PUF
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Continuer de vivre ou décider d'en finir, c'est une question d'opportunité plutôt que de principe : telle est la leçon d'Épicure, des stoïciens et de Montaigne. Encore faut-il être vivant pour en décider. L'opportunité de vivre est donc première (puisque toutes les autres la supposent), aux deux sens du mot « opportunité » : comme ce qui convient au moment ou aux circonstances, et comme occasion favorable (le kairos des Anciens). L'opportunité de mourir est par nature exceptionnelle (elle ne peut se concrétiser qu'une fois). C'est donc l'opportunité de vivre qui est la règle, par nature quotidienne, et qui requiert tous nos soins. Et c'est l'objet même de la philosophie, celle qui ne nous apprend à mourir, comme disait Montaigne, que parce qu'elle nous apprend d'abord à vivre. Il n'est pas vrai, malgré Camus, que le suicide soit le seul « problème philosophique vraiment sérieux ». Mais que vaudrait une philosophie qui n'aiderait pas à juger - non une fois pour toutes mais en fonction des circonstances - que la vie, comme disait encore Camus, « vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue » ?
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La situation est inédite. Jamais, dans l'histoire de l'humanité, nous n'avons disposé d'autant d'informations et jamais nous n'avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde. Nos prédécesseurs en avaient rêvé : la science et la technologie libéreraient l'humanité. Mais ce rêve risque désormais de tourner au cauchemar. Le déferlement d'informations a entraîné une concurrence généralisée de toutes les idées, une dérégulation du « marché cognitif » qui a une fâcheuse conséquence : capter, souvent pour le pire, le précieux trésor de notre attention. Nos esprits subissent l'envoûtement des écrans et s'abandonnent aux mille visages de la déraison.
Victime d'un pillage en règle, notre esprit est au coeur d'un enjeu dont dépend notre avenir. Ce contexte inquiétant dévoile certaines des aspirations profondes de l'humanité. L'heure de la confrontation avec notre propre nature aurait-elle sonné ? De la façon dont nous réagirons dépendront les possibilités d'échapper à ce qu'il faut bien appeler une menace civilisationnelle.
C'est le récit de cet enjeu historique que propose le nouveau livre événement de Gérald Bronner.
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La Poétique de l'espace explore, à travers les images littéraires, la dimension imaginaire de notre relation à l'espace, en se focalisant sur les espaces du bonheur intime. Le « philosophe-poète » que fût Gaston Bachelard entend ainsi aider ses lecteurs à mieux habiter le monde, grâce aux puissances de l'imagination et, plus précisément, de la rêverie. Aussi l'ouvrage propose-t-il tout d'abord une suite de variations poético-philosophiques sur le thème fondamental de la Maison, de celle de l'être humain aux « maisons animales » comme la coquille ou le nid, en passant par ces « maisons des choses » que sont les tiroirs, les armoires et les coffres.
Il ouvre de la sorte une ample réflexion sur l'art d'habiter le monde, impliquant une dialectique de la miniature et de l'immensité, puis du dedans et du dehors, qui s'achève par une méditation des images de la plénitude heureuse, condensant les enjeux anthropologiques, métaphysiques et éthiques de cette oeuvre sans précédent.
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Deux artistes de deux pays et deux générations très différentes, Ken Loach et Edouard Louis, échangent sur l'art, le cinéma, la littérature et leur rôle aujourd'hui. Comment l'art peut-il, notamment, poser et repenser la question de la violence de classe ? Comment représenter les classes populaires comme ont tenté de le faire les deux auteurs du présent livre dans leur travail ? Et quel est le rôle de l'art dans un contexte politique mondial où les plus précaires se tournent vers l'extrême-droite ? Comment repenser la gauche pour défaire cette tendance, palpable tant dans la montée du Front National, que dans l'ascension de Trump, ou encore de Bolsonaro ?
En confrontant leurs réflexions, et à partir de leurs oeuvres, Loach et Louis tentent de répondre à ces questions.
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La route de la servitude (6e édition)
Friedrich august Hayek
- PUF
- Quadrige
- 29 Mars 2013
- 9782130619536
Publié en 1944, ce manifeste libéral dénonçant les totalitarismes du XXe siècle connaîtra un succès considérable. Selon Friedrich A. Hayek il n'y a pas de différence de nature entre hitlérisme et stalinisme et il n'y a qu'une simple différence de degré entre la social-démocratie, le socialisme et le communisme, car toutes ces idéologies portent en elles une menace envers les libertés individuelles et publiques.
