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Arlea
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C'est, en fait, à l'adolescent qu'il fut que, dans ce livre, Franco Ferrucci pose mille questions.
Qu'est-ce que le plaisir ? À quoi servent le travail, l'argent, le pouvoir, le jeu ? Faut-il se montrer original ? Que représentent culture et religion dans nos sociétés ?...
Sur ces interrogations qui taraudent tout homme qui s'interroge sur soi-même et sur la vie en général, Franco Ferrucci bouscule les idées reçues. Mais il le fait de façon ludique, inattendue, tirant ses exemples du quotidien match de football, combat d'une araignée et d'un papillon, film policier, etc.
Au fur et à mesure de la lecture, on à l'impression que c'est la vie elle-même, comme personnifiée, qui questionne l'adolescent et échafaude à son tour quelques réponses à la quête de tout être humain : où et comment trouver le bonheur ?
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CASE DÉPART Nicola Lagioia traduit de l'italien par Laura Brignon Les changements creusent la tombe du monde ancien de telle sorte que tout s'effondre en silence. C'est ainsi que les hommes vivent - une grimace, un accès de colère, un mot mal placé - d'un moment à l'autre, soudain, nous ne sommes plus les mêmes.
La ville : Bari, au sud de l'Italie. Le moment : les années 1980.
L'argent coule à flots dans les veines du pays.
Les trois adolescents qui errent dans les rues de ce livre ont une rage saine, empoisonnés qu'ils sont par l'aisance soudaine et les nouveaux caprices de leurs pères.
Ils se chamaillent et s'attirent à la façon des chats sauvages, faisant de tout ce qu'ils aiment - la musique, les filles, les journées - un redoutable exercice de combat.
Tout ce qui brille a un côté obscur. Ils ne savent plus qui ils sont. Il leur faudra vingt ans pour se retrouver.
Nicola Lagioia fait le portrait acide et inoubliable d'une génération que Mario Monti considérait comme perdue , une analyse pleine d'ironie et tout en finesse de nos temps malmenés. -
En 1946, Luigi Bartolini publie un roman, Voleurs de bicyclettes, qui va être adapté au cinéma par Vittorio De Sica sous le titre français Le Voleur de bicyclette, film culte qui s'imposera comme le parangon absolu de ce que, dans une Italie vaincue, on appellera le néoréalisme. Le film fera pleurer des millions de spectateurs de par le monde.
Au même titre que Rome, ville ouverte, de Roberto Rossellini, Le Voleur de bicyclette est emblématique d'un cinéma qui se veut plus proche de la réalité : tournages en extérieur dans des décors naturels, lumières naturelles, acteurs non professionnels. Consacré à la pauvreté, au chômage et à la vie dans les banlieues populaires, on a parfois conféré à ce film une valeur quasi-documentaire.
C'est bien l'esprit de l'oeuvre de Bartolini, qui enquête dans les classes les plus pauvres de la société italienne, mais dont l'humour et une certaine méfiance à l'égard de ses semblables évite tout misérabilisme.
Le livre fut réédité après la sortie du film dans une version expurgée.
Nous publions pour la première fois en français la traduction de l'intégralité du texte.
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En 1961, Alberto Moravia voyage en Inde avec Elsa Morante, sa femme, et leur ami Pier Paolo Pasolini. De ce voyage, la littérature gardera deux livres complémentaires et éblouissants : celui de Pier Paolo Pasolini, L'Odeur de L'Inde, et celui d'Alberto Moravia, qui participe d'une plus réelle objectivité.
Tout en cherchant les causes de la pauvreté d'une grande partie de la population, Moravia s'entretient avec Nehru, n'hésite pas à dénoncer le système des castes, et passe en revue les religions du sous-continent : hindouisme, jaïnisme, sikhisme, islam, judaïsme, bouddhisme et christianisme. Si le regard de Pasolini est toujours léger et humain, celui de Moravia traverse les siècles et les cultures avec un esprit de synthèse remarquable. -
(Texte provisoire) Cet entretien inédit, donné au directeur de l'Institut culturel italien de New York, est celui d'un homme plus que jamais habité par la création sous toutes ses formes - littérature, théâtre cinéma -, mais aussi par un questionnement politique, celui qui agita l'Italie et l'Europe des années 1970 à nos jours.
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(Texte provisoire) L'auteur fait le point sur son ouvre en évoquant souvenirs d'enfance, relations avec la presse et la justice. Il livre des clés sur son passage de l'écrit au cinéma, et sur quelques-uns de ses désirs les plus profonds.
