Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Prix
-
«Dans ces pages, je réunis des histoires extrêmes de parents et d'enfants. J'en suis à moitié étranger : n'étant pas père, je suis resté nécessairement fils.» Autour de ce sujet très personnel de la filiation, devenu avec le temps un motif récurrent de son oeuvre littéraire, Erri De Luca compose un thème et des variations pleins de finesse. On y croise de jeunes vagabonds napolitains, la fille d'un nazi en cavale, la jeunesse révoltée de Mai 68 ou encore le directeur d'un orphelinat de Varsovie. Erri De Luca mêle dans ces récits l'intime à l'universel, et pose un regard riche et même poétique sur les rapports entre parents et enfants.
-
Edith Bruck a treize ans lorsqu'elle est déportée à Auschwitz au printemps 1944. Elle survit à l'horreur des camps. Livrée à elle-même, la jeune femme expérimente l'errance des survivants car la fin de la guerre n'apporte en aucun cas la restitution du monde d'avant. Pour Edith Bruck, la solution s'impose : la quête de soi passera par l'écriture, fougueuse et vitale. Un récit d'une rare intensité considéré comme une oeuvre de combat, plus que jamais nécessaire.
D'origine hongroise, Edith Bruck est née en 1931. Son oeuvre narrative, autobiographique et poétique, devenue incontournable, est traversée par l'expérience de la Shoah. Accueilli comme un chef d'oeuvre et primé en Italie, LePain perdu est disponible aux Éditions du sous-sol.
-
Paolo Rumiz n'en est pas à son premier voyage, lui qui a longé les 7 000 kilomètres des frontières de l'Europe, de l'Arctique à la mer Noire, traversé les Balkans, descendu le cours du Pô... Au printemps 2014, il a réalisé le plus étonnant d'entre eux : un voyage immobile. Isolé dans un phare perché sur un rocher au milieu de la Méditerranée, avec pour seuls compagnons les gardiens. Et le sentiment d'être libéré, sans agenda, sans horaires, sans aucune connexion avec le monde, loin de tout mais curieusement peut-être aussi au centre de tout.
Se consacrant à l'exploration de son minuscule environnement, un kilomètre de long sur deux cents mètres de large, il raconte la nature, le cri des oiseaux, le silence des poissons, la lanterne du phare. Il parle tempêtes, orages, vents et nous fait partager le quotidien des gardiens, ceux d'aujourd'hui mais aussi ceux de jadis. Un voyage immobile tout en délicatesse, empathie et érudition.
-
Dans Liguries, on découvre un Calvino arpenteur minutieux des paysages, homme de l'espace et non du temps, animé par une pulsion de voir et de décrire qui fut aussi forte que celle de raconter. Liguries est constitué de cinq proses et d'un ensemble de poèmes (les « Eaux fortes de Ligurie », rédigés pendant la période de la Résistance). Les proses s'étalent de 1945 à 1975 : « Ligurie maigre et osseuse », géographie humaine de la Ligurie comparée à une échelle ; « Sanremo, ville de l'or », qui se penche sur le destin de cette ville vouée à l'argent dans une région de pauvres gens ; « Ligurie », vaste et forte présentation des caractéristiques physiques d'où ressort une impression d'inquiétude et de fragilité de la vie ; « Savona :
Histoire et nature », qui suit le plan de la ville dans l'espace et dans le temps ; et « La mer forme le troisième côté » (sur Gênes) ». A travers les textes qui le composent, Liguries est bien un guide de la Ligurie : de son littoral, de son arrière-pays et de deux de ses principales villes, Gênes et Savone. On y suit cette fine languette de terre qui forme comme un accent circonflexe ou un sourcil sur l'oeil de la mer entre la France et l'Italie. On y découvre l'histoire de cette terre de batailles, on y comprend l'économie et la société ligures. -
Découvrez Aux frontières de l'Europe, le livre de Paolo Rumiz. En 2008, Paolo Rumiz entreprend un "parcours en zigzag, sur la fermeture éclair de l'Europe" : six mille kilomètres, depuis Rovaniemi en Laponie finlandaise jusqu'à Odessa en Ukraine. Il reçoit les confidences d'un pêcheur de crabes géants, de pulpeuses marchandes de crème aigre et de myrtilles, d'un prêtre naguère Rambo des forces spéciales en Tchétchénie... Il trouve, dans ces périphéries oubliées, l'âme de notre continent.