« Si nous voulons construire un monde meilleur, nous devons trouver le courage de prendre un départ nouveau même si cela signifie reculer pour mieux sauter » conclut-il. Il nous faut donc abandonner « la route de la servitude », dénoncée dans l'ouvrage et s'engager sur celle de la liberté.
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Marx contre les gafam : Le travail aliéné à l'heure du numérique
Stéphanie Roza
- PUF
- Questions Republicaines
- 11 Septembre 2024
- 9782130829652
Le capitalisme a beaucoup changé depuis l'époque de Marx. En quoi ses concepts peuvent-ils encore être utiles à celles et ceux qui se placent dans la perspective de l'émancipation ? Cet ouvrage s'appuie sur les apports d'un siècle et demi de travaux et de débats au sein du marxisme, et particulièrement sur ceux de penseurs humanistes comme Georg Lukács, pour décrypter les tendances de fond de la société contemporaine. Il s'appuie sur l'hypothèse d'une essence humaine universelle : elle ne cesse d'évoluer dans le temps grâce aux efforts fournis par les individus dans l'activité de travail, qui peu à peu humanise le monde tout en accroissant la richesse et la puissance des sociétés.
Mais ces progrès ont une face sombre : c'est pourquoi l'analyse s'efforce aussi de mettre à jour les nouvelles formes d'aliénation, en particulier celles engendrées par les plateformes numériques, qui se sont invitées dans notre rapport au travail, aux autres et à nous-mêmes. Le pari de ce livre est le suivant : seule une lecture lucide du monde dans lequel nous vivons peut fournir une base sérieuse à une théorie de la libération adaptée à notre temps.
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Les lois fondamentales de la stupidité humaine
Carlo m. Cipolla
- PUF
- Hors Collection Puf
- 27 Avril 2012
- 9782130607014
Comment évaluer l'impact de la stupidité humaine sur nos destins personnels et sur l'ensemble de la société ? Vaste question à laquelle l'historien Carlo Maria Cipolla décida en 1976 de répondre par un bref essai au ton éminemment scientifique.
Au ton et seulement au ton : car derrière la rhétorique académique se cache un texte désopilant, qui ressortit au genre " pseudo-scientifique ", comme en son temps le célèbre Cantatrix Sopranica de Georges Perec, ou aujourd'hui les très sérieuses recherches de Jean-Baptiste Botul.
Diffusé en 1976 aux États-Unis sous la forme d'une édition limitée et numérotée, Les lois fondamentales de la stupidité humaine a été publié en italien en 1988 (dans un recueil générique intitulé Allegro ma non troppo), et pour la première fois dans sa langue originale, l'anglais, à l'automne 2011.
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L'idée que nous serions entrés dans une période de dislocation générale de l'État social - ou État-providence - sature le débat public français. On croit généralement invalider cette conception en lui opposant que les dépenses sociales atteignent aujourd'hui en France des niveaux inédits. Ces débats sur le diagnostic à porter sur la situation contemporaine de l'État social demeurent cependant stériles tant qu'ils ne s'appuient pas sur une véritable définition de ce que ce dernier a représenté dans l'histoire des sociétés dans lesquelles il a émergé.
Cet ouvrage entend donc proposer un critère de définition de l'État social en l'analysant dans son émergence et ses évolutions récentes, depuis un cadre théorique emprunté à la sociologie durkheimienne, enrichi d'une approche comparative avec le welfare state américain. Depuis cette perspective, l'État social apparaît comme instance porteuse d'une représentation de l'individu qui suspend la question de sa responsabilité morale dans sa situation socio-économique, et lui garantit ainsi un statut protecteur à même de satisfaire l'idéal moderne d'égalité. Or c'est précisément cette fonction idéologique que l'État social a progressivement cessé d'assumer dans les dernières décennies, allant jusqu'à intégrer en son sein des formes de responsabilisation morale inédites.
Ce grand renversement a plongé la société française dans des déséquilibres qui structurent en profondeur notre période politique contemporaine.