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(Texte provisoire) Récit d'un voyage entrepris au cours de l'année 1959 le long des côtes italiennes. Pasolini y développe une réflexion sur la vie et la mort que lui inspirent les grands ciels d'été et les plages étincelantes de soleil. Un Pasolini inhabituel, à la fis journaliste et poète, fort épris de son pays et de ses habitants.
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Le matin, quand je me lève tôt, dehors il y a peu de lumière et souvent un nuage de brume recouvre le fleuve. Il arrive que je l'interroge et qu'il me réponde. N'est-il pas possible qu'un nuage en sache sur le monde beaucoup plus que je n'en sais ?
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(Texte provisoire) Dans une fresque humaniste teintée d'un humour tragique, Emilio Lussu raconte l'année 1916-1917 sur le front de guerre entre l'Italie et l'Autriche-Hongrie. Parmi la neige et la rocaille des hauts plateaux alpins, soldats et officiers se débattent dans les mâchoires d'acier de la Grande Guerre. Les hommes tombent par milliers pour quelques mètres carrés de pierre et de boue. On croise des fantassins bouleversants d'humanité, un capitaine qui simule l'exécution d'un déserteur et le laisse fuir, mais aussi un général sanguinaire qui reproche au narrateur de ne pas s'être fait tuer au combat. Ce grand roman antimilitariste met en lumière la résistance de l'homme de troupe à travers la désertion, l'automutilation, le suicide et la mutinerie.
Publié en Italie en 1938, adapté au cinéma par Francesco Rosi en 1970, Les Hommes contre est l'un des grands textes sur la Première Guerre mondiale.
Ce qui hisse Les Hommes contre au rand de chef-d'ouvre, c'est que le livre parvient à nous réconcilier avec notre propre humanité. Philippe Claudel Né en Sardaigne en 1890, Emilio Lussu, après avoir participé à la Première Guerre mondiale, s'engage contre le fascisme. Évadé des îles Lipari, il s'exile en France où il fonde le groupe Justice et liberté , puis il participe à la guerre d'Espagne et à la résistance en Italie. Il meurt en 1975. Il est également l'auteur de La Marche sur Rome (1933). -
Giorgio Morandi, les jours et les heures
Bruno Smolarz
- Arléa
- La Rencontre
- 28 Avril 2016
- 9782363081100
La quasi obsession de Bruno Smolarz pour Morandi a commencé par une rencontre fortuite dans un musée de Londres en 1970. Ce fut d'emblée un saisissement. Ce texte provient d'une lente méditation, fidélité de ce qu'on a aimé et qui résiste au temps, et s'y déploie.
Mais comment parler de Morandi dont la vie est à l'image de sa peinture : discrète, intime, secrète et silencieuse, presque évanescente, toute en promesse et en retenue ?
Bruno Smolarz parie sur le temps, il épouse les heures et les jours, les inflexions douces de la lumière et des saisons. Il recueille les témoignages de ceux qui ont approché le peintre dans la vie ou dans la passion de la peinture. On retrouve Braque ou Nicolas de Staël, les ors de Giotto ou les nuits de Leopardi, mais aussi la courbe d'une colline près de Bologne et le chant des rossignols.
« La peinture, disait Alberti en 1450, a moins pour but de représenter les choses qui tombent sous le sens de la vue que tout ce qui est matière de pensée. » Il en va de même pour la littérature.
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Renzo Piano building workshop, entre la science et l'art
Loïc Couton
- Arléa
- Arlea Poche
- 4 Mars 2021
- 9782363082497
Qu'est-ce qu'un architecte ? Un projet ? Qu'est-ce que l'architecture ? Des questions auxquelles il est difficile de répondre pour un architecte, s'il ne prend pas le temps de l'introspection et du recul théorique.
Certains le font de manière introvertie, d'autres acceptent de livrer, à l'oral ou par l'écrit, quelques indices dont il faut savoir extraire les clés de leur créativité.
Tout juste diplômé de l'école d'architecture, Loïc Couton intègre l'agence parisienne de Renzo Piano en 1987. Il y restera dix-huit ans avant d'ouvrir sa propre agence puis de s'engager dans l'enseignement et la recherche. Ces dix-huit années ont exercé son regard et son esprit comme nul autre.
Néanmoins ce livre n'est pas uniquement un exercice d'admiration. Il ne raconte pas uniquement l'histoire des projets de Renzo Piano et de son Building Workshop, mais bien l'histoire humaine qui les relie et les processus de création qui les ont fait naître. Pour y parvenir, Loïc Couton a choisi de laisser autant que possible la parole à Renzo Piano - qui toujours oscille entre le dire et le faire sans jamais les dissocier -, à ses associés et à ses compagnons de route ; de les suivre dans leurs cheminements conceptuels ; de les accompagner dans leurs aventures architecturales.
