« Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d'un homme du Moyen Âge, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l'école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s'engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l'un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre. » C'est ainsi que l'auteur de cette biographie trépidante nous plonge au coeur de la société violente et multiforme du XIIIe siècle, retraçant ici une bataille au côté d'un Dante chevalier, dévoilant là les mystères entourant son mariage alors qu'il était encore enfant.
Dante fut un citoyen aisé de Florence, la plus riche ville italienne, c'est-à-dire, à l'époque, la plus riche d'Europe. Une ville guelfe, protégée par le pape, amie du roi de France, où l'on trouvait en abondance argent, immigrants, commerces, chantiers... Dante, lui, ne s'intéressait pas aux affaires, il vivait de rentes et pouvait s'adonner à ses passions, l'étude et l'écriture. Vers l'âge de trente ans, il se découvrit une autre passion, la politique, et s'y jeta à corps perdu - ce qui lui valut le bannissement de la ville.
En associant la rigueur historiographique à la clarté de l'écriture, comblant les lacunes des précédentes biographies, Alessandro Barbero brosse le portrait vivant d'un homme de son temps, éloigné de la sacralisation du Poète à laquelle nous sommes habitués.
Etude sur la place des croisades dans l'histoire des relations entre l'Orient et l'Occident au Moyen Age, sur la construction du concept chrétien de guerre sainte, etc.
Ce livre raconte une bataille qui a changé l'histoire du monde, mais qui n'est pas aussi célèbre que Waterloo ou Stalingrad ; beaucoup de gens n'en ont même jamais entendu parler.
Cette bataille, c'est celle d'Andrinople, qui eut lieu le 9 août 378 dans la province romaine de Thrace, aujourd'hui la partie européenne de la Turquie. Ce jour-là, les Romains subirent face aux barbares la défaite la plus désastreuse depuis celle qu'Hannibal leur avait infligée en l'an 216 avant Jésus-Christ. Un siècle avant sa chute officielle, c'est à Andrinople que fut scellé le sort de la superpuissance mondiale qu'était alors Rome.
Mais tout commence en 376, alors que des milliers de réfugiés Goths affluent aux frontières de l'Empire, au grand désarroi des autorités romaines...