Allia
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Dénonçant un illusoire droit au travail qui n'est pour lui que droit à la misère, Lafargue soutient qu'une activité proprement humaine ne peut avoir lieu que dans l'oisiveté, hors du circuit infernal de la production et de la consommation, réalisant ainsi le projet de l'homme intégral de Marx.
Un classique toujours autant lu, plus que jamais d'actualité.
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C'est sur le plateau d'Arménie qu'Ossip Mandelstam commence à rédiger ces Nouveaux poèmes, qui recouvrent la période vagabonde du poète. L'exil lui redonne courage dans les mots, dont il manie avec dextérité le chant. Ce recueil exprime au mieux son désir d'une langue universelle: le russe est relié sous sa plume à une atmosphère hellénistique mais aussi aux poètes persans qu'il lit en traduction française, aux auteurs allemands et à Dante. D'une grande spontanéité, ces poèmes allient le pouvoir du mot, considéré comme une forme autonome, et sa capacité, marié à d'autres, à égréner des images fortes et lumineuses. Outre des allusions éparses à la vie quotidienne, ils fourmillent de sous-entendus politiques et religieux. Ils sont des miroirs à visage double.
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Le Massacre des illusions offre les réflexions de Leopardi consacrées à la politique, à la société et à l'histoire des civilisations. Rebelle à tout esprit de système, loin de toute tentation doctrinaire et superstition rationaliste, il cisèle l'ère du temps par un regard critique incisif et un sens aigu des détails. Digne héritier de Machiavel, son ironie désespérée, sa finesse et son pessimisme lumineux le placent dans la lignée des plus grands moralistes. Observateur lucide de ses semblables, Leopardi fait dans Le Massacre des illusions un portrait de son époque toujours aussi actuel. À l'abri de toute idéologie ou récupération, il ne se préoccupe que de ce qu'il voit : l'homme et son monde.
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Petite histoire de la photographie
Walter Benjamin
- Allia
- Petite Collection
- 8 Mars 2012
- 9782844854445
Ne regardez jamais l'appareil.
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"Les lecteurs rompus au commerce des hommes reconnaîtront la justesse de mes propos ; tous les autres les trouveront excessifs, jusqu'au jour où l'expérience, s'ils ont jamais l'occasion de faire réellement l'expérience de la société humaine, leur ouvrira les yeux à leur tour. J'affirme que le monde n'est que l'association des coquins contre les gens de bien, des plus vils contre les plus nobles." Publiées de façon posthume en 1845, ces Pensées sur le caractère des hommes et leur conduite dans la société présentent, sous forme d'aphorismes, d'anecdotes significatives ou de sentences lapidaires, l'essentiel des conclusions léopardiennes sur la morale.
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Traité de l'amendement de l'intellect
Baruch Spinoza
- Allia
- Moyenne Collection
- 6 Octobre 2022
- 9791030414967
Dans cet ouvrage fondamental rédigé en 1661 et autrefois connu sous le titre de Traité de la réforme de l'entendement, Spinoza part du constat que notre expérience du quotidien nous procure de grandes joies mais aussi moult frustrations et déceptions. Nous oscillons sans cesse entre moments d'euphorie, d'impression de plénitude, suivis de phases descendantes. Poursuivant inlassablement le bonheur, nous n'atteignons jamais la sérénité ni une véritable satisfaction pérenne. Asservis par ce désir de bonheur via des joies fragiles ; les honneurs, la richesse, les loisirs, etc, les hommes ont perdu le sens même de la véritable félicité. Le penseur hollandais invite ici à envisager une «nouvelle manière d'être», encourage à voir et à percevoir par le biais de l'intelligence afin d'approcher la vérité et le savoir, car seules elles peuvent conduire au bonheur et à la joie.
