Dérobée au regard du public, Cecilia joue du violon. Dans cet univers confiné et reclus, la musique est sa seule source de joie et de réconfort, tandis que chaque nuit elle parle et écrit à cette mère inconnue dont l'absence la fait cruellement souffrir.
L'année de ses seize ans, un nouveau professeur de musique vient remplacer le vieil abbé qui officiait auparavant : un jeune prêtre aux cheveux roux, Antonio Vivaldi. Avec Stabat Mater - qui a obtenu le prestigieux prix Strega -, Scarpa évolue vers une écriture chargée d'émotions, qui, à travers la musique vivaldienne, s'enrichit de nouveaux rythmes, de nouvelles tonalités et de nouvelles architectures.
Son roman est un fabuleux rêve de liberté.
De son écriture précise et acérée, Tiziano Scarpa propose un guide personnel de Venise, sa ville natale, connue pour attiser les convoitises touristiques. Composant une véritable invitation à la découverte et à l'errance, il ne nous entraîne ni dans une banale excursion ni dans une navigation rêveuse. Le corps urbain qu'il décortique est de pierre et de sang, avec ses pieux déchaussés enfoncés dans la vase, sur laquelle repose le poisson mirobolant à nul autre pareil.
Avec Scarpa, on déambule dans l'intimité viscérale, minérale, aquatique, de la plus mirifique des cités lagunaires, dont les feux et les langueurs n'en finissent pas de brasser l'Orient et l'Occident confondus.
* Dans ce livre, Tiziano Terzani raconte à son fils ce qu'il a appris de ses
semblables, de l'amour et du sens de l'existence. Il lui décrit et lui explique
sa réalité d'homme, sa prise de conscience de ce qui est essentiel. * Véritable
légende du grand reportage et correspondant en Asie du Spiegel et du Corriere
della Sera, Tiziano Terzani a été témoin de la chute de Saigon, du génocide
khmer et de la Chine maoïste. Marqué par l'Inde et sa spiritualité, il s'est
détaché de son métier durant les années 1990, pour se retirer dans une cabane
et méditer sur la vie.