-
Journal de voyage en Italie par la Suisse et l'Allemagne
Michel de Montaigne, Nina Mueggler, Laura Piccina
- Bouquins
- Document
- 9 Novembre 2023
- 9782382924143
Montaigne est surtout connu pour ses Essais, mais il a laissé derrière lui une autre oeuvre mémorable : le journal du voyage qu'il entreprit à travers la Suisse, l'Allemagne et l'Italie entre 1580 et 1581. Les raisons réelles ou présumées de ce périple sont multiples : fréquenter les sources thermales les plus connues d'Europe pour soigner sa maladie de la pierre, fuir les troubles des guerres de Religion et les tracas domestiques, se confronter à l'altérité, ou encore briguer un poste d'ambassadeur en Italie. L'une des originalités de ce journal est d'avoir été écrit partiellement par un mystérieux secrétaire, avant que Montaigne lui-même ne reprenne la plume, en français mais aussi en italien.
" La lecture du Journal de voyage est un plaisir continu parce que Montaigne garde les yeux ouverts sur le monde ", rappelle Antoine Compagnon dans sa préface. " Il nous reste un recueil primesautier d'observations merveilleuses sur la nature, l'architecture, l'urbanisme, l'habitat, les hommes, les moeurs, les croyances, les aliments. En toute liberté ! " Cette édition, réalisée par Nina Mueggler avec l'aide de Laura Piccina, annotée et richement illustrée, offre une nouvelle adaptation du texte selon les usages du français moderne, de façon à le rendre plus accessible au lecteur contemporain. Toutefois, il ne s'agit pas d'une traduction mécanique ou systématique, mais d'un travail délicat de restauration, fidèle à l'esprit de l'édition des Essais parue dans la collection Bouquins en 2019. Les interventions concernent surtout la syntaxe et le vocabulaire, quand ce dernier a changé de sens ou a disparu. La ponctuation, l'accentuation et l'orthographe ont été adaptées aux critères d'aujourd'hui. On n'en apprécie que mieux la saveur, le rythme de la langue d'époque et, à travers elle, tout le génie de ce voyageur singulier -
Requiem pour un alpiniste
Mario Rigoni Stern
- Belles Lettres
- Domaine Etranger
- 18 Février 2022
- 9782251452845
« ARRIVER LÀ-HAUT un matin d'été après que, la nuit, un orage a lavé le ciel et la terre, s'arrêter en silence pour regarder, et demeurer sous le charme parce que la beauté est telle que le regard ne sait où se poser, et on en a le souffle coupé. Rester ici jusqu'au couchant à écouter en silence la montagne raconter des légendes, des histoires de bergers, d'alpinistes, de guerre. »
-
Les Dialogues avec Leuko ont été publiés en Italie en 1947. L'oeuvre est constituée de vingt-sept dialogues courts, principalement entre des figures divines ou héroïques du fond mythologique grec. Chaque dialogue progresse à la recherche d'une définition du destin, de la vie et de la mort, du sacrifice, de la souffrance, de la mémoire et du désir, du temps et des lieux. "Pavese s'est rappelé l'époque où il allait à l'école et ce qu'il y lisait : il s'est rappelé les livres qu'il lit tous les jours, les seuls livres qu'il lit vraiment. Il a cessé pour un moment de croire que son totem et tabou, ses sauvages, ses esprits de la végétation, l'assassinat rituel, la sphère mythique et le culte des morts sont des bizarreries inutiles et il a voulu y trouver le secret de quelque chose que tout le monde se rappelle, que tout le monde admire un peu à bout de force et qui nous arrache un sourire. Ces Dialogues en sont nés".
-
Comme dans Le Tailleur de la Grand-Rue, son premier livre, Bonaviri met en scène, dans ce récit écrit en 1955, un petit monde paysan de Sicile orientale où plantes, nuages et ruisseaux partagent les joies et les souffrances des person- nages. Faite de bonheurs simples autant que de disette, de maladie ou de guerre, l'humble épopée de Massaro Angelo, le métayer, et de sa famille, dialogue avec les espaces cosmiques dont Bonaviri, dans ses oeuvres ultérieures, se fera l'explorateur mélancolique et fantasque.
Cet équilibre entre le style primitif et la grâce, l'imagerie populaire et le rêve, qu'admirait tant cet autre grand Sicilien, Elio Vittorini, on le retrouvera dans les trois chapitres piémontais d'un roman inachevé que ce volume propose en complément.