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La gloire posthume est le lot des inclassables. On n'a mesuré l'importance de Walter Benjamin qu'après sa mort. Au croisement de la biographie, de la philosophie politique et de la critique littéraire, Hannah Arendt retrace ici le destin et l'itinéraire spirituel d'un homme pris dans "les sombres temps". Elle analyse ses rapports tourmentés avec la judéité et le marxisme, son amour de Paris et de la flânerie ainsi que ses relations complexes avec les intellectuels de son temps. Plongeant au plus intime de l'oeuvre, elle décortique la façon, unique, que Benjamin avait de "penser poétiquement". Philosophe elle-même inclassable, Hannah Arendt était la plus apte à saisir la subtilité de cette figure.
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Ce journal, Leopardi ne le quittait jamais, y consignant toutes ses réflexions. La diversité des sujets abordés est saisissante, que ce soit en matière de littérature, de politique, d'histoire, de religion ou encore de philologie. Mais Leopardi nous entretient aussi des effets du tabac, des moeurs des Patagons, des vertus de l'odorat ou encore de Copernic. De Platon à Rousseau, en passant par Dante, la liste des auteurs que cet esprit fertile et tourmenté analyse est vertigineuse. Cet immense réservoir d'idées fondamentales, auquel Nietzsche a rendu hommage, nous happe dans les méandres d'une pensée aussi labyrinthique que prodigieuse par sa force d'intuition et la modernité de son projet et de son enjeu. Il donne l'occasion inouïe de pénétrer dans le laboratoire de l'oeuvre qui advient.
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Réflexions d'un historien sur les fausses nouvelles de la guerre ; la déinformation, arme redoutable de la guerre moderne
Marc Bloch
- Allia
- Petite Collection
- 2 Mai 2019
- 9791030410952
Rédigé en 1921, au lendemain du premier conflit mondial, cet essai expose la manière dont naissent et se propagent les rumeurs et les fausses nouvelles de la guerre et, bien sûr, la façon dont elles sont sciemment fabriquées et exploitées. Marquée par l'exigence de pluridisciplinarité de l'auteur dans d'autres domaines, cette leçon de méthodologie historique apparaît indispensable à l'heure où la désinformation constitue l'une des principales armes de la guerre moderne.
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Pourquoi l'Europe ; réflexions d'un sinologue
Jean-François Billeter
- Allia
- Petite Collection
- 2 Janvier 2020
- 9791030422320
La Chine et l'Europe relèvent de deux traditions politiques différentes. En retraçant leur histoire et en les comparant, Billeter en arrive à une compréhension profonde de l'une et de l'autre, précisément au moment où celles-ci entrent en conflit.
Depuis un siècle en Chine, les forces du progrès se sont continûment inspirées de la tradition européenne. Or, l'ambition du pouvoir actuel est de les vaincre et d'entraver leur action partout ailleurs. Quand le pouvoir se réclame de la grandeur passée de la Chine, il lance un défi à l'Europe, défi que celle-ci se doit de relever, puisqu'elle dispose des ressources nécessaires. Encore faut-il qu'elle tire de son histoire un nouveau projet politique et philosophique. Billeter en pose les principes, ceux d'une véritable... «révolution culturelle».
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L'art des bruits ; manifeste futuriste
Luigi Russolo
- Allia
- Petite Collection
- 4 Février 2016
- 9791030401004
Daté de 1913, L'Art des bruits, «Manifeste futuriste», impressionne par son anticipation des nouvelles formes de musique : partant du principe que les sons purs ont fait leur temps, il affirme que la musique nouvelle devra tenir compte des bruits, autant sur le plan de l'harmonie que sur celui du rythme. Le premier concert de musique "bruitiste" se tient à Milan en 1914. Le présent texte en explique les caractéristiques et les enjeux. Son auteur distingue six catégories de bruits propres à notre expérience quotidienne. Mais il se défend d'une pure relation imitative avec le réel. Il s'agit de créer une émotion acoustique. Par retournement, il montre la musicalité de notre environnement sonore. Après Russolo, viendront Varèse et Prokofiev, John Cage, Erik Satie ou encore Theremin.