Aussi s'adresse-t-il à tous puisqu'il nous permet de nous approcher au plus près d'une pensée et de comprendre ainsi la réalisation d'une oeuvre singulière.
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Les Grecs et les Romains s'inquiétaient de la disparition des abeilles, faisaient des blagues et des plats à emporter, taguaient les murs, observaient le tourisme de masse et se plaignaient de la pollution sonore. Ils pratiquaient la liposuccion, savaient le sexe bénéfique, chantaient les dangers de l'amour et avaient déjà calculé la circonférence de la Terre.
Véronique Bruez, dans ce cabinet de curiosités antiques, source inépuisable de sagesse et d'humour, de savoir-vivre heureux, ressuscite les voix fragiles de fantômes de deux mille ans. « J'aime, en grec, ce simple mot : Khaïré ! Réjouis-toi ! », nous dit-elle. Belle invite pour entrer dans ce florilège d'un monde réel et poétique, bouquet de ses humeur, expériences ou pérégrinations. -
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Pascal Bonafoux nous entraine non sans malice dans les arcanes de Rome.
C'est un guide fait pour se perdre avec délice !
Dès la première page, l'auteur avertit son lecteur : Vous n'y trouverez ni ordre ni suite : ce sera à vous de débrouiller ce fatras si vous en avez envie. N'espérez pas que je m'en donne la peine.
Car pour quiconque arrive à Rome une évidence s'impose : on peut être formidablement heureux dans le chaos des siècles et des cultures (et davantage encore lorsqu'on en connait les secrets) et se sentir chez soi dans cette ville dont on ne sait rien, si ce n'est qu'elle est la seule Ville éternelle.
Mais de quelle éternité s'agit-il ?
Pascal Bonafoux nous entraine non sans malice dans les arcanes de Rome.
C'est un guide fait pour se perdre avec délice ! -
Ravissement : Sur un tableau du Caravage
Martine Reid
- Arléa
- La Rencontre
- 5 Octobre 2023
- 9782363083517
Une femme se rend à Rome pour revoir, dans la galerie Doria-Pamphilj, un tableau du Caravage qu'elle place plus haut que tout :
Le Repos pendant la fuite en Égypte.
Vous pensez que c'est peut-être là, dans la représentation récurrente de ce pan de chair dénudée, dans cette attache du cou délicatement offerte au regard, que gît, les deux sexes confondus, la marque du Caravage, le poinçon érotique de sa peinture.
Le ravissement est une invitation au voyage. Une femme se rend à Rome pour revoir, dans la galerie Doria-Pamphilj, un tableau du Caravage qu'elle place plus haut que tout :
Le Repos pendant la fuite en Égypte.
Ce voyage, dont Stendhal sera bien souvent le guide, lui offre l'occasion de multiples questions, autant sur l'art trouble et sensuel du Caravage, sur sa vie mystérieuse et violente, que sur notre regard et notre manière de regarder.
Dans une Renaissance qui marque un renouvellement du genre pictural, le Caravage bouscule les conventions, fait poser des hommes et des femmes (parfois de mauvaise vie) pour représenter ses Vierges à l'Enfant, les saints et les anges, et introduit un souffle nouveau dans les représentations religieuses.
Toute admiration d'un chef-d'oeuvre est un rébus de ce qui a été vécu. -
Marc Petitjean éclaire d'un jour nouveau l'unique séjour parisien de Frida Kahlo, artiste engagée, anticonformiste, bisexuelle, redécouverte par les féministes aux États-Unis et en Europe dans les années 1980.
Qui était ce singulier Michel Petitjean qu'elle a aimé ? Quelle a été leur histoire, en compagnie d'André Breton, Pablo Picasso, Dora Maar et Marcel Duchamp ? Et pourquoi lui a-t-elle offert ce tableau, Le Coeur, énigmatique et si intime ?
La force de cette relation, à l'image de Frida Kahlo, traverse tout le livre comme un mystérieux trait de lumière. -
Hommes, bêtes et météores
Léonard de vinci
- Arléa
- Retour Aux Grands Textes (poche)
- 4 Juin 2009
- 9782869598621
Après Maximes, fables et devinettes, déjà traduit et présenté par Christophe Mileschi (et superbement !), nous poursuivons l'exploration de l'un des cerveaux les plus brillants et les plus ingénieux de tous les temps.
Nous sommes en 1508. Léonard a cinquante-six ans, il lui reste onze ans à vivre. Il est de retour à Milan depuis deux ans, et il y demeurera cinq encore. Ensuite, ce sera Rome, puis la France, où il passera, comme on sait, les deux dernières années d'une existence mouvementée et bien remplie, sous la protection de François Ier.