« Comme tous les personnages de Bonaviri, comme l'auteur lui-même, Angelo est un poète. Qu'est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire qu'il conçoit les événements de sa vie comme l'expression de forces qui dépassent l'humanité. Les nuages, les grenouilles, les hiboux parlent le même langage que les soldats qui reviennent de la guerre, tous conduits par une fatalité dont les hommes sont les témoins éblouis et accablés.
La mort qui hante ces pages n'est jamais tout à fait un élément négatif ou extérieur. C'est une divinité noire, bien sûr, mais compagne de la vie quoti- dienne des paysans. » René de Ceccatty, Le Monde
-
Venise, peut-être recueille les textes qu'Andrea Zanzotto a consacrés à Venise et à la Vénétie. Mais il s'agit d'une autre Venise, peut-être : à la fois vue de très près et comme vue du ciel, prise dans un cadre plus vaste - une ville reliée, inscrite dans le temps intime et historique, dans la matière et dans l'espace. Venise n'est pas un joyau détaché, elle doit s'approcher de l'extérieur, ne se comprend qu'à travers sa lagune et son ancrage dans sa région, la Vénétie, site de terribles batailles de la première guerre mondiale et, plus tard, haut lieu de la lutte partisane. Venise, peut-être témoigne d'une certaine idée de l'écologie, du paysage et de l'habitation, où l'homme et la nature interagissent et se confrontent, où ville et nature sont le lieu d'une passion et d'un combat intimes et politiques.
La ville entière a tenu ses temps resserrés contre elle, comme les pièces d'une marqueterie : fruit et ver, bave lumineuse et scories, puanteur chaque fois changée en parfum : comme un point d'absurdité dans le présent.
-
Voyage au Molise recueille onze articles publiés par Francesco Jovine entre 1942 et 1950 dans le quotidien Il Giornale d'Italia (publiés posthumes en 2001), traduits ici en français pour la première fois. Issu d'un milieu paysan, formé au marxisme, Jovine porte un regard engagé et amoureux sur la terre de ses origines. La traversée de cette mémoire d'une terre ancienne et taciturne permet de comprendre le Molise d'aujourd'hui, et de découvrir l'auteur qui en a parlé de la manière la plus subtile et juste.
La région du Molise était et demeure méconnue, même en Italie. Terre ancienne et pauvre, dont les enjeux historiques, économiques et sociaux sont paradigmatiques de ce qu'on a appelé la « question méridionale ». Jovine lui rend hommage avec un regard acéré et passionné. Il s'agit moins d'un guide de voyage que d'une réflexion sur la terre natale (sur laquelle l'écrivain revient alors qu'il vivait à Rome depuis de nombreuses années), sur ses coutumes, ses habitants, leurs mentalités et comportements. Sous-développement, brigandage, luttes acharnées des paysans pour la terre, déracinement et malaise du petit bourgeois venu à la ville, rapport de l'intellectuel avec le milieu dont il est issu, voilà les interrogations qui ne cessent d'inspirer Jovine.
L'auteur donne une image complexe de la réalité méconnue du Molise, marquée par le fascisme et sa chute, par les changements économiques et culturels de l'après-guerre, par les troubles qui traversent le sud de l'Italie, dont le pays tout entier porte encore aujourd'hui l'héritage. -
En 1961, Alberto Moravia voyage en Inde avec Elsa Morante, sa femme, et leur ami Pier Paolo Pasolini. De ce voyage, la littérature gardera deux livres complémentaires et éblouissants : celui de Pier Paolo Pasolini, L'Odeur de L'Inde, et celui d'Alberto Moravia, qui participe d'une plus réelle objectivité.
Tout en cherchant les causes de la pauvreté d'une grande partie de la population, Moravia s'entretient avec Nehru, n'hésite pas à dénoncer le système des castes, et passe en revue les religions du sous-continent : hindouisme, jaïnisme, sikhisme, islam, judaïsme, bouddhisme et christianisme. Si le regard de Pasolini est toujours léger et humain, celui de Moravia traverse les siècles et les cultures avec un esprit de synthèse remarquable. -
« La Rome vagabonde de Lodoli n'appartient à aucun guide touristique : c'est une ville d'îlots de beauté et de poésie qui émergent d'un dimanche pluvieux, ou d'un après-midi ensoleillé, mais que seul un oeil clairvoyant est capable de saisir.