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Le travail est-il moral ou immoral ? Par exemple, la société capitaliste envisage le travail selon une conception éthique autant que religieuse. Elle justifie ainsi l'asservissement des classes prolétariennes qui, de leur côté, acceptent plus aisément le caractère pénible du travail. Mais du même coup, les classes dites laborieuses désirent une plus grande valorisation de leur travail pour la raison même qu'elles le tiennent pour haïssable. L'homme a inventé cet engrenage colossal afin de s'élever vers les hautes sphères de l'esprit. Or, pour en être le moyen, le travail en constitue aussi un obstacle. La haine qu'il inspire se mesure à ce à quoi l'homme aspire fondamentalement, idéal que Rensi perçoit dans le jeu, ou toute activité qui échappe à la contrainte et au diktat de l'argent.
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"Dans le génie précoce - tel qu'était précisément Majorana - la vie présente comme une limite impossible à dépasser : de temps, de travail. Une limite comme attribuée, comme imprescriptible. Dès que, dans l'oeuvre a été atteint un point d'accomplissement, une perfection réalisée, dès qu'un secret a été complètement dévoilé, dès qu'a été donnée une forme parfaite, c'est-à-dire une révélation à un mystère dans l'ordre de la connaissance, ou pour parler approximativement, de la beauté : dans la science, ou dans la littérature, ou dans l'art - aussitôt après, c'est la mort." Quand Pasolini a été assassiné, on a retrouvé dans la poche de sa veste La Disparition de Majorana. Fasciné par la fiction que génère l'enquête policière et devant la nécessité qui s'impose à lui d'élucider toute énigme, Leonardo Sciascia se penche ici sur la disparition, subite et mystérieuse en 1938, du jeune physicien italien Ettore Majorana.
Spécialisé dans la physique nucléaire, le scientifique avait travaillé sur les risques que l'humanité est susceptible d'encourir en usant de la fission de l'atome. L'affaire intéresse en haut lieu. Le Duce charge personnellement la police de tout faire pour retrouver le prodige de 31 ans. Mais devant l'absence totale de trace ou d'indice, on conclut au suicide. Affaire classée.
Plus de trente ans plus tard, Leonardo Sciascia s'empare de nouveau de l'affaire. La recherche de la vérité devient initiatique. Majorana avait rencontré les plus grands physiciens, parmi lesquels Heisenberg, avec qui il avait noué une solide amitié. Son entourage voyait en lui le génie du XXe siècle. Sa disparition en a fait un mythe. Fondée sur le principe de la déduction, l'enquête devient philosophique puis politique. Sciascia en arrive à des hypothèses troublantes...
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«On a parfois dit que le chinois n'avait pas de grammaire. On l'a cru parce que la part essentielle de cette grammaire est un jeu de gestes imaginés et sentis. Parce qu'ils forment un ensemble cohérent et simple, les Chinois n'ont jamais éprouvés le besoin de les signaler par des marques visibles dans leur écriture et n'ont par conséquent jamais explicité la grammaire de leurs langues comme nous l'avons fait des nôtres.» Le sinologue Jean François Billeter publie simultanément Les Gestes du chinois et L'Art d'enseigner le chinois, deux brefs essais indépendants, mais jumeaux.
Celui-ci met en lumière ce qui est le caractère propre du chinois, et qui n'a pas été aperçu jusqu'ici?: dans cette langue, dont les mots sont monosyllabiques et invariables, la phrase naît de gestes intérieurs qui les relient comme la phrase musicale naît du geste intérieur par lequel le musicien lie les notes de la partition. L'auteur montre que toutes les phrases que l'on forme en chinois naissent de cinq gestes et de leurs combinaisons. Il apprend au lecteur à les exécuter, sur des exemples, car ce n'est qu'en les exécutant soi-même qu'on les comprend - comme en musique.
