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Léon Tolstoï
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«Les familles heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon.» Ainsi s'ouvre ce grand roman du couple, de la passion amoureuse et de la tentation. Anna Karénine est une jeune et belle femme de la noblesse russe. Alors qu'elle se rend à Moscou pour voir son frère dont l'infidélité a été révélée, elle tombe sous le charme du brillant mais frivole comte Vronski. C'est la naissance d'une passion. Abandonner mari et enfant, elle y songe. Mais que dirait la bonne société ? Jusqu'où cette liaison interdite peut-elle mener ? Témoin impuissante de leur idylle, Kitty, qui aime secrètement Vronski, refuse la main de Levine, qu'elle connaît pourtant depuis l'enfance. Satire des moeurs de son temps, Anna Karénine (1878) dénonce le carcan des conventions sociales dans une fresque sociale éblouissante. Tolstoï semble poser cette simple question : l'engagement dans le couple est-il aussi une dépossession de soi ?
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Irténiev, propriétaire terrien, est un homme sérieux, qui gère son domaine avec efficacité et rigueur. Marié à la douce et fragile Lise, romantique amoureuse qui l'idéalise, Irténiev fait de son mieux pour être à la hauteur. C'est sans compter sur Stépanida, une belle paysanne impudique, au regard de braise, au corps vigoureux et à la peau laiteuse, qui met tous ses sens en émoi...
Peut-on résister aux tentations de la chair? Tolstoï nous dresse un tableau diabolique de la sensualité.
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Tolstoï eut pour la première fois l'idée du texte qui devint Le Faux Coupon en 1880. Il en laissa une ébauche de côté durant plus de vingt ans, sans pour autant cesser d'y penser - il y fit de nombreuses allusions dans son journal. Il le reprit en 1902, pour ne l'achever qu'en 1904. Il ne le publia jamais, et le récit parut après sa mort, en 1911.
Oeuvre-testament sur la puissance mortifère de la cupidité, capable de faire oublier toute droiture et toute décence, Tolstoï y expose, avec son immense talent de conteur, sa foi profonde en le fait que la rédemption naît toujours d'un sacrifice, et que le véritable héros n'est pas celui qui se venge d'une faute en se rendant coupable d'une autre, mais celui qui renonce à tout pour interrompre le cycle terrible du meurtre, du mensonge et de l'humiliation. -
James Joyce, dans une lettre à sa fille datée d'avril 1935, écrivait qu'il tenait Ce qu'il faut de terre à l'homme pour « la plus grande histoire jamais écrite ». Dans ce conte fantastique sur la cupidité et la vanité des désirs humains, Tolstoï raconte comment un paysan russe trop ambitieux voit tout à coup ses projets étrangement favorisés par le Diable... Inspiré à son auteur par un séjour dans la province de Samara, sur les terres des peuples bachkirs, Ce qu'il faut de terre à l'homme, publié en 1886, reste l'une des plus célèbres nouvelles de Tolstoï.
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En 1851, Tolstoï, âgé de vingt-trois ans, décide de rejoindre son frère, officier dans le Caucase, où les Russes sont aux prises avec une guérilla qu'ils mettront plusieurs décennies à vaincre. D'abord simple observateur, il se porte volontaire pour plusieurs missions de combat, puis s'engage dans une carrière militaire qu'il poursuivra durant cinq ans.
Les trois récits réunis dans ce recueil comptent parmi les premiers textes écrits par Tolstoï. Évocation terriblement vivante d'une de ces guerres de partisans telles qu'en connaîtront les XIXe et XXe siècles, ils sont également le témoignage de la maturité littéraire impressionnante d'un jeune homme appelé à devenir l'une des grandes figures de la littérature russe.
Ce recueil contient : L'Incursion, Une coupe en forêt et Le Dégradé.
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Cette étude, publiée dans une revue moscovite, présente la pensée sur l'art du grand romancier russe alors âgé de 70 ans.
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Contes, récits et fables ; les quatre livres de lecture, 1869-1872
Léon Tolstoï
- Belles Lettres
- Domaine Etranger
- 21 Octobre 2015
- 9782251210254
« J'ai reçu le quatrième volume de Tolstoï. Comme Antée, là où il est en contact avec la terre, il retrouve ses forces et c'est alors merveilleux. » Tourguénev.
Tolstoï a été successivement dominé dans sa vie passionnée par plusieurs préoccupations maîtresses : l'oeuvre religieuse, l'oeuvre scolaire, l'oeuvre sociale, l'oeuvre paysanne. Aussi, avec la ferveur qu'il a jusqu'à la fin apportée à toutes ses entreprises, se consacra-t-il, de 1859 à 1872, aux questions scolaires, à l'oeuvre de l'éducation du peuple. Le résultat littéraire en sera la composition de l'Abécédaire, incluant ces Quatre Livres de lecture dont nous publions la première traduction française qui respecte l'ordre souhaité par l'auteur.
De retour dans son village natal Isnaïa Poliana, après avoir démissionné de l'armée en 1849, Tostoï ouvrit en effet une école pour les enfants de la campagne afin de s'adonner tout entier à sa passion d'enseigner. Un maître dans la force de l'âge, habile à tous les travaux des champs, qui avait vécu au Caucase, qui rentrait de la guerre : voilà qui devait immédiatement séduire la jeunesse. Tolstoï et ses élèves devinrent très vite inséparables.
Un livre tiré de cette expérience paraîtra trois ans plus tard ; ce sera cet Abécédaire, énorme manuel de 756 pages, actuellement introuvable, qui comprenait une méthode pour apprendre à lire et à compter, des textes historiques en vieux russe, des épisodes des Saintes Écritures, et d'où seront plus tard extraits les Quatre Livres de lecture.
« Je sais son immense supériorité sur tous les autres livres, je n'attends pas le succès. Cela me laisse indifférent que l'Abécédaire ne marche pas. Je suis si certain d'avoir élevé un monument en l'écrivant ! », écrira-t-il à son ami, le critique Strakhov en 1872. Mais si le succès s'est bien fait attendre presque dix ans, il ne s'est pas démenti depuis lors. À la mort de l'auteur, on touchait à la trentième édition.
« Tolstoï, dans ces Quatre livres de lecture, a voulu simplement composer un recueil de récits gradués, accessibles à tous. Il a cherché à y éviter toutes les inexactitudes, toutes les exagérations. Des entrées en matière rapides :
Une courte phrase y suffit. Point de moralité à la fin d'une fable. Surtout point de conclusion éloquente : une forme brève. Tolstoï a toujours aimé les histoires, il en a conté jusqu'à la fin. Il a été, de notre temps, même avant d'entrer dans la légende à son tour, la personnification des forces intellectuelles et morales de son peuple et le défricheur spirituel d'une âme tourmentée » Charles Salomon, son ami et traducteur, dans l'introduction de l'édition française originale, 1934.