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JEAN-LUC DEFROMONT
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Cinquante ans, un cap difficile à passer, et particulièrement pour le professeur Sacerdoti, écrivain et universitaire de renom, qui subit, pour avoir cité en cours une phrase tendancieuse de Flaubert, une accusation d'antiféminisme. Sa désinvolture affichée ne fait qu'aggraver son cas. Honni par des influenceuses et des centaines de followers, rayé du monde universitaire, il choisit de se retirer dans un isolement dédaigneux. Célibataire et sans enfant, la solitude ne lui a jamais fait peur. Mais le hasard vient le débusquer car, de façon inattendue, on lui assigne le rôle de tuteur d'un lointain petit cousin désormais orphelin. Le parallèle avec sa propre vie s'impose. N'a-t-il pas lui aussi connu le même destin lorsque sa mère est morte en tombant d'un balcon et son père, soupçonné de l'avoir poussée, a été emprisonné ? Apprivoiser le petit garçon s'avère difficile, mais peu à peu l'enfant finit par s'attacher à son tuteur et Sacerdoti prend goût à son nouveau rôle. Hélas un héritage mal venu fait du garçon la proie de parents avides qui réclament son retour à Londres auprès d'eux...
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Juillet 1972, les caméras du monde entier sont braquées sur l'Islande, où aura lieu la finale du championnat du monde d'échecs. Le Russe Boris Spassky, tenant du titre, fait face à l'Américain Bobby Fischer, un autodidacte aussi génial qu'imprévisible. Alessandro Barbaglia garde un énigmatique souvenir d'enfance lié à cette confrontation majeure, où se joue aussi la guerre froide. Cinquante ans après, il ose un parallèle avec une autre guerre qui a vu s'affronter Orient et Occident, la guerre de Troie. Fischer devient Achille, Spassky incarne Ulysse, et, chemin faisant, le narrateur renoue un dialogue bouleversant avec son propre père, disparu prématurément.
Alessandro Barbaglia jongle avec humour entre mythologie, histoire et psychanalyse dans ce roman singulier et brillamment construit.