Les Gestes du chinois s'adresse à plusieurs catégories de lecteurs?: ceux qui apprennent cette langue et qui l'apprendront mieux?; à ceux qui l'enseignent et l'enseigneront mieux?; à ceux qui, sans l'apprendre ni l'enseigner, désirent s'en faire une idée, par goût pour les langues?; enfin à ceux qui s'interrogent sur le phénomène extraordinaire qu'est le langage humain.
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Le secret c'est de tout dire !
Gianni Giovannelli
- Allia
- Moyenne Collection
- 7 Janvier 2021
- 9791030413304
«Les Salemi, notamment, acceptaient tous les travaux saisonniers et, la période d'essai passée, ils étaient pris aussitôt de violents maux de tête, de syndromes dépressifs ou de rages de dent. Et l'entreprise ne les revoyait plus jusqu'à la fin de leur contrat. Ils arrondissaient leur salaire avec quelques petits travaux au noir ou la vente à la sauvette de ballons, piazza Duomo. Je me sentais vraiment bien dans ce 'petit monde moderne', où l'on empruntait de l'argent sans jamais le rendre et où on se roulait affectueusement l'un l'autre. Mais qui carottait qui??» Giovannelli expose sans fard l'existence erratique de Salvatore Messana. De la Seconde Guerre mondiale aux années de plomb, cet énergumène fait preuve d'un zèle remarquable pour mener l'inverse d'une vie bien rangée.
Ce personnage inoubliable est, dès son plus jeune âge, davantage porté sur la magouille que sur la religion, et fait ses gammes en volant des camions, entre deux balades en vespa. Séducteur invétéré, il découvre les charmes de l'adultère avec la belle Marcella, avant de répondre à l'appel du grand large pour éviter les ennuis, de la Turquie au Brésil. Véritable maître en matière de combines véreuses, son désaveu constant de la discipline le mène à fréquenter tant les gangsters milanais que la classe ouvrière. L'occasion pour lui d'affermir une bonne fois pour toute son dégoût du travail...
Pour ne jamais travailler, rien de mieux que de connaître à la lettre le Code du travail. Passé maître dans l'art de la perception d'indemnités de licenciement, il plumera ses chefs les uns après les autres, avec une grâce éminemment savoureuse. Difficile de ne pas s'enthousiasmer pour un tel individu, chez qui la lutte des classes prend des allures de partie de Monopoly, où le jackpot n'est finalement jamais très loin de la case prison?!
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La drogue fut, pour l'anonyme auteur de ces Rêveries, le parfait moyen d'échapper à la société marchande. Ce témoignage atypique, jamais misérabiliste ni prosélyte, est, par ailleurs, écrit dans une langue magnifique.
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Ragionamenti : la vie des nonnes ; la vie des femmes mariées ; la vie des courtisanes
L' Arétin
- Allia
- Moyenne Collection
- 1 Juillet 2009
- 9782844852939
Les trois textes «La vie des nonnes», «La vie des femmes mariées» et «La vie des courtisanes» constituent la première partie des Ragionamenti. Dans un style riche en métaphores qui n'est pas sans rappeler celui de Rabelais, Pierre Arétin raconte les plaisirs de la chair auxquels s'adonnaient ses contemporaines. Se moquant allègrement des sacrements religieux (voeux monastiques, mariage et autres balivernes), il tourne en dérision la société de l'époque, préférant à l'hypocrisie des conventions religieuses la franchise des «putains».
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Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même
Giambattista Vico
- Allia
- Petite Collection
- 27 Avril 2004
- 9782844851116
À la mort de Vico, les membres de l'Université royale et ceux de la confrérie de Sainte-Sophie revendiquèrent chacun de tenir les cordons du poêle. La controverse tourna au pugilat, tandis que le cercueil attendait dans la cour.
