qui n'ouvrent que la nuit. La bouffe est violemment rentrée dans le panthéon de la culture pop, et la culture pop est anarchiste, violente, conservatrice, sans scrupules, réactionnaire, révolutionnaire et sentimentale. Les plats, les idées et les recettes circulent à une vitesse jamais vue. Je voudrais raconter un morceau de l'histoire de cette guerre que nous vivons. Je voudrais écrire un livre d'histoire et d'analyse sans qu'il ait l'air de l'être, comme ont pu parfois le faire certains soldats qui écrivaient depuis le front. Il n'y aura pas de théorie, pas de mot définitif sur telle ou telle question : il y aura les choses que j'ai vues, que j'ai mangées et que je n'ai pas voulu manger, les choses que j'ai cuisinées et celles que je n'ai pas été capable de cuisiner. Il y aura aussi des recettes : elles seront simples, faciles, traditionnelles, hérétiques et radicales. Des recettes pour survivre dans ces temps de nourritures violentes."
S'appuyant sur quelques préceptes à la portée du plus grand nombre, Pellegrino Artusi, avec La Science en cuisine et l'art de bien manger, a révolutionné à son époque l'idée de la «gastronomie».
Publié une première fois à compte d'auteur en 1891, l'ouvrage connaîtra ensuite, du vivant d'Artusi, quinze éditions dont la dernière, posthume, rassemble 790 recettes. Car ce qui est sans doute le premier livre de cuisine «interactif» s'est progressivement enrichi des recettes proposées à l'auteur par des correspondants - et surtout des correspondantes - des quatre coins de l'Italie, même si les régions de prédilection d'Artusi, liées à sa biographie, restent l'Émilie-Romagne et la Toscane. Recettes qu'il testait ensuite systématiquement, chez lui, avant de les faire siennes et de les intégrer à son livre. Accompagné de réflexions hygiénistes, émaillé d'anecdotes savoureuses, d'allusions à l'actualité de l'époque et de références littéraires parfois malicieuses qui vont de la citation au pastiche, son oeuvre se caractérise aussi par sa volonté d'unification linguistique, dans un pays dont l'unité politique était toute récente. Il constitue ainsi non seulement un texte canonique, qui a fondé les codes de la cuisine bourgeoise italienne (au point qu'on l'offrait souvent, il y a encore peu de temps, aux jeunes mariées), mais aussi un ouvrage qui permet des lectures multiples.
Sans cesse repris, imité, commenté, voire piraté, il reste un modèle en la matière : celui d'une cuisine de marché, réalisable et pleine de bon sens, exigeante sur la qualité des produits mais adaptable au goût et aux possibilités de chacun, ouverte à la nouveauté mais refusant le snobisme.
Cette traduction, la première en France, préfacée et supervisée par Alberto Capatti, éminent spécialiste d'Artusi, est rigoureusement fidèle à l'édition historique de 1911.