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GALLIMARD
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Tenir la ligne : 40 dessins pour Charlie (2015-2025)
Collectif
- Gallimard
- Tracts
- 2 Janvier 2025
- 9782073112347
« Sommes-nous encore Charlie ? Dix ans après les massacres de Charlie Hebdo et de l'Hypercasher, descendrions-nous encore dans la rue pour défendre le droit à la satire, à l'humour, et plus largement à notre liberté d'expression, et le rejet de toute forme de violence ? Alors que la France se prépare à cet examen de conscience autour des commémorations du 7 janvier 2015, on peut déjà dire qu'ailleurs dans le monde, la tendance n'est pas très Charlie. Depuis 2024, la majorité des terriens vivent dans un pays qui pratique la censure du dessin de presse, partielle ou totale. [...] Nous avons le devoir, parce que nous sommes quasiment les derniers debout, de brandir ostensiblement la bannière du droit à la satire et à la liberté de la presse. »
Kak, président de Cartooning for Peace -
Écrans, un désastre sanitaire : Il est encore temps d'agir
Servane Mouton
- Gallimard
- Tracts
- 13 Février 2025
- 9782073115317
«Nous appelons de nos voeux la prise de conscience de ce désastre sanitaire qui s'annonce et déjà se constate. Il n'est pas trop tard, mais il est plus que temps.» Comment sortir de l'hypnose ? Le fait est pourtant sous nos yeux. Il est en premier lieu sanitaire : l'effet délétère des écrans sur notre santé physique et psychique, et en particulier sur celle des enfants et adolescents, ces êtres de chair et d'esprit en formation ; mais aussi sur le développement neurologique et socio-émotionnel, nos relations inter-individuelles, notre lien à la vérité et la libre formation de nos opinions. Il est plus que temps d'évaluer le bénéfice de la révolution numérique - les réseaux sociaux et, aujourd'hui, l'IA qui tient sommet - à l'aune de ses «externalités négatives», tant individuelles que sociales et environnementales. Sait-on ce que nous coûte vraiment cette prodigieuse quête technologique, à dominante hégémonique, et ce que nous pourrions y perdre ? Savoir est nécessaire pour bien agir ; et la loyauté de l'information est l'un des principes fondateurs du serment d'Hippocrate.
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La «Révolution nationale» en 100 jours, et comment l'éviter
Pierre-Yves Bocquet
- Gallimard
- Tracts
- 23 Janvier 2025
- 9782073113306
«Une telle menace, inédite depuis la guerre d'Algérie, appelle un sursautcollectif. C'est la raison pour laquelle, en écrivant ce texte, je ne m'adresse pas à un camp, mais à toutes celles et tous ceux, de droite comme de gauche, qui ne peuvent qu'être préoccupés par cette perspective, et qui restent attachés aux fondements séculaires de notre démocratie.» Pierre-Yves Bocquet C'est la principale mesure du programme du Rassemblement National : le «référendum sur l'immigration», qu'il promet d'organiser immédiatement après sa victoire à l'élection présidentielle. Ce projet a une apparence : une consultation des Français pour imposer la «priorité nationale». Il a une réalité : un projet de loi de dix-huit pages visant à défigurer notre Constitution, et que le RN entend imposer en réalisant un véritable putsch juridique. Moins de cent jours lui suffiraient ainsi pour transformer la France en démocratie illibérale, xénophobe et autoritaire. Cet enchaînement n'a rien d'inéluctable. Il est encore possible de s'y opposer : d'abord en en parlant, ensuite en agissant. Ce Tract explique comment.
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Vu du Liban : La fin d'un pays, la fin d'un monde ?