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« Avoir inventé la tragédie est un beau titre de gloire et ce titre de gloire appartient aux Grecs. [.] La tragédie grecque présentait, dans le langage directement accessible de l'émotion, une réflexion sur l'homme. Sans doute est-ce pourquoi, dans les époques de crise et de renouvellement comme la nôtre, on éprouve le besoin de revenir à cette forme initiale du genre. On attaque les études grecques, mais on joue, un peu partout dans le monde, des tragédies d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide parce que c'est en elles que cette réflexion sur l'homme brille avec sa force première. » Cette lumineuse étude de la tragédie grecque reflète une parfaite connaissance et une passion profonde de l'auteur pour une culture et une pensée ayant modelé notre vision de l'homme. Les oeuvres des trois grands tragiques, Eschyle, Sophocle et Euripide, témoignent « d'une foi en l'homme qui éclaire de l'intérieur toutes les tragédies, même les plus sombres ». « Cela s'appelle l'aurore », déclarait le mendiant de l'Électre de Giraudoux après une nuit de désolation.
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Cantique de Frère Soleil
François d'assise
- PUF
- Classiques De L'ecologie
- 4 Octobre 2023
- 9782130849087
Dans l'imaginaire collectif, François d'Assise est par excellence le saint qui s'adresse aux animaux et salue tout être comme un « frère » ou une « soeur », jusqu'au feu destructeur. Cette attitude trouve sa plus haute expression dans un bref et saisissant poème qui fait la louange de Dieu à travers sa création. Saluant les astres puis les quatre éléments dont est constituée toute matière, le chant embrasse l'universalité des êtres, avant de se tourner vers ceux qui souffrent et pardonnent par amour. Éclairé par d'autres écrits et quelques récits d'épisodes de sa vie, le Cantique de frère Soleil offre un témoignage remarquable d'un versant de la tradition chrétienne qui invite à la paix, à l'humilité et à la fraternité avec tous les hôtes de la planète. Au coeur du désastre causé par la société industrielle, cette façon d'être au monde est sans doute plus que jamais d'actualité.
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Quels sont les événements historiques qui inaugurent, jalonnent et clôturent le Moyen Âge français ?
Comment un ensemble de régions dominées par les Francs devient-il progressivement le royaume de France ?
Quelles sont les valeurs sur lesquelles s'est construite la société médiévale et quelle a été leur évolution ?
Parcourant mille ans d'his toire française dans un style clair et précis, Claude Gauvard visite la France médiévale, de la fin de l'Empire romain d'Occident jusqu'au crépuscule du XVe siècle. Évoquant tour à tour les aspects économiques, politiques, mais aussi sociaux et culturels de la France médiévale, l'historienne démontre avec brio à quel point cette période, éloignée des stéréotypes négatifs issus de la Renaissance, a ses v aleurs propres fondées sur l'honneur, tout en préfigurant déjà l'État moderne.
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Qu'est-ce que l'art ? (2e édition)
Léon Tolstoï, Toedor De Wyzewa
- PUF
- Quadrige
- 5 Octobre 2016
- 9782130786061
Cette étude, publiée dans une revue moscovite, présente la pensée sur l'art du grand romancier russe alors âgé de 70 ans.
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Histoire de la solitude : de l'ermite à la célibattante
Sabine Melchior-Bonnet
- PUF
- 4 Octobre 2023
- 9782130836377
Deuil, séparation, célibat... la solitude est souvent vécue comme une défaite. Elle offre pourtant un moyen d'évasion et représente une forme de contestation, de contre-modèle social.
Tous, nous avons vocation à devenir des mystiques, des poètes et des aventuriers en quête d'un refuge secret où n'avoir pour loi que nous-mêmes et notre conscience.