C'est une place immobile redevenue une toile de De Chirico ; une statue nichée dans une église hors des sentiers battus ; un bar où la nuit se transforme en odyssée
de solitudes, d'amours et d'existences fortuites. Autant d'infimes découvertes que Rome offre à celui qui est en mesure de fouiller les détails, et est prompt à s'esquiver pour filer loin de la foule, emprunter au hasard une ruelle, jeter un oeil à une arrière-cour et fureter entre les pierres de la cité à la recherche d'une île insoupçonnée. Lodoli musarde dans la ville éternelle, se laissant envoûter par les insignifiants charmes urbains. Il faut savoir y retenir le temps et apprendre à se dépoussiérer le regard pour en éprouver l'instant profond. »
-
Nouvelles îles Tome 2 ; guide vagabond de Rome
Marco Lodoli
- La Fosse Aux Ours
- 3 Mars 2016
- 9782357070868
Il existe une rome qu'on ne peut trouver dans aucun guide touristique, une ville dans la ville faite d'inattendus fragments de magie. une Rome où le mot d'ordre est de flaner, du printemps à l'hiver, sous la pluie et sous le soleil, le nez en l'air ou les yeux bien ouverts dans l'attente d'une découverte qui arrêtera le temps et le regard : un chef d'oeuvre oublié, une place remplie de poètes, l'éléphant du bernin avec un obélisque sur le dos.
Neuf ans après Îles, Lodolii retourne vagabonder dans la capitale pour récupérer des nouveaux moment de grâce.
-
La folle de la porte à côté ; conversation avec Alda Merini
Alda Merini
- Arfuyen
- Les Vies Imaginaires
- 8 Octobre 2020
- 9782845903173
« Titano s'y connaissait en femmes et il disait partout que j'avais une peau sobre et veloutée. En fait c'était vrai. L'hibernation hospitalière avait maintenu en vie certaines veinules légèrement diaphanes, à peine esquissées. » Il y a dans tout ce qu'écrit Alda Merini une spontanéité qui saisit le lecteur par une sorte d'évidence et d'étrangeté. La Folle de la porte à côté, qui est-ce ? « Pour moi, dit Alda Merini, c'est ma voisine. Pour elle, la folle c'est moi, comme pour tous les habitants du Naviglio [son quartier à Milan] et de mon immeuble. » Alda Merini a vécu toute sa vie avec la folie, « une sereine vie commune avec la folie », dit-elle.
« La folie est l'une des choses les plus sacrées qui existent sur terre. C'est un parcours de douleur purificateur, une souffrance comme quintessence de la logique. » Toute sa vie, Alda Merini a vécu dans la marginalité et l'indigence. Assumant une sexualité débridée, mère de quatre filles dont elle ne s'est pas occupée, vivant dans la rue et les cafés autant que chez elle, elle a tiré de cette vie une oeuvre unique, inouïe qui lui a valu sur le tard l'admiration et l'affection de tous les Italiens.
Clocharde géniale, innocente provocatrice, elle livre dans cette Folle de la porte à côté une autobiographie fantasmée et lucide, follement romanesque et, en dépit de tout, profondément joyeuse.
-
De son écriture précise et acérée, Tiziano Scarpa propose un guide personnel de Venise, sa ville natale, connue pour attiser les convoitises touristiques. Composant une véritable invitation à la découverte et à l'errance, il ne nous entraîne ni dans une banale excursion ni dans une navigation rêveuse. Le corps urbain qu'il décortique est de pierre et de sang, avec ses pieux déchaussés enfoncés dans la vase, sur laquelle repose le poisson mirobolant à nul autre pareil.
Avec Scarpa, on déambule dans l'intimité viscérale, minérale, aquatique, de la plus mirifique des cités lagunaires, dont les feux et les langueurs n'en finissent pas de brasser l'Orient et l'Occident confondus.
-
Marchands de temps
Daniele Del giudice
- Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 12 Avril 2012
- 9782021078220
« Rabat, Maroc, deuxième semaine d'automne.
Hier j'ai assisté, pour la première fois, à une transaction commerciale concernant le temps. Ou plutôt, j'ai perçu, je crois, un échange de ce genre dans une petite boutique, une échoppe sur le versant occidental de la Médina où l'on arrive par la rue des Consuls ; je fais allusion par là à ma sensation personnelle d'avoir assisté à un événement simple, celui d'un homme qui vendait du temps à un autre homme. » Le narrateur reste hanté par cette scène, et, de Rabat à Stavanger, en Norvège, il part à la recherche d'une explication. Y-a-t-il réellement un commerce du temps et quelles sont les personnes qui le pratiquent ?