Anthony Samrani
- GALLIMARD
- Tracts
- 5 Décembre 2024
- 9782073110732
«La libanisation, la vraie libanisation, n'est pas une maladie. C'est un remède.» Le vendredi 27 septembre 2024, un monde s'est effondré au Liban. L'assassinat de Hassan Nasrallah, l'homme le plus puissant, le plus adoré et le plus détesté, a plongé le pays dans l'inconnu. Tout est devenu possible. La guerre régionale et la guerre civile, l'implosion et l'explosion, le nouveau Liban ou la fin du Liban. Le Hezbollah le dévorait de l'intérieur. Israël le détruit de l'extérieur. Ce pays en morceaux, si prompt à importer les conflits des autres et à en faire les siens, peut-il se reconstruire dans une région en feu et dans un monde en plein délitement ? Cerné par les monstres, le Liban peut-il encore être «un pays plus grand que lui-même» ? Son échec n'est-il pas celui de tout un monde ? Après Gaza, sur quoi peut encore reposer l'espoir ?
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«Nulle réforme n'attise davantage les arrière-pensées politiques qu'une loi électorale. Elle est toujours mise au service de l'intérêt, à court terme, de ses promoteurs.» Julien Jeanneney La France est frappée d'une crise de confiance dans ses institutions. Le résultat des élections législatives de 2024 en est l'un des symptômes les plus récents. En réaction, des intellectuels et des responsables politiques proposent de rétablir un mode de scrutin proportionnel pour l'élection des députés. Parée des atours de la vertu et de la justice, cette perspective peut séduire de prime abord. Mais c'est un mirage. La thérapeutique, en la matière, serait bien pire que le mal qu'elle entend combattre. Elle élargirait le fossé entre la nation et ses représentants, tout en prétendant faire le contraire. Comprendre ce paradoxe nous invite à en éloigner le péril.
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Le 8-octobre : Généalogie d'une haine vertueuse
Eva Illouz
- GALLIMARD
- Tracts
- 3 Octobre 2024
- 9782073090218
Quand les Lumières et leurs vertus ont été rejetées, l'antisionisme devient la seule vertu capable de rassembler ceux qui ont tout déconstruit.Eva Illouz Les grands événements ont leur jour d'après. C'est le sujet de ce Tract, qui s'interroge sur la révélation d'un antisémitisme de gauche au lendemain de l'attaque du Hamas contre Israël. Aurions-nous pu penser que, dans les milieux progressistes occidentaux, le 8 octobre 2023 puisse ne pas être le jour de la compassion unanime à l'égard des victimes des atrocités de la veille ? Au lieu de cela, on entendit, à New York comme à Paris, des voix autorisées saluer, avec une émotion jubilatoire, un acte de résistance venant châtier l'oppresseur israélien. Décomplexé, cet antisionisme radical a eu pour terreau un système de pensées, la «théorie» qui, avec sa passion déconstructiviste, tend à plaquer une structure décoloniale sur les événements du monde, au mépris du fait brut et de sa complexité. On peut mettre au jour les causes d'une guerre ; on cherchera plutôt ici à retracer la généalogie intellectuelle de ce qui nie l'évidence du crime... Et à remonter aux sources de cet antisémitisme de confort où le Juif cristallise ce que certains esprits jugent bon de reprocher à une partie de l'humanité.
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Pour le droit de vote dès la naissance
Clémentine Beauvais
- GALLIMARD
- Tracts
- 5 Septembre 2024
- 9782073102331
«Être un enfant, c'est déjà une forme d'expertise sur le monde.» Dans la file d'attente d'un bureau de vote, un enfant de six ans s'apprête à glisser, comme tout le monde, son bulletin dans l'urne. Si cette idée suscite l'hilarité chez la plupart des adultes, c'est que les enfants sont universellement jugés incapables de participer à ce rituel qui scelle le pacte démocratique. Que se passerait-il, pourtant, si l'on remettait en question ce préjugé ? Le droit de vote dès la naissance, réforme juste et nécessaire de la démocratie, sera l'occasion d'une réflexion collective, réjouissante et populaire, sur la compétence électorale, l'expertise politique, l'éducation civique et les affinités humaines au-delà des catégories d'âge.
