Originaire du Bassin Méditerranéen et apprécié depuis l'Antiquité, l'origan, origanum vulgare, cousin de la marjolaine avec qui il partage de nombreuses caractéristiques et avec qui il est souvent confondu, est particulièrement utilisé dans la cuisine italienne mais aussi, provençale, grecque, portugaise, marocaine, mexicaine et pilier de la cuisine levantine avec le zaatar, dont il est indissociable. Son arôme puissant épicé et balsamique, presque camphré, s'intensifie avec le séchage. À l'état frais, il s'enrichit d'agréables notes herbacées plus délicates. Une odeur si familière à la cuisine italienne qui nous fait plonger directement dans la sauce tomate.
« La Polenta» est le premier titre que j'ai écrit dans la collection « dix façons de préparer». Auteure alors débutante, je me suis lancée timidement dans l'élaboration de recettes pour un public de lecteurs, cela malgré mon passé de cuisinière bien rodée et une puissante envie d'écrire. Aujourd'hui, 8 ans et près de 15 titres plus tard, plus à l'aise et soucieuse de donner un maximum d'informations pour un résultat optimal, j'ai eu envie de revoir ce premier titre que j'affectionne tout particulièrement. J'ai eu envie de l'enrichir davantage et de partager des nouvelles et gourmandes recettes expérimentées entre temps. J'espère que le résultat vous plaira.
Il n'est pas nécessaire d'être un « pro » du fourneau pour préparer une polenta, le seul ingrédient à ajouter à la farine, l'eau et le sel, c'est la patience. 45 minutes devant la marmite à tourner la préparation pour en assurer la parfaite cuisson sans grumeaux et lui conférer un bel aspect lisse et crémeux.
« Disons-le : le citron est une passion qui ne connaît pas de limites ni de saisons. Cet agrume incontournable se récolte, selon les variétés, toute l'année pour le plus grand plaisir des gourmands. Certains aliments nous charment par leur parfum, d'autres par leur goût ou simplement par leur allure ou leur histoire. Moi, j'ai toujours été fascinée par le citron.
J'aime d'abord sa couleur, un jaune pur et vif, qui rappelle la lumière du soleil et les étoiles, une couleur chaude comme chaude est son énergie. J'aime découvrir sa douceur cachée sous une acidité pimpante, son parfum intense et sans équivoque qui arrive toujours avant le gout dynamique et rafraîchissant. »
« Jouvencelle aux rondeurs appétissantes moulées de blanc virginal, cette belle italienne a su nous séduire.
On l'aime pour sa candeur, sa souplesse, pour son délicat grincement sous la dent, pour son parfum, et pour sa magnifique entente avec l'émeraude du basilic ou la tomate rouge feu.
Nourriture frugale d'un pays pauvre, la vraie mozzarella naît du bon lait des bufflonnes qui broûtent, imperturbables, dans les landes paludéennes au nord et au sud de Naples. Avec leur allure de bisons pantouflards, ce sont elles qui donnent le meilleur lait pour la faire. Les passionnés ne jurent que par elle. »
Tiges croquantes ou bulbe ventru, graines, racines, fleurs ou fanes proches de l'aneth : tout dans le fenouil est bon à prendre, que celui-ci soit sauvage ou cultivé.
La gracieuse silhouette du fenouil sauvage triomphe au bord des rivages et des champs. Son parfum puissant de bonbon d'antan rappelle la Méditerranée, la cuisine du Sud, le maquis et la mer. Ses tiges rameuses, surmontées d'ombelles garnies de fleurettes jaunâtres en guise de mini-feux d'artifice, se dressent au bord des chemins ou au milieu de la garrigue et des rocailles. Il invite à la récolte et excite l'appétit. Et puisque la cuisine est aussi parfois une histoire de sorcellerie, sachez que le fenouil était autrefois répertorié dans les livres de magie pour son pouvoir d'éloignement des esprits maléfiques. Un bouquet de fenouil sauvage suspendu au plafond protégerait même la maison des fantômes...
Produit du lait des vaches rouges des alpages d'Emilie Romagne, oeuvre de la patience et du savoir-faire d'hommes et de femmes aux gestes séculaires, Alessandra Pierini nus conte l'amour immodéré qu'elle voue au parmesan, fromage hors du commun, emblème national transalpin qui vieillit aujourd'hui à l'ombre de grandes banques d'affaires. Une saga qui ne manque pas de saveur !
« Tout le mérite d'une bonne friture provient de la surprise... C'est ainsi qu'on appelle l'invasion du liquide bouillant, qui carbonise ou roussit à l'instant même de l'immersion, la surface extérieure du corps qui lui est soumis. Au moyen de la surprise, il se forme une espèce de voûte qui contient l'objet, empêche la graisse de le pénétrer, et concentre les sucs, qui subissent ainsi une coction intérieure qui donne à l'aliment tout le goût dont il est susceptible. » Déjà Brillat-Savarin nous délivrait un éloge à la friture presque comme une aventure amoureuse, un coup de foudre, un choc thermique, qui saisit l'aliment à l'improviste, l'oblige à se dénuder et à lui arracher sa saveur secrète ; l'enrobe d'une texture croustillante, croquante, explosive ;
Le colore d'un jaune doré aux reflets caramel qui attire inexorablement nos papilles. Crépitante, fumante, parfumée et savoureuse : c'est la friture parfaite, gourmande, transgressive et irrésistible.
Alessandra Pierini est italienne et épicière à Paris ; Sonia Ezgulian est d'origine arménienne et cuisinière à Lyon. Ces deux-là se croisent depuis des années, elles partagent la même passion des beaux produits et sont très impliquées dans la transmission culinaire. Alessandra et Sonia ont décidé de faire vraiment connaissance et de partir ensemble aux sources des pâtes, à Gragnano et à Naples pour célébrer l'art de vivre à l'italienne.
Soutenues par Garofalo, pastificio à Gragnano, elles signent ensemble un ouvrage atypique, à la fois recueil de recettes et carnet de voyages ponctués par les dessins et collages de Sonia Ezgulian et les photographies d'Emmanuel Auger. Les deux complices confient aussi dans ce livre leurs meilleures adresses de restaurants et de producteurs pour découvrir les produits italiens indissociables des pâtes.