Incapables de se mettre d'accord, les deux partis s'en allèrent et l'on dut remonter le cadavre dans sa vieille demeure. Cette anecdote préfigure le singulier destin posthume de Vico, quasiment ignoré au XVIIIe siècle, redécouvert par Michelet au XIXe et considéré aujourd'hui comme l'un des penseurs les plus importants de son époque, dont les thèses ont nourri toute la philosophie moderne de l'histoire. C'est ce destin que retrace la Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même, première véritable autobiographie que nous ait laissée un philosophe. L'idée principale de Vico est qu'il y a dans le monde et dans l'histoire un ordre intelligible, dont la science nouvelle doit retrouver les principes. Or cette découverte, il l'applique à sa propre existence, et montre que sa vie a été exactement ce qu'elle devait être. C'est pourquoi cette autobiographie, beaucoup plus facile d'accès que ses oeuvres proprement philosophiques, émaillée d'anecdotes, de querelles, de portraits, est la voie royale pour accéder à sa pensée. Nous publions ici la très belle traduction qu'en avait donné Michelet au XIXe siècle, revue et complétée par un jeune spécialiste de Vico.
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"Prends garde?! Il se pourrait que l'univers soit la proie de lois aveugles, de forces mécaniques vouées au hasard, que rien ne réponde aux exigences de ton esprit?; que par conséquent même ces grandes valeurs spirituelles auxquelles tu as assimilé ton moi, que tu tiens pour éternelles et inéluctablement victorieuses, si ce n'est aujourd'hui, du moins dans le futur, soient au contraire destinées à succomber durant une longue ère historique, voire pour toujours." Ces lettres nous entraînent dans un véritable voyage philosophique. Chacune d'entre elles nous est adressée par la grâce d'un tutoiement de bon aloi et répond à des interrogations de tous ordres, sur le mystère de la pensée autant que sur notre perception du quotidien. La figure essentielle qui ressort de la philosophie de Rensi, et de ces lettres en particulier, est celle du joueur pariant sur le bien. Et le philosophe n'hésite pas à puiser parfois ses exemples dans la littérature. Telle cette femme pensant immoral de se soumettre à des liens légaux contre les exigences du coeur au point de quitter son mari pour retrouver son amant. Puis elle changea totalement de point de vue et quitta son amant pour retrouver son mari. Ce qui apporta à tous le malheur. Rensi en conclut qu'il faut à tout prix rejeter le devoir être. Les sujets abordés sont aussi universels que particuliers au point de faire oublier le socle philosophique sur lequel repose cette pensée ou, pour mieux dire, cette philosophie de la vie. Des philosophes comme Sénèque, Épictète, Malebranche, Spinoza, Leopardi ou Platon, ou de grands courants de pensée comme le bouddhisme, sont ici abordés, comme sans effraction, avec la clarté, la passion et la limpidité d'un pédagogue hors du commun.
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900 conclusions philosophiques, cabalistiques et théologiques
Pic De La Mirandole/
- Allia
- 23 Avril 1999
- 9782911188961
Les 900 conclusions constituent l'un des textes les plus fondamentaux, les plus controversés, et finalement les plus mythiques de l'humanisme.
Condamné pour hérésie par les uns et devenu bréviaire pour les autres, arraché aux mains de son premier éditeur et brûlé en public pendant quatorze jours consécutifs, ce livre, réimprimé clandestinement, et dont on ne traduisit jamais pendant plus de cinq siècles que le seul titre énigmatique et magistral, dans lequel nul ne prétendrait avancer sans commettre d'erreur et qu'une sorte de crainte superstitieuse nous interdirait presque de toucher, cette récapitulation de tous les savoirs et de toutes les doctrines, fut l'oeuvre d'un jeune homme de vingt-quatre ans.
Noeud tragique de l'existence fulgurante de pic de la mirandole, les 900 conclusions ont fait de celui que l'imagination populaire et l'émerveillement de ses contemporains ont érigé comme la figure la plus brillante et la plus célèbre de l'humanisme renaissant une sorte d'incarnation du savoir absolu et de la science totale. se prononçant sur des questions logiques, morales ou métaphysiques puis établissant des règles d'interprétation philologique, magique et cabalistique, cette oeuvre opère, par-delà une arithmologie secrète et sacrée, un véritable bouleversement dans l'histoire de la philosophie.
Bertrand schefer.