Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l'intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l'initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu'il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu'il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, oeuvrent dans l'ombre. La presse, la politique, la finance s'entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l'érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l'angoisse que chacun porte au fond de lui-même.
Pierre est brun, Jean est blond ; Pierre est l'aîné, Jean le cadet ; Pierre est exalté et colérique, Jean paisible et affable. Une rivalité tacite oppose les frères Roland, fils d'anciens boutiquiers retirés au Havre, où ils mènent une vie paisible rythmée par les parties de pêche. Quand un ami de la famille lègue toute sa fortune au cadet sans rien accorder à l'aîné, Pierre est dévoré de jalousie. En enquêtant sur cet héritage inexplicable, il va mettre en péril l'équilibre de la famille...
Dans ce roman de la maturité, Maupassant transpose le thème universel des frères ennemis dans le milieu de la petite bourgeoisie de province et, d'une plume acérée, dissèque les contradictions et les hypocrisies de l'institution familiale.
Rouen, occupé par les Prussiens, durant la guerre de 1870. Des bourgeois tentent de fuir la ville en diligence. Parmi eux se trouve une prostituée, celle qu'on surnomme Boule de suif. Tous vont abuser de sa générosité et la forcer à céder au chantage sexuel d'un Prussien. Maupassant dresse ici un portrait inégalé de l'hypocrisie et de la lâcheté humaines. Il condamne sans appel la guerre et la classe dirigeante, paternaliste et profiteuse. Il nous communique toute sa tendresse pour une fille au grand coeur, symbole d'une résistance vouée à l'échec.
Ces contes dosent en un mélange harmonieusement équilibré toutes les composantes de l'art de Guy de Maupassant. Ce sont d'abord les petites et grandes misères des humbles, à la ville ou à la campagne, contées sur le monde mineur, que nuance un sourire, parfois un rire moqueur, souvent un ricanement féroce. Ce sont aussi et surtout les récits qui tiennent en haleine le lecteur, ouvrant sous ses pas un gouffre insoupçonné. La Mort est présente, invisible parfois, mais tapie, et surgissant au détour d'une page.
Récits venus des abîmes d'une âme en qui la grande errance a commencé, voici les Contes du Jour et de la Nuit : contes en noir et blanc, où d'aveuglants éclairs zèbrent les profondeurs de la nuit.
Fonder un foyer, avoir un père, sauver leur frère ou leur soeur... Voilà à quoi rêvent les personnages de Maupassant, avant que la réalité ne vienne briser leurs innocentes espérances. Ils découvrent alors les lâchetés qui déchirent les familles, et la violence dont les enfants sont les premières victimes - quand ils n'en sont pas les premiers coupables.
Dans les nouvelles rassemblées ici, l'enfance n'a rien d'un âge pur. Jalousie mortelle, cruauté froide, désespoir profond, mais aussi courage et détermination : ces sentiments brûlent très fort dans les coeurs les plus jeunes.
Peut-être parce qu'il la constatait dans sa famille et la pressentait en lui, peut-être aussi parce que l'époque est celle des grands aliénistes, de Charcot en particulier dont (quelques années avant Freud) il suivit assidûment les leçons à la Salpêtrière, Maupassant est le premier écrivain du siècle dernier à avoir abordé de front le problème de la folie, non comme un délire romantique mais en termes de clinique et de peur. Le Horla, c'est l'Autre, notre frère nocturne, le Double qui s'insinue en nous, nous caresse, nous épie, donne à chacun de nos gestes leur versant négatif et pervers.Notre Double, notre frère, mais aussi notre rival : l'extraterrestre dont la prochaine venue signifiera la fin du règne de l'homme. Le conte de la folie s'achève ainsi en cauchemar parapsychique et en roman d'anticipation.Nouvelles incluses : Le Horla, Amour, Le Trou, Le Marquis de Fumerol, Le Signe, Le Diable, Les Rois, Au bois, Une famille, Joseph, L'Auberge et Le Vagabond.
Aux champs « Tout cela vivait péniblement de soupe, de pommes de terre et de grand air. » Tout près d'une petite ville, les Tuvache et les Vallin, paysans tranquilles et pauvres, vivent côte à côte dans la plus grande harmonie, confondant même, à l'occasion, leurs enfants. Mais quand Mme d'Hubières, qui s'est prise d'affection pour les deux cadets, propose d'en « prendre » un pour l'élever dans l'opulence, rien ne va plus et l'amitié entre les deux ménages vacille.
Dans son journal intime, un homme note, comme un détail curieux, que la bouteille de lait sur sa table de nuit semble se vider toute seule pendant qu'il dort. Plus curieux encore, ce phénomène étrange se renouvelle chaque soir... Le narrateur décide d'enquêter sur ce détail inexplicable, jusqu'à ce que, de la curiosité à la peur et de la fièvre à la folie, il croie découvrir un être invisible... Récit fondamental du genre fantastique, « Le Horla » est ici au coeur d'une anthologie qui explore toutes les facettes du dérangeant et de l'étrange chez Maupassant.