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160 000 enfants : Violences sexuelles et déni social
Edouard Durand
- GALLIMARD
- Tracts
- 8 Février 2024
- 9782073071927
«Le corps des enfants, le corps des femmes, négociables ou non négociables ?» Édouard Durand Le constat est effroyable, appuyé désormais sur d'innombrables témoignages : 160000 enfants sont sexuellement violentés chaque année en France... Elles sont là, à nos côtés, sous nos yeux, ces victimes, s'ajoutant à la foule des traumatisés d'un passé qui ne passe pas. Quel crédit la société porte-t-elle à ces voix de souffrance, lorsqu'elles ont osé se faire entendre ? Le juge Édouard Durand, qui a dirigé les travaux de la Ciivise pendant trois ans avant de s'en voir retirer la charge, a observé les mécanismes de déni encore à l'oeuvre dans la société. Il livre ici ses conclusions personnelles. Si, comme on l'entend encore trop souvent, «tout le monde savait», c'est que personne au fond ne voulait que ça se sache ; on préférerait que les victimes ne soient pas des victimes et que les criminels n'aient agressé personne. Mais entre l'impunité et la justice, il faut choisir. La parole des victimes doit être entendue sans arrière-pensée ; c'est là que tout commence, le premier geste non négociable de la protection de l'enfance. On ne pourrait aujourd'hui s'y soustraire sans créer un immense malaise.
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« La dernière guerre ? » : Palestine, 7 octobre 2023-2 avril 2024
Elias Sanbar
- GALLIMARD
- Tracts
- 11 Avril 2024
- 9782073079923
« Pour divorcer, il eût fallu avoir été déjà mariés, quand ce conflit était né dans l'impossibilité même d'une union. » Elias Sanbar Il suffit de remonter à ce qui oppose les sociétés palestiniennes et israéliennes depuis 1948 pour comprendre ce qu'il y a d'existentiel, de part et d'autre, dans le conflit qui, depuis les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023, a placé Gaza sous les bombes et causé des pertes effroyables dans sa société civile. La naissance d'Israël, et les deux guerres qui l'ont précédée et suivie, s'est jouée sur un socle d'injustice : la négation du droit des Palestiniens à résider sur leur terre. Ce point presque aveugle de la tragédie en cours est bien la source de toutes les désolations ; il réduit à néant tout ce qui, depuis des décennies, a pu faire espérer un horizon de partage, de reconnaissance et de cohabitation pacifiée. Jusqu'à conduire, presque fatalement, à cette « dernière guerre », selon les termes d'Israël... L'épilogue d'épisodes dilatoires qui, à défaut d'annoncer des jours radieux délivrés de la menace souterraine du terrorisme, conduirait à l'éviction des Palestiniens hors des terres « israéliennes » et à la négation définitive de leur droit au retour. Une sortie de scène irréversible, au mépris du droit international, dont nul ne saurait douter qu'elle ne conduise à de pires malheurs.
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«Nous, linguistes de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, sommes proprement atterrées par l'ampleur de la diffusion d'idées fausses sur la langue française.» Les Linguistes atterrées Les discours sur les «fautes» saturent quasiment l'espace éditorial et médiatique contemporain. Mais la différence entre une faute et une évolution, c'est la place qu'elle occupera à long terme dans l'usage. Et l'usage, ça s'étudie avec minutie. C'est le travail des linguistes. Face aux rengaines déclinistes, il devient indispensable de rétablir la rigueur des faits. Non, l'orthographe n'est pas immuable en français. Non, les jeunes, les provinciaux ou les Belges ne «déforment» pas la langue. Oui, le participe passé tend à devenir invariable. Non, le français n'appartient pas à la France. Oui, tout le monde a un accent, voire plusieurs. Dix idées reçues sur la langue, et surtout trente propositions pour en sortir.
