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Arts et spectacles
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Les textes ici rassemblés, publiés dans des journaux et mis en recueil par Pasolini lui-même, témoignent par leur violence d'une démarche provocatrice. L'auteur de Théorème y examine tour à tour le problème de l'avortement, le fascisme, l'antifascisme et surtout la consommation de masse qui conduit à une déshumanisation de la société et à la destruction de l'identité italienne. Pasolini dévoile ainsi, peu de temps avant de mourir assassiné sur une plage d'Ostie, une nouvelle facette de sa personnalité et de son talent inclassables, livrant à ses contemporains sa révolte nostalgique face au monde qui l'entoure.
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"Poème filmique" en prose et vers, La Rage est le scénario intégral du film sorti en 1963 (dans une version raccourcie). Un commentaire lyrique qui mélange l'analyse sociale et politique à l'invective, l'élégie à l'épique, en les tissant avec des images des actualités, des matériaux d'archives et des photographies des faits marquants de son époque.
En interrogeant la société de son temps, le poète-réalisateur interroge aussi la nôtre. Dans ce texte, d'une brûlante actualité, on y retrouve le Pasolini le plus politique, le plus âpre et le plus clairvoyant.
« Pourquoi notre vie est-elle domine´e par le me´contentement, l'angoisse, la peur de la guerre, la guerre ? C'est pour re´pondre a` cette question que j'ai e´crit ce film, sans suivre un fil chronologique, ni me^me peut-e^tre logique. Mais pluto^t mes raisons politiques et mon sentiment poe´tique ».
Pier Paolo Pasolini.
Introduction de Roberto Chiesi.
Postface de Jean-Patrice Courtois.
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(Texte provisoire) L'auteur fait le point sur son ouvre en évoquant souvenirs d'enfance, relations avec la presse et la justice. Il livre des clés sur son passage de l'écrit au cinéma, et sur quelques-uns de ses désirs les plus profonds.
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(Texte provisoire) Cet entretien inédit, donné au directeur de l'Institut culturel italien de New York, est celui d'un homme plus que jamais habité par la création sous toutes ses formes - littérature, théâtre cinéma -, mais aussi par un questionnement politique, celui qui agita l'Italie et l'Europe des années 1970 à nos jours.
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La ricotta, la terre vue de la Lune, qu'est-ce-que c'est, les nuages ?
Pier Paolo Pasolini
- Gremese
- Roma Livres
- 27 Février 2020
- 9782366772289
S'il est vrai que Pasolini a donné le meilleur de lui-même dans ses films courts et dans ses courts-métrages, ces trois scénarios, écrits dans les années soixante, en sont la confirmation. Très différentes entre elles dans leurs trames, les trois histoires sont en réalité parcourues par la même veine surréelle et humoristique, outre le fait qu'elles sont toutes trois caractérisées par une sorte de « théâtralité » du langage qui en fait des petits chefs-d'oeuvre de la phase moins idéologique et plus comico-surréelle de Pasolini. Chaque scénario fait partie de trois films conçus en plusieurs épisodes, sortis dans les salles de cinéma entre 1963 et 1968, fruits de la collaboration de plusieurs réalisateurs mondialement connus.La ricotta est un épisode de ROGOPAG (titre-sigle qui identifie les quatre cinéastes qui firent partie de la production du film : Rossellini, Godard, Pasolini et Gregoretti). C'est l'histoire d'une troupe cinématographique qui s'apprête à tourner un film sur la Passion du Christ comme s'il s'agissait d'un tableau vivant inspiré des « Dépositions » peintes par Pontormo et Rosso Fiorentino. Stracci, sous-prolétaire des banlieues de Rome, harcelé par une faim chronique, interprète dans le film le rôle du bon larron. Comme dans une vieille comédie, Stracci invente toutes sortes de stratagèmes pour se nourrir: il vend le petit chien de la Diva, achète une ricotta entière et la dévore dans une grotte, en même temps qu'une montagne de nourriture que la troupe lui a offerte pour se moquer de lui. Quand on tourne la scène de la Crucifixion, le larron demeure immobile sur la croix : Stracci est mort.La Terre vue de la Lune est un épisode surréel qui fait partie du film Les sorcières. Un épisode peuplé d'hommes et de fantômes et plein de gags, de dialogues et de coups de théâtre absurdes, qui rappelle les films comiques de Charlot ou les bandes-dessinées de Donald Duck. Le scénario est né du récit « Le Plouc et la Plouque » et se déroule parmi les ruines du Colisée et d'une banlieue fantasmagorique. Pour le film, Pasolini a créé aussi des bandes-dessinées très riches en couleurs qui ont servi de modèles aux chevelures et aux costumes des acteurs du film. Le troisième scénario, Qu'est-ce que c'est, les nuages ? est une relecture métathéâtrale de l'Othello de Shakespeare confiée à une compagnie de marionnettes pensantes qui, dans les coulisses, s'interrogent sur le destin qui lie chacun à son emploi. Quand Desdémone est sur le point d'être étranglée, le public enragé surgit et tue Othello et Iago qui sont jetés dans une horrible décharge. Mais là, parmi les ordures, les deux hommes voient pour la première fois le ciel et les nuages, et trouvent la paix en découvrant « la merveilleuse et poignante beauté de la Création ». Iago fut le dernier rôle de Totò qui mourut avant la sortie au cinéma de Caprice à l'Italienne, dont le film de Pasolini faisait partie.On est devant un choix stylistique nouveau et bien défini de Pasolini : un langage filmique léger et comique, à la fois absurde et amusant, parcouru par une veine théâtrale originale aussi éloignée de la tradition bourgeoise du récit que des règles de la narration dictées par le bon sens commun.
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Porno-Théoo-Kolossal est le traitement du film éponyme que Pasolini s'apprêtait à tourner juste avant sa mort en 1975. Inédit en français, ce récit allégorique raconte l'histoire du voyage initiatique qu'accomplissent un Roi Mage et son serviteur pour se rendre à l'endroit où est né le Messie. Partis de Naples, ces deux personnages suivent l'étoile du berger à travers un long périple qui les mène d'abord à Sodome (Rome), puis à Gomorrhe (Milan) ensuite à Numance (Paris) et enfin à Ur. Au départ animés par le désir d'atteindre la vérité, les deux protagonistes réalisent finalement que dans la réalité il n'y a aucune vérité ultime à découvrir : ni le Messie ni le Paradis n'existent'