Avec lucidité et humanité, Edith Bruck revient sur son destin. Tout commence lorsque sa famille, de confession juive, est fauchée par la déportation nazie. L'auteure raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie. Elle n'a que quinze ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d'espoirs, de désillusions, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l'Europe et l'Orient, et enfin, à vingt-quatre ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l'image de son ami Primo Levi.
Per non dimenticare e per non far dimenticare, Edith Bruck, a sessant'anni dal suo primo libro, sorvola sulle ali della memoria eterna i propri passi, scalza e felice con poco come durante l'infanzia...
Nel febbraio 2021 Edith Bruck riceve a casa la visita eccezionale di Papa Francesco, colpito dalla "lettera a Dio" che la scrittrice ha appena pubblicato. L'incontro storico tra il Pontefice e Edith è nel segno dell'emozione e del dialogo t
Edith Bruck a treize ans lorsqu'elle est déportée à Auschwitz au printemps 1944. Elle survit à l'horreur des camps. Livrée à elle-même, la jeune femme expérimente l'errance des survivants car la fin de la guerre n'apporte en aucun cas la restitution du monde d'avant. Pour Edith Bruck, la solution s'impose : la quête de soi passera par l'écriture, fougueuse et vitale. Un récit d'une rare intensité considéré comme une oeuvre de combat, plus que jamais nécessaire.
D'origine hongroise, Edith Bruck est née en 1931. Son oeuvre narrative, autobiographique et poétique, devenue incontournable, est traversée par l'expérience de la Shoah. Accueilli comme un chef d'oeuvre et primé en Italie, LePain perdu est disponible aux Éditions du sous-sol.
L'oeuvre poétique d'Edith Bruck est indissociable de son oeuvre narrative, elle puise dans sa vie de déportée hongroise et d'émigrée en Italie l'essentiel de son inspiration, faite de souvenirs, de prises de position personnelles et politiques, de réflexions sur la société et sur les choix de vie et sur sa vie familiale et conjugale. Le précédent recueil d'Edith Bruck, paru chez Rivages,
Née en 1931 en Hongrie, Edith Bruck a été déportée avec sa famille en avril 1944. Ayant survécu aux camps de concentration, elle s'installe en Italie dont elle adopte la langue. Dès 1959, elle publie des récits inspirés de sa déportation, implacables, mais dépourvus de haine, qui lui vaudront, outre l'amitié de Primo Levi, les plus grands prix et une reconnaissance internationale. Son oeuvre poétique (publiée de 1980 à nos jours) constitue une véritable autobiographie en vers, en écho à son témoignage.
Dans Signora Auschwitz, livre de 93 pages (1ère édition : 1999), Edith Bruck fait le récit de sa vie de témoin de la Shoah. Elle raconte la douleur morale, mais aussi physique née des deux aspirations apparemment contradictoires de témoigner pour se libérer en rendant justice aux victimes innocentes et de ne plus parler d'Auschwitz pour tenter de revenir à une normalité pourtant définitivement perdue au camp. Le livre émaillé de lettres reçues de son auditoire est le fruit d'une dialectique douloureuse qui ronge l'écrivain et la pousse à s'interroger sur le pourquoi d'Auschwitz et sur la nature de l'antisémitisme.
Dans le livre, le récit de l'expérience du camp n'est jamais linéaire ; il affleure par fragments à travers la narration des témoignages. Tous les thèmes centraux liés à la difficulté de témoigner sont abordés dans une langue qui cherche à rendre compte de l'essentiel vécu : la perte irréparable des proches et du monde de l'enfance source de tourments et de forte nostalgie, l'indifférence, l'incrédulité des auditeurs, l'impossibilité de transmettre la réalité d'Auschwitz, le rôle et la place du témoin, sa difficulté à être dissocié de l'expérience du camp (Signora Auschwitz est le nom qu'une lycéenne a donné à Edith Bruck lors d'un de ses témoignages), l'incidence de la déportation d'une très jeune fille pour sa vie de femme. Ce livre d'une rare densité s'inscrit dans la liste des ouvrages indispensables de la littérature de la Shoah.