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Prix
Christophe Mileschi
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Le feu que tu portes en toi
Antonio Franchini
- Calmann-Lévy
- Littérature Étrangère
- 1 Octobre 2025
- 9782702193518
« Elle a besoin de haïr comme de respirer, elle ne se sent pas exister si elle ne s'oppose pas. »
Le feu que tu portes en toi retrace la vie et la mort d'Angela, la mère d'Antonio Franchini, une Napolitaine qui incarne « les horreurs de l'Italie », sans exception. Pendant des années, il a vécu loin d'elle en raison de son caractère impossible - sa fureur, ses préjugés, son esprit étriqué.
Angela finit pourtant par quitter Naples afin d'emménager à Milan, au rez-de-chaussée de l'immeuble de son fils, pour ses vieux jours.
Ce rapprochement incite l'écrivain à replonger dans cette relation complexe et tumultueuse avec une mère qui suscite chez lui autant de fascination que de dégoût. Est-ce qu'un secret se cache dans ce feu intérieur qui anime Angela et semble prêt à tout embraser ?
Avec une grande sensibilité et un humour piquant, Antonio Franchini nous fait entendre la voix de cette femme hors norme, il saisit son ardeur, sa passion, ses contradictions et nous livre un roman autobiographique magistral. -
Histoire de la colonne infâme
Alessandro Manzoni
- Actes Sud
- Essais Et Documents
- 6 Mars 2024
- 9782330189617
Milan, 1630. La peste décime la population. Comme face à toutes les catastrophes, on cherche des coupables. On rapporte alors que quelques hommes ont été vus en train de recouvrir les murs de leur quartier d'une onction contenant les bactéries pestifères pour répandre le mal. La sanction ne se fait pas attendre : ils sont soumis à la torture et mis à mort en place publique. Et, sur l'emplacement de la maison détruite de l'un d'entre eux, on érige une «colonne infâme» afin que tous se souviennent. Deux siècles plus tard, Alessandro Manzoni revient sur ce procès inique et démonte la machine infernale d'une justice qui ne cherche pas la vérité mais des coupables. Un pamphlet qui se lit comme un roman, dans une nouvelle traduction de Christophe Mileschi, et préfacé par Éric Vuillard.
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Nouvelle traduction
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Ces « Six propositions pour le prochain millénaire » qui sont au nombre de cinq (car la dernière n'a pas été achevée) constituent une formidable leçon de littérature, qu'Italo Calvino devait tenir à l'université de Harvard peu avant sa disparition. Elles sont donc son héritage intellectuel et artistique, celui d'un écrivain majeur qui porte un regard à la fois technique, érudit et joyeusement ludique sur son art. Et cet art, selon lui, repose sur cinq piliers : légèreté, rapidité, exactitude, visibilité et multiplicité.
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Le métier d'écrire : Correspondance (1940-1985)
Italo Calvino
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 5 Octobre 2023
- 9782070140060
Plus de trois cents lettres choisies d'Italo Calvino dessinent le portrait complexe et attachant, inattendu et captivant de cet écrivain si bien connu et si secret. Les premières missives de la jeunesse, adressées aux parents et aux amis, laissent progressivement la place aux lettres consacrées au métier d'écrire. C'est que Calvino, par son activité d'écrivain, comme à travers sa profession d'éditeur, n'a cessé de s'adresser aux auteurs et artistes de son temps qu'il lisait et qui le lisaient : Pavese, Vittorini, Morante, Ortese, Pasolini, Antonioni, Sciascia, Moravia, Eco, Magris, et bien d'autres. La vie culturelle et littéraire italienne du siècle dernier nous est ainsi offerte dans ses tensions, ses constructions, ses réalisations. Au fil de ces pages, tout en retrouvant l'intelligence aiguisée de Calvino, sa franchise et son humour, on découvre une existence faite de difficultés et de tentatives, mais aussi de réussites et d'acclamations. On suit encore la vie d'un intellectuel engagé, militant du Parti communiste, enthousiaste d'abord, malheureux ensuite, dissident enfin, dont la vie fut portée par une conviction : la littérature compte, intimement, culturellement, politiquement. La littérature, affirmait-il, «c'est la chose en laquelle je crois encore le plus».
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Chemins de fer du Mexique : Un roman d'aventures
Gian Marco Griffi
- Gallimard
- Du Monde Entier
- 14 Mars 2024
- 9782073032478
Février 1944, à Asti, dans un Piémont occupé par les nazis. Cesco Magetti, un jeune soldat sans histoires, membre de la Garde nationale républicaine ferroviaire, se voit confier une bien curieuse mission : établir en une semaine une carte des chemins de fer du Mexique. Un ordre qui viendrait des hautes sphères du Reich, inexplicablement parvenu jusqu'à lui. Tilde, rêveuse bibliothécaire dont il tombe aussitôt amoureux, lui suggère un ouvrage qui pourrait l'aider. Mais le livre est en prêt et circule de main en main tel un insaisissable furet. Se tisse dès lors une narration tentaculaire, celle d'un roman-monde, émouvant et enjoué, où l'ironie sert toujours de rempart au désespoir. Puisant dans les registres les plus divers, avec une richesse langagière impressionnante, Gian Marco Griffi nous emmène de l'Italie au Mexique, en passant par l'Allemagne nazie, dans un roman picaresque virevoltant et d'une folle originalité.