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Préférence nationale : Leçon d'histoire à l'usage des contemporains
Gérard Noiriel
- GALLIMARD
- Tracts
- 14 Mars 2024
- 9782073074829
La loi «Asile et immigration», votée le 19 décembre 2023 et en partie censurée par le Conseil constitutionnel, a placé au centre du débat une nouvelle polémique sur la «préférence nationale» - et rappelé que la majorité de nos concitoyens pensent qu'il est normal que celles et ceux qu'ils ont élus défendent en priorité leurs intérêts. Le «problème» de l'immigration s'est imposé dès les débuts de la IIIe République et il a ressurgi à chaque fois que notre société a été en crise. L'histoire montre que la fuite en avant dans une politique de plus en plus répressive à l'égard des migrants, menée au nom de la «préférence nationale», met en péril à la fois les valeurs humanistes de notre République et les principes démocratiques de l'État de droit. Après avoir mis en lumière ces leçons de l'histoire, Gérard Noiriel propose quelques pistes pour s'opposer plus efficacement au risque de dérive xénophobe du corps social.
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Aider à vivre : Pour des vies dignes d'être vécues jusqu'au bout
Haïm Korsia
- GALLIMARD
- Tracts
- 4 Juin 2024
- 9782073086235
« Il n'y a nul besoin de nouvelle loi sur la fin de vie car nous avons déjà établi que personne ne doit souffrir.» Haïm Korsia Que penser d'une communauté humaine qui concentre toute son attention sur l'aide à mourir alors que notre seule et constante préoccupation devrait être celle d'aider à vivre, à vivre sans souffrir et sans sentiment de culpabilité ? Ce débat existentiel, citoyen et politique dépasse la question des mourants ; il concerne chacun d'entre nous dans son rapport à la vie digne d'être vécue. Sans nier les questionnements légitimes qu'ouvre un tel sujet, et sans faire l'impasse sur aucun de ses doutes, Haïm Korsia prend position, au nom de sa foi, de la sagesse pratique et d'une expérience intime de l'humain - toutes voix de l'être compassionnel qui ne sauraient donner droit ni moyens à la demande de mort. Il s'agira dès lors d'accompagner mieux encore nos proches jusqu'au bout de leur vie, à droit égal et en toute humanité.
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L'opinion qui ne dit pas son nom : Du pluralisme des médias en démocratie
François Jost
- GALLIMARD
- Tracts
- 30 Mai 2024
- 9782073082862
« Qu'une opinion soit soutenue par dix plutôt que par un seul ne la rend pas plus diverse. »François JostÀ confondre la pluralité des médias, c'est-à-dire la multiplicité des canaux d'information et de divertissement, avec le pluralisme que la vie démocratique attend d'eux, on risque de mettre en grand péril la liberté d'expression. Le nombre ne garantit rien s'il est le masque du même : et le législateur, comme le sociologue, le sait bien qui craint l'uniformisation de ce qui est dit au plus grand nombre - la « voix de la France », de tradition gaullienne, autant que la voix du propriétaire, mal plus contemporain.Notre paysage audiovisuel est donc régulé depuis les années 1980 ; et c'est aujourd'hui cet encadrement, dans sa dimension la plus pratique, qui est mis à mal par un nouveau jeu de dupes : celui qui consiste à faire passer l'opinion, en particulier la plus radicale, pour de l'information. À ce niveau du jeu, tout est dans le détail ; il faut observer, comptabiliser, identifier. L'objectif est noble : éviter que l'opinion, envahissante, ne vienne de fait confisquer le droit à l'information. Un enjeu démocratique, qui déborde le seul temps des élections.
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Antidote au culte de la performance : La robustesse du vivant
Olivier Hamant
- GALLIMARD
- Tracts
- 31 Août 2023
- 9782073047342
«La nature menacée devient menaçante : notre excès de contrôle nous a fait perdre le contrôle. Il va maintenant falloir vivre dans un monde fluctuant, c'est-à-dire inventer la civilisation de la robustesse, contre la performance.» Olivier Hamant Face aux bouleversements du monde en cours et à venir, le développement durable, entre géo-ingénierie contreproductive et tout-électrique mal pensé, crée de nombreux futurs obsolètes. Émergent alors les contremodèles de la décroissance et de la sobriété heureuse, nettement mieux alignés avec le monde qui vient. Mais la frugalité peut-elle réellement mobiliser ? Ne risque-t-elle pas non plus de se réduire à d'autres formes d'optimisation ? Et si, pour être sobre et durable, il fallait d'abord questionner une valeur nettement plus profonde : l'efficacité. Le monde très fluctuant qui vient appelle un changement de civilisation. Ce chemin demande surtout de valoriser nos points faibles et inverse toutes les recettes.