Le dossier propose un extrait des autres versions du « Horla » et des groupement de textes sur le fantastique et sur la folie dans la littérature du xixe siècle.
Un cahier photos couleurs de 8 pages servira de support à l'enseignement de l'histoire des arts. Conformément aux recommandations des programmes, il permettra d'aborder la relation entre récit fantastique et surréalisme.
Quand César Cachelin, ancien sous-officier devenu commis au ministère de la Marine, cherche un bon parti pour marier sa fille unique, c'est tout naturellement qu'il choisit parmi ses collègues le jeune homme le plus travailleur et le plus ambitieux. Il est alors loin de se douter que ce choix va avoir des conséquences capitales quant à la perception d'un important héritage, attendu depuis de longues années... Paru en 1884, L'Héritage, impitoyable et grinçante satire des moeurs petites-bourgeoises, nous livre un questionnement moins innocent qu'il n'y paraît des notions de filiation et de virilité.
Dans sa plus célèbre nouvelle, Maupassant décrit le sacrifice d'une prostituée au grand coeur : elle se donne contre sa volonté à un officier allemand, pour permettre à une diligence occupée par des bourgeois de continuer son voyage. D'abord suppliée par eux, elle n'est bientôt plus que l'objet de leur mépris. La lâcheté de la classe dirigeante et le courage des humbles, la résistance et la collaboration, la France de 1870 en annonçait d'autres.
Les Dimanches d'un bourgeois de Paris est une longue nouvelle, ou mieux encore un petit roman-feuilleton, qui met en scène un personnage comique car ridicule : un petit-bourgeois, employé de ministère (comme Maupassant), vieux garçon. Stéréotype du conformisme et de la bêtise, il pense comme ses collègues et s'offusque des opinions radicales. Se condamnant lui-même à la solitude et à une vie sans ambition, il a pour seule échappée la lecture de romans d'aventures. Que fait un bourgeois le dimanche, quand il ne travaille pas ? Il s'ennuie. Notre héros décide donc, sur les conseils de son médecin, de partir s'aérer à la campagne, autour de Paris. Ce sera pour lui une véritable expédition. Tous les dimanches, il va vivre des aventures, ou plutôt des mésaventures, où il se retrouvera le dindon de la farce : il se fait avoir par une femme qui s'avère être une prostituée ; il se saoule avec un pécheur alcoolique martyrisé par sa femme... Chaque sortie dominicale le renforce dans sa solitude et dans son ridicule. Maupassant compose un anti-roman d'aventures et un anti-récit de voyage, aussi drôle que Bouvard et Pécuchet.
Cinq récits ayant pour décor un Paris au charme douteux et pour cadre le coeur humain avec ses aspirations, ses bassesses, ses mensonges, ses ruses et ses petites joies.
Dans ce délicieux recueil de nouvelles, Maupassant se fait une fois encore le peintre impitoyable des choses, des hommes... et des femmes.
L'édition :
? Parcours de lecture ? Groupements de textes :
- les personnages féminins, miroirs de la société du XIXe siècle - quand la littérature réaliste fait entendre le peuple ? Cahier photos : les adaptations de «La Parure» ; la métamorphose de Paris au XIXe siècle ; images de la Parisienne ? Paris au XIXe siècle (EMI).
Toine / Guy de Maupassant ; illustrations de Mesplès Date de l'édition originale : 1886 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
À travers ces quatre nouvelles, Maupassant décrit les hypocrisies et les illusions de la vie conjugale. Une cruelle autopsie des rapports humains.
Groupements de textes :
1. Dans les rues de Paris.
2. Pour l'amour de l'or.
Une sélection de neuf récits pour apprécier l'oeuvre d'un grand maître de la nouvelle au XIXe siècle. On y découvre les thèmes chers à Maupassant : la désunion des familles, l'amour de l'argent, la déception amoureuse, la cruauté envers les animaux, la bêtise sous toutes ses formes...
Un rossignol [...] c'est-à-dire cette musique du ciel accordée aux baisers des hommes ;
Cet éternel inspirateur de toutes les romances langoureuses qui ouvrent un idéal bleu aux pauvres petits coeurs des fillettes attendries !
Elle allait donc entendre un rossignol.
« Une partie de campagne », Contes.Cet ouvrage propose :
- le texte intégral conforme à l'édition originale de plusieurs contes, - des notes explicatives, - des questionnaires au fil du texte, - un appareil pédagogique comprenant des bilans, des documents sur l'oeuvre et son auteur, ainsi qu'un parcours thématique sur Paris permettant à l'élève d'approfondir sa réflextion.