A la guerre, remarque mario rigoni stern, on peut mourir à vingt ans, en une seconde, sur l'herbe, en plein printemps.
Aucune polémique, aucun pathos, aucun héros dans le récit de cette guerre qui emmena mario rigoni stern en france et en albanie de 1940 à 1941, rien que la réalité. tourmenté par les souvenirs et par les poux, rigoni stern traverse cette épreuve en moraliste pacifique. " pour la plupart d'entre nous commença la fin de tout. ".
« La Rome vagabonde de Lodoli n'appartient à aucun guide touristique : c'est une ville d'îlots de beauté et de poésie qui émergent d'un dimanche pluvieux, ou d'un après-midi ensoleillé, mais que seul un oeil clairvoyant est capable de saisir.
C'est une place immobile redevenue une toile de De Chirico ; une statue nichée dans une église hors des sentiers battus ; un bar où la nuit se transforme en odyssée
de solitudes, d'amours et d'existences fortuites. Autant d'infimes découvertes que Rome offre à celui qui est en mesure de fouiller les détails, et est prompt à s'esquiver pour filer loin de la foule, emprunter au hasard une ruelle, jeter un oeil à une arrière-cour et fureter entre les pierres de la cité à la recherche d'une île insoupçonnée. Lodoli musarde dans la ville éternelle, se laissant envoûter par les insignifiants charmes urbains. Il faut savoir y retenir le temps et apprendre à se dépoussiérer le regard pour en éprouver l'instant profond. »
Il existe une rome qu'on ne peut trouver dans aucun guide touristique, une ville dans la ville faite d'inattendus fragments de magie. une Rome où le mot d'ordre est de flaner, du printemps à l'hiver, sous la pluie et sous le soleil, le nez en l'air ou les yeux bien ouverts dans l'attente d'une découverte qui arrêtera le temps et le regard : un chef d'oeuvre oublié, une place remplie de poètes, l'éléphant du bernin avec un obélisque sur le dos.
Neuf ans après Îles, Lodolii retourne vagabonder dans la capitale pour récupérer des nouveaux moment de grâce.