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« L'existence d'un ennemi commun, et la volonté partagée de créer ensemble un nouvel ordre mondial au sein duquel cet ennemi serait affaibli, constitue une des forces motrices du rapprochement sino-russe. » Alice Ekman Le rapprochement sino-russe a résisté au test de la guerre en Ukraine et continue à se consolider après l'attaque du Hamas contre Israël. Chine et Russie sont désormais en mesure de repousser conjointement la présence et l'influence des États occidentaux dans certaines parties du monde, de freiner ou bloquer plusieurs de leurs initiatives diplomatiques. La convergence des propagandes encourage l'émergence dans certains pays du «Sud » de positions anti-occidentales de plus en plus complotistes et violentes. Leur détestation commune des États-Unis et de leurs alliés, leur volonté de les affaiblir et de les marginaliser - seule façon, estiment les deux partenaires, de pouvoir garantir leur propre stabilité politique - les rapprochent naturellement et les soudent aujourd'hui plus que jamais. Car aux yeux de Vladimir Poutine et Xi Jinping, c'est l'avènement d'un monde post-occidental qui se joue en ce moment, et ils espèrent y parvenir ensemble.
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«L'histoire politique de ce pays est, depuis soixante-cinq ans, à contre-courant de la tendance générale de son époque. Il n'est pas sûr que la plupart des Français aient pris conscience de cette originalité.» Pascal Ory Ces Français sont bien étranges. Comparons le « cher et vieux pays » du général de Gaulle à tous les pays voisins ; que voyons-nous ? L'infinie variété de la démocratie libérale, avec ses régimes foncièrement parlementaires, gagés sur un pouvoir exécutif limité. En face de ce peuple de roseaux, un seul chêne : la France de la V? République. Parlons démocratie représentative, démocratie participative : nous sommes en Suisse. Parlons démocratie autoritaire : nous sommes chez nous. De ce constat peuvent découler deux hypothèses opposées, selon que l'on considère ce particularisme comme un atout précieux ou comme un mauvais présage. Affaire d'institutions, assurément, mais qui ne voit que ce centralisme, cette verticalité, ce présidentialisme viennent de loin ? Qui peut prédire que cela changera bientôt, voire jamais ? Et qui peut affirmer que, quelque part, nous n'y trouvions pas notre compte ?
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Le Nouvel Opium des progressistes : Antisionisme radical et islamo-palestinisme
Pierre-André Taguieff
- GALLIMARD
- Tracts
- 7 Décembre 2023
- 9782073063243
S'il est vrai que les passions antijuives se sont mondialisées, c'est avant tout parce qu'elles se sont islamisées. C'est sur la base de cette matrice théologico-politique islamique que s'opère aujourd'hui la démonisation des Juifs. L'islamisation de la «cause palestinienne» fournit à l'antisionisme radical, dont l'objectif est la destruction de l'État d'Israël, sa légitimation. En témoigne l'appel au jihad dans la Charte du Hamas : «Il n'y aura de solution à la cause palestinienne que par le jihad.» Pour l'extrême gauche occidentale, la «cause palestinienne» joue le rôle d'une nouvelle «cause du peuple» tandis que les «sionistes» sont diabolisés comme les nouveaux «nazis». Mais la vision islamiste apocalyptique du «combat final» contre les Juifs, censés incarner l'ennemi absolu, voire le Mal, confère une dimension sacrale à la lutte contre Israël et le «sionisme mondial». La lutte contre les Juifs redevient la voie de la rédemption. C'est pourquoi les convergences entre les gauches radicales et l'islamisme mondialisé sont si inquiétantes.
