Henriette recherche des perles blanches et bleues dans la nuit de makerere iii oú même le sol se dérobe, vêtue de sa robe de mariée rouge hibiscus.
Son histoire voyage, racontée par ceux dont elle est l'emblème, les dépossédés de tout, qui survivent dans une misère suffocante, à l'extrême limite du désespoir. l'écriture de giosuè calaciura, d'une grande ampleur poétique et d'une profonde humanité, cisèle un conte sombre d'oú surgissent l'irréelle clarté des lucioles, qui endort les enfants nés dans les fruits, le feu des sacrifices offerts aux dieux ou encore la promesse d'une rets royce arrachée aux eaux.
Elle entraîne le lecteur dans un voyage bouleversant qui culmine avec cette interrogation : que s'est-il perdu, avec la fille d'henriette ?.
C'est une prostituée africaine qui parle, et elle raconte comment elle est arrivée dans cette ville qui ressemble fortement à Palerme au terme d'une véritable nouvelle traite des nègres. Elle raconte aussi les mauvais traitements, les vexations, la misère quotidienne, et tout le monde d'exclus, de clandestins et de miséreux qui s'anime autour d'elle dans le décor de cette ville en décomposition.
Le sujet est d'actualité mais il ne s'agit pas d'un roman social ou sociologique ou politique. L'auteur a fait le choix d'une langue poétique qui transcende le réalisme, avec une texture étonnante faite de tournures dialectales, d'expressions parfois étranges, comme pour attester d'une maîtrise incertaine de la langue de la part de la narratrice dans la bouche de laquelle la trivialité ne paraît jamais vulgaire.
Îlot de lumière dans l'obscurité de la nuit de Noël, un tramway part du centre de Rome pour rejoindre sa périphérie éloignée.
Un mystère, fragile, y a été abandonné. Au fil des arrêts montent progressivement des travailleurs pauvres, précaires, qui ont à peine fini leur journée. Une prostituée déportée d'Afrique et son client malheureux ; un sans-papiers et sa camelote ; une infirmière assiégée par la solitude ;
Un père incapable d'offrir un dîner de fête à sa famille...
Tous se dirigent, silencieux, vers le réveillon qui les attend, ou qui ne les attend pas. En pensée, en mémoire, sur leur corps, tous ont une histoire différente, toujours compliquée, mêlée d'impuissance et de colère. Miracle de Noël, ce mystère abandonné à l'arrière du tramway va les rassembler et rompre l'indifférence.
Amoresano vit à Naples, il a presque trente ans et n'a pas trouvé sa place dans le monde. Ses journées passent lentement, entre la vie chez ses parents, les matchs du Napoli, les soirées avec son ami Russo à écumer les bars et la recherche d'un travail. Après un échec lors d'un énième entretien d'embauche, il décide d'épuiser ses économies et d'en finir avec la vie, mais une rencontre amoureuse ranime ses désirs et ses espérances.
Alessio Forgione raconte avec une langue enlevée, tissée de tendresse et d'humour, les déambulations d'un jeune homme en proie aux affres de sa génération, dans un Naples inattendu et électrisant.
Ce roman d'une intensité et d'une poésie renversantes entremêle avec grâce pauvreté et tendresse, désespoir et enchantement.
Lorsque son frère devient père, Michela cherche à comprendre pourquoi elle n'a jamais eu le courage de mettre au monde un enfant. De quoi a-t-elle eu toujours si peur ?
Lorsqu'elle se tourne vers son père, découvrant qu'il porte pour deuxième prénom Benito, elle se heurte à une indifférence qui hésite entre l'esquive et l'hostilité. Pourquoi le prénom de Mussolini ? Michela entreprend d'y voir plus clair et, bientôt aidée d'Internet, d'une boîte de médailles familiales qui dort au sommet d'un placard, et de piles de lettres empoussiérées par les années, elle saisit des pans de vérité. La vérité c'est que son grand-père paternel que la transmission familiale racontait royaliste et patriote fut un des tout premiers soutiens du Duce. La Première Guerre avait ravagé l'Italie, tuant 1.240.000 soldats et civils, et une jeune génération traumatisée s'était laissé tenter par le fascisme. Mais ensuite ? Installé entre Lecce, dans les Pouilles, et Rome, il poursuit une carrière de juge, opérant sur la politique locale et nationale. Avec le temps, les tabous se cristallisent et le silence s'installe, minant les relations familiales.
Le choc intime que provoquent en Michela ces recherches est vertigineux. Et si l'origine de sa honte résidait dans le passé refoulé de sa famille ? Son histoire familiale se révèle en écho au destin de son pays avec une telle intensité qu'elle nous saisit à chaque page. La joie de vivre est si étrangère à son père qu'elle semble d'abord aussi interdite à Michela. Mais grâce à sa détermination, grâce à son écriture, elle la retrouve et nous la partageons. Un cheminement bouleversant.
Il protagonista di Dietro la porta è un ragazzo che frequenta la prima liceo fra il '29 e il '30 a Ferrara. Due suoi compagni di scuola dominano la scena: il più bravo della classe, Carlo Cattolica, "perfetto in tutto", oggetto di odio, invidia e ammirazione soprattutto per "la sua chiarezza mentale, il lucido funzionamento del suo cervello", e l'umile e piuttosto abietto Luciano Pulga, di famiglia povera, sottomesso e però in qualche modo ripugnante. Con il primo l'amicizia sembra costituzionalmente impossibile; il secondo, invece, si insinua nella vita del protagonista e nella sua famiglia di agiata borghesia, diventando intimo amico nonostante la volontà, peraltro debole, del narratore di rifiutare questa vischiosa intimità. Il narratore è come impotente di fronte a tale contaminazione progressiva, finché Cattolica non si fa avanti e propone al protagonista la propria amicizia, invitandolo a fare i compiti da lui. C'è di mezzo Pulga, che Cattolica dichiara di disprezzare profondamente, ma la barriera sembra caduta e Cattolica fa di tutto per abbatterla definitivamente: cerca di mettere il narratore contro il suo ignobile amico, che va in giro sparlando di lui. Gli propone di far cadere Pulga in una trappola: lo inviterà a casa sua; egli sarà nascosto dietro la porta e ascolterà il falso amico vomitare malignità su di lui, aprendo così finalmente gli occhi.
L'odore del fieno (1972) conclude "Il romanzo di Ferrara", il lungo ciclo di storie dedicate da Bassani alla sua città e alla comunità ebraica quale emblema della condizione esistenziale. Si tratta di una raccolta di novelle in cui ancora una volta l'autore utilizza come sfondo e scorcio di ambientazione la sua città d'origine, Ferrara, e in cui approfondisce il motivo, alla radice di tutta la sua scrittura, del perenne conflitto fra realtà e illusione, verità ed errore, cui solo la morte può portare tregua. Come disse in seguito Bassani in una lunga intervista a Ennio Cavalli, "Dopo aver pubblicato sei opere di narrativa su Ferrara mi sono accorto di avere composto come un solo libro. Per tre anni, con grande fatica e pazienza, l'ho riscritto per intero, rendendolo davvero un tutto unico. Ogni romanzo si è così trasformato in un capitolo dell'opera. È la storia della mia città in questo secolo, ma anche, seppure trasposta, la mia personale, dall'infanzia agli anni maturi. Ho dovuto riscrivere e riscrivere, alla luce di questa intuizione di fondo. Sono arrivato a una specie di poema romanzesco di quasi mille pagine. Come ampiezza - noti bene, come ampiezza - mi piace paragonarlo all'"Odissea", a "Guerra e pace". Ci ho messo tutta la vita".
In una Ferrara ricca, affascinante ma oppressa dal fascismo, un giovane studente ebreo, voce narrante del romanzo, incrocia il suo destino con quello di Athos Fadigati, un maturo medico di chiara fama. L'amicizia che nasce fra i due farà scoprire al narratore che dietro tutta la cultura e la raffinatezza del dottor Fadigati si cela un abisso di solitudine dovuto alla sua presunta omosessualità. Un peccato che l'Italia di allora non contemplava fra quelli che potevano essere redenti... E gli occhiali d'oro dello stimato professionista diventano il simbolo di una diversità sempre meno tollerata, così come l'appartenenza all'ebraismo del narratore, una diversità che non potrà che andare incontro a una catarsi tragica.
« En moi il y avait le désir que mes nouvelles aient une signification différente, plus riche et profonde que ce que produisait la littérature italienne d'alors, même la plus importante. À la différence des autres, de tous les autres, je prétendais être, en plus d'un auteur de fiction, également un historien de moi-même et de la société que je représentais. Je m'opposais. [...] J'entendais être un historien et un historiciste, non un raconteur de bobards.
Je suis parti de là, je ne peux pas feindre de ne pas être parti de là. Je crois à la réalité spirituelle comme à la seule réalité [...] J'y crois vraiment. Et c'est aussi pour cela que je me suis acharné sur mes textes pour en faire une seule oeuvre. C'est uniquement pour cette raison que j'ai écrit et réécrit chaque page de mes livres. J'ai écrit et réécrit pour dire, à travers mon oeuvre, la vérité. Toute la vérité. »
Giorgio Bassani, En réponse VII.