Tout commence à Lisbonne, un trajet à bord du célèbre tram 28 mène le narrateur et sa compagne au cimetière où est enterré son ami, l'auteur italien Antonio Tabucchi. Il laisse un mot sur sa tombe, et c'est le prétexte pour revenir sur le cours de leur histoire commune...
L'HOMMAGE À L'AMI : « Les histoires ne commencent ni ne fi nissent mais arrivent ».
Cette phrase de A.Tabucchi est à la base du récit. La relation forte qui s'est tissée entre l'auteur italien et Roberto Ferrucci n'a ni commencé ni ne s'est terminée, elle est arrivée. Ces histoires qui arrivent brosse un portrait intime et rend hommage à l'un des plus grands protagonistes de la culture européenne, qui vécut simultanément à Venise, Vecchiano, Paris et Lisbonne.
A.TABUCCHI, LE PLUS EUROPÉEN DES ÉCRIVAINS ITALIENS : «J'ai tenté d'imaginer comment A.Tabucchi la raconterait aujourd'hui, cette Europe habitée par les populismes, les xénophobies, par ce sentiment de défaite et de résignation que l'on respire partout et contre lesquels il s'est battu à travers son écriture dans chaque page de son oeuvre.» R. Ferrucci S'il était de nationalité italienne, A.Tabucchi partait du principe qu'il avait «plusieurs chez lui» à travers l'Europe. Il était de ceux qui ouvrent les frontières intellectuelles.
Avec cette écriture qui le caractérise et qui off re d'infi nis allers-retours dans le temps, R.Ferrucci rapelle l'engagement de cet ami qui «n'aimait pas l'Europe des banques «, et qui était plutôt de ceux qui ouvrent les frontières intellectuelles.
En 2015, la cité des Doges a attiré 28 millions de personnes. Arrivés le matin, repartis le soir, ces visiteurs envahissent les ruelles au pas de charge et dégradent l'architecture millénaire sans qu'aucune taxe de séjour ne revienne à la Ville pour l'entretien du bâti (ils ne dorment pas sur place et ne versent donc aucune écotaxe).
Le passage incessant des bateaux touristiques et des paquebots de croisière ronge les fondations de la cité. Un fléau que la mairie n'a pas les moyens ou la volonté de contrôler. Cette déferlante fait aussi sourir les habitants : rues bondées, nuisances sonores, hausse des prix de l'immobilier. Peu à peu, les services publics et les commerces de proximité ferment pour laisser la place à des échoppes pour touristes. À cause de leurs conditions de vie qui se détériorent, des centaines de résidents désertent chaque année la ville. Aujourd'hui, un logement sur quatre n'est loué qu'à des touristes...
Venise est prise en otage par l'industrie du tourisme de masse. Le sujet est présent dans les médias.
Tout dernièrement, il y a eu la diffusion sur France 5 du lm documentaire «Venise, récit d'un naufrage annoncé», réalisé par Linda Bendali.