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Gian Pietro, jeune paysan, revient au village après trois ans de service militaire, habité d'une nouvelle conscience sociale. Très vite, il refuse le dur labeur des champs et l'exploitation et l'arrogance du pouvoir, incarné par le métayer, la police et l'armée. Il tente alors de fomenter la révolte auprès des paysans. Leur travail harassant et leurs conditions de vie dans les campagnes de l'Italie du nord sont décrits d'une façon naturaliste, qui n'est pas sans évoquer Zola, et à la fois sur un ton poétique saisissant. Si «Esprit rebelle» fait écho aux révoltes paysannes qui fermentent à la ??n du XIXe siècle dans les plaines padanes et aboutiront, quelques décennies plus tard, aux luttes des 'mondines', travailleuses des rizières, pour la journée de huit heures, il fait écho, aussi, à des révoltes populaires spontanées bien plus récentes.
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Discours à la nation
Ascanio Celestini
- Les Éditions Noir sur Blanc
- Notabilia
- 13 Mars 2014
- 9782882503398
« Toujours est-il que nous sommes immobiles chacun dans son trou. En un million d'années la mouche non plus n'a pas appris à échapper à l'araignée.» Dans Discours à la nation, Ascanio Celestini évoque une nouvelle fois la relation entre la classe dominante et la classe dominée, mais renverse ici son point de vue': cette fois, ce sont les puissants qui parlent. Des discours d'un cynisme suffoquant débarrassés de leur vernis de respectabilité, se parent d'un grotesque aussi comique qu'effrayant. La docilité du peuple, la démission des syndicats, le marché globalisé, sont aussi mis en situation dans le livre. Celestini met aussi le doigt sur les aberrations de nos sociétés modernes.
Les pages de ce livre tintinnabulent comme un trousseau de clefs ; Au coeur de chaque histoire, il y a une image, le ton noir de la fable, une vertigineuse parabole anarchique (ou anarchiste) : des mots qui ouvrent en grand des portes dans la tête du lecteur.
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Hommes, bêtes et météores
Léonard de vinci
- Arléa
- Retour Aux Grands Textes (poche)
- 4 Juin 2009
- 9782869598621
Après Maximes, fables et devinettes, déjà traduit et présenté par Christophe Mileschi (et superbement !), nous poursuivons l'exploration de l'un des cerveaux les plus brillants et les plus ingénieux de tous les temps.
Nous sommes en 1508. Léonard a cinquante-six ans, il lui reste onze ans à vivre. Il est de retour à Milan depuis deux ans, et il y demeurera cinq encore. Ensuite, ce sera Rome, puis la France, où il passera, comme on sait, les deux dernières années d'une existence mouvementée et bien remplie, sous la protection de François Ier.
La pensée de Léonard est un labyrinthe dont le plan est conçu selon des règles qui n'ont plus cours, et dont le secret est en partie perdu. Peintre, ingénieur civil, ingénieur militaire, sculpteur, architecte, anatomiste, zoologue, et même paléontologue (il est le premier à avoir envisagé la nature des fossiles), savant et inventeur, organisateur de fêtes, conteur, fabuliste, satiriste et même poète à ses heures, il est à chaque fois un dilettante génialement inspiré, fantasque et libre. Un « homme universel », comme il se désigne lui-même, qui s'intéresse à tout, se mêle de tout, avec un optimisme enthousiaste quant aux possibilités de l'entendement.
Lire Léonard de Vinci aujourd'hui, dans le choix de Christophe Mileschi, c'est voyager dans cet entre-deux où science et poésie cessent enfin de s'opposer.
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Alberto Lenzi, magistrat calabrais, aime les repas fins et les jolies femmes. Mais la belle vie ne saurait durer : on lui confie une enquête impossible. D'un côté, trois ouvriers clandestins sauvagement assassinés, de l'autre une cargaison de deux cents kilos de cocaïne disparue de manière inexplicable. Et pas le moindre indice en vue. Mais une chose paraît sûre : la 'Ndrangheta est impliquée.
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Peuplecratie ; la métamorphose de nos démocraties
Ilovo Diamanti, Marc Lazar
- Gallimard
- Hors Serie Connaissance
- 21 Mars 2019
- 9782072833922
La dynamique conquérante des populismes, particulièrement en Europe, est le symptôme d'un problème démocratique. Elle reflète ce phénomène considérable de l'antipolitique qui est à la fois le rejet de toute politique et l'aspiration à une autre forme de régime.
