Fasciné par les arcanes du réel, Dimitri, jeune reporter de vingt-sept ans, mène sa vie comme ses missions:en permanence à la recherche de rencontres et d'instants qu'il voudrait décisifs. Un jour, il se lance dans une enquête sur la naissance d'Internet, intrigué qu'un ingénieur français, inventeur du système de transmission de données qui est à la base de la révolution numérique, ait été brusquement interrompu dans ses recherches par les pouvoirs publics en 1974. Les investigations de Dimitri l'orientent rapidement vers un puissant industriel dont le brillant et sarcastique portrait qu'il en fait met au jour une «certaine France» et le pouvoir des lobbies.
À l'origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des confidences à l'écrivain, l'entraînant dans sa détresse, lui racontant une folle journée de rébellion vécue deux ans plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de son mari. La plus belle journée de toute son existence, mais aussi le début de sa perte.
Récit poignant d'une émancipation féminine, L'amour et les forêts est un texte fascinant, où la volonté d'être libre se dresse contre l'avilissement.
Nicolas, une quarantaine d'années, est compositeur de musique. Un jour, sa femme Mathilde apprend qu'elle est atteinte d'un grave cancer du sein qui nécessite une intense chimiothérapie. Alors que Nicolas s'apprête à laisser son travail en plan pour s'occuper d'elle, Mathilde l'exhorte à terminer la symphonie qu'il a commencée. Elle lui dit qu'elle a besoin d'inscrire ses forces dans un combat conjoint. Nicolas, transfiguré par cet enjeu vital, joue chaque soir à Mathilde, au piano, dans leur chambre à coucher, la chambre des époux, la symphonie qu'il écrit pour l'aider à guérir. S'inspirant de ce qu'il a lui-même vécu avec son épouse pendant qu'il écrivait son roman Cendrillon voilà dix ans, Éric Reinhardt livre ici une saisissante méditation sur la puissance de la beauté, de l'art et de l'amour, qui peuvent littéralement sauver des vies.
Eric Reinhardt Le Moral des ménages « Faiblesse des dépenses d'énergie ! Accroissement du taux d'épargne ! Effondrement du moral des ménages ! Cet article désignait ma mère avec une telle clarté qu'il n'était pas utile de lire son nom pour savoir qu'il s'agissait d'elle. Barbara Füller accusait ma mère frontalement d'avoir ralenti la croissance. Il aurait pu y avoir un encadré consacré à ses habitudes de consommation, une photographie l'aurait représentée dans sa cuisine épluchant des courgettes, vêtue d'une robe de chambre élimée, un économe à la main. Examinant la photographie, le sociologue le moins subtil aurait pu en induire avec certitude que le moral de ma mère était au plus bas. En réalité, le moral de ma mère était au plus bas depuis qu'elle s'était mariée. Le moral de ma mère avait décliné lentement, régulièrement, inexorablement, au fil des ans. Elle avait perdu toute confiance en l'avenir. » « ça court, ça cavalcade, c'est d'une méchanceté endiablée, d'une violence jubilatoire. » Michel Abescat, Télérama.
« Reinhardt écrit vite, sec, dur : aucun doute, on tient là un véritable écrivain. » François Busnel, L'Express.
« Un monologue époustouflant de frustration et de rage pour décrire une famille «Kinder» coincée dans un pavillon de banlieue. C'est un chef-d'oeuvre. » Frédéric Beigbeder, Voici.
« J'ai failli vous bazarder à un putain de groupe chinois. De vrais tueurs. » Élisabeth se débat dans une adversité masculine, se coltine OPA, rachats, offensives syndicales, courses au pouvoir.
Elle est directrice des ressources humaines, DRH d'un groupe industriel appartenant à un fonds de pension américain. Un événement tragique survient dans l'entreprise, et elle voit son système se retourner contre elle, la broyer. Les lâchetés prolifèrent, les ouvriers montent au créneau, les politiciens s'en mêlent, et les Chinois se laissent tenter. Fermetures de sites, conflits sociaux, joutes syndicales, réunions épiques, cynisme, business trips à New York, humiliations, manipulations et séductions, l'ultralibéralisme et la mondialisation bousculent Élisabeth, qui cherche le sens premier du mot « équité ». Fresque pour temps de crise, fable morale, Élisabeth ou l'Équité dresse un état des lieux qui fait peur. Élisabeth, femme de pouvoir, évolue au sein d'une entreprise en proie aux vacillements actuels.
Après les succès de Cendrillon et du Système Victoria, le romancier Éric Reinhardt s'empare brillamment du dialogue théâtral, réaliste et social. Il pose les questions fondamentales d'un monde en mutation.