Dans cette Histoire de la solitude, Sabine Melchior-Bonnet dessine le portrait de solitaires majestueux, heureux ou malheureux. Elle montre comment la solitude, créative et insoumise, est désir de se libérer. Que devient-elle à une époque où l'humain et la machine semblent se confondre ? Où les secrets ne sont plus protégés et l'existence est standardisée ? -
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La mer est notre ressource pour respirer, pour nous nourrir, mais aussi pour rêver. Elle fait partie de notre environnement tout en constituant un autre monde, aussi effrayant qu'évocateur, un ailleurs radical. Cette altérité permet à Roberto Casati de la repenser dans une perspective inédite, de comprendre à quel point elle a fait de nous ce que nous sommes et ce que nous sommes appelés à devenir. Traversant l'océan à bord d'un voilier en marin-philosophe, il embarque le lecteur pour un véritable voyage initiatique. Naviguer dans un espace de liberté qui semble sans limite change radicalement le rapport à l'environnement, aux personnes et même aux objets. Le bateau devient alors une école de vie qui oblige à tout repenser pour agir autrement. La navigation donne vie à une forme de savoir actif, construit par l'action : une philosophie de l'océan.
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Les apologues de Jacques Lacan
Nicolas Dissez
- PUF
- Bibliotheque De Psychanalyse
- 1 Juin 2022
- 9782130837435
« Ne croyez pas que tant que je vivrai vous pourrez prendre aucune de mes formules comme définitive. J'ai encore d'autres petits trucs dans mon sac à malices » Parmi les petits trucs et autres malices de Jacques Lacan, il y a les apologues. L'os dans la gueule du crocodile, la moitié de poulet, la boîte à sardines, le menu chinois, le pot de moutarde, la mante religieuse, le reflet de la montagne. La « morale » de ces brefs récits est à la fois théorique et clinique, de l'os au phallus, de la moitié de poulet à la division du sujet, de la boîte à sardines à la fonction du regard, du menu chinois à la position de l'analyste, du pot de moutarde à la Chose, de la mante religieuse à l'angoisse, du reflet de la montagne à la conscience.
Autant d'apologues qui, par leur liberté, leur humour et leur valeur illustrative, témoignent du meilleur de Lacan, élégance du style et inventivité théorique. -
"Exister dans le système, c'est souvent être assis derrière des vitres, face à un écran." Des forces nouvelles, mixtes de technique, d'économique et de numérique, ont fait leur apparition. D'une puissance hors norme, ces ultraforces modifient nos systèmes et les fragilisent, produisant le rejet du système, quand ce n'est pas la maladie ou la misère. Ce qui émerge alors est une surenchère entre un système fragilisé et des ultraforces décomplexées. Nous assistons à ses premiers effets : simplisme politique, approfondissement des inégalités, règne de multinationales dominant les États.
Face à ces questions, le livre propose une philosophie concrète du système (centrée sur le verre, les chaises et les écrans) et des ultraforces qui en dessinent le cours. Il ouvre la voie à la construction d'un soi plus authentique, moins déterminé par ce qui l'entoure. Comment être soi à l'ère des ultraforces, avec leur cortège de simplicité et de brutalité ? -
Les Européens font face à un choc : le retour de la guerre. Ce choc succède à celui du Covid et au Brexit. Ce livre raconte la métamorphose de l'Europe causée par ces cinq années qui l'ont changée en profondeur. A moins qu'elle n'ait révélé l'UE à elle-même, avec ses robustesses et ses vulnérabilités, son étaticité et sa solitude. Dans l'épreuve, l'Europe est à la croisée des chemins. Du choc de la guerre russe découle deux scénarios pour 2050 : devenir un Etat d'un nouveau type, une néo-puissance démocratique et attractive ; ou devenir une province vieillie d'un néo-empire.
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La soumission librement consentie ; comment amener les gens à faire librement ce qu'ils doivent faire ?
Jean-léon Beauvois, Robert-Vincent Joule
- PUF
- 3 Mai 2017
- 9782130794493
Analyse la psychologie de l'engagement et démonte les ressorts psychologiques de la manipulation quand elle est mise au service de causes justes : lutte contre le chômage, le sida, les accidents du travail, etc.
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Les passions et les intérêts (5e édition)
Albert o. Hirschman
- PUF
- Quadrige
- 19 Novembre 2014
- 9782130633341
« Deux constatations sont à l'origine du présent essai. La première est que la science sociale de notre temps n'est pas parvenue à élucider la question des conséquences politiques de la croissance économique. La seconde est que ces conséquences sont souvent désastreuses quel que soit le régime (capitaliste, socialiste ou mixte) qui préside à la croissance. C'est sans doute ce deuxième fait qui a été déterminant. » Cette étude, sous-titrée Justifications politiques du capitalisme avant son apogée, est une réflexion à la fois historique, politique, philosophique et économique sur les ressources de la pensée sociale des XVIIe et XVIIIe siècles. Intitulée « Comment, pour combattre les passions, on fera appel aux intérêts », la première partie est une analyse des différents systèmes de la pensée économique. La seconde est consacrée aux auteurs qui, comme Montesquieu et James Steuart, ont le mieux approfondi ces idées clefs. Enfin, ces analyses conduisent l'auteur à une nouvelle manière de concevoir l'esprit du capitalisme et les conditions qui l'ont vu naître, puis à esquisser quelques réflexions sur les leçons que nous pourrions en tirer aujourd'hui.