Après l'ère de la démocratie des partis et des parlements au sortir de la guerre, puis au tournant du siècle, la démocratie du public, marquée par le déclin des cultures politiques traditionnelles, le recul des grands partis et le personnalisation du pouvoir, sa présidentialisation et sa médiatisation, nous entrons dans une nouvelle ère, qu'Ilvo Diamenti et Marc Lazar appellent la « peuplecratie ».
La peuplecratie résulte d'un double processus. D'une part, l'ascension des mouvements et partis populistes ; de l'autre, par effet de contamination, la modification des fondements de nos démocraties. Les populistes sacralisent le peuple souverain dans le même temps où ils s'attaquent aux représentants politiques et se livrent à une critique radicale des formes institutionnelles organisant cette même souveraineté populaire. Le peuple est systématiquement valorisé en tant qu'entité homogène, porteur de vérité et considéré comme fondamentalement bon, par opposition aux élites supposées sans racines nationales. Cet antagonisme, à l'heure de la prise immédiate de parole numérique, donne une nouvelle vigueur et une toute autre dimension à la vieille idée de l'expression directe, voire référendaire, de l'opinion vraie des « vraies gens ». Ainsi, est altérée la signification de la démocratie en tendant à récuser la représentation et les contre-pouvoirs ; ainsi est favorisée la montée en puissance des figures, pour le moins autoritaires, de l'incarnation.
Cet ouvrage, qui a eu en Italie un formidable écho, réfléchit à partir de la France et de l'Italie à l'émergence sous nos yeux de la peuplecratie.
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Je me suis levé et j ai parlé
Ascanio Celestini
- Les Éditions Noir sur Blanc
- Notabilia
- 1 Avril 2016
- 9782882504104
« La loi est la même pour tout le monde et les juges ne perdent pas leur temps à compter les poires ou les pommes. Devant le tribunal, il y a la statue de la justice. Elle a une balance à la main, mais les deux plateaux sont vides. Ce n'est pas une balance pour peser les fruits et légumes. » Dans une prison, un détenu décide de préparer un discours. On ne sait pas au juste ni quand ni com- ment il pense pouvoir le prononcer, ni à qui il entend l'adresser. Peut-être au Pouvoir, à l'État, à son juge, à ses Concitoyens ou à la Loi qui l'a fait échouer en prison, à cause d'un délit non précisé, vraisemblable- ment mineur, mais dont on comprend bientôt qu'il a pris, durant sa détention, une signification politique.
C'est notamment la prison, l'institution carcérale - en tant que miroir grossissant d'une société, de ses injustices, de son inhumanité -, qui fait l'objet des questionnements et des attaques du détenu. Au fil de ses réflexions, il convoque grands personnages et événements de l'histoire, interpelle directement Mazzini, converse avec son gardien de prison ou avec son juge, rapporte les (més)aventures affreuses et édifiantes de l'un de ses co-détenus, le Nègre Dingo Africain, et d'autres infortunés prisonniers des temps révolus ou récents...
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Libera nos a malo (« Délivrez-nous du mal») (1963) est le roman du pays de Malo (Vénétie), des années 1920 jusqu'à l'après-guerre. Mosaïque de récits drolatiques d'une enfance italienne sous le fascisme, bribes de fictions et d'épopées autobiographiques, digressions philologiques et burlesques sur la religion, les courses de bicyclettes, l'amitié, les petites amoureuses ou la mort, le livre nous révèle une Italie disparue dont le héros est la langue. Cette langue minuscule de Malo, dont l'extraordinaire richesse vient télescoper l'italien officiel des instances de pouvoir et dire l'universalité des récits de l'enfance et du souvenir.
Luigi Meneghello est une figure à part dans la littérature italienne. Tellement à part que son oeuvre n'a fait l'objet que de rares traductions, alors qu'elle est désormais considérée en Italie comme 'classique', à l'égal de celle d'un Pavese, d'un Gadda ou d'un Fenoglio. Né à Malo dans la province de Vicence en 1922, Meneghello a émigré en Angleterre à partir de 1948, où il a enseigné la littérature italienne à l'Université de Reading jusqu'en 1980. Puis il a partagé son temps entre sa région natale et la Grande-Bretagne, jusqu'à sa disparition en juin 2007. Son deuxième livre, Les petits maîtres (1964 ; tr. fr. Calmann-Lévy, 1965), a été porté à l'écran par Daniele Luchetti en 1997.
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Le clown amoureux ; Roberto Benigni
Christophe Mileschi, Oreste Sacchelli
- La Fosse aux Ours
- 22 Novembre 2007
- 9782912042927
Véritable icône du cinéma italien, Roberto Benigni est souvent considéré comme le comédien de tous les excès et le réalisateur d'un seul film, La vie est belle. A tort. Cet ouvrage rend justice à une oeuvre en constant devenir, dans laquelle le comédien-cinéaste démontre de film en film une maîtrise de plus en plus aboutie de ses moyens d'expression.