La pensée de Léonard est un labyrinthe dont le plan est conçu selon des règles qui n'ont plus cours, et dont le secret est en partie perdu. Peintre, ingénieur civil, ingénieur militaire, sculpteur, architecte, anatomiste, zoologue, et même paléontologue (il est le premier à avoir envisagé la nature des fossiles), savant et inventeur, organisateur de fêtes, conteur, fabuliste, satiriste et même poète à ses heures, il est à chaque fois un dilettante génialement inspiré, fantasque et libre. Un « homme universel », comme il se désigne lui-même, qui s'intéresse à tout, se mêle de tout, avec un optimisme enthousiaste quant aux possibilités de l'entendement.
Lire Léonard de Vinci aujourd'hui, dans le choix de Christophe Mileschi, c'est voyager dans cet entre-deux où science et poésie cessent enfin de s'opposer.
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Le sol inondé, à certaines périodes de l'année, d'un café vénitien, sous les Procuraties ; le service de porcelaine blanc et orangé du café Greco à Rome ; les murs de miroirs et de mogano, acajou sombre et poli, du Baratti à Turin...
C'est à la fascination pour ces endroits immatériels, transitoires par essence, que ce petit livre veut donner corps. En brassant, sans fausse pudeur, réminiscences, descriptions, anecdotes, bavardages - sinon médisances - sur des rites perdus, des boissons merveilleuses, des muphtis d'Arabie, des amoureux lunatiques et des excentriques de toutes sortes, parmi lesquels le regretté Tabacchino, chien, amateur de café, dont l'émouvant éloge funèbre, qu'on lira ici, fut justement prononcé dans le lieu qu'il hanta, l'air gourmand, le regard vide, une vie durant.
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Bréviaire des politiciens (nouvelle édition)
Jules Mazarin
- Arléa
- Retour Aux Grands Textes (Poche)
- 3 Février 2022
- 9782363082800
Pour ce qui est des préceptes de gouvernement, on peut faire confiance à l'homme qui, sachant gagner les bonnes grâces des puissants, a su éliminer ses ennemis, accéder à la première place et la conserver pendant deux règnes, jusqu'à sa mort.
On trouvera donc en ce Bréviaire - suite de maximes et de prescriptions qui jalonnent l'action de l'homme public - une « leçon pragmatique » qui peut, encore aujourd'hui, constituer le vade-mecum de tout homme de pouvoir.
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Les Lieux et la poussière est un essai en douze chapitres sur la beauté et la fragilité. La beauté de notre monde périssable, la fragilité des choses et des vies, la nostalgie qui habite les objets et les lieux. Roberto Peregalli voit les façades des maisons comme des visages. Il regarde le blanc, le verre, ou la lumière des temples, des cathédrales, de la pyramide du Louvre. Il dénonce l'effroi provoqué par le gigantisme et l'inadaptation de l'architecture moderne, la violence de la technologie. Il s'attarde sur le langage et la splendeur des ruines, de la patine et et de la pénombre. Il dénonce l'incurie de l'homme quant à son destin. Roberto Peregalli nous renvoie à notre condition de mortel. Il nous rappelle combien tout est fragile dans notre être et notre façon d'être. Combien tout est poussière. Combien nous oublions de prendre soin de nous dans notre rapport aux choses et au monde. Son texte a la force soudaine de ces objets qu'on retrouve un jour au fond d'un tiroir et qui disent de façon déchirante et immédiate tout ce que nous sommes, et que nous avons perdu.
À la façon de Tanizaki, dans Éloge de l'ombre, il dévoile avec sensibilité et intelligence l'effondrement de valeurs qui sont les nôtres et qui méritent d'être en permanence repensées et préservées.
Roberto Peregalli est né à Milan en 1961. Après des études de philosophie, il étudie l'architecture avec Renzo Mongiardino puis ouvre une agence d'architecture et de décoration à la fin des années 1980 avec Laura Sartori Rimini. Il a écrit pour le cinéma et l'opéra lyrique. Il vit entre Milan et Tanger. -
On l'appelait della Francesca du nom de sa mère. Son père était un cordonnier dont Vasari nous dit qu'il mourut lorsque sa femme était encore enceinte ce qui est faux.
On dit que l'enfant fut très tôt doué pour les mathématiques, et que très tôt il sut qu'il serait peintre.
Son désir était de représenter ce que ses yeux voyaient, sans restriction, et sans idéalisation : uniquement le visible, mais tout le visible.