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Pour Carlo Ossola, l'unité européenne a bien un sens, celui de l'histoire, des mythes de l'Antiquité et de la chrétienté. Elle ne peut être ramenée à son seul territoire, mais doit être considérée comme un ensemble de peuples, de cultures et de nations liés depuis des millénaires. Pour étayer son propos, il s'appuie sur la Bible, les écrits d'auteurs classiques (Boccace et Dante en particulier), de philosophes, mais aussi de poètes de tout temps, dont les extraits viennent relever la plume alerte de Carlo Ossola. Voyage littéraire et philosophique à la recherche des racines d'une culture commune faite de traditions comme d'ouvertures.
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Les grandes démocraties contemporaines (4e édition)
Philippe Lauvaux, Armel Le Divellec
- PUF
- Droit Fondamental
- 22 Octobre 2015
- 9782130591719
Cet ouvrage est une étude comparative des grandes démocraties contemporaines, autres que la France. Il présente une série de monographies synthétiques qui aide le lecteur à cerner les critères fondamentaux de la démocratie et permet de préciser ces critères par l'analyse des fondements institutionnels des grandes démocraties contemporaines.
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Chaque époque a ses menteurs, ses vantards, ses imposteurs et ses imbéciles.
Qu'il s'agisse de l'imbécillité des masses ou de celle de l'élite, les figures que prend cette spécificité humaine sont infinies. Écrivains et philosophes se sont penchés sur ce redoutable moteur de l'action, quand ils ne se sont pas eux-mêmes laissés prendre à son piège.
Dans une série de variations sur cette défaite de la pensée, Maurizio Ferraris s'interroge sur la puissance de l'imbécillité - qui n'est pas toujours, quoi qu'on en dise, le propre des autres - et la capacité de renouvellement des crétins.
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Saint Augustin et les actes de parole
Jean-Louis Chrétien
- PUF
- Epimethee
- 28 Février 2002
- 9782130524694
Homme de parole, penseur du Verbe, lecteur patient, saint Augustin ne médite pas seulement les pouvoirs de la voix dans ses écrits sur le langage, mais dans l'ensemble de son oeuvre, inquiète et majestueuse à la fois. Que dit-elle, que montre-t-elle, qu'exerce-t-elle des actes de la parole humaine ? Le décrire est l'objet de ce livre, qui élargit son propos au silence de l'écoute ou de la lecture, comme aux vocalisations sans parole du gémissement ou de la jubilation.
Depuis l'interrogation et la manducation de la parole jusqu'au témoignage et à la promesse, en passant par la traduction et la confession, le cri et le chant, saint Augustin ne cesse de considérer comment nous répondons au monde, aux autres et à Dieu. Le fil conducteur de cette question traverse et unit tous les domaines de sa pensée, et introduit, dans une lumière neuve, à ses questions majeures.
Table des matières Avant-propos, Chapitre premier. - Interroger Chapitre II. - Écouter Chapitre III. - Manger, boire Chapitre IV. - Ruminer Chapitre V. - Éructer Chapitre VI. - Traduire Chapitre VII. - Lire Chapitre VIII. - Se taire Chapitre IX. - Enseigner Chapitre X. - Mentir Chapitre XI. - Confesser Chapitre XII. - Témoigner Chapitre XIII. - Chanter Chapitre XIV. - Crier Chapitre XV. - Bénir Chapitre XVI. - Demander Chapitre XVII. - Exaucer Chapitre XVIII. - Promettre Chapitre XIX. - Rappeler Chapitre XX. - Pardonner Chapitre XXI. - Baptiser Chapitre XXII. - Gémir Chapitre XXIII. - Jubiler