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Ce grand dérangement : l'immigration en face
Didier Leschi
- GALLIMARD
- Tracts
- 21 Septembre 2023
- 9782073052926
«Ce n'est pas trahir ses convictions humanistes que de faire le départ entre le réel et l'utopie ; ce n'est pas renoncer à ses idéaux que de prendre en compte ce qui est possible et ce qui ne l'est pas.» Didier Leschi Il n'est pas de jour qu'un sinistre événement, une image bouleversante, une crise internationale ne nous le rappelle : la question du sort réservé aux migrants est cruciale. Il y a ceux pour qui la France devient une passoire exposée à l'invasion d'étrangers indésirables et qui veulent «suspendre l'immigration» ; et il y a ceux, moins nombreux, pour qui notre pays devient, comme l'Europe elle-même, une «forteresse», manquant à tout devoir d'humanité. C'est à ces deux tendances opposées que s'adresse tour à tour la présente mise au point de Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, en plaçant chacun devant la réalité des faits et des pratiques - sans pour autant mettre au même plan ce qui relève de la démagogie, et parfois de la haine de l'autre, et ce qui témoigne, à la manière du Fratelli tutti du pape François, d'une noblesse d'âme et d'un haut sentiment de la fraternité humaine.
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«Faire mentir le passé pour mieux faire haïr au présent... et ainsi inventer un futur détestable.»Éric Zemmour aime à se faire passer pour un intellectuel et l'histoire occupe une place à part dans la construction de sa figure publique. Conscient de la force de frappe idéologique de l'histoire et de son attrait auprès du public, il se targue d'un savoir sur le passé qui lui donnerait une compréhension intime et profonde des dynamiques à l'oeuvre aujourd'hui.Mais Éric Zemmour ne fait que déformer l'histoire pour la mettre au service de ses visions idéologiques. Aux travaux des historiennes et historiens, il prétend opposer un «roman national» idéalisant les gloires passées de la nation. De la première croisade à l'assassinat de Maurice Audin, de Clovis aux mutinés de 1917, de saint Louis au maréchal Pétain, cette histoire déborde d'erreurs, d'interprétations tendancieuses, voire de mensonges grossiers. Ignorant les sources et méprisant la recherche savante, le polémiste asservit l'histoire au profit d'un discours agressif, raciste et complotiste.Face à cette offensive, un collectif d'historiennes et d'historiens a décidé de répondre en corrigeant, point par point, les plus flagrantes et les plus dangereuses erreurs historiques d'Éric Zemmour.Textes écrits par un collectif d'historiennes et d'historiens rassemblant : Alya Aglan - Florian Besson - Jean-Luc Chappey - Vincent Denis - Jérémie Foa - Claude Gauvard - Laurent Joly - Guillaume Lancereau - Mathilde Larrère - André Loez - Gérard Noiriel - Nicolas Offenstadt - Philippe Oriol - Catherine Rideau-Kikuchi - Virginie Sansico - Sylvie Thénault.
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Le 24 février 2022, l'opinion mondiale découvre avec stupeur le discours de Vladimir Poutine justifant l'invasion de l'Ukraine, au prétexte de faire cesser un «génocide» exercé par un régime qu'il convient de «dénazifer». Cette extraordinaire falsification de l'histoire s'inscrit dans le droit fil du grand récit national construit au cours des vingt dernières années par Vladimir Poutine et dont l'ONG Mémorial fit les frais en 2021. Ce récit, exaltant la grandeur d'une «Russie éternelle» face à un Occident agressif et décadent, n'admet aucune contestation pour servir les intérêts géopolitiques d'un régime dictatorial et répondre aux attentes d'une société désorientée suite à l'effondrement du système soviétique. Ce Tract éclaire les origines de cette distorsion des faits historiques et la façon dont elle est mise en oeuvre pour légitimer la première guerre du XXI? siècle sur le continent européen.
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«Le seul conseil qu'une personne puisse donner à une autre à propos de la lecture c'est de ne demander aucun conseil, de suivre son propre instinct, d'user de sa propre raison, d'en arriver à ses propres conclusions.» (Virginia Woolf. L'Art du roman)Rien, dans aucune librairie, ne saura jamais s'opposer à la liberté de choix laissée à chacune et chacun. À quoi bon des librairies, direz-vous ? Les librairies sont les lieux privilégiéset ordonnés de la présence des livres, celle de leur matérialité et de leur lumière, sans lesquelles aucune décision n'est permise. La possibilité d'évoluer parmi eux associe au silence nécessaire des livres la parole de ceux qui en sont au quotidien les jardiniers. Appelons les libraires.
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«Cet essai s'adresse principalement à tous ceux que laissent perplexes - en tout cas depuis l'irruption de la pandémie - le désordre évident du monde contemporain, sa complexité et ses embarras multiples, ses prétentions vaines, ses annonces non suivies d'effets, ses graves problèmes non annoncés et bien d'autres détails obscurs.»Alain Badiou fait ici le constat d'un désordre général, d'un brouillage des consciences et du sentiment d'une plus grande imprévisibilité du futur, qu'il nomme une désorientation. Préexistant à la pandémie qui en révèle cependant l'ampleur, ce phénomène, dont l'origine réside à la fois dans un déficit de vérité au profit des opinions et dans l'idéologie dominante, s'exprime dans les champs les plus divers. Au travers d'exemples circonstanciés - les polarités politiques et les mouvements de contestation, le féminisme contemporain, l'écologie, l'enseignement, la laïcité - et au regard de son propre engagement politique, Alain Badiou en livre une analyse étayée par l'observation et l'argumentation. Avec l'idée, qui lui est chère et fonde son propos, qu'«un désordre évident ne s'éclaire que si on le considère comme un eet de l'ordre dont il procède».
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«Ils disposaient instinctivement la Pandémie après les autres grandes créatures mythiques dont on avait le souvenir, acceptant de la prendre pour ce qu'elle était bel et bien : une contagion des esprits avant une contagion des corps.»Alessandro BariccoIl faudrait réussir à envisager la Pandémie en tant que créature mythique. Beaucoup plus complexe qu'une simple urgence sanitaire, celle-ci semble plutôt être une construction collective dans laquelle différents savoirs et de nombreuses ignorances ont contribué au partage manifeste d'un même objectif, analyse Alessandro Baricco dans ces trente-trois fragments écrits près d'un an après l'apparition de la Covid-19. Cette figure a gagné et occupé pleinement les esprits à la faveur de l'avènement de la civilisation numérique, plus rapidement que le virus n'a infecté les corps. C'est un phénomène artificiel, certes : un produit de l'homme. Mais confondre artificiel et irréel serait une erreur stupide, car le mythe est peut-être la créature la plus réelle qui soit. Cet événement que nous vivons. Ce que nous cherchons.
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Quand la psychose fait dérailler le monde
Renaud Girard, Jean-Loup Bonnamy
- GALLIMARD
- Tracts
- 15 Octobre 2020
- 9782072929915
«Ce n'est pas la Covid-19 qui a mis le monde à terre, mais la psychose provoquée par ce virus.»Renaud Girard, Jean-Loup BonnamyL'émotion désordonnée avec laquelle les États-Unis et la plupart des grands pays d'Europe occidentale ont réagi à l'épidémie de Covid-19 restera dans l'Histoire comme un bel exemple de psychose collective. Dans l'adoration de ce nouveau veau d'or qu'est le «principe» de précaution, nous avons foulé aux pieds les valeurs les plus sacrées pour lesquelles se sont battus nos aînés. Renaud Girard et Jean-Loup Bonnamy livrent ici une réflexion d'ensemble largement nourrie de données internationales sur les conséquences médicales, sociales et économiques de l'événement.