Italo Calvino a fouillé dans la mémoire des régions italiennes, dont il a souvent transcrit ou réécrit le patois pour constituer ce recueil de contes. Travail de chercheur, d'ethnographe et surtout d'écrivain qu'il aborda avec curiosité pour se trouver jeté dans le monde fantastique du merveilleux populaire italien. Entre ironie et poésie, ces textes courts sont souvent de petites fables philosophiques qui s'adressent plus aux adultes qu'aux enfants.
«À sa vue, sur tous les bancs, les écoliers s'étaient tus. Et mon père, d'attaquer aussitôt.
- Je viens reprendre mon gamin. Il me servira à mener mes brebis et à les garder.Il est à moi.» Avec Padre Padrone, Gavino Ledda nous raconte son histoire, celle d'un enfant de six ans retiré de l'école pour devenir berger. Il lui faut apprendre à reconnaître les arbres et les collines, les bêtes et les climats. Il lui faut accepter la loi d'un père violent, propriétaire de la terre et des hommes.
Viendront plus tard le temps de la révolte, la lutte de l'adolescent pour le droit d'apprendre et les efforts prodigieux qui le conduiront au professorat. Padre Padrone est le récit d'une enfance entravée, un chant frustre et puissant, celui du malheur des pauvres. Son adaptation au cinéma par les frères Taviani a été couronnée par la Palme d'Or à Cannes en 1977.
Venise tout entière n'est-elle pas un théâtre où se joue, mieux qu'ailleurs, la comédie du monde?
La fresque que brosse ici Carlo Gozzi, éternel rival de Carlo Goldoni, ne ne manque pas de couleurs. Elle nous passionne encore plus de deux siècles après sa parution en 1797. L'auteur livre dans ce volume un portrait sans concession de lui-même et de sa ville.
La presse avait largement applaudi la réédition de ce livre :
"Une atmosphère à la Tourgueniev, à la Tchékov, avec en plus la couleur du pays de Polichinelle et d'Arlequin." Dominique Fernandez, Le Nouvel Observateur.
Sur Venise au XVIIIè siècle - le théâtre, le carnaval, les intrigues, les femmes, les complots -, le livre des livres. Le plus drôle et le plus méchant de la littérature de l'époque.
Au cours d'une mission, Milton, jeune partisan dont la guerre a interrompu les études, passe devant l'habitation où vivait Fulvia, l'adolescente qu'il aime. La gardienne de la maison lui apprend qu'après son départ son ami Giorgio rendait de fréquentes visites à Fulvia. Milton décide d'aller le questionner. Mais Giorgio vient d'être pris par les fascistes. Son exécution est une question de jours, seul un échange de prisonniers pourrait le sauver.
Récit posthume d'une extraordinaire densité, Une affaire personnelle est considéré, avec La guerre sur les collines, comme l'ouvrage emblématique de Beppe Fenoglio. Un livre d'amour et de guerre, où la passion amoureuse se conjugue et se confond avec l'ivresse juvénile de l'héroïsme et de la mort. Ce n'est pas sans raison qu'Italo Calvino y voyait un Roland furieux de la Résistance. Les autres récits ici regroupés forment une sorte d'épopée des paysans des collines piémontaises des «Langhe». On y retrouve les êtres et lieux d'une époque entière, regardés le plus souvent à travers une sensibilité profonde et une